L'assiduité aux interventions psychosociales chez les personnes atteintes de troubles psychotiques

Résumé en français Objectifs : Ce mémoire propose d’explorer l’assiduité aux interventions psychosociales chez les personnes atteintes de troubles psychotiques en répondant à trois questions : 1- Quels sont les facteurs influençant l’assiduité aux interventions psychosociales pour une clientèle atteinte de troubles psychotiques? 2- Sont-ils comparables aux facteurs influençant l’observance à la médication? 3- Quel est le taux d’abandon des interventions psychosociales et quels sont les facteurs qui font varier ce taux? Méthodes : Cette étude a permis de faire la synthèse des facteurs influençant l’observance à la médication à partir des revues systématiques publiées sur le sujet, et d’établir les facteurs influençant l’assiduité aux interventions psychosociales à partir des raisons d’abandon citées dans les essais cliniques randomisés publiés. Une méta-analyse a permis de combiner les essais cliniques rapportant les abandons et ainsi d’en établir un taux. Résultats : Nous avons répertorié 92 essais cliniques randomisés sur les interventions psychosociales avec les personnes atteintes de troubles psychotiques. De ce nombre, 43 ont permis de répertorier les raisons d’abandon. Les raisons d’abandon s’avèrent principalement liées à la maladie et liées à l’accessibilité, la continuité et la qualité des soins et services. Un taux d’abandon de 13% a été obtenu à partir de l’agrégation de 74 études dans la méta-analyse. Des facteurs faisant varier ce taux ont été identifiés. Conclusion : Plusieurs facteurs (personnels, lié aux traitements, sociaux) influençant l’assiduité aux interventions psychosociales chez les personnes atteintes de troubles psychotiques ont été identifiés. De plus, le faible taux d’abandon obtenu démontre bien la faisabilité clinique de ce type d’intervention. S’ajoutant à l’efficacité déjà bien démontrée de certaines modalités d’intervention psychosociales, le taux d’assiduité à ces mêmes modalités constitue un argument supplémentaire pour en assurer la disponibilité aux personnes atteintes d’un trouble psychotique.

L'intervention psychosociale dans le sport pour développer des habiletés de vie chez des jeunes à risque de délinquance

Implanté en 1999 dans le quartier Centre-Sud à Montréal, le programme d'intervention psychosociale « Bien dans mes baskets » (BdmB) utilise le basketball comme outil pour entrer en contact avec des jeunes à risque de délinquance. Ce programme se distingue par le fait que ses entraîneurs-travailleurs-sociaux (ETS) interviennent tant dans le développement d'habiletés de vie que d’habiletés sportives. La présente étude vise à comprendre comment les expériences vécues au sein de BdmB ont pu contribuer au développement d’habiletés de vie chez les adolescents qui ont participé au programme lorsqu’ils étaient à l’école secondaire. Une méthodologie rétrospective qualitative a été utilisée pour cette étude. Des entretiens semi-dirigés ont été effectués auprès de 14 anciens athlètes-étudiants (AÉ) masculins qui ont participé à BdmB pendant leurs études secondaires. Le verbatim des entretiens enregistrés a été transcrit afin de procéder à une analyse de contenu par thématique. Les résultats suggèrent que quatre principaux facteurs semblent contribuer au développement d’habiletés de vie chez certains participants : le modelage de l’ETS a permis aux AÉ de reproduire les comportements de leur entraîneur; le développement d’un sentiment d’attachement entre les joueurs a engendré la création d’un nouveau réseau social dans lequel les AÉ ont pu trouver du soutien social; une culture d’équipe influencée par la philosophie de BdmB semble avoir été intériorisée par les joueurs; et BdmB a agi dans certains cas comme facteur de protection contre des influences externes négatives. Les résultats suggèrent que le sport collectif combiné à des interventions psychosociales favoriserait le développement d’habiletés de vie.

