999 resultados para Clinique de la psychose
Resumo:
Résumé Qu'est-ce que la psychose, comment apparaît-elle comme «perte du contact avec la réalité», le rapport au réel permet-il de constituer une classe de maladies mentales en soi, d'inférer une structure ou une superstructure commune aux diverses formes cliniques, voilà nos questions de départ, à l'heure où la notion même de psychose est peut-être en train de disparaître de la nosologie psychiatrique contemporaine. Notre travail s'attache, dans sa première partie, à montrer comment est apparu, dans la littérature médicale et psychiatrique du XIXème siècle, le terme de «psychose », pour désigner d'abord l'ensemble des affections mentales telles qu'elles se manifestaient en particulier chez les malades asilaires, dans le cadre plus général des «névroses », c'est-à-dire des affections primaires du système nerveux. Ainsi, la psychose se situe dès l'origine à l'interface du biologique et du psychologique ; s'esquisse aussi de la sorte un champ spécifique au psychiatre, les névroses : « non-psychotiques » relevant plutôt du somaticien. Un premier auteur (H.Schuele) distingue cérébro-psychoses » et « psycho-névroses » dans une acception plus familière au lecteur contemporain : les premières sont des maladies plus sévères, irréversibles, dont l'étiologie est plutôt organique, et les secondes sont moins graves, des maladies « de l'esprit ». Mais c'est avec Freud, qui réunit l'hystérie (la névrose par excellence, d'autant plus qu'elle se manifeste presque exclusivement par des symptômes neurologiques, c'est-à-dire «névrotiques »), les phobies et ce que Kraepelin appelait la Zwangsirresein (la folie de contrainte) sous le terme de psychonévroses de transfert, que vient se constituer durablement le partenaire dialectique qui permettra à la psychose de s'ériger en classe, regroupant la schizophrénie, la maladie maniaco-dépressive, la paranoïa et les psychoses organiques. Freud a situé la problématique spécifique de la psychose comme une perturbation du rapport à la réalité. Cet aspect des psychoses est le plus largement retenu dans le langage «courant » de la psychiatrie clinique, de nos jours encore. Dans sa deuxième partie, ce travail cherche à préciser comment s'élaborent chez Freud les théories de la psychose, plus particulièrement pour ce qui est du rapport à la réalité. On verra alors que ces théories rendent compte pour l'essentiel de la clinique de ce que Freud appelle les paraphrénies, qui rassemblent la schizophrénie et la paranoïa, mais que la maladie maniaco-dépressive semble pour lui d'un registre relativement différent. Il propose même de la ranger dans une catégorie propre, les «névroses narcissiques », reprenant pour l'occasion un terme qu'il utilisait auparavant pour les «psychoses » - comme quoi les questions terminologiques ne sont ni anodines, ni simples. Notre travail s'intéresse enfin à la façon dont la littérature analytique a abordé ces questions, à la suite de Freud. Les auteurs, choisis pour leur renom et leur importance historique ainsi que pour leur intérêt pour les questions soulevées ici, ont chacun des conceptions très diverses des psychoses et de la façon dont l'homme établit un rapport avec la réalité qui l'entoure. D'une façon générale, et comme Freud, ils traitent de la schizophrénie bien plus que de la maladie maniaco-dépressive, et les mécanismes psychopathologiques proposés semblent toujours assez distincts. En définitive, nous n'avons pas trouvé, dans l'histoire de la notion de psychose et chez quelques-uns des auteurs majeurs de la psychanalyse, de justification théorique à la constitution d'une classe en soi de maladies mentales, articulée autour d'un trouble spécifique du rapport à la réalité, qui corresponde à la classe des psychoses. Il n'en reste pas moins que la clinique, qui rapproche souvent la crise schizophrénique et la crise maniaque, appelle assez naturellement l'adjectif «psychotique », comme descriptif de certains symptômes manifestant, le plus souvent, la présence d'une «psychose» sous-jacente.
