821 resultados para Social Work|Sociology, Criminology and Penology
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La violence conjugale peut prendre différentes formes et évoluer à travers le temps. On ne peut écarter la possibilité que les différentes trajectoires soient influencées par le contexte de vie dans lequel la victime se présente. Dans cet ordre d’idée, la perspective des parcours de vie se présente comme un cadre théorique approprié pour comprendre les différents changements temporels qui s’opèrent dans les trajectoires de victimisation en contexte conjugal. Toutefois, le soutien empirique sur les facteurs derrière le nombre d’épisodes de la violence et ses variations au fil du temps est mince; notamment en raison de la rareté des données longitudinales ou rétrospectives requises pour ce type de recherche. Cette étude propose de combler ces lacunes dans l’analyse des trajectoires individuelles des femmes qui ont été victimes de violence conjugale. Plus spécifiquement, elle analyse l’évolution de l’occurrence et de l’intensité de la violence physique à travers le temps. L’échantillon est composé de 53 femmes, toutes victimes de violence conjugale au courant des 36 derniers mois référées par plusieurs milieux (par exemple : maisons d’hébergement, Cour municipale, centres d’aide aux victimes d’acte criminel, centres de thérapie, maisons de transition). Cette recherche est basée sur des données rétrospectives des circonstances entourant la vie de ces femmes au cours des 36 derniers mois. Les trajectoires individuelles ont été reconstruites en utilisant la méthode des calendriers d’histoire de la vie. Cette méthode qui a fait ses preuves dans l’étude des carrières criminelles et de la victimisation permet de situer les trajectoires dans leur contexte de vie et de reconstruire la dynamique derrière les victimisations. L’utilisation de la modélisation de type multiniveaux comme stratégie d’analyse est privilégiée dans cette étude. Combiné avec le calendrier d’histoire de vie, ce type de modèle permet d’examiner les changements dans la chronicité et l’intensité de la violence au sein des trajectoires individuelles des victimes. Les résultats permettent une meilleure compréhension des éléments statiques et dynamiques dernières trajectoires des femmes victimes. Cette recherche se veut avant tout exploratoire et ouvre la porte à une multitude de possibilités à de futures recherches.
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Le présent mémoire de maîtrise constitue une recherche qualitative qui porte sur le rôle des agents d’intervention œuvrant au sein des centres jeunesse, dans le processus de réadaptation des jeunes. Peu des études et chercheurs se sont consacrés au rôle des agents d’intervention. Pourtant ils travaillent quotidiennement auprès des jeunes placés en CJM-IU et collaborent avec les éducateurs. Les pages suivantes s’attardent au rôle de l’agent d’intervention ainsi qu’à la manière dont ce rôle est situé dans un contexte de centre de réadaptation comme le Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire (CJM-IU). Le rôle et les pratiques de l’agent d’intervention sont expliqués selon la perception des agents eux-mêmes, de jeunes et de chefs de permanence rencontrés. Ainsi, à la fin de ce mémoire de maîtrise, un portrait plus détaillé de l’agent d’intervention qui travaille auprès des adolescents de la Cité-Des-Prairies et du Mont St-Antoine est dressé. L’évolution du rôle et les pratiques du milieu sont également relatées afin de répondre aux objectifs de recherche.
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L’Inventaire des risques et des besoins liés aux facteurs criminogènes (IRBC) est un instrument utilisé depuis le début des années 1990 pour évaluer les risques de récidive des jeunes contrevenants québécois. Il est le produit d’une collaboration du Québec avec l’Ontario, survenue dans le cadre de travaux de recherche effectués sur les instruments d’évaluation du risque de récidive des jeunes contrevenants. L’IRBC est donc le seul instrument précisément conçu pour évaluer les risques de récidive des jeunes contrevenants québécois et il n’a jamais fait l’objet d’une démarche visant à tester sa validité prédictive. Le but de ce projet de mémoire est de tester la validité prédictive de l’IRBC. Des analyses de courbes ROC et des analyses de survie ont été utilisées pour tester les propriétés métriques de l’instrument. Ces analyses suggèrent que, dans l’ensemble, l’IRBC arrive à prédire la récidive de façon acceptable. Quatre des huit grands domaines associés à la récidive, communément appelé BIG FOUR, seraient des prédicteurs modérés de la récidive lorsque testés avec les données issues de l’IRBC. Il s’agit des domaines Antécédents, Pairs, Personnalité-Comportements, et Attitudes-Tendances. Des aspects en lien avec la fidélité de l’instrument témoignent toutefois d’irrégularités dans le processus d’évaluation, ce qui interroge le niveau de rigueur maintenu au jour le jour par les professionnels. Des aspects en lien avec la fidélité de l’IRBC demeureraient à investiguer.
