222 resultados para POLICING
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La fabrication, la distribution et l'usage de fausses pièces d'identité constituent une menace pour la sécurité autant publique que privée. Ces faux documents représentent en effet un catalyseur pour une multitude de formes de criminalité, des plus anodines aux formes les plus graves et organisées. La dimension, la complexité, la faible visibilité, ainsi que les caractères répétitif et évolutif de la fraude aux documents d'identité appellent des réponses nouvelles qui vont au-delà d'une approche traditionnelle au cas par cas ou de la stratégie du tout technologique dont la perspective historique révèle l'échec. Ces nouvelles réponses passent par un renforcement de la capacité de comprendre les problèmes criminels que posent la fraude aux documents d'identité et les phénomènes qui l'animent. Cette compréhension est tout bonnement nécessaire pour permettre d'imaginer, d'évaluer et de décider les solutions et mesures les plus appropriées. Elle requière de développer les capacités d'analyse et la fonction de renseignement criminel qui fondent en particulier les modèles d'action de sécurité les plus récents, tels que l'intelligence-led policing ou le problem-oriented policing par exemple. Dans ce contexte, le travail doctoral adopte une position originale en postulant que les fausses pièces d'identité se conçoivent utilement comme la trace matérielle ou le vestige résultant de l'activité de fabrication ou d'altération d'un document d'identité menée par les faussaires. Sur la base de ce postulat fondamental, il est avancé que l'exploitation scientifique, méthodique et systématique de ces traces au travers d'un processus de renseignement forensique permet de générer des connaissances phénoménologiques sur les formes de criminalité qui fabriquent, diffusent ou utilisent les fausses pièces d'identité, connaissances qui s'intègrent et se mettent avantageusement au service du renseignement criminel. A l'appui de l'épreuve de cette thèse de départ et de l'étude plus générale du renseignement forensique, le travail doctoral propose des définitions et des modèles. Il décrit des nouvelles méthodes de profilage et initie la constitution d'un catalogue de formes d'analyses. Il recourt également à des expérimentations et des études de cas. Les résultats obtenus démontrent que le traitement systématique de la donnée forensique apporte une contribution utile et pertinente pour le renseignement criminel stratégique, opérationnel et tactique, ou encore la criminologie. Combiné aux informations disponibles par ailleurs, le renseignement forensique produit est susceptible de soutenir l'action de sécurité dans ses dimensions répressive, proactive, préventive et de contrôle. En particulier, les méthodes de profilage des fausses pièces d'identité proposées permettent de révéler des tendances au travers de jeux de données étendus, d'analyser des modus operandi ou d'inférer une communauté ou différence de source. Ces méthodes appuient des moyens de détection et de suivi des séries, des problèmes et des phénomènes criminels qui s'intègrent dans le cadre de la veille opérationnelle. Ils permettent de regrouper par problèmes les cas isolés, de mettre en évidence les formes organisées de criminalité qui méritent le plus d'attention, ou de produire des connaissances robustes et inédites qui offrent une perception plus profonde de la criminalité. Le travail discute également les difficultés associées à la gestion de données et d'informations propres à différents niveaux de généralité, ou les difficultés relatives à l'implémentation du processus de renseignement forensique dans la pratique. Ce travail doctoral porte en premier lieu sur les fausses pièces d'identité et leur traitement par les protagonistes de l'action de sécurité. Au travers d'une démarche inductive, il procède également à une généralisation qui souligne que les observations ci-dessus ne valent pas uniquement pour le traitement systématique des fausses pièces d'identité, mais pour celui de tout type de trace dès lors qu'un profil en est extrait. Il ressort de ces travaux une définition et une compréhension plus transversales de la notion et de la fonction de renseignement forensique. The production, distribution and use of false identity documents constitute a threat to both public and private security. Fraudulent documents are a catalyser for a multitude of crimes, from the most trivial to the most serious and organised forms. The dimension, complexity, low visibility as well as the repetitive and evolving character of the production and use of false identity documents call for new solutions that go beyond the traditional case-by-case approach, or the technology-focused strategy whose failure is revealed by the historic perspective. These new solutions require to strengthen the ability to understand crime phenomena and crime problems posed by false identity documents. Such an understanding is pivotal in order to be able to imagine, evaluate and decide on the most appropriate measures and responses. Therefore, analysis capacities and crime intelligence functions, which found the