918 resultados para Material culture
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Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne. Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté relativement récemment. Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué séparément. Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire – approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des monuments. L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire. Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données), ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite. De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1) aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et « cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes », ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques, tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme.
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La civilisation de l’Indus marque les esprits par une apparente uniformité de la culture matérielle sur la totalité de son territoire (environ 1 million de km carré) durant sa période d’apogée (2600-1900 av. J.-C.). Cette étude cherche à tester deux hypothèses qui pourraient expliquer cette homogénéité : 1) Un pouvoir centralisateur contrôlant la production artisanale; et 2) Un vaste réseau d’échanges et de distribution de la production. Dans ce but, la grande majorité des publications accessibles portant sur la production artisanale d’objets en céramique, en pierres semi-précieuses, en coquillage et en métal ont été inventoriées et analysées. Axée sur la spécialisation du travail artisanal, l’étude a identifié quelques objets dits de prestige (perles classiques harappéennes, bracelets en grès cérame) très probablement liés à une élite. La nature de cette élite est ensuite examinée et un nouveau modèle d’organisation sociopolitique de cette civilisation est proposé.
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En esta investigación se estudian los conflictos nacidos en la progresiva definición de las formas jurídicas y de saber que acompañaron el re-asentamiento de instituciones y grupos de poder después de la ruptura política con España. Este análisis se conduce mediante un estudio de caso, la historia de un sacerdote ilustrado que emprendió en 1835 una querella contra la enseñanza del materialismo y el ateísmo prevista en la reclasificación republicana de saberes. La Revolución del cura Botero se desarrolló en la Villa de la Candelaria y constituye un ejemplo histórico de un tipo de resistencia local a la derogación y suplantación de las viejas formas de producción jurídica y de ordenación social. El caso Botero sirve como pre-texto para estudiar una respuesta local a la iniciativa centralista de abrogación de una cultura material por la entrada en vigor de un modelo de ordenación formal de orientación legicéntrica y liberal, ilustra un tipo localizado de resistencia a la implantación del modelo republicano en Colombia. Mediante un caso y un exhaustivo ejercicio de reconstrucción documental se recrea un problema central de la cultura jurídica revolucionaria: la disputa por las fuentes del derecho, la verdad y el saber en el “tránsito” a la “modernidad jurídica”. En ella se propone un modo de hacer historia del derecho a partir de casos concretos, historia local y documentos no oficiales como forma de reivindicación pedagógica de los pequeños objetos, aquellos que ponen a prueba el funcionamiento real de mecanismos hegemónicos.
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This volume celebrates the 50th anniversary of the Society for Medieval Archaeology (established in 1957), presenting reflections on the history, development and future prospects of the discipline. The papers are drawn from a series of conferences and workshops that took place in 2007-2008, in addition to a number of contributions that were commissioned especially for the volume. They range from personal commentaries on the history of the Society and the growth of the subject, to historiographical, regional and thematic overviews of major trends in the evolution and current practice of medieval archaeology in Britain. Critical overviews are presented of the archaeology of medieval landscapes, buildings and material culture; new developments in the scientific study of medieval health, diet and materials; and innovations in social approaches to medieval archaeology. A series of papers on southern Europe provide a comparative perspective, featuring overviews on medieval archaeology in Italy, Spain and southeastern Europe.
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Previous studies of burial practice in the later medieval period have concluded that mortuary custom was regulated strictly by male religious authorities, resulting in a uniformity of practice that held little potential for the expression of personal identity or family relationships. This paper challenges previous approaches through a close study of the material culture of the medieval grave. Archaeological and pictorial sources combine to suggest that women were responsible for the preparation of the body for burial. This reassessment of medieval burial yields new evidence for female undertaking as an extension of the social role of mothering.
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Stone tools and faunal remains have been recovered from the English Channel and the North Sea through trawling, dredging for aggregates, channel clearance, and coring. These finds highlight the potential for a maritime Lower Palaeolithic archaeological resource. It is proposed here that any Lower Palaeolithic artefacts, faunal remains, and sediments deposited in the maritime zone during dry, low-stand phases were once (and may still be) contextually similar to their counterparts in the terrestrial Lower Palaeolithic records of north-western Europe. Given these similarities, can interpretive models and analytical frameworks developed for terrestrial archaeology be profitably applied to an assessment of the potential value of any maritime resource? The terrestrial geoarchaeological resource for the Lower Palaeolithic is dominated by artefacts and ecofacts that have been fluvially reworked. The spatio-temporal resolution of these data varies from entire river valleys and marine isotope stages to river channel gravel bar surfaces and decadal timescales, thus supporting a variety of questions and approaches. However, the structure of the terrestrial resource also highlights two fundamental limitations in current maritime knowledge that can restrict the application of terrestrial approaches to any potential maritime resource: (i) how have the repetitive transgressions and regressions of the Middle and Late Pleistocene modified the terrace landforms and sediments associated with the river systems of the English Channel and southern North Sea basins?; and (ii) do the surviving submerged terrace landforms and fluvial sedimentary deposits support robust geochronological models, as is the case with the classical terrestrial terrace sequences? This paper highlights potential approaches to these questions, and concludes that the fluvial palaeogeography, Pleistocene fossils, and potential Lower Palaeolithic artefacts of the maritime geoarchaeological resource can be profitably investigated in future as derived, low-resolution data sets, facilitating questions of colonisation, occupation, demography, and material culture.
