Is naturalisation of the brown hare in Ireland a threat to the endemic Irish hare?

On islands, one of the greatest risks to native wildlife is the establishment of alien species. In Ireland, the Irish hare (Lepus timidus hibernicus), the only native lagomorph, may be at risk from competitive exclusion and hybridisation with naturalised brown hares (L. europaeus) that were introduced during the late nineteenth century. Pre- and post-breeding spotlight surveys during 2005 in the north of Ireland determined that brown hare populations are established in mid-Ulster and west Tyrone. In mid-Ulster, brown hares comprised 53%-62% of the hare population, with an estimated abundance of 700-2000 individuals between pre- and post-breeding periods. Comparison of habitat niches suggest that Irish and brown hares have comparable niche breadths that at times completely overlap, suggesting the potential for strong competition between the species. Anecdotal evidence suggests that both species may hybridise. Further research is urgently required to assess the degree of risk that naturalised brown hares pose to the Irish hare population and what action, if any, is needed to ensure the future ecological security and genetic integrity of the native species.

Le « nanomonde » et le renversement de la distinction entre nature et technique : entre l’artificialisation de la nature et la naturalisation de la technique

Les nanosciences et les nanotechnologies (NST) s’inscrivent dans un champ technoscientifique, le nanomonde, qui a pour socle l’hybridation autant conceptuelle que pratique entre le domaine de la nature et celui de la technique. Dans ce mémoire nous nous intéressons au basculement de la distinction entre le naturel et l’artificiel qui s’ensuit. Un retour socio-historique sur la construction du dualisme nature/artifice propre aux sociétés modernes nous aide alors à saisir les enjeux socio-culturels impliqués dans sa remise en question. La déconstruction, à travers la méthode d’analyse de discours, d’entretiens réalisés avec les principaux chercheurs en NST au Québec illustre empiriquement, tout en le systématisant, le double processus d’artificialisation de la nature et de naturalisation de la technique, pointé théoriquement comme caractéristique de la remise en cause de la distinction entre nature et artifice qu’opère le nanomonde. Nous suggérons que l’artificialisation de la nature et la naturalisation de la technique, loin d’être contradictoires, constituent des éléments d’une dynamique synergique dont le résultat est une désontologisation de la nature comme catégorie de la pensée et une déqualification du monde qui distingue l’activité humaine.