most recent policing models such as intelligence-led policing or problem-oriented policing for instance, have to be developed. In this context, the doctoral research work adopts an original position by postulating that false identity documents can be usefully perceived as the material remnant resulting from the criminal activity undertook by forgers, namely the manufacture or the modification of identity documents. Based on this fundamental postulate, it is proposed that a scientific, methodical and systematic processing of these traces through a forensic intelligence approach can generate phenomenological knowledge on the forms of crime that produce, distribute and use false identity documents. Such knowledge should integrate and serve advantageously crime intelligence efforts. In support of this original thesis and of a more general study of forensic intelligence, the doctoral work proposes definitions and models. It describes new profiling methods and initiates the construction of a catalogue of analysis forms. It also leverages experimentations and case studies. Results demonstrate that the systematic processing of forensic data usefully and relevantly contributes to strategic, tactical and operational crime intelligence, and also to criminology. Combined with alternative information available, forensic intelligence may support policing in its repressive, proactive, preventive and control activities. In particular, the proposed profiling methods enable to reveal trends among extended datasets, to analyse modus operandi, or to infer that false identity documents have a common or different source. These methods support the detection and follow-up of crime series, crime problems and phenomena and therefore contribute to crime monitoring efforts. They enable to link and regroup by problems cases that were previously viewed as isolated, to highlight organised forms of crime which deserve greatest attention, and to elicit robust and novel knowledge offering a deeper perception of crime. The doctoral research work discusses also difficulties associated with the management of data and information relating to different levels of generality, or difficulties associated with the implementation in practice of the forensic intelligence process. The doctoral work focuses primarily on false identity documents and their treatment by policing stakeholders. However, through an inductive process, it makes a generalisation which underlines that observations do not only apply to false identity documents but to any kind of trace as soon as a profile is extracted. A more transversal definition and understanding of the concept and function of forensic intelligence therefore derives from the doctoral work.
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La biopolítica sobre los migrantes se fundamenta en el binomio dejar entrar-residir o expulsar. Las leyes de extranjería están elaboradas sobre dos ejes: por un lado, en la regulación de los flujos migratorios en función del mercado de trabajo y las demandas de la economía y, por otro, en el control policial y la persecución de la inmigración irregular. Para la realización del primer eje del binomio, dejar entrar y residir, los Estados se dotan de mecanismos de regulación e intervención sobre el inmigrante concebido como fuerza de trabajo productiva. Asimismo los Estados crean mecanismos de control-sanción para las personas migrantes que incumplen los requisitos establecidos para entrar y residir en el territorio. En este punto la biopolítica sobre la población migrante se solapa o toma forma en el ejercicio de la soberanía por el Leviatán. Las medidas de control y sanción que los gobiernos ponen en marcha sobre los sin papeles han creado una imponente maquinaria de coacción en el interior de las instituciones del Estado de derecho hasta el punto de convertirlo en un Estado expulsor.
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From recent calls for positioning forensic scientists within the criminal justice system, but also policing and intelligence missions, this paper emphasizes the need for the development of educational and training programs in the area of forensic intelligence, It is argued that an imbalance exists between perceived and actual understanding of forensic intelligence by police and forensic science managers, and that this imbalance can only be overcome through education. The challenge for forensic intelligence education and training is therefore to devise programs that increase forensic intelligence awareness, firstly for managers to help prevent poor decisions on how to develop information processing. Two recent European courses are presented as examples of education offerings, along with lessons learned and suggested paths forward. It is concluded that the new focus on forensic intelligence could restore a pro-active approach to forensic science, better quantify its efficiency and let it get more involved in investigative and managerial decisions. A new educational challenge is opened to forensic science university programs around the world: to refocus criminal trace analysis on a more holistic security problem solving approach.