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A global review of social work education reveals considerable similarity among countries as well as significant differences. Historically, programs of social work education are informed by humanistic values and encompass knowledge of social problems, an understanding of individuals and their environment in interaction, and method of intervention into social and human difficulties. At the same time, structure of social work within the educational system and the length of training vary considerably from country to country. There is no serious international standards' setting for social work education, programs, educators and students around the world. Education programs exist at differing levels of education and for differing periods of time. There are no worldwide data on the number and qualifications of teachers of social work, the number and characteristics of social work students, variations in curricula and type of practicum (Hokeenstad and Kendall, 2001; Hokenstad, Midgley, 1998). North American and European models have had a major influence on social work educational programs in most parts of the world, especially developing countries. Still, the amount of western influence on social work education in developing countries is an issue that continues to be discussed (Hockenstad, Khinduka and Midgley, 1992; Frumkin, Lloyd, 2001). The programs in practice in Europe and North America have influenced the implementation of social work education programs. In recent years this influence has had a big part in the acceptance of the generalist approach. It is very important that social work education programs must be planned in accordance with the social structure and the development process of the society. Because of this, information on the social indicators and social welfare services will be given first then social work education will be stressed upon.
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The aim of the paper was to get an understanding about how the profession of social work explains its relevance and legitimacy in today's Russia, to enlighten the importance of socio-political, professional and educational contexts in explaining the societal position of the social work profession in Russia. This paper begins with the analysis of the processes of legitimization, professionalization and constitution of social work in today's Russia. In addition to functionalist and critical perspectives on these three processes, in its second part the paper employs phenomenological approach looking into everyday life theory of social work that is constructed in routine work at the social service agencies. The third part of this paper talks about the issues of social services and social work with family and children in contemporary Russia.
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The economic and social changes taking place in Russia in recent decades have implied a restructuring of the Russian society. Among other things, Russian leaders have expressed a need for the reorientation of social development. In the 1990’s, cooperation was initiated on a number of social work and social welfare projects with international support, a process further speeded up during President Jeltsin’s state visit to Sweden in 1997. Discussions between the Swedish International Development Cooperation Agency (Sida) and the Russian authorities dealing with welfare issues started from the assumption that Russian professional social work was weak and needed to be strengthened. In the 1990's Sida was also given a stronger general mandate to work with other former Soviet countries in Eastern Europe, for example the Baltic States. The Russian-Swedish discussions resulted in projects aiming to raise social work competencies in public authorities, managements and among social workers in Russia. One of the areas chosen for these projects was Saint Petersburg, where several projects aiming to develop new models for social work were launched. The point of departure has been to transfer and adjust Swedish models of social work to the Russian context. The Stockholm University Department of Social Work became responsible for a number of such projects and besides using academic teachers also involved a number of practitioners, such as social workers in disablement services and reformatory staff who could meet and match Russian authorities and partners.