Fonctionnement social et rétablissement à la suite d'un premier épisode psychotique

De nos jours, l’idée selon laquelle bon nombre d’individus atteints de psychose peuvent se rétablir sensiblement au fil du temps est de plus en plus répandue. Alors que le milieu médical associe le rétablissement à la rémission symptomatique, les usagers de services en santé mentale le voient plutôt comme un processus où l’absence de symptômes n’est pas une condition sine qua non. Ne s’opposant à ni l’un ni l’autre de ces points de vue, le traitement actuel des psychoses vise le retour à un fonctionnement social approprié. Chez les jeunes atteints d’un premier épisode psychotique, une diminution marquée des symptômes après un traitement pharmacologique se traduit rarement en une amélioration significative du fonctionnement, ce qui justifie la mise en place d’interventions psychosociales. On connait aujourd’hui quelques variables associées au fonctionnement social chez cette population, mais celui-ci a peu été étudié de façon spécifique. De même, on connait mal la manière dont ces jeunes vivent leur rétablissement en tant que processus. Cette thèse porte donc sur le rétablissement et le fonctionnement social de jeunes en début de psychose. La première partie consiste en une introduction aux concepts de rétablissement et de réadaptation, et en une revue de la littérature des interventions psychosociales pouvant favoriser leurs rétablissement et fonctionnement. Plus spécifiquement, nous illustrons comment ces interventions peuvent s’appliquer aux adolescents, clientèle sur laquelle peu de littérature existe actuellement. La deuxième partie présente les résultats d’une étude sur la valeur prédictive de variables sur trois domaines du fonctionnement social de 88 jeunes adultes en début de psychose. Des équations de régression multiple ont révélé qu’un niveau plus élevé de dépression était associé à une vie sociale moins active, qu’un moins bon apprentissage verbal à court terme était associé à un plus bas fonctionnement vocationnel, que le fait d’être de sexe masculin était négativement associé aux habiletés de vie autonome, et qu’un niveau plus élevé de symptômes négatifs prédisait de moins bonnes performances dans les trois sphères du fonctionnement. Finalement, la troisième partie s’intéresse au processus de rétablissement en début de psychose par l’analyse de récits narratifs selon un modèle en cinq stades. Nous avons découvert que l’ensemble de notre échantillon de 47 participants se situaient dans les deux premiers stades de rétablissement lors du premier temps de mesure, et que le fait de se trouver au deuxième stade était associé à de meilleurs scores d’engagement social et de fonctionnement occupationnel, à un meilleur développement narratif, à moins de symptômes négatifs et positifs, et à plus d’années de scolarité. Par ailleurs, l’examen des stades à deux autres temps de mesure a révélé des profils relativement stables sur une période de neuf mois. En somme, les résultats démontrent la nécessité d’évaluer le fonctionnement social de façon plus spécifique et l’importance d’offrir des interventions psychosociales en début de psychose visant notamment le développement des relations et l’intégration scolaire/professionnelle, ou visant à améliorer le faible développement narratif. Cette thèse est, de plus, un premier pas dans l’étude du processus de rétablissement des jeunes atteints de psychose.

Perceptions et réactions des soignants et membres de famille à l’égard d’une intervention de réminiscence auprès de personnes atteintes de démence légère à modérée en soins de longue durée

La majorité des personnes atteintes de démence en soins de longue durée (SLD) souffre d’une détérioration de la cognition, des interactions sociales, de la santé mentale et de la qualité de vie (QdV). Par conséquent, les proches aidants et les soignants de cette population peuvent éprouver des difficultés, tel que le stress, en raison de la complexité du syndrome. Il s’avère essentiel de valider des interventions psychosociales adaptées à la population atteinte de démence et à ses aidants. La réminiscence, une intervention psychosociale misant sur les capacités résiduelles des personnes atteintes de démence, se fonde sur la remémoration des souvenirs anciens agréables. L’objectif général du mémoire était de valider la mise en œuvre d’une intervention de réminiscence menée par le personnel soignant auprès des personnes atteintes de démence et leurs familles dans un centre de SLD, en faisant appel aux avis experts des soignants et des familles des personnes atteintes de démence dans le contexte d’entrevues. Une évaluation pré-post intervention a permis de mesurer la santé mentale et la QdV des personnes atteintes de démence avant l’intervention, une semaine après et trois mois après l’intervention. Les résultats indiquent que la réminiscence a été bien appréciée par les soignants, les personnes atteintes de démence et leurs familles, et valident sa mise en œuvre en SLD. Des améliorations significatives (Wilcoxon p < 0,025) à court et à long terme ont été observées au niveau de la santé mentale et la QdV des personnes atteintes de démence.