Resumo:
RÉSUMÉ L’étiologie de la schizophrénie est complexe et le modèle de vulnérabilité-stress (Nuechterlein & Dawson, 1984) propose que des facteurs de vulnérabilité d’ordre génétique combinés à une histoire environnementale de stress particulier pousseraient l’individu vers un état clinique de psychose. L’objectif principal de cette thèse est de mieux comprendre la réaction physiologique des personnes schizophrènes face à un stress psychologique, tout en conceptualisant les symptômes psychotiques comme faisant partie d’un continuum, plutôt que de les restreindre sur un plan catégoriel. Afin de faire la différence entre les patients schizophrènes et les individus de la population générale, au-delà de la sévérité de leurs symptômes psychotiques, leur réaction au stress est comparée et le phénomène de seuil critique dans la réaction de cortisol est exploré en tant que point décisif pouvant distinguer entre les deux groupes. La première étude de cette thèse (Brenner et al., 2007) examine la fiabilité, la validité et la structure factorielle du Community Assessment of Psychic Experiences (CAPE) (Stefanis et al., 2002), avec un échantillon francophone et anglophone de la population nord américaine, un questionnaire auto-administré de 42 items qui évalue les expériences quasi-psychotiques présentes dans la population générale : des symptômes positifs (ou psychotiques), négatifs (ou végétatifs) et dépressifs. Ce questionnaire a été complété par un échantillon de 2 275 personnes de la population montréalaise. Les résultats appuient la consistance interne des 3 sous-échelles originales. De plus, l’analyse factorielle exploratoire suggère des solutions de 3-5 facteurs, où les solutions à 4 et 5 facteurs proposent de séparer les symptômes positifs en sous-catégories plus spécifiques. Finalement, cette étude suggère une version plus courte du CAPE, avec seulement 23 items, tout en préservant les mêmes trois échelles originales. La toile de fond de cet article confirme l’existence du phénomène du continuum de la psychose, où une variation de symptômes psychotiques peut se retrouver aussi bien dans la population générale que dans la population clinique. Dans une deuxième étude (Brenner et al., 2009), cette thèse examine à quel point la réponse de l’hormone de stress, le cortisol, à un test de stress psychosocial nommé le Trier Social Stress Test (TSST) (Kirschbaum, Pirke, & Hellhammer, 1993), peut établir une différence entre les sujets témoins et les patients schizophrènes, tout en contrôlant des variables importantes. Un groupe de 30 personnes schizophrènes et un groupe de 30 sujets de la population générale, recrutés lors de la première étude de cette thèse, ont participé à cette recherche qui est construite selon un plan expérimental. Le groupe témoin inclut des personnes légèrement symptomatiques et un chevauchement des scores psychotiques existe entre les deux groupes. Suite au stresseur, les deux groupes démontrent une augmentation significative de leur rythme cardiaque et de leur pression artérielle. Cependant, leur réponse de cortisol a tendance à différer : les patients schizophrènes présentent une réponse de cortisol plus petite que celle des témoins, mais en atteignant un seuil statistique significatif seulement à la mesure qui suit immédiatement le stresseur. Ces résultats significatifs sont obtenus en contrôlant pour la sévérité des symptômes positifs, un facteur discriminant significatif entre les deux groupes. Ainsi, le niveau de cortisol mesuré immédiatement après le stresseur se révèle être un marqueur de seuil critique pouvant établir une distinction entre les deux groupes. Aussi, leur réponse de cortisol maximale a tendance à apparaître plus tard que chez les sujets témoins. De façon générale, la réaction au stress des deux groupes étudiés est un autre moyen d’observer la continuité d’un comportement présent chez les individus, jusqu’à ce qu’un seuil critique soit atteint. Ainsi, il est possible de trancher, à un moment donné, entre psychose clinique ou absence de diagnostic.