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Deliberate fires appear to be borderless and timeless events creating a serious security problem. There have been many attempts to develop approaches to tackle this problem, but unfortunately acting effectively against deliberate fires has proven a complex challenge. This article reviews the current situation relating to deliberate fires: what do we know, how serious is the situation, how is it being dealt with, and what challenges are faced when developing a systematic and global methodology to tackle the issues? The repetitive nature of some types of deliberate fires will also be discussed. Finally, drawing on the reality of repetition within deliberate fires and encouraged by successes obtained in previous repetitive crimes (such as property crimes or drug trafficking), we will argue that the use of the intelligence process cycle as a framework to allow a follow-up and systematic analysis of fire events is a relevant approach. This is the first article of a series of three articles. This first part is introducing the context and discussing the background issues in order to provide a better underpinning knowledge to managers and policy makers planning on tackling this issue. The second part will present a methodology developed to detect and identify repetitive fire events from a set of data, and the third part will discuss the analyses of these data to produce intelligence.
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A growing body of scientific literature recurrently indicates that crime and forensic intelligence influence how crime scene investigators make decisions in their practices. This study scrutinises further this intelligence-led crime scene examination view. It analyses results obtained from two questionnaires. Data have been collected from nine chiefs of Intelligence Units (IUs) and 73 Crime Scene Examiners (CSEs) working in forensic science units (FSUs) in the French speaking part of Switzerland (six cantonal police agencies). Four salient elements emerged: (1) the actual existence of communication channels between IUs and FSUs across the police agencies under consideration; (2) most CSEs take into account crime intelligence disseminated; (3) a differentiated, but significant use by CSEs in their daily practice of this kind of intelligence; (4) a probable deep influence of this kind of intelligence on the most concerned CSEs, specially in the selection of the type of material/trace to detect, collect, analyse and exploit. These results contribute to decipher the subtle dialectic articulating crime intelligence and crime scene investigation, and to express further the polymorph role of CSEs, beyond their most recognised input to the justice system. Indeed, they appear to be central, but implicit, stakeholders in intelligence-led style of policing.
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Forensic intelligence has recently gathered increasing attention as a potential expansion of forensic science that may contribute in a wider policing and security context. Whilst the new avenue is certainly promising, relatively few attempts to incorporate models, methods and techniques into practical projects are reported. This work reports a practical application of a generalised and transversal framework for developing forensic intelligence processes referred to here as the Transversal model adapted from previous work. Visual features present in the images of four datasets of false identity documents were systematically profiled and compared using image processing for the detection of a series of modus operandi (M.O.) actions. The nature of these series and their relation to the notion of common source was evaluated with respect to alternative known information and inferences drawn regarding respective crime systems. 439 documents seized by police and border guard authorities across 10 jurisdictions in Switzerland with known and unknown source level links formed the datasets for this study. Training sets were developed based on both known source level data, and visually supported relationships. Performance was evaluated through the use of intra-variability and inter-variability scores drawn from over 48,000 comparisons. The optimised method exhibited significant sensitivity combined with strong specificity and demonstrates its ability to support forensic intelligence efforts.
