Rural Migration, Agrarian Change and Institutional Dynamics: Perspectives from the Majority World

Overall, this special issue provides insights into the mutually constitutive ways in which rapid economic development associated with industrialisation drives institutional change, migration and mobility, and, finally, altered relationships between – and conceptions of – rural and urban. The following papers pose important conceptual, normative as well as practical, policy-relevant questions relating to the human consequences of these processes and point to the applications of population research – a central objective of this journal.

The Influence of Education on Community Cohesion: Adaptation of Policy to Practice

In the last 15 years, social and community cohesion have become key concepts in European social, migration, and education policy. Although their definitions often remain ambiguous, social and community cohesion typically refer to harmonious coexistence of individuals of all cultural backgrounds within a community. Frequently connected with education at the elementary and secondary level, they are regarded a desirable outcome of compulsory schooling. Drawing on longitudinal data from 2 schools in England, the authors analyze the interplay between national policies of community cohesion and local level practices. In a discussion of the findings, the authors show that, despite the gaps between national policy and local practice, parental and community members’ involvement in school and family education are efficient tools to enhance community cohesion at the local level.

中国四个城市吸引海外回流人才比较研究：一个政策的视角 (Returned highly skilled migrants in four Chinese cities: a policy perspective)

Most studies of returned highly skilled migrants in China were guided by a national approach, emphasizing how the size and direction of the return migration were shaped by national policies and practices. What have been overlooked are the flows of returned skills at the municipal level where talent attraction and employment really take place. To fill this gap, the author conducted a comparative study of the returned highly-skilled migration in Beijing, Shanghai, Guangzhou and Shenzhen, the four most important cities in China. Based on in-depth interviews with returned skills from different countries and with various occupational backgrounds, complemented by the analysis of talent policies that have been issued by each city since the early 1990s and relevant statistical data, this study finds that, first, municipal cities tend to make ‘localized policies’ in order to suit local situation and to increase flexibility and efficiency in their effort of enticing of talents, demonstrating a wide range of variations not yet discussed in previous literature. It is thus crucial to pay timely attention to municipalities in order to obtain a more accurate and balanced picture of returned skilled migration in China. Second, the flow of returned skills shall be perceived in a broader analytical framework, in which the attractiveness to skills comes mostly from the long-term career potentials made possible by the industrial structure of individual city and mediated by social, cultural and geographical factors. It is only within this larger framework and through the interaction with other factors that government policies play their modulator roles.

“跨境人口流动及其政策含义: 基于香港的分析” (Trans-border mobility and its policy implications: the case of Hong Kong)

This paper employs a ‘regional approach’ in the study of Hong Kong population that goes beyond the taken-for-granted analytical framework defined by fixed geographical and social boundaries. It identifies the pattern and tend of population movement between Hong Kong and mainland China, with emphasis on trans-border marriage and child-bearing, trans-border housing and retirement and trans-border employment. The author argues that a 'regional approach' will shed new light on existing trans-migration studies, and bring in a new way of thinking for the making of population policies.

Les effets de l'européanisation de la lutte contre la migration irrégulière sur les droits humains des migrants

