7 resultados para Corporalité
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Dans une société qui assiste à la confusion des territoires du privé et du public, le culte du corps et la valorisation de normes esthétiques féminines semblent littéralement envahir l’espace narratif et magnifier le dualisme entre l’être et le paraître. Il va sans dire que cette nouvelle façon de penser et de concevoir le corps, notamment le corps féminin, a une incidence sur l’écriture des femmes contemporaines. Intimement lié à la construction identitaire du sujet, le corps incarne dans les oeuvres littéraires une nouvelle « féminité » dont le présent mémoire vise à explorer les paramètres littéraires, psychanalytiques et sociologiques. C’est dans le contexte d’une corporalité reconfigurée que l’inscription de la triade corps/identité/féminité dans les textes littéraires de Nelly Arcan et de Marie-Sissi Labrèche sera étudiée par l’analyse d’oeuvres significatives publiées au début de ce troisième millénaire : Putain et À ciel ouvert, d’une part, Borderline et La Brèche, d’autre part. Le corps est au coeur de la quête identitaire des protagonistes présentées dans ces récits. Mais ce corps s’érigeant souvent en obstacle devient le lieu d’une difficile image de soi et contribue à renforcer l’agentivité négative, soit cette incapacité du sujet à tracer son avenir de manière positive, contre laquelle se battent les personnages féminins tout au long de la narration. C’est à ce propos que la position ambivalente des deux auteures est représentative des questions de filiation qui marquent la littérature contemporaine.
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Depuis la valorisation du corps comme site identitaire et comme langage autre dans la théorisation de l’écriture au féminin des années 1970, les représentations du corps, notamment du corps féminin, occupent la scène romanesque jusqu’à aujourd’hui. Dans cette perspective, le présent mémoire s’intéresse au corps fantomatique des héroïnes du Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras et de La Maison étrangère d’Élise Turcotte. Le corps se fait littéralement hantise chez Duras et Turcotte : il est marqué d’absence, d’étrangeté, de fatigue et d’errance, ne trouvant plus de lieu d’être ni de repères à la suite d’un événement « traumatique », dans le cas de Lol, ou à la suite d’une séparation, dans celui d’Élisabeth. Les protagonistes sont sous l’emprise d’un sentiment d’étrangeté qui spectralise le corps en introduisant un décalage dans le rapport à soi et à autrui. Ce sentiment est causé en partie par une mémoire défaillante qui fragmente leur identité. C’est par un travail mémoriel que Lol V. Stein et Élisabeth tenteront de résoudre la hantise de leur histoire individuelle et familiale. Le texte fait écho à la corporalité fantomatique – mise en scène selon diverses représentations du corps dématérialisé – en se spectralisant à son tour par l’inscription des « blancs » dans l’écriture. Le processus d’effacement des corps sera mis en parallèle avec une spatio-temporalité elle aussi marquée par la hantise du passé. La spectralité apparaît, dans le récit contemporain au féminin, pour témoigner d’une identité (cor)rompue par la rupture ; celle-ci devient prétexte à une réflexion sur la manière d’habiter son corps et d’un être-au-monde à repenser.
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Ce mémoire est consacré aux œuvres de fiction de la cinéaste Paule Baillargeon. Il s'agit d'examiner le processus de subjectivation, en retraçant son parcours cinématographique par l'entremise de ses longs métrages de fiction, et de voir comment elle utilise le langage cinématographique de façon singulière en permettant une prise de parole alternative devant et derrière la caméra. Alors que le cinéma dominant persiste à catégoriser les œuvres des réalisatrices québécoises de "films de femmes" ou de "cinéma de femmes", un bref survol de l'évolution générale des femmes en fiction, et de l'expérience de Baillargeon en particulier, permet de rendre compte des difficultés d'accessibilité qui persistent pour elles dans ce secteur d'activités. Par la suite, l'analyse des quatre principales œuvres de la réalisatrice - Anastasie oh ma chérie (1977), La cuisine rouge (1980), Le sexe des étoiles (1993), Trente tableaux (2011) - témoigne de la nécessité de cette prise de parole alternative, mais aussi de l'interaction entre chacun des films et une théorie féministe spécifique, issue entre autres des travaux de Luce Irigaray et Judith Butler.