Resumo:
Introduction 1.1 Le sujet cérébral, rencontre entre le biologique et le social L'objectif de ce travail est d'éclairer une des voies par lesquelles le phénomène anthropologique de l'individualité prend corps au sein de l'environnement contemporain. L'individualisme est compris comme les divers processus par lesquels la détermination du sujet tend à s'autonomiser des appartenances préconstituées. Il est la forme sociologique qui gouverne la façon contemporaine de faire société depuis l'avènement de la «modernité ». Le choix de l'angle de la cérébralité pour aborder la question de recherche repose sur le postulat qu'une des particularités culturelles de la figure du sujet individuel contemporain est la tendance à attribuer aux mécanismes cérébraux le rôle déterminant dans la constitution de la subjectivité du sujet. Dès lors, si aujourd'hui, penser le cerveau c'est penser l'humain, il s'agit d'un phénomène anthropologique qui demande à être explicité. Il m'appartient de démontrer que le champ des neurosciences se profile comme révélateur privilégié pour observer comment penser l'individualité concorde avec l'établissement de vérités relatives au cérébral' . Faire l'anthropologie du proche et de l'actuel a ses intérêts mais comporte aussi des risques. La perte de ce qui faisait le moteur de la recherche anthropologique -l'altérité donnée des sujets de son observation - a été compensée par l'émergence de nouveaux objets de travail et par des reconfigurations des rapports que l'anthropologue entretient avec son terrain. Le renouvellement du cadre de réflexion opéré par l'anthropologie au cours du siècle écoulé suit les transformations des pratiques sociales, culturelles et économiques qui s'opèrent au niveau mondial. L'échelle désormais planétaire de la circulation des acteurs sociaux et des objets de savoir a forcé la discipline à revoir la grille de lecture qui a longtemps opposé sociétés traditionnelles à sociétés modernes. La prise de conscience de la caducité du grand partage a engagé les anthropologues à s'intéresser à des phénomènes en rapport avec des problèmes rencontrés au sein de leur propre collectif et, dans le même mouvement, les a amenée à repenser les articulations entre le global et le local, le particulier et l'universel. Le bouleversement heuristique généré par ce repositionnement n'est toutefois pas exempt de nouvelles difficultés pour la recherche ethnographique. En se posant le défi d'étudier des traits culturels propres à sa société d'appartenance, l'anthropologie s'ouvre à des terrains enquête sur la façon dont, dans le monde occidental, le constat toujours plus pesant de la discordance entre les phénomènes de vieillissement cognitif et l'allongement de l'espérance de vie est traité. Dans une démarche ethnographique, il s'agit de voir quelles sont les logiques d'action et les pratiques sociales développées en réponse à ces inadéquations. La thématique impose une navigation entre des domaines théoriques spécialisés et des champs d'activités possédant chacun leurs cadres de référence. Une telle entreprise suppose une multiplication des systèmes de référence devant être pris en compte. Toutes les disciplines approchées au cours de ce travail abondent en métaphores utiles à la mise en ordre de leur pensée et à la description de leurs objets de travail. Toutefois, faire résonner entre elles les différentes «cultures épistémiques » (Knorr-Cetina, 1999) pour mieux faire apparaître la trame sociale qui constitue leur arrière-fond équivaut souvent à forcer le trait. Le sens des mots varie selon leurs champs d'application et l'exercice de la mise en résonance peut s'avérer périlleux. Je me suis efforcée tout au long de ces pages de préciser de quel point de vue les énoncés considérés sont formulés. L'analyse anthropologique étant guidée par la recherche des points de liaison entre les différents registres, la démarche est forcément limitée dans le niveau d'approfondissement auquel elle peut tendre. Elle risque de décevoir les lecteurs experts dans les domaines soumis à la grille de lecture de cette discipline, non familiers avec les concepts anthropologiques. Il est probable qu'un certain flou subsiste dans la façon dont ces énoncés sont décris par rapport au traitement dont ils sont l'objet dans leurs disciplines respectives. Si on perd de vue la préoccupation centrale de l'anthropologie, consistant à éclairer le système de valeurs commun sous-tendant les pratiques sociales observées, la lecture d'un tel travail risque effectivement de rater son but. En revanche, en acceptant d'emblée de se prêter à un décentrement par rapport à son modèle disciplinaire, le lecteur doit pouvoir appréhender des aspects intéressant ses propres pratiques. S'intéresser à ce qui relie les savoirs et les pratiques au sein d'un monde commun, voilà un programme heuristique qui va à l'encontre de la logique de spécialisation.