Les politiques migratoires européennes sont conçues en termes de contrôle de l’entrée et du séjour des étrangers. Depuis la mise en place des conditions de libre circulation dans les années 1980, l’Union européenne est impliquée dans le traitement des non-nationaux qui, auparavant, relevait exclusivement de la discrétion étatique. La migration et l’asile sont aujourd’hui des domaines de compétence partagée entre l’Union et ses membres. La priorité est accordée à la lutte contre la migration irrégulière, perçue non seulement comme un défi à la souveraineté, mais aussi comme une menace à l’État providence et un risque pour la sécurité. Cette recherche porte sur l’européanisation de la lutte contre la migration irrégulière et ses effets sur les droits humains des étrangers. Il est soutenu que l’européanisation définie comme un processus de construction, de diffusion et d’institutionnalisation des normes, des pratiques et des convictions partagées, permet aux États d’atteindre leur objectif de limiter le nombre d’étrangers indésirés, y compris des demandeurs d’asile, sur leur sol. L’européanisation légitime et renforce les mesures préventives et dissuasives existantes à l’encontre des migrants clandestins. De nouvelles normes communes sont produites et de nouveaux dispositifs de coopération européenne sont créés en vue de réprimer la migration irrégulière. Ce phénomène transforme le paradigme migratoire dans les États membres ainsi que les pays candidats à l’adhésion qui se trouvent désormais chargés de la sécurisation des frontières extérieures de l’Union. La recherche démontre que ces développements ont un impact négatif sur les droits fondamentaux. Ils exacerbent aussi la vulnérabilité des demandeurs d’asile assimilés aux migrants économiques. Une analyse comparative de l’européanisation du renvoi forcé en France, au Royaume-Uni et en Turquie montre que la politique européenne engendre des atteintes aux droits et libertés des étrangers et limite leur capacité de contester les violations devant les tribunaux. L’accent est mis sur la nécessité de trouver un équilibre entre la préoccupation légitime des États et de l’Union d’assurer la sécurité et le bien-être de leurs citoyens et la protection des droits des migrants irréguliers. Il revient ultimement aux tribunaux de veiller à ce que le pouvoir discrétionnaire étatique s’exerce en stricte conformité avec les normes constitutionnelles et les obligations internationales découlant du droit international des réfugiés et des droits de l’homme.

La migration pour études : l’expérience de retour des diplômés guinéens dans leur pays d’origine après une formation au Canada

Notre recherche a pour objet la migration pour études et plus précisément l’expérience de retour et du non-retour des diplômés guinéens formés au Canada. Elle repose sur une démarche qualitative. Prenant appui sur des matériaux discursifs issus d’entrevues individuelles dans deux sites (en Guinée et au Canada), auprès d’un échantillon de trente et un diplômés, notre étude s’est attachée, dans un premier temps, à faire ressortir les motivations des étudiants à « retourner au pays » à la fin de leurs études au Canada ou, à l’inverse, à demeurer dans le pays d’accueil. Dans une seconde phase, la recherche s'est intéressée au devenir des enquêtés après leurs études et en particulier à l’insertion ou réinsertion sociale, familiale et professionnelle des diplômés retournés en Guinée ou installés au Canada. Enfin, notre étude examine les perspectives d’avenir de l’ensemble de nos répondants; leurs satisfactions et frustrations après le retour en Guinée ou l’installation au Canada, le bilan qu’ils tirent de leur expérience de migration pour études mais aussi les perspectives de retour éventuelles et les liens que ceux qui sont restés entretiennent avec leur pays d’origine. Pour les diplômés retournés en Guinée, l’analyse des données montre que les « perspectives d’emploi et de promotion » ont joué un rôle central dans leur décision de rentrer. Ils sont également nombreux a déclaré avoir choisi le retour pour des raisons familiales. Certains justifient aussi leur retour par « la volonté de servir le pays ». Si l’insertion familiale a été facile pour la plupart des diplômés retournés en Guinée, la réinsertion sociale, le retour à des pratiques sociales et à un environnement précaire « qu’ils avaient oublié » semble en revanche avoir été moins aisé. Sur le plan professionnel, le séjour canadien est perçu comme ayant eu un impact très positif sur leur carrière. Les diplômes canadiens semblent très valorisés en Guinée et les réseaux canadiens que les diplômés ont pu établir lors de leur séjour sont aussi très utiles. La possibilité de trouver un emploi décent au Canada domine également le discours des répondants qui ont choisi de demeurer au pays d’accueil après leur formation. Les répondants ayant choisi de demeurer au Canada évoquent également fréquemment l’idée de « sacrifier » leur retour au profit de « l’avenir » des enfants. La politique de l’immigration canadienne par « l’incitation » de demeurer au Canada après les études ont aussi influencé certains diplômés dans leurs décisions de ne pas retourner. Même s’ils évoquent fréquemment l’emploi pour justifier leur installation au Canada, nos répondants restés au Canada ne trouvent pas facilement un travail qui correspond à leur formation et doivent souvent se contenter de « petits boulots ». Plusieurs pointent du doigt le «bilinguisme» et la «discrimination» en milieu de travail comme obstacles majeurs. Enfin, pour bon nombre d’entre eux le « retour au pays » est une perspective jamais écartée, la plupart n’ont jamais coupé le lien avec leur pays d’origine et plusieurs tiennent à faire connaître la culture guinéenne à leurs enfants.