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The focus of this study is to examine the role of police and immigrants’ relations, as less is known about this process in the country. The studies were approached in two different ways. Firstly, an attempt was made to examine how immigrants view their encounters with the police. Secondly, the studies explored how aware the police are of immigrants’ experiences in their various encounters and interactions on the street level. An ancillary aim of the studies is to clarify, analyse and discuss how prejudice and stereotypes can be tackled, thereby contributing to the general debate about racism and discrimination for better ethnic relations in the country. The data in which this analysis was based is on a group of adults (n=88) from the total of 120 Africans questioned for the entire study (n=45) police cadets and (n=6) serving police officers from Turku. The present thesis is a compilation of five articles. A summary of each article findings follows, as the same data was used in all five studies. In the first study, a theoretical model was developed to examine the perceived knowledge of bias by immigrants resulting from race, culture and belief. This was also an attempt to explore whether this knowledge was predetermined in my attempt to classify and discuss as well as analyse the factors that may be influencing immigrants’ allegations of unfair treatment by the police in Turku. The main finding shows that in the first paper there was ignorance and naivety on the part of the police in their attitudes towards the African immigrant’s prior experiences with the police, and this may probably have resulted from stereotypes or their lack of experience as well as prior training with immigrants where these kinds of experience are rampant in the country (Egharevba, 2003 and 2004a). In exploring what leads to stereotypes, a working definition is the assumption that is prevalent among some segments of the population, including the police, that Finland is a homogenous country by employing certain conducts and behaviour towards ethnic and immigrant groups in the country. This to my understanding is stereotype. Historically this was true, but today the social topography of the country is changing and becoming even more complex. It is true that, on linguistic grounds, the country is multilingual, as there are a few recognised national minority languages (Swedish, Sami and Russian) as well as a number of immigrant languages including English. Apparently it is vital for the police to have a line of communication open when addressing the problem associated with immigrants in the country. The second paper moved a step further by examining African immigrants’ understanding of human rights as well as what human rights violation means or entails in their views as a result of their experiences with the police, both in Finland and in their country of origin. This approach became essential during the course of the study, especially when the participants were completing the questionnaire (N=88), where volunteers were solicited for a later date for an in-depth interview with the author. Many of the respondents came from countries where human rights are not well protected and seldom discussed publicly, therefore understanding their views on the subject can help to explain why some of the immigrants are sceptical about coming forward to report cases of batteries and assaults to the police, or even their experiences of being monitored in shopping malls in their new home and the reason behind their low level of trust in public authorities in Finland. The study showed that knowledge of human rights is notably low among some of the participants. The study also found that female respondents were less aware of human rights when compared with their male counterparts. This has resulted in some of the male participants focussing more on their traditional ways of thinking by not realising that they are in a new country where there is equality in sexes and lack of respect on gender terms is not condoned. The third paper focussed on the respondents’ experiences with the police in Turku and tried to explore police attitudes towards African immigrant clients, in addition to the role stereotype plays in police views of different cultures and how these views have impacted on immigrants’ views of discriminatory policing in Turku. The data is the same throughout the entire studies (n=88), except that some few participants were interviewed for the third paper thirty-five persons. The results showed that there is some bias in mass-media reports on the immigrants’ issues, due to selective portrayal of biases without much investigation being carried out before jumping to conclusions, especially when the issues at stake involve an immigrant (Egharevba, 2005a; Egharevba, 2004a and 2004b). In this vein, there was an allegation that the police are even biased while investigating cases of theft, especially if the stolen property is owned by an immigrant (Egharevba, 2006a, Egharevba, 2006b). One vital observation from the respondents’ various comments was that race has meaning in their encounters and interaction with the police in the country. This result led the author to conclude that the relation between the police and immigrants is still a challenge, as there is rampant fear and distrust towards the police by some segments of the participating respondents in the study. In the fourth paper the focus was on examining the respondents’ view of the police, with special emphasis on race and culture as well as the respondents’ perspective on police behaviour in Turku. This is because race, as it was relayed to me in the study, is a significant predictor of police perception (Egharevba, 2005a; Egharevba and Hannikianen, 2005). It is a known scientific fact that inter-group racial attitudes are the representation of group competition and perceived threat to power and status (Group-position theory). According to Blumer (1958) a sense of group threat is an essential element for the emergence of racial prejudice. Consequently, it was essential that we explored the existing