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Cette lecture, tant critique, comparative, et théorique que pédagogique, s’ancre dans le constat, premièrement, qu’il advient aux étudiantEs en littérature de se (re)poser la question des coûts et complicités qu’apprendre à lire et à écrire présuppose aujourd’hui; deuxièmement, que nos pratiques littéraires se trament au sein de lieux empreints de différences, que l’on peut nommer, selon le contexte, métaphore, récit, ville; et, troisièmement, que les efforts et investissements requis sont tout autant couteux et interminable qu’un plaisir et une nécessité politique. Ces conclusions tendent vers l’abstrait et le théorique, mais le langage en lequel elles sont articulées, langage corporel et urbain, de la dépendance et de la violence, cherche d’autant plus une qualité matérielle et concrète. Or, l’introduction propose un survol des lectures et comparaisons de Heroine de Gail Scott qui centre ce projet; identifie les contextes institutionnels, historiques, et personnels qui risquent, ensuite, de décentrer celui-ci. Le premier chapitre permet de cerner le matérialisme littéraire qui me sert de méthode par laquelle la littérature, à la fois, sollicite et offre une réponse à ces interrogations théoriques. Inspirée de l’œuvre de Gail Scott et Réjean Ducharme, premièrement, et de Walter Benjamin, Elisabeth Grosz, et Pierre Macherey ensuite, ‘matérialisme’ fait référence à cette collection de figures de pratiques littéraires et urbaines qui proviennent, par exemple, de Georges Perec, Michel DeCerteau, Barbara Johnson, et Patricia Smart, et qui invitent ensuite une réflexions sur les relations entre corporalité et narrativité, entre la nécessité et la contingence du littéraire. De plus, une collection de figures d’un Montréal littéraire et d’une cité pédagogique, acquis des œuvres de Zygmunt Bauman, Partricia Godbout, et Lewis Mumford, constitue en effet un vocabulaire nous permettant de mieux découvrir (et donc enseigner) ce que lire et apprendre requiert. Le deuxième chapitre propose une lecture comparée de Heroine et des romans des auteures québécoises Anne Dandurand, Marie Gagnon, et Tess Fragoulis, dans le contexte, premièrement, les débats entourant l’institutionnalisation de la littérature (anglo)Québécoise et, deuxièmement, des questions pédagogiques et politiques plus larges et plus urgentes que nous pose, encore aujourd’hui, cette violence récurrente qui s’acharna, par exemple, sur la Polytechnique en 1989. Or, cette intersection de la violence meurtrière, la pratique littéraire, et la pédagogie qui en résulte se pose et s’articule, encore, par le biais d’une collection de figures de styles. En fait, à travers le roman de Scott et de l’œuvre critique qui en fait la lecture, une série de craques invite à reconnaître Heroine comme étant, ce que j’appelle, un récit de dépendance, au sein duquel se concrétise une temporalité récursive et une logique d’introjection nous permettant de mieux comprendre la violence et, par conséquent, le pouvoir d’une pratique littéraire sur laquelle, ensuite, j’appuie ma pédagogie en devenir. Jetant, finalement, un regard rétrospectif sur l’oeuvre dans son entier, la conclusion de ce projet se tourne aussi vers l’avant, c’est-à-dire, vers ce que mes lectures dites matérialistes de la littérature canadienne et québécoise contribuent à mon enseignement de la langue anglaise en Corée du Sud. C’est dans ce contexte que les propos de Jacques Rancière occasionnent un dernier questionnement quant à l’historique des débats et des structures pédagogiques en Corée, d’une part, et, de l’autre, les conclusions que cette lecture de la fiction théorique de Gail Scott nous livre.
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Le corps demeure un sujet d'études en vogue de nos jours. Une multitude d'articles et d'ouvrages abordent la représentation du corps au cinéma. Notre étude se concentre précisément sur le corps du héros du film d'action américain pendant la période classique des années 80. Il sera ainsi question de la musculature hyperbolique d’Arnold Schwarzenegger et de Sylvester Stallone. L'hypothèse de notre recherche est que la mise en scène du physique de l’acteur dans le film d’action demeure représentative de la conception héroïque de son époque. Premièrement, nous explorons la construction héroïque spécifique au film d'action classique. Nous posons que cette figure de héros américain évoque une glorification de la corporalité qui renvoie à la conception mythologique du héros occidental, celle-ci relative à notre imaginaire collectif. Une attention particulière sur la performance de Stallone dans son rôle de John Rambo servira pour appuyer notre réflexion. Deuxièmement, une analyse de la représentation du corps de Schwarzenegger dans ses premiers rôles nous permettra de vérifier à quel point le physique de cet acteur correspond à un nouveau paradigme, un nouveau modèle corporel pour incarner une figure héroïque au cinéma. Troisièmement, nous considérons le contexte socio-politique américain pendant les années 80 afin de constater l'influence de la société dans la construction d'une figure héroïque au cinéma. Une étude de la figure héroïque « reaganienne » sera développée en fonction de la comparaison de ces deux stars. Nous pourrons appréhender comment la représentation du corps dans le film d'action américain peut contribuer à la construction sociale du corps dans notre société occidentale contemporaine.
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Le corps demeure un sujet d'études en vogue de nos jours. Une multitude d'articles et d'ouvrages abordent la représentation du corps au cinéma. Notre étude se concentre précisément sur le corps du héros du film d'action américain pendant la période classique des années 80. Il sera ainsi question de la musculature hyperbolique d’Arnold Schwarzenegger et de Sylvester Stallone. L'hypothèse de notre recherche est que la mise en scène du physique de l’acteur dans le film d’action demeure représentative de la conception héroïque de son époque. Premièrement, nous explorons la construction héroïque spécifique au film d'action classique. Nous posons que cette figure de héros américain évoque une glorification de la corporalité qui renvoie à la conception mythologique du héros occidental, celle-ci relative à notre imaginaire collectif. Une attention particulière sur la performance de Stallone dans son rôle de John Rambo servira pour appuyer notre réflexion. Deuxièmement, une analyse de la représentation du corps de Schwarzenegger dans ses premiers rôles nous permettra de vérifier à quel point le physique de cet acteur correspond à un nouveau paradigme, un nouveau modèle corporel pour incarner une figure héroïque au cinéma. Troisièmement, nous considérons le contexte socio-politique américain pendant les années 80 afin de constater l'influence de la société dans la construction d'une figure héroïque au cinéma. Une étude de la figure héroïque « reaganienne » sera développée en fonction de la comparaison de ces deux stars. Nous pourrons appréhender comment la représentation du corps dans le film d'action américain peut contribuer à la construction sociale du corps dans notre société occidentale contemporaine.