L’identité nationale et la migration – ‘les liaisons dangereuses’. La politique d’immigration en Pologne

La Pologne, pendant des décennies pays d’émigration, accueille depuis une dizaine d’années de plus en plus d’immigrants et se transforme en pays d’immigration. D’un côté, elle semble avoir besoin de main d’œuvre, de l’autre elle se refuse d’adopter des politiques migratoires régissant le statut des migrants temporaires et des immigrants permanents. Pourtant, afin de répondre aux défis économiques, sociopolitiques et identitaires posés par des flux migratoires stimulés par la mondialisation, les aspirations économiques et les crises humanitaires, la plupart de ses voisins à l’ouest développent des systèmes migratoires. Nous constatons que malgré l’occurrence de problèmes similaires liés aux migrations en Europe de l’Est, à ce jour seule la République tchèque s’est prévalue d’un système migratoire, y compris d’un programme d’intégration des immigrants permanents. Qu’est-ce qui freine la Pologne de se prévaloir de mécanismes permettant de faire face à l’afflux grandissant des immigrants? Pour comprendre la question nous comparons la Pologne à la République tchèque - deux pays similaires dont le résultat en matière des systèmes migratoires diffère. La littérature met de l’avant trois facteurs explicatifs de l’adoption ou pas des systèmes migratoires par les États: les besoins économiques, sociopolitiques et les questions identitaires. Nous analysons ces trois éléments dans les deux cas choisis et posons comme hypothèse que c’est le facteur de l’identité nationale qui ralenti le développement du système migratoire en Pologne. En effet, notre recherche démontre que les facteurs économiques et sociopolitiques sont similaires en République tchèque et en Pologne, alors que le facteur identitaire marque la différence. Bien que la Pologne soit entrée dans l’UE et que son essor économique progresse depuis les vingt dernières années, il semble que l’identité nationale et le projet politique de préserver un État-nation soient des obstacles au développement d’un système migratoire ouvert à l’accueil des immigrants permanents. L’importance du facteur identitaire pour les politiques migratoires est montrée à travers l’analyse de la littérature, des sondages d’opinion publique et des sténogrammes parlementaires, ainsi que de quatre entrevues semi-structurées que nous avons menées avec des représentants du gouvernement polonais et des organismes non gouvernementaux.

Trends and gaps in the academic literature on EU labour migration policies. CEPS Paper in Liberty and Security No. 50/December 2012

This paper provides an overview of the ‘state of the art’ in the academic literature on EU labour migration policies. It forms part of the research agenda of Work Package 18 of the NEUJOBS project, which aims at reviewing legislation and practices regarding the labour market inclusion and protection of rights of different categories of foreign workers in European labour markets. Accordingly, particular attention is paid to the works of scholars who evaluate the status of rights of third-country national workers in relation to labour market access, employment security, social integration, etc., in European legislation on labour immigration. More specifically, the review has selected those scholarly works that focus specifically on analysing the manner in which policy-makers have addressed the granting of rights to non-EU migrant workers, and the manner in which policy agendas – through the relevant political and institutional dynamics – have found their translation in the legislation adopted. This paper consists of two core parts. In the first section, it reviews the works of scholars who have touched on these research questions with respect to the internal dimensions of EU labour migration policies. The second section does the same for the external dimensions of these policies. Both sections start off by analysing the main trends in the literature that reviews these questions for the internal and external dimensions of European migration policies as a whole, and then move on to how these ‘trends’ can (or cannot) be found translated in scholarly writings on labour migration policies more specifically. In the final section, the paper concludes by summarising the main trends and gaps in the literature reviewed, and indicates avenues for further research.