Empfehlungen zur Diagnostik und Therapie der behavioralen und psychologischen Symptome der Demenz (BPSD)

In patients with dementia, Behavioral and Psychological Symptoms of Dementia (BPSD) are frequent findings that accompany deficits caused by cognitive impairment and thus complicate diagnostics, therapy and care. BPSD are a burden both for affected individuals as well as care-givers, and represent a significant challenge for therapy of a patient population with high degree of multi-morbidity. The goal of this therapy-guideline issued by swiss professional associations is to present guidance regarding therapy of BPSD as attendant symptoms in dementia, based on evidence as well as clinical experience. Here it appears to be of particular importance to take into account professional experience, as at this point for most therapeutic options no sufficiently controlled clinical trials are available. A critical discussion of pharmaco-therapeutic intervention is necessary, as this patient-population is particularly vulnerable for medication side-effects. Finally, a particular emphasis is placed on incorporating and systematically reporting psycho-social and nursing options therapeutic intervention.

Concomitance de violence conjugale et de mauvais traitements envers les enfants : représentations des intervenants et défis de collaboration pour l'offre d'une aide cohérente

Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

Concomitance de violence conjugale et de mauvais traitements envers les enfants : représentations des intervenants et défis de collaboration pour l'offre d'une aide cohérente

Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

Fatal motorcycle crashes in north Queensland : characteristics and potential interventions

Aims: The Rural and Remote Road Safety Study (RRRSS) addresses a recognised need for greater research on road trauma in rural and remote Australia, the costs of which are disproportionately high compared with urban areas. The 5-year multi-phase study with whole-of-government support concluded in June 2008. Drawing on RRRSS data, we analysed fatal motorcycle crashes which occurred over 39 months to provide a description of crash characteristics, contributing factors and people involved. The descriptive analysis and discussion may inform development of tailored motorcycle safety interventions. Methods: RRRSS criteria sought vehicle crashes resulting in death or hospitalisation for 24 hours minimum of at least 1 person aged 16 years or over, in the study area defined roughly as the Queensland area north from Bowen in the east and Boulia in the west (excluding Townsville and Cairns urban areas). Fatal motorcycle crashes were selected from the RRRSS dataset. Analysis considered medical data covering injury types and severity, evidence of alcohol, drugs and prior medical conditions, as well as crash descriptions supplied by police to Queensland Transport on contributing circumstances, vehicle types, environmental conditions and people involved. Crash data were plotted in a geographic information system (MapInfo) for spatial analysis. Results: There were 23 deaths from 22 motorcycle crashes on public roads meeting RRRSS criteria. Of these, half were single vehicle crashes and half involved 2 or more vehicles. In contrast to general patterns for driver/rider age distribution in crashes, riders below 25 years of age were represented proportionally within the population. Riders in their thirties comprised 41% of fatalities, with a further 36% accounted for by riders in their fifties. 18 crashes occurred in the Far North Statistical Division (SD), with 2 crashes in both the Northern and North West SDs. Behavioural factors comprised the vast majority of contributing circumstances cited by police, with adverse environmental conditions noted in only 4 cases. Conclusions: Fatal motorcycle crashes were more likely to involve another vehicle and less likely to involve a young rider than non-fatal crashes recorded by the RRRSS. Rider behaviour contributed to the majority of crashes and should be a major focus of research, education and policy development, while other road users’ behaviour and awareness also remains important. With 68% of crashes occurring on major and secondary roads within a 130km radius of Cairns, efforts should focus on this geographic area.

Neurocognitive profiles of people with comorbid depression and alcohol use : implications for psychological interventions

Depression and alcohol use disorders frequently co-occur and are highly prevalent. Both conditions are known to impair cognitive functioning, yet research into the role of these impairments in response to Cognitive Behaviour Therapy (CBT) is limited. The purpose of the present study was to examine the relationship between baseline neuropsychological performance, severity of depressive symptoms and alcohol use disorders. Participants with current depression and hazardous alcohol use were functioning in the average range on all neuropsychological measures prior to treatment entry. Baseline measures of drinking severity and a range of cognitive functions were inversely correlated. After controlling for other baseline variables, superior baseline cognitive functioning predicted greater reductions in depression severity after 17 weeks. These predictive effects occurred across both brief and extended interventions. Findings suggest that improvement in depression following psychological treatment is enhanced by greater fluid reasoning ability and is predicted by executive functioning, regardless of the treatment length or problem focus.

