999 resultados para Après-guerre
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Cette thèse étudie l'engagement des intellectuels de gauche dans la vie politique suisse, de 1945 à 1968. D'une part, il s'agit de retracer l'évolution du statut des intellectuels, que ce soit dans ou hors des partis. D'autre part, il est question d'analyser les débats politiques au sein desquels ces intellectuels furent impliqués, et la manière dont ces débats suscitèrent des clivages entre eux. De ce point de vue, nous mettons en lumière les différents courants et groupes formés par les intellectuels progressistes, souvent structurés autour de revues ; il s'agit aussi bien d'étudier l'engagement de personnalités sociales-démocrates que des communistes prosoviétiques, sans oublier les chrétiens pacifistes ou les intellectuels proches de la gauche radicale antistalinienne. S'agissant de l'évolution du statut des acteurs étudiés, ce travail souligne le déclin de la figure de l'intellectuel de gauche organiquement lié à son parti, souvent issu du milieu ouvrier, au profit d'intellectuels critiques, généralement au bénéfice d'une formation académique et revendiquant une certaine autonomie par rapport aux organisations politiques. Du point de vue des débats politiques, l'engagement des intellectuels de gauche est envisagé à la lumière de trois périodes. Tout d'abord, nous étudions la phase de l'immédiat après-guerre (1945-1949), marquée par une poussée de la gauche, y compris prosoviétique, qui met en cause le conservatisme politique issu des années de Mobilisation. Nous étudions ensuite les années les plus tendues de la guerre froide, entre 1950 et 1962, durant lesquelles la vie politique et intellectuelle en Suisse est dominée par un fort anticommunisme, auquel se rallient les dirigeants du Parti socialiste. Pourtant, l'engagement de certains intellectuels progressistes, en particulier dans le mouvement pacifiste, met en cause le consensus politique de guerre froide. Enfin, dans une troisième partie, nous montrons comment la critique intellectuelle de gauche se renforce après 1962, à la faveur de la détente Est-Ouest sur le plan international, et avec l'essor, en Suisse même, du mouvement des « non- conformistes ». Ce mouvement est animé par des intellectuels qui dénoncent le conservatisme helvétique, les excès de l'anticommunisme ou qui affirment leur solidarité avec les travailleurs immigrés en Suisse, aussi bien qu'avec les mouvements sociaux dans les pays du tiers-monde. Nous montrons en particulier comment l'engagement de ces intellectuels progressistes contribue à préparer le terrain pour les mobilisations de la jeunesse qui surviendront dans les « années 1968 ». -- This thesis adresses the political commitment of left-wing intellectuals in Switzerland between 1945 and 1968. It aims, on the one hand, to examine how the status of intellectuals developed within and outside of political parties. On the other hand, it endeavours to understand the political debates that involved and sometimes split these intellectuals. In this intent, we examine the various political orientations and formations that brought left-wing intellectuals together - often around dedicated periodicals - such as the Social-democratic, the Communist, the Christian Progressist or the anti-Stalinist Marxist movements. Regarding the evolving status of left-wing opinion leaders, we observe the decline of the organic, party-affiliated intellectuals - often from a working class background. By contrast, critical academics - left-wing oriented but.not directly linked to a political formation - became prevailing figures. Concerning left-wing intellectuals' involvement in the political debate, we differentiate three historical periods. Firstly, the immediate postwar years (1945-1949) were characterised by the strengthening of a left-wing faction, including pro-Soviet forces, which criticized the conservative political consensus built up during the War. Secondly, during the most tense years of the Cold War (1950-1962), the Swiss political and intellectual life became widely dominated by a strong anticommunism, supported by the Social-Democratic leaders. Still, the commitment of certain progressist intellectuals, particularly in the pacifist movement, called into question the political consensus resulting from the Cold War. This questioning strengthened after 1962, in the context of the Détente, corresponding to the rise of the "non-conformist" movement. This movement stemmed from progressist intellectuals, who criticized the Swiss conservatism, and the excesses of official anticommunism, while declaring their solidarity with immigrant workers or with the social movements in the Third World. We show in particular how these intellectuals paved the way for the youth mobilization due to occur in the "1968 years".
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La période de l’après-guerre posa d’importants défis commerciaux à l’économie canadienne. Les années entre 1945 et 1950 furent effectivement marquées par la rupture de son système commercial traditionnel et la recherche d’une stratégie alternative. Le pays dut composer avec un déficit commercial croissant à l’égard des États-Unis, ainsi qu’une chute de ses exportations à destination du Royaume-Uni, ruiné par les années de guerre. Ce déséquilibre commercial qui menaçait d’épuiser les réserves canadiennes de dollars américains reflétait l’écart entre les capacités productives des deux rives de l’Atlantique. Le programme de reconstruction des économies européennes, ou plan Marshall, fut accueilli avec enthousiasme à Ottawa puisqu’il devait non seulement rétablir les marchés du Vieux Continent, mais également faciliter la mise en place d’un réseau multilatéral d’échanges et la libéralisation du commerce international. Les tensions de la guerre froide limitèrent toutefois l’ouverture de ces marchés aux marchandises canadiennes, puisque l’endiguement du communisme commanda une consolidation européenne qui privilégia le démantèlement des entraves aux échanges intra-européens, aux dépens du commerce transatlantique. Les préoccupations de Washington en matière de sécurité collective devaient néanmoins laisser place à une stratégie alternative pour le Canada, en poussant la coopération économique des deux pays, dans le but d’optimiser une production de défense destinée aux pays membres de l’OTAN, dont la demande était soutenue par l’aide Marshall. L’incorporation du Canada dans ce dispositif de défense élargie à la communauté atlantique permit ainsi d’assurer un accès privilégié à ses marchandises sur le marché américain, et par conséquent de progresser vers l’équilibre commercial.
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Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Après la Seconde Guerre Mondiale, on peut observer une inflexion de l’usage de la couleur dans le cinéma hollywoodien. Trop artificielle, la couleur a été reléguée à ses débuts à des genres « irréalistes » (comédie musicale, western). Mais après la guerre, la couleur est utilisée dans des films montrant le quotidien de l’Amérique, et devient une nouvelle façon d’appréhender certaines questions contemporaines. La couleur n’est plus un ornement ou un perfectionnement superflu, elle est porteuse de sens, au même titre que les autres éléments de la mise en scène. Les couleurs vives et l’exacerbation de l’artifice sont désormais utilisées par certains cinéastes dans un autre but que le seul plaisir de l’image colorée : parfois avec ironie, voire un pessimisme sous-jacent. L’enjeu esthétique de la couleur au cinéma doit en effet être situé dans le contexte historique de l’après guerre. La dévalorisation de la couleur dans l’histoire de l’art est ancienne, celle-ci ayant souvent été associée depuis l’Antiquité au maquillage féminin et à l’illusion. Le cinéma hollywoodien des années cinquante modifie justement l’image de la femme : on passe de la femme mythifiée à des femmes de chair et de sang, plus sexualisées, et aussi à l’évocation des rapports sociaux du quotidien. À travers l’actrice, et la façon dont celle-ci manipule la couleur ou bien existe à travers elle, la couleur se libère des préjugés, et trouve son indépendance, à travers une libération de l’expressivité, et un refus du seul mimétisme.
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La pagination de cette version (p.105-123) est différente de celle du document original (p.91-107).