The effect of environmental change on human migration

The influence of the environment and environmental change is largely unrepresented in standard theories of migration, whilst recent debates on climate change and migration focus almost entirely on displacement and perceive migration to be a problem. Drawing on an increasing evidence base that has assessed elements of the influence of the environment on migration, this paper presents a new framework for understanding the effect of environmental change on migration. The framework identifies five families of drivers which affect migration decisions: economic, political, social, demographic and environmental drivers. The environment drives migration through mechanisms characterised as the availability and reliability of ecosystem services and exposure to hazard. Individual migration decisions and flows are affected by these drivers operating in combination, and the effect of the environment is therefore highly dependent on economic, political, social and demographic context. Environmental change has the potential to affect directly the hazardousness of place. Environmental change also affects migration indirectly, in particular through economic drivers, by changing livelihoods for example, and political drivers, through affecting conflicts over resources, for example. The proposed framework, applicable to both international and internal migration, emphasises the role of human agency in migration decisions, in particular the linked role of family and household characteristics on the one hand, and barriers and facilitators to movement on the other in translating drivers into actions. The framework can be used to guide new research, assist with the evaluation of policy options, and provide a context for the development of scenarios representing a range of plausible migration futures.

Migration, environmental change, and the ‘challenges of governance’

This paper provides a framework for the theme issue by exploring links between environmental change and human migration. We review evidence that demonstrates that millions of people have moved or are likely to move towards and not away from environmental risk and hazard by moving from rural areas to rapidly growing urban areas. Moreover, some people may choose not to move or be unable to move. Environmental change may further erode household resources in such a way that migration becomes less and not more likely, even in the context of quite significant environmental change posing serious threats to the sustainability of livelihoods. This creates the possibility that populations will be trapped in areas that expose them to serious risk. We argue that the links between environmental change, migration, and governance are of significant importance, and directly influence the modes and efficacy of migration governance at different levels.

Migration, immobility and displacement outcomes following extreme events

There is growing international concern at the rise in the severity of impact and frequency of extreme environmental events, potentially as a manifestation of global environmental change. There is a widely held belief that this trend could be linked with a future rise in the migration or displacement of human populations. However, recent approaches to migration influenced by environmental change call into question the notion that migration can be ascribed in a singular way to particular environmental causes or events. This paper undertakes a systematic review of evidence on population movements associated with weather-related extreme events. The paper demonstrates that in the face of extreme environmental events, it is important to distinguish between three outcomes – migration, displacement, and immobility – each of which interact and respond to multiple drivers. It also proposes a further insight: that both those who move, and those who do not move, may find themselves trapped and vulnerable in the face of such extreme events. A review of evidence suggests that short-term displacement that goes hand-in-hand with loss of life, destruction of property and economic disruption poses significant risks not because it is ‘environmental migration’, but because it represents a failure of adaptation to environmental change.

Government policy under price uncertainty: a source of volatility in illegal immigration

In this paper we provide an alternative explanation for why illegal immigration can exhibit substantial fluctuation. We develop a model economy in which migrants make decisions in the face of uncertain border enforcement and lump-sum transfers from the host country. The uncertainty is extrinsic in nature, a sunspot, and arises as a result of ambiguity regarding the commodity price of money. Migrants are restricted from participating in state-contingent insurance markets in the host country, whereas host country natives are not. Volatility in migration flows stems from two distinct sources: the tension between transfers inducing migration and enforcement discouraging it and secondly the existence of a sunspot. Finally, we examine the impact of a change in tax/transfer policies by the government on migration.

Challenging climate change and migration discourse: different understandings of time-scale and temporality in the Maldives

This article draws on ongoing research in the Maldives to explore differences between elite and non-elite perceptions of climate change and migration. It argues that, in addition to variations in perceptions based on diverse knowledge, priorities and agendas, there exists a more fundamental divergence based upon different understandings of the time-scale of climate change and related ideas of urgency and crisis. Specifically, elites tend to focus on a distant future which is generally abstracted from people’s everyday lived realities, as well as utilise the language of a climate change-induced migration ‘crisis’ in their discussions about impacts in a manner not envisaged by non-elites. The article concludes that, rather than unproblematically mapping global, external facing narratives wholesale onto ordinary people’s lives and experiences, there needs to be more dialogue between elites and non-elites on climate change and migration issues. These perspectives should be integrated more effectively in the development of policy interventions designed to help people adapt to the impacts of global environmental change.