4 resultados para Iconotext
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Sketches and photographs are a familiar tool of the traveller-writer, who commonly draws on them when transforming experience into a textual narrative. The verbal thus displaces the visual — the latter retained, if at all, as mere illustration — in ways that echo James Heffernan's definition of ekphrasis as the ‘verbal description of visual representation’. Yet Nicolas Bouvier's 1963 travel narrative L'Usage du monde challenges conventional conceptions of ekphrasis. Juxtaposing the stark ink drawings of Thierry Vernet — Bouvier's travelling companion — with Bouvier's textual narrative, L'Usage du monde shifts representation away from a hierarchical relationship between verbal and visual; it offers instead an account of other cultures that is grounded in polyphony and exchange. This article applies Bouvier's own image of travel as a mosaic to the dual narrative form (or ‘iconotext’, to use Michael Nerlich's term) in order to consider a range of fluid relationships between Bouvier's text and Vernet's drawings. In examining these relationships of amplification, reduction, and absence, the article argues that the plurality of the narrative prompts a rethinking of conventional, binary paradigms of intercultural contact. Ultimately, the iconotextual nature of L'Usage du monde can be interpreted as a metaphor for the processes of cultural translation and transculturation that are central to Bouvier's travelling ethos.
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Cette thèse étudie la représentation de la machine chez Robida. La partie centrale de notre recherche s’intéresse à révéler ses significations et interroge sa mise en scène littéraire et visuelle dans chacun des romans de la trilogie d’anticipation scientifique la plus connue de l’auteur-illustrateur. La quête se transforme en un voyage continu entre le lisible et le visible, le dit et le non-dit, la description littéraire et l’imagination, la réalité et la fiction. Nous nous intéressons à l’évolution de la vision de Robida : dans Le Vingtième siècle, l’image de la machine bienfaisante, facilitant la vie de l’homme, économisant du temps et de l’argent, et contribuant largement à son bonheur et à son divertissement, à part quelques accidents très limités, se traduit par une complémentarité avantageuse entre le texte d’une part et les vignettes, les tableaux et les hors-textes se trouvant dans le récit, d’autre part. Celle-ci se transforme, dans La Guerre au vingtième siècle, en une inquiétude vis-à-vis de l’instrumentalisation de la machine pour la guerre, qui s’exprime par une projection de la narration vers l’illustration in-texte, et sensibilise le lecteur en montrant le caractère violent et offensif d’appareils uniquement nommés. Celle-ci devient finalement, dans La Vie électrique, synonyme d’un pessimisme total quant à l’implication de la machine dans la société et à la puissance du savoir scientifique dans l’avenir, qui s’affiche dans des hors-textes sombres et maussades. Dans ce cadre, la machine illustrée exige une lecture iconotextuelle, une importance accordée au détail, aux éléments présents ou absents, aux modalités de passage d’un mode de présentation à l’autre, à la place anticipée ou tardive de l’illustration, au rapport entre le texte, le dessin et sa légende, aux mots qui migrent vers le dessin et surtout au reste du décor incomplet. Chez Robida, les louanges qui passent à la critique et l’humour qui se fait cynisme, sont assez représentatifs des espoirs et des craintes suscités par la découverte et la mise en application de l’électricité, par ses vertus, mais aussi par son aspect incontrôlable.
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Ce mémoire étudie les rapports texte/image dans Vues et visions de Claude Cahun, première œuvre composite créée en collaboration avec la peintre graphiste Marcel Moore. L’objet littéraire protéiforme, appartenant au genre de l’iconotexte (Alain Montandon), instaure un dialogue intermédial entre le textuel et le visuel au point de déconstruire l’horizon d’attente du lecteur : celui-ci est incité à lire et à voir alternativement les poèmes en prose ainsi que les dessins de sorte que les frontières qui définissent l’espace du littéral et du figural apparaissent poreuses. Subdivisé en deux chapitres, notre travail s’attachera dans un premier temps à mettre en lumière le rôle de l’écriture qui intègre certains dessins de Moore. En nous inspirant de l’iconolecture (Emmanuelle Pelard), nous tenterons d’effectuer des liens entre la plasticité et la signification littérale des signes linguistiques qu’illustrent ces images-textes tout en étudiant les correspondances thématiques et formelles qu’elles entretiennent avec les poèmes de Cahun. Le second chapitre étudiera la manière dont le figural investit le texte littéraire en adoptant une approche intermédiale. Après avoir abordé la figure du double, une partie de l’analyse sera consacrée à la figure de l’allusion, une stratégie d’écriture pour introduire le visuel au sein du textuel, ce qui nous permettra d’entrer en matière pour étudier « l’image-en-texte » (Liliane Louvel). Enfin, l’effet-tableau ainsi que l’anamorphose seront employés comme cadre d’analyse afin de penser le dialogue qui se noue entre le pictural et le texte littéraire dans Vues et visions.
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The aim of this work is to analyse some of the main elements that constitute the originality and singularity of the literary production of the Portuguese writer Agustina Bessa-Luís, in order to reveal it's connection with an « écriture-femme ». The analyse of some historiographical metafictions which, by defenition, have a close link with canonic historical texts, allows us to understand that her narratives tend to a certain form of unreading of those texts, creating other texts and images of the past, inherent to the construction of a "Herstory". This characteristic writing in Agustina Bessa-Luís narratives reveals a female poetics expressing the recognition of female experience and gives also back History, and Literature, to women.