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This research aimed to explore the extent to which police use of force was related to attitudes towards violence, agency type, and racism. Previous studies have found a culture of honor in the psychology of violence in the Southern United States. Were similar attitudes measurable among Texas professional line officers? Are there predictors of use of force?^ A self reported anonymous survey was administered to Texas patrol officers in the cities of Austin and Houston, and the Counties of Harris and Travis. A total of seventy-four questionnaires were used in the statistical analyses. Scales were developed measuring use of force, attitudes towards violence, and feelings on racism. Their relationship was examined.^ A regression model shows a strong and significant relationship between the officers' attitudes towards violence and the self-reported use of force. Further, agency type, municipal versus sheriff, also predicts use of force. Attitudes regarding race or racism, as measured by this study, were not predictive of use of force. ^
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Published reports have consistently indicated high prevalence of serologic markers for hepatitis B (HBV) and hepatitis C (HCV) infection in U.S. incarcerated populations. Quantifying the current and projected burden of HBV and HCV infection and hepatitis-related sequelae in correctional healthcare systems with even modest precision remains elusive, however, because the prevalence and sequelae of HBV and HCV in U.S. incarcerated populations are not well-studied. This dissertation contributes to the assessment of the burden of HBV and HCV infections in U.S. incarcerated populations by addressing some of the deficiencies and gaps in previous research. ^ Objectives of the three dissertation studies were: (1) To investigate selected study-level factors as potential sources of heterogeneity in published HBV seroprevalence estimates in U.S. adult incarcerated populations (1975-2005), using meta-regression techniques; (2) To quantify the potential influence of suboptimal sensitivity of screening tests for antibodies to hepatitis C virus (anti-HCV) on previously reported anti-HCV prevalence estimates in U.S. incarcerated populations (1990-2005), by comparing these estimates to error-adjusted anti-HCV prevalence estimates in these populations; (3) To estimate death rates due to HBV, HCV, chronic liver disease (CLD/cirrhosis), and liver cancer from 1984 through 2003 in male prisoners in custody of the Texas Department of Criminal Justice (TDCJ) and to quantify the proportion of CLD/cirrhosis and liver cancer prisoner deaths attributable to HBV and/or HCV. ^ Results were as follows. Although meta-regression analyses were limited by the small body of literature, mean population age and serum collection year appeared to be sources of heterogeneity, respectively, in prevalence estimates of antibodies to HBV antigen (HBsAg+) and any positive HBV marker. Other population characteristics and study methods could not be ruled out as sources of heterogeneity. Anti-HCV prevalence is likely somewhat higher in male and female U.S. incarcerated populations than previously estimated in studies using anti-HCV screening tests alone without the benefit of repeat or additional testing. Death rates due to HBV, HCV, CLD/cirrhosis, and liver cancer from 1984 through 2003 in TDCJ male prisoners exceeded state and national rates. HCV rates appeared to be increasing and disproportionately affecting Hispanics. HCV was implicated in nearly one-third of liver cancer deaths. ^
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Violence against women has been recognized as a significant worldwide human rights issue and public health problem. Women of reproductive age may be particularly at risk, and pregnancy may trigger or escalate violence. Using data available from Demographic and Health Surveys on 271,103 women of reproductive age (15-49) from Bolivia, Cameroon, Colombia, Dominican Republic, Egypt, Haiti, India, Kenya, Nicaragua, Peru, South Africa, and Zambia, this study examined the nature of domestic violence during pregnancy in developing countries, including prevalence, demographic and risk factors, maternal and child health outcomes, perpetrators of violence, help-seeking behavior, and social support. In the majority of countries analyzed, violence during pregnancy consistently occurred at approximately one-third the rate at which domestic violence occurred overall. Younger women and women with more children were particularly at risk. Abuse during pregnancy was significantly associated with history of a terminated pregnancy and under-5 child mortality in most countries, and with neonatal and post-neonatal mortality in most Latin American countries. Women who were abused during pregnancy were most often abused by their current or former husband or boyfriend and most never attempted to seek help. In most countries that examined social support, women abused during pregnancy had significantly less contact with family and friends. Implications for practice and research are discussed. ^