Resumo:
Résumé: Dans le cadre d'une étude rétrospective au sein d'une unité de réhabilitation ,nous avons cherché à examiner le degré de respect de recommandations de pratique clinique (RPC) abordant le traitement pharmacologique au long cours de la schizophrénie, par des médecins qui n'en ont qu'une connaissance indirecte. « The Expert Consensus Guideline for the treatment of schizophrenia » (« ECGTS ») a été retenu comme référence sur la base d'une comparaison avec cinq autres RPC principales. Sur un collectif de 20 patients, les recommandations de «l'ECGTS» sont totalement respectées dans 65 % des cas, partiellement respectées dans 10% et non respectées dans 25 %, démontrant ainsi que la pratique clinique est clairement perfectible (principalement dans le traitement des symptômes psychotiques et dépressifs). Cependant, le respect des RPC ne garantit pas forcément la résolution de tous les problèmes cliniques rencontrés : 12 patients sur 20 présentent des effets secondaires à l'évaluation clinique, et pour 8 d'entre eux, les recommandations à ce niveau sont respectées. Notre étude montre cependant que le choix et l'application d'une RPC n'est pas simple. Les RPC actuelles donnent peu ou pas d'instrument de mesure, ni de critère précis pour évaluer les problèmes cliniques auxquels elles font référence. L'avenir appartient donc à des RPC qui proposent, outre les recommandations cliniques elles-mêmes, les moyens de leur vérification et de leur application sur le terrain.
Resumo:
Ce projet de thèse consiste en deux travaux sur le thème commun des thromboses veineuses mésentériques. Dans le premier travail, préliminaire au deuxième, nous avons décrit les signes d'évolution chronique des thromboses veineuses mésentériques. Les signes aigus sont bien connus et bien décrits (défaut de remplissage intra-luminal) contrairement aux signes chroniques dont la description manquait dans la littérature. Nous avons de plus cherché quels étaient les facteurs prédicateurs pour une évolution chronique. Pour se faire, nous avons sélectionné un collectif de patients avec un diagnostic de thromboses veineuses mésentériques aiguës et avons revu tous les scanners abdominaux en phase veineuse de ces patients à la recherche des signes d'évolution des thromboses. Cette étude a permis de mettre en évidence que les signes d'évolution chronique des thromboses veineuses mésentériques sont la sténose ou l'obstruction complète de la veine thrombosée et le développement d'un réseau de collatérales permettant de contourner la veine thrombosée. D'autre part, nous avons mis en évidence que la plupart des cas de thrombose veineuse mésentérique présente une évolution chronique, indépendamment de si le patient a reçu un traitement anticoagulant. Les thromboses étendues, situées dans des veines de petit calibre, auquel s'associe une infiltration de la graisse mésentérique au moment du diagnostic sont des facteurs favorisants pour une évolution chronique. La seconde étude a été réalisée grâce et avec la collaboration de la « Swiss Inflammatory Bowel Disease Cohort study » (SIBDCS). Les patients atteints de maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI) présentent un risque augmenté de complications thromboemboliques, principalement de thrombose veineuse périphérique et d'embolie pulmonaire mais également de thrombose veineuse mésentérique. La littérature à ce sujet est pauvre et la prévalence de cette complication n'est pas connue dans cette population. Les buts de cette étude étaient donc d'évaluer la prévalence des thromboses veineuses mésentériques chez les patients atteints de MICI et de corréler leur survenue avec l'évolution clinique des patients. Parmi les patients inclus dans la SIBDCS, suivis au CHUV, nous avons revu tous les scanners abdominaux réalisés en phase veineuse à la recherche de signes (aigus ou chroniques) de thrombose veineuse mésentérique. Nous avons ainsi créé deux groupes de patients : les patients avec ou sans thrombose veineuse mésentérique. Ces deux collectifs ont ensuite été corrélés à la présence de signes radiologiques d'activité de la maladie inflammatoire de l'intestin et à la survenue aux complications liées à la MICI. Ainsi, nous avons mis en évidence que les thromboses veineuses mésentériques sont fréquentes chez les patients atteints de MICI, soit près de 30% chez les patients atteints de maladie de Crohn et 20% chez les patients atteints de RCUH. D'autre part, dans le groupe de patients atteints de maladie de Crohn, nous avons trouvé une association entre la survenue de thrombose veineuse mésentérique et une évolution de la maladie de Crohn plus sévère (plus de signes d'activité radiologique) et plus compliquée (plus de sténose et de nécessité de recours à la chirurgie). Ces deux articles ont été publiés dans l'American Journal of Roentgenology au mois de juillet 2014 dans la rubrique Gastrointestinal imaging.