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The origins of farming is the defining event of human history-the one turning point that has resulted in modern humans having a quite different type of lifestyle and cognition to all other animals and past types of humans. With the economic basis provided by farming, human individuals and societies have developed types of material culture that greatly augment powers of memory and computation, extending the human mental capacity far beyond that which the brain alone can provide. Archaeologists have long debated and discussed why people began living in settled communities and became dependent on cultivated plants and animals, which soon evolved into domesticated forms. One of the most intriguing explanations was proposed more than 20 years ago not by an archaeologist but by a psychologist: Nicholas Humphrey suggested that farming arose from the 'misapplication of social intelligence'. I explore this idea in relation to recent discoveries and archaeological interpretations in the Near East, arguing that social intelligence has indeed played a key role in the origin of farming and hence the emergence of the modern world.
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The concept of “working” memory is traceable back to nineteenth century theorists (Baldwin, 1894; James 1890) but the term itself was not used until the mid-twentieth century (Miller, Galanter & Pribram, 1960). A variety of different explanatory constructs have since evolved which all make use of the working memory label (Miyake & Shah, 1999). This history is briefly reviewed and alternative formulations of working memory (as language-processor, executive attention, and global workspace) are considered as potential mechanisms for cognitive change within and between individuals and between species. A means, derived from the literature on human problem-solving (Newell & Simon, 1972), of tracing memory and computational demands across a single task is described and applied to two specific examples of tool-use by chimpanzees and early hominids. The examples show how specific proposals for necessary and/or sufficient computational and memory requirements can be more rigorously assessed on a task by task basis. General difficulties in connecting cognitive theories (arising from the observed capabilities of individuals deprived of material support) with archaeological data (primarily remnants of material culture) are discussed.
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The archaeology of Britain during the early Middle Pleistocene (MIS 19–12) is represented by a number of key sites across eastern and southern England. These sites include Pakefield, Happisburgh 1, High Lodge, Warren Hill, Waverley Wood, Boxgrove, Kent's Cavern, and Westbury-sub-Mendip, alongside a ‘background scatter’ lithic record associated with the principal river systems (Bytham, pre-diversion Thames, and Solent) and raised beaches (Westbourne–Arundel). Hominin behaviour can be characterised in terms of: preferences for temperate or cool temperate climates and open/woodland mosaic habitats (indicated by mammalian fauna, mollusca, insects, and sediments); a biface-dominated material culture characterised by technological diversity, although with accompanying evidence for distinctive core and flake (Pakefield) and flake tool (High Lodge) assemblages; probable direct hunting-based subsistence strategies (with a focus upon large mammal fauna); and generally locally-focused spatial and landscape behaviours (principally indicated by raw material sources data), although with some evidence of dynamic, mobile and structured technological systems. The British data continues to support a ‘modified short chronology’ to the north of the Alps and the Pyrenees, with highly sporadic evidence for a hominin presence prior to 500–600 ka, although the ages of key assemblages are subject to ongoing debates regarding the chronology of the Bytham river terraces and the early Middle Pleistocene glaciations of East Anglia.
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This article furthers recent gains made in applying globalization perspectives to the Roman world by exploring two Romano-Egyptian houses that used Roman material culture in different ways within the city known as Trimithis (modern day Amheida, in Egypt). In so doing, I suggest that concepts drawn from globalization theory will help us to disentangle and interpret how homogeneous Roman Mediterranean goods may appear heterogeneous on the local level. This theoretical vantage is broadly applicable to other regions in the Roman Mediterranean, as well as other environments in which individuals reflected a multifaceted relationship with their local identity and the broader social milieu.
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Classical Greek and Roman influence on the material culture of Central Asia and northwestern India is often considered in the abstract. This article attempts to examine the mechanisms of craft production and movement of artisans and objects which made such influence possible, through four case studies: (1) Mould-made ceramics in Hellenistic eastern Bactria; (2) Plaster casts used in the production of metalware from Begram; (3) Terracotta figurines and the moulds used to produce them, from various archaeological sites; and (4) Mass production of identical gold adornments in the nomadic tombs from Tillya Tepe. The implications of such techniques for our understanding of the development of Gandhāran art are also discussed.
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This paper presents a critical history of the concept of ‘structured deposition’. It examines the long-term development of this idea in archaeology, from its origins in the early 1980s through to the present day, looking at how it has been moulded and transformed. On the basis of this historical account, a number of problems are identified with the way that ‘structured deposition’ has generally been conceptualized and applied. It is suggested that the range of deposits described under a single banner as being ‘structured’ is unhelpfully broad, and that archaeologists have been too willing to view material culture patterning as intentionally produced – the result of symbolic or ritual action. It is also argued that the material signatures of ‘everyday’ practice have been undertheorized and all too often ignored. Ultimately, it is suggested that if we are ever to understand fully the archaeological signatures of past practice, it is vital to consider the ‘everyday’ as well as the ‘ritual’ processes which lie behind the patterns we uncover in the ground.