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Using the Hispanic Health and Nutrition Examination Survey (HHANES), this research examined several health behaviors and the health status of Mexican American women. This study focused on determining the relative impact of social contextual factors: age, socioeconomic status, quality of life indicators, and urban/rural residence on (a) health behaviors (smoking, obesity and alcohol use) and (b) health status (physician's assessment of health status, subject's assessment of health status and blood pressure levels). In addition, social integration was analyzed. The social integration indicators relate to an individual's degree of integration within his/her social group: marital status, level of acculturation (a continuum of traditional Mexican ways to dominant U.S. cultural ways), status congruency, and employment status. Lastly, the social contextual factors and social integration indicators were examined to identify those factors that contribute most to understanding health behaviors and health status among Mexican American women.^ The study found that the social contextual factors and social integration indicators proved to be important concepts in understanding the health behaviors. Social integration, however, did not predict health status except in the case of the subject's assessment of health status. Age and obesity were the strongest predictors of blood pressure. The social contextual factors and obesity were significant predictors of the physician's assessment of health status while acculturation, education, alcohol use and obesity were significant predictors of the subject's assessment of health status. ^
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Cette recherche porte sur les pratiques d’intervention des agents de réponse en intervention de crise (RIC), de leur partenaire fixe et des agents en attente de la formation du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) auprès des personnes en crise ou atteintes de troubles mentaux. Les agents RIC sont des patrouilleurs de première ligne qui ont reçu une formation complète sur les principes d’intervention en contexte de crise ou de santé mentale. Ce modèle de réponse spécialisée est une solution proactive qui a pour but d’améliorer l’action policière en situation de crise et de veiller à une meilleure prise en charge de ces personnes par les ressources institutionnelles. La désinstitutionnalisation des soins et des services psychiatriques a eu pour effet une augmentation du nombre de personnes atteintes de troubles mentaux dans la communauté. Par conséquent, cet accroissement a engendré des rapports plus fréquents entre les services policiers et cette clientèle. Les interventions en contexte de crise ou de santé mentale sont particulières et complexes, de même qu’elles requièrent un niveau supérieur de compréhension des crises humaines. Les autorités policières ont admis que ces interventions représentent une part significative de leur travail et que la formation policière traditionnelle ne les prépare pas suffisamment pour intervenir adéquatement auprès de cette population. En réponse à ces considérations et dans l’objectif d’améliorer leur capacité d’agir, les forces policières se sont dotées de modèles de réponse policière spécialisée en intervention de crise. L’approche la plus répandue est l’équipe d’intervention de crise (« crisis intervention team » ou « CIT »), aussi appelée le modèle de Memphis. Il existe plusieurs variantes de ce modèle, mais les composantes principales, c’est-à-dire la formation avancée et la consolidation d’un partenariat avec le système de santé demeurent dans l’ensemble de ces structures. L’objectif de cette recherche consiste à sonder les perceptions des agents RIC, de leur partenaire fixe et des agents en attente de la formation afin de comprendre et de contraster leurs visions et leurs pratiques d’intervention en contexte de crise ou de santé mentale. Chaque groupe a apporté des précisions intéressantes. Nous avons conduit 12 entrevues qualitatives avec des policiers du SPVM. De façon générale, les participants rapportent que leurs pratiques d’intervention auprès des personnes en crise ou atteintes de troubles mentaux sont davantage ancrées dans une perspective de relation d’aide. Ils mentionnent également que la communication, l’écoute et la confiance doivent être privilégiées avant tout autre stratégie dans les situations qui les permettent et que la force doit être employée seulement lorsqu’elle est nécessaire, c’est-à-dire lorsque leur sécurité ou celle d’autrui est en péril ou lorsque la communication n’est pas possible. Puis, ils admettent que le recours à l’expertise des intervenants en santé mentale permet une analyse plus approfondie de la situation et de l’état mental de la personne visée par l’intervention. D’autre part, en ce qui concerne les limites de la formation policière traditionnelle, les candidats ont soulevé qu’il y a un manque de connaissances en matière de santé mentale ainsi qu’une difficulté associée à l’évaluation de l’état de la personne et du besoin de transport ont été soulevés. Sur le plan des apprentissages, les agents RIC disent avoir une compréhension plus globale de la problématique de santé mentale, de meilleures habiletés communicationnelles, une analyse plus approfondie de la situation, de plus grandes connaissances juridiques, une compréhension du fonctionnement des services hospitaliers ainsi qu’une appréciation particulière pour le partage de savoirs et les principes d’endiguement. Ils font part également de l’importance des rapports pour documenter l’évolution de l’état mental d’une personne et ils ajoutent que la dimension temporelle joue un rôle clé dans la résolution définitive de la problématique. Au sujet des partenaires, ils évoquent des retombées similaires. Toutefois, à la suite de la formation, ils reconnaissent davantage l’importance de leur rôle dans la sécurité de leur partenaire et ils y accordent dorénavant une attention marquée lors de ces interventions. Enfin, les agents non formés formulent des attentes relatives au développement d’outils et de compétences, ce qui leur sera rendu dans la formation RIC. Globalement, les agents RIC et les partenaires interviewés ont modifié leurs pratiques pour les arrimer avec la philosophie des interventions en contexte de crise ou de santé mentale. Ils ont également davantage confiance en leurs capacités et habiletés d’intervention auprès des personnes en crise ou atteintes de troubles mentaux grâce aux connaissances acquises dans la formation.