Interventions for co-occurring addictive and other mental disorders (AMDs)

While research on the management of co-occurring addictive and mental disorders (AMDs) has grown substantially in recent years, we still have little guidance on specific strategies. Consideration of epidemiological research and ethical principles can supplement existing clinical trials in providing a way forward. High frequencies of co-occurring disorders, equity of access for affected individuals and potential clashes between services in priorities and procedures, suggest that a stepped model of care by a single service may often be required. Typically, problems are multiple rather than dual, with potential for mutual influence, suggesting a need for interventions that are sensitive to and encompass complex co-occurring problems. Motivational problems are endemic, initial gains are often partial and unstable, and relapses potentially have serious consequences, suggesting a need for long-term, assertive follow-up. Principles such as these provide a solid framework for designing both services and interventions. However, there is a continuing need for controlled trials that unpack effective components of interventions, and increase their impact.

Recovery and exercise interventions following breast cancer [Abstract]

Over 13,000 women are diagnosed with breast cancer each year in Australia and approximately 90% of these women will survive longer than 5-years. However, survival following treatment for breast cancer is often associated with adverse physical and psychosocial side effects, which persist beyond treatment cessation. As incidence and survival rates associated with breast cancer continue to rise, there is an imperative need to understand the extent of treatment-related concerns and ways in which these concerns can be minimized and/or overcome. A growing body of scientific evidence demonstrates that extensive quality of life benefits can be attained through exercise during and following breast cancer treatment. Such benefits observed include improvements in psychosocial and physical outcomes, as well as better compliance with treatment regimens and reduced impact of disease symptoms and treatment-related side effects. There is also evidence to suggest that post-diagnosis physical activity can improve survival. However, the majority of women newly diagnosed with breast cancer in Australia are not sufficiently active and the majority experience further declines in their physical activity levels during treatment. Throughout the course of this presentation, which draws on data from cohort studies and randomized trials of exercise interventions conducted in Queensland, the potential benefits of exercising during and following breast cancer treatment, the exercise prescription recommended for breast cancer survivors, the limits of our evidence-based knowledge and the issues faced by clinicians and patients with respect to exercise following a cancer diagnosis will be discussed. The question is no longer whether people with breast cancer should be active during and following their treatment, but is how do health care professionals best assist people to become and stay active in an endeavor to live healthy lives beyond their cancer experience.

Empirically validated interventions for adult disorders

The movement toward evidence-based practice in psychology and medicine should offer few problems in cognitive-behavior therapies because it is consistent with the principles by which they have been developed and disseminated. However, the criteria for assessing empirical status, including the heavy emphasis on manualized treatments, need close examination. A possible outcome of the evidence-based movement would be to focus on the application of manualized treatments in both training and clinical practice; problems with that approach are discussed. Commitment to evidence-based treatment should also include comparisons between psychological and pharmacological interventions, so that rational health care decisions can be made. Psychologists should not be afraid of following the evidence, even when it supports treatments that are not cognitive-behavioral in stated orientation. Such results should be taken as an opportunity for theoretical development and new empirical inquiry rather than be a cause for concern.

Evidence-based decision making to strengthen local governance : nutritional health interventions in Bantul and Gunungkidul

Since 2001, district governments have had the main responsibility for providing public health care in Indonesia. One of the main public health challenges facing many district governments is improving nutritional standards, particularly among poorer segments of the population. Developing effective policies and strategies for improving nutrition requires a multi-sectoral approach encompassing agricultural development policy, access to markets, food security (storage) programs, provision of public health facilities, and promotion of public awareness of nutritional health. This implies a strong need for a coordinated approach involving multiple government agencies at the district level. Due to diverse economic, agricultural, and infrastructure conditions across the country, district governments’ ought to be better placed than central government both to identify areas of greatest need for public nutrition interventions, and devise policies that reflect local characteristics. However, in the two districts observed in this study—Bantul and Gunungkidul—it was clear that local government capacity to generate, obtain and integrate evidence about local conditions into the policy-making process was still limited. In both districts, decision-makers tended to rely more on intuition,anecdote, and precedent in formulating policy. The potential for evidence-based decision making was also severely constrained by a lack of coordination and communication between agencies, and current arrangements related to central government fiscal transfers, which compel local governments to allocate funding to centrally determined programs and priorities.