relationship between the respondents and the police in order to have an understanding of this concept. The result indicates some local and international contextual issues and assumptions that were of importance tackling prejudice and discrimination as it exists within the police in the country. Moreover, we have to also remember that, for years, many of these African immigrants have been on the receiving end of unjust law enforcement in their various countries of origin, which has resulted in many of them feeling inferior and distrustful of the police even in their own country of origin. While discussing the issues of cultural difference and how it affects policing, we must also keep in mind the socio-cultural background of the participants, their level of language proficiency and educational background. The research data analysed in this study also confirmed the difficulties associated with cultural misunderstandings in interpreting issues and how these misunderstandings have affected police and immigrant relations in Finland. Finally, the fifth paper focussed on cadets’ attitudes towards African immigrants as well as serving police officers’ interaction with African clients. Secondly, the police level of awareness of African immigrants’ distrustfulness of their profession was unclear. For this reason, my questions in this fifth study examined the experiences and attitudes of police cadets and serving police officers as well as those of African immigrants in understanding how to improve this relationship in the country. The data was based on (n=88) immigrant participants, (n=45) police cadets and 6 serving police officers from the Turku police department. The result suggests that there is distrust of the police in the respondents’ interaction; this tends to have galvanised a heightened tension resulting from the lack of language proficiency (Egharevba and White, 2007; Egharevba and Hannikainen, 2005, and Egharevba, 2006b) The result also shows that the allegation of immigrants as being belittled by the police stems from the misconceptions of both parties as well as the notion of stop and search by the police in Turku. All these factors were observed to have contributed to the alleged police evasiveness and the lack of regular contact between the respondents and the police in their dealings. In other words, the police have only had job-related contact with many of the participants in the present study. The results also demonstrated the complexities caused by the low level of education among some of the African immigrants in their understanding about the Finnish culture, norms and values in the country. Thus, the framework constructed in these studies embodies diversity in national culture as well as the need for a further research study with a greater number of respondents (both from the police and immigrant/majority groups), in order to explore the different role cultures play in immigrant and majority citizens’ understanding of police work.
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L'analyse quantitative a été réalisée en cotutelle avec Rémi Boivin et Pierre Tremblay et publiée dans la Revue de Criminologie: Boivin, R., Lamige, C,. Tremblay, P. (2009) La police devrait-elle cibler les taudis malfamés? Criminologie, (42)1, 225-266.
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La participation des organisations policières à des opérations de paix des Nations Unies est un phénomène datant de quelques décennies, mais qui suscite de plus en plus d’intérêt dans la communauté scientifique ainsi que chez les organisations contributrices. À titre indicatif, en 2010, près de 13 000 policiers étaient déployés dans 13 opérations de paix des Nations Unies, ce qui représente une augmentation de 810 % par rapport aux 1 600 policiers qui étaient déployés en 1995 . Cette augmentation marquée de la participation policière à ce type d’opération à l’étranger remet en question les conceptions traditionnelles que les chercheurs avaient de l’institution policière. Bel exemple de la transnationalisation des organisations policières, la participation des policiers à des opérations de paix soulève toutefois de nombreux questionnements. Alors que la majorité des recherches se sont penchées sur les problématiques opérationnelles reliées à l’envoi de policiers dans ces zones en sortie de guerre, peu d’entre elles se sont penchées sur les questions reliées au post-déploiement, c'est-à-dire à la réintégration des policiers dans leur société d’origine. Puisque la contribution des services de police québécois aux missions de paix des Nations Unies semble maintenant faire partie intégrante de la mission de certaines de ces organisations, il serait intéressant de valider quelles sont les retombées organisationnelles de cette participation. C’est précisément dans cette lignée que le présent mémoire prend tout son sens. Plus précisément, la présente recherche a pour objectif d’étudier la relation entre la participation d’un policier à ce type de mission et la modification de ses habitudes et méthodes de travail lors de sa réintégration dans son unité d’origine. La perspective organisationnelle utilisée dans ce mémoire est novatrice au sens où elle permet de questionner l’utilité et les retombées de ces missions, non pas sur les sociétés bénéficiaires de l’aide internationale, mais plutôt sur les acteurs contribuant à la mise en place de ces missions. De tels questionnements sont pertinents si l’on veut mesurer les retombées que peuvent avoir les opérations de paix sur les policiers eux-mêmes, sur les organisations policières participantes, mais aussi sur les services fournis aux citoyens par ces mêmes organisations. Les données qui nous permettront de répondre à ces questions proviennent de dix-neuf entretiens semi-directifs réalisés auprès de policiers de la Sûreté du Québec qui ont participé à une mission de paix en Haïti entre 2005 et 2010. En somme, il est possible d’affirmer que les méthodes de travail d’un policier revenant de mission peuvent être modifiées positivement ou négativement par différents facteurs tels que l’acquisition de compétences, la modification des traits