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Cette recherche porte sur les pratiques d’intervention des agents de réponse en intervention de crise (RIC), de leur partenaire fixe et des agents en attente de la formation du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) auprès des personnes en crise ou atteintes de troubles mentaux. Les agents RIC sont des patrouilleurs de première ligne qui ont reçu une formation complète sur les principes d’intervention en contexte de crise ou de santé mentale. Ce modèle de réponse spécialisée est une solution proactive qui a pour but d’améliorer l’action policière en situation de crise et de veiller à une meilleure prise en charge de ces personnes par les ressources institutionnelles. La désinstitutionnalisation des soins et des services psychiatriques a eu pour effet une augmentation du nombre de personnes atteintes de troubles mentaux dans la communauté. Par conséquent, cet accroissement a engendré des rapports plus fréquents entre les services policiers et cette clientèle. Les interventions en contexte de crise ou de santé mentale sont particulières et complexes, de même qu’elles requièrent un niveau supérieur de compréhension des crises humaines. Les autorités policières ont admis que ces interventions représentent une part significative de leur travail et que la formation policière traditionnelle ne les prépare pas suffisamment pour intervenir adéquatement auprès de cette population. En réponse à ces considérations et dans l’objectif d’améliorer leur capacité d’agir, les forces policières se sont dotées de modèles de réponse policière spécialisée en intervention de crise. L’approche la plus répandue est l’équipe d’intervention de crise (« crisis intervention team » ou « CIT »), aussi appelée le modèle de Memphis. Il existe plusieurs variantes de ce modèle, mais les composantes principales, c’est-à-dire la formation avancée et la consolidation d’un partenariat avec le système de santé demeurent dans l’ensemble de ces structures. L’objectif de cette recherche consiste à sonder les perceptions des agents RIC, de leur partenaire fixe et des agents en attente de la formation afin de comprendre et de contraster leurs visions et leurs pratiques d’intervention en contexte de crise ou de santé mentale. Chaque groupe a apporté des précisions intéressantes. Nous avons conduit 12 entrevues qualitatives avec des policiers du SPVM. De façon générale, les participants rapportent que leurs pratiques d’intervention auprès des personnes en crise ou atteintes de troubles mentaux sont davantage ancrées dans une perspective de relation d’aide. Ils mentionnent également que la communication, l’écoute et la confiance doivent être privilégiées avant tout autre stratégie dans les situations qui les permettent et que la force doit être employée seulement lorsqu’elle est nécessaire, c’est-à-dire lorsque leur sécurité ou celle d’autrui est en péril ou lorsque la communication n’est pas possible. Puis, ils admettent que le recours à l’expertise des intervenants en santé mentale permet une analyse plus approfondie de la situation et de l’état mental de la personne visée par l’intervention. D’autre part, en ce qui concerne les limites de la formation policière traditionnelle, les candidats ont soulevé qu’il y a un manque de connaissances en matière de santé mentale ainsi qu’une difficulté associée à l’évaluation de l’état de la personne et du besoin de transport ont été soulevés. Sur le plan des apprentissages, les agents RIC disent avoir une compréhension plus globale de la problématique de santé mentale, de meilleures habiletés communicationnelles, une analyse plus approfondie de la situation, de plus grandes connaissances juridiques, une compréhension du fonctionnement des services hospitaliers ainsi qu’une appréciation particulière pour le partage de savoirs et les principes d’endiguement. Ils font part également de l’importance des rapports pour documenter l’évolution de l’état mental d’une personne et ils ajoutent que la dimension temporelle joue un rôle clé dans la résolution définitive de la problématique. Au sujet des partenaires, ils évoquent des retombées similaires. Toutefois, à la suite de la formation, ils reconnaissent davantage l’importance de leur rôle dans la sécurité de leur partenaire et ils y accordent dorénavant une attention marquée lors de ces interventions. Enfin, les agents non formés formulent des attentes relatives au développement d’outils et de compétences, ce qui leur sera rendu dans la formation RIC. Globalement, les agents RIC et les partenaires interviewés ont modifié leurs pratiques pour les arrimer avec la philosophie des interventions en contexte de crise ou de santé mentale. Ils ont également davantage confiance en leurs capacités et habiletés d’intervention auprès des personnes en crise ou atteintes de troubles mentaux grâce aux connaissances acquises dans la formation.