Resumo:
Dans le cadre d'une étude rétrospective au sein d'une unité de réhabilitation, nous avons cherché à examiner le degré de respect de recommandations de pratique clinique (RPC) abordant le traitement pharmacologique au long cours de la schizophrénie, par des médecins qui n'en ont qu'une connaissance indirecte. The Expert Consensus Guideline for the treatment of schizophrenia (ECGTS) a été retenu comme référence sur la base d'une comparaison avec cinq autres RPC principales. Sur un collectif de 20 patients, les recommandations de l'ECGTS sont totalement respectées dans 65 % des cas, partiellement respectées dans 10 % et non respectées dans 25 %, démontrant ainsi que la pratique clinique est clairement perfectible (principalement dans le traitement des symptômes psychotiques et dépressifs). Cependant, le respect des RPC ne garantit pas forcément la résolution de tous les problèmes cliniques rencontrés : 12 patients sur 20 présentent des effets secondaires à l'évaluation clinique et pour huit d'entre eux, les recommandations à ce niveau, sont respectées. Notre étude montre cependant que le choix et l'application d'une RPC ne sont pas simples. Les RPC actuelles donnent peu ou pas d'instruments de mesure, ni de critères précis pour évaluer les problèmes cliniques auxquels elles font référence. L'avenir appartient donc à des RPC qui proposent, outre les recommandations cliniques elles-mêmes, les moyens de leur vérification et de leur application sur le terrain.
Resumo:
Introduction: L'utilisation de marqueurs de l'inflammation comme la CRP pour le diagnostic, le pronostic et le suivi lors de pneumonie acquise dans la communauté (PAC) est une méthode rapide et bon marché. Cependant son utilité reste controversée etles avis d'expert divergent. Au CHUV, la CRP est dosée systématiquement chez les patients hospitalisés avec une PAC. L'objectif de ce travail est double: 1) effectuer une revue systématique de la littérature; 2) mieux comprendre l'usage et la perception de l'utilité clinique de la CRP en analysant la pratique des médecins du CHUV. Méthode: Nous avons envoyé un questionnaire par email à 2 reprises à tous les médecins assistants et chefs de clinique du service de médecine interne (SMI) et du centre interdisciplinaire des urgences (CIU) du CHUV. Les questions portaient sur la pratique clinique et sur la perception de l'utilité de la CRP dans le diagnostic, le pronostic et le suivi de patients hospitalisés pour une PAC. Résultats: Les résultats de la revue systématique sont présentés et analysés en intégrant les réponses issues du questionnaire. Nous avons reçu 53 réponses sur les 125 questionnaires envoyés. 62% des médecins interrogés demandent un dosage de la CRP dans >90% des cas lors d'une suspicion de PAC basée sur la clinique contre 45% si en plus la radiologie parle en faveur d'une PAC. 75% des médecins répètent ce dosage 1 à 4 fois durant le suivi. La raison principale évoquée est la suspicion d'une évolution défavorable et, plus rarement, la présence de comorbidités. Quand on questionne les médecins sur l'utilité de la CRP,on observe que seulement 30% pensent que la CRP est utile pour le diagnostic de PAC et 28% pour exclure une PAC lors de suspicion clinique. De même, 25% des médecins pensent qu'elle est utile dans le suivi des patients et 9% pour évaluer le pronostic de la PAC. On ne trouve pas d'association entre le niveau de formation et l'usage ou l'appréciation de l'utilité de la CRP. Conclusion: Les médecins assistants et les chefs de clinique du SMI et du CIU du CHUV dosent très souvent la CRP chez les patients hospitalisés pour une PAC. Leur motivation n'est ni liée à l'éventuelle valeur diagnostique de cet examen biologique,ni à son hypothétique valeur pour le pronostic et le suivi.
