2 resultados para Nosography
Resumo:
L’existence d’un sous-type dissociatif de schizophrénie a été suggérée par plusieurs auteurs pour rendre compte des présentations symptomatologiques d’un groupe de personnes dont le diagnostic principal est dans le spectre de la schizophrénie mais qui présentent aussi des symptômes dissociatifs (Ross, 2004; Şar et al., 2010; Van der Hart, Witztum, & Friedman, 1993). D’origine traumatique, ce type de portrait clinique où symptômes psychotiques et dissociatifs s’entremêlent aurait été décrit il y a déjà plus d’un siècle (Janet & Raymond, 1898) mais serait disparu dans les années ’30, assimilé au concept de « schizophrénie » (Rosenbaum, 1980). C’est dans un nouveau contexte nosographique que le concept de schizophrénie dissociative refait surface. En effet, la nosographie psychiatrique a pris un tournant en 1980 lorsque l’approche préconisée par le DSM est devenue descriptive plutôt que basée sur des conceptualisations psychanalytiques. Du coup, les affections d’alors ont été divisées en troubles dont les symptômes ont tendance à se manifester ensemble (Cooper, 2004) et la comorbidité entre les troubles a augmenté. Étant donné la comorbidité fréquemment rapportée entre les troubles psychotiques et dissociatifs, la similarité phénoménologique de leurs symptômes, ainsi que leur possible étiologie traumatique, Ross (2004) a proposé une série de critères permettant de diagnostiquer une schizophrénie dissociative. L’objectif principal de cette thèse est donc d’établir si la schizophrénie dissociative, telle que définie par Ross (2004), existe. Le premier article porte sur la problématique et le contexte théorique ayant mené à la question de recherche. Il vise à faire un survol des enjeux entourant la question de la schizophrénie dissociative et rend compte des écrits scientifiques sur la symptomatologie similaire entre les troubles psychotiques et dissociatifs, sur leur étiologie traumatique et sur les études sur la dissociation et la schizophrénie. Le deuxième article est quant à lui un article empirique rendant compte de la méthodologie utilisée pour répondre à la question de recherche. En effet, aucune étude jusqu’ici n’a testé systématiquement les critères de la schizophrénie dissociative. Nos résultats démontrent que 24% de notre échantillon (N=50) pourrait recevoir le diagnostic de schizophrénie dissociative avec les critères proposés par Ross (2004). Toutefois, ces critères posant problème, une modification a été proposée et une prévalence de 14% a alors été trouvée. Des vignettes cliniques sont présentées afin de comparer nos participants avec ceux rapportés ailleurs. Les liens entre symptômes psychotiques et dissociatifs sont discutés en essayant de conceptualiser la schizophrénie dissociative de différentes manières, soit comme une nouvelle entité clinique, comme un trouble comorbide ou dans un contexte nosographique psychodynamique.
Resumo:
Context During the past 2 decades, a major transition in the clinical characterization of psychotic disorders has occurred. The construct of a clinical high-risk (HR) state for psychosis has evolved to capture the prepsychotic phase, describing people presenting with potentially prodromal symptoms. The importance of this HR state has been increasingly recognized to such an extent that a new syndrome is being considered as a diagnostic category in the DSM-5. Objective To reframe the HR state in a comprehensive state-of-the-art review on the progress that has been made while also recognizing the challenges that remain. Data Sources Available HR research of the past 20 years from PubMed, books, meetings, abstracts, and international conferences. Study Selection and Data Extraction Critical review of HR studies addressing historical development, inclusion criteria, epidemiologic research, transition criteria, outcomes, clinical and functional characteristics, neurocognition, neuroimaging, predictors of psychosis development, treatment trials, socioeconomic aspects, nosography, and future challenges in the field. Data Synthesis Relevant articles retrieved in the literature search were discussed by a large group of leading worldwide experts in the field. The core results are presented after consensus and are summarized in illustrative tables and figures. Conclusions The relatively new field of HR research in psychosis is exciting. It has the potential to shed light on the development of major psychotic disorders and to alter their course. It also provides a rationale for service provision to those in need of help who could not previously access it and the possibility of changing trajectories for those with vulnerability to psychotic illnesses.