Resumo:
OsteoLaus is a cohort of 1400 women 50 to 80 years living in Lausanne, Switzerland. Clinical risk factors for osteoporosis, bone ultrasound of the heel, lumbar spine and hip bone mineral density (BMD), assessment of vertebral fracture by DXA, and microarchitecture evaluation by TBS (Trabecular Bone Score) will be recorded. TBS is a new parameter obtained after a re-analysis of a DXA exam. TBS is correlated with parameters of microarchitecture. His reproducibility is good. TBS give an added diagnostic value to BMD, and predict osteoporotic fracture (partially) independently to BMD. The position of TBS in clinical routine in complement to BMD and clinical risk factors will be evaluated in the OsteoLaus cohort.
Resumo:
This study had mainly two goals: First of all, adult attachement was investigated in 28 patients with chronic psychosis and 18 controls, using the"Adult Attachment Interiew". This, as no previous research had ever done so with a scientific validated instrument. Diagnostic evaluations were performed with the SCID and symptomtic evaluation with the BPRS. Results showed that patients were more likely to have experienced traumatic experiences with their primary caregivers during their childhood then have controls. We were able to identify as well a high prevalence of insecure avoidant attachement in patients, which highlights the functional dimension of psychosis in the maintenance of the relation to primary attachement figures. This study shows that insecure avoidant attachement is related to an early outset as well as to an unfavourable prognosis. Second, quite a few researches on spirituality in psychosis have shown that patients were more likely to have spiritual believes or practices then indiviuals of a nonclinical population. Coping strategies related to spirituality and religion were identified as efficient for the majority. They can help dealing with all types of difficulties, specific symptoms and may enhance life quality (Mohr et al., 2006). Therefore we have investigated some of the underlying psychological processes in this type of coping strategies, using the conceptual framework of Bowlby's attachement theory. For most participants, both patients and controls, « spiritual figures » are functionning as attachement figures. Most of them are transposing the internal working model, achieved in relation to their primary caregivers, towards their "spiritual figure" even in case of an insecure attachement. - Cette recherche poursuit essentiellement deux objectifs. Premièrement, elle examine les modèles d'attachement à l'aide du « Adult Attachment Interview » chez 28 personnes souffrant de psychose chronique et chez 18 personnes ne souffrant d'aucune affection psychiatrique. En effet, aucune étude avant celle-ci n'avait investigué l'attachement chez des patients psychotiques chroniques à l'aide d'instruments scientifiquement validés. Les évaluations diagnostiques ont été réalisées à l'aide du SCID et les évaluations symptomatologiques à l'aide du BPRS. Dans ce contexte, nous avons pu montrer qu'une majorité de patients avaient été victimes d'expériences relationnelles traumatisantes en lien avec leurs premières figures d'attachement durant l'enfance. Nos résultats indiquent également l'importante prévalence d'un attachement insécure-détaché, qui reflète la dimension fonctionnelle des symptômes psychotiques visant la préservation du lien aux principales figures d'attachement. Ceux-ci montrent encore qu'un attachement insécure-détaché est associé à un début précoce de la maladie ainsi qu'à un pronostic défavorable. Deuxièmement, de nombreuses études ont montré que les patients psychotiques avaient davantage recours à des croyances et pratiques spirituelles/religieuses pour tenter de faire face à leurs difficultés que la population générale. Ce recours s'avère être efficace pour un grand nombre d'entre eux. Il leur permet souvent une meilleure gestion des difficultés, des symptômes et globalement améliore leur qualité de vie (Mohr et al., 2006). Nous avons donc examiné certaines des dimensions psychiques sousjacentes à ce type de stratégie de coping à l'aide de l'arrière-plan conceptuel de la théorie de l'attachement de Bowlby. Nous avons effectivement constaté qu'un grand nombre de participants, patients et contrôles, investissent des figures spirituelles sur le mode de l'attachement. Même en cas d'un attachement insécure, la majorité d'entre eux transposent leurs modèles internes opérants, acquis dans leur relation aux premières figures d'attachement, sur leur croyance en des figures spirituelles.
Resumo:
Contexte : Depuis les années 60, en lien avec la vague de désinstitutionalisation, un peu partout dans le monde, des équipes mobiles ont vu le jour. L'Antenne d'Intervention dans le Milieu pour Adolescents (AIMA) a été fondée en 2005, elle est destinée aux adolescents à haut risque psychopathologique qui échappent au système classique des soins pédopsychiatriques. Etant donné que ce dispositif est amené à se développer, il est souhaitable d'évaluer les résultats obtenus. Méthode : Etude ouverte prospective sur un échantillon comprenant 20 adolescents de 13 à 18 ans suivis par l'AIMA. Des données cliniques et sociodémographiques ont été collectées, différentes échelles ont été utilisées, dont l' « Health of Nation Outcome Scale for Children and Adolescents » (HoNOSCA) et la « Crisis Triage Rating Scale » en évaluation pré-‐ et post-‐suivi dans le milieu. L'effet de l'intervention est évalué à travers les données de l'HoNOSCA et de la « Crisis Triage Rating Scale » et nous avons également étudié l'effet dose-‐réponse. Nous nous sommes intéressés à l'effet des événements de vie indésirables dans l'enfance sur les changements des scores de l'HoNOSCA. Résultats : On retrouve une nette amélioration clinique évaluée par l'HoNOSCA et de certains de ses sous-‐scores (symptômes et contexte social). Par contre nous n'avons pas observé d'effet dose-‐ réponse de l'intervention AIMA. L'amélioration de l'HoNOSCA est corrélée avec la diminution de la dangerosité et l'amélioration du réseau de soutien, mais pas avec la capacité à coopérer de l'adolescent. Les adolescents ayant subi plusieurs événements de vie indésirables pendant l'enfance bénéficient de manière significative de l'intervention de l'AIMA. Conclusion : Cette étude est en faveur de l'efficacité clinique de la prise en charge pédopsychiatrique par l'AIMA. Elle suggère que les adolescents ayant été confrontés à des événements de vie indésirables bénéficient grandement de ce type d'intervention. Ces conclusions mériteraient d'être confirmées par d'autres études (plus puissantes) et avec plus de sujets.
Resumo:
L'auteur commente deux articles de Clauw et al. (2011a, 2011b) sur la supervision en TCC, en soulignant qu'un des intérêts majeurs de la formation basée sur l'évidence est de légitimer à l'avenir de façon scientifique le rôle d'activités comme la supervision ou l'expérience personnelle en psychothérapie. Les approches transdiagnostiques et transthéoriques en psychothérapie vont conduire à de nouveaux cursus de formation qui ne seront plus liés à une école particulière mais basés sur la connaissance scientifique du fonctionnement humain, de la psychopathologie et de son traitement psychologique. La supervision empiriquement fondée doit explorer de nouvelles manières de mesurer son impact sur la compétence des thérapeutes en formation et sur l'efficacité des traitements conduits auprès des patients. Les instruments mesurant l'adhésion au modèle TCC sont insuffisants. Des listes plus générales de compétences cliniques apparaissent comme des alternatives intéressantes, mais il n'existe pas aujourd'hui de consensus au sujet de leurs contenus. L'auteur s'arrête enfin sur l'importance de maintenir la mission évaluative et contrôlante de la supervision, même si elle peut créer quelque malaise entre supervisé et superviseur. La tendance à la professionnalisation de l'activité de supervision nous conduit à la nécessité de penser une intégration intelligente de ses fonctions pédagogiques et évaluatives. Nous ne devons cependant pas oublier que cette tendance à la professionnalisation ne doit pas être le simple reflet du mouvement économique vers la qualité totale, mais trouver son fondement sur des lacunes objectivement observables dans les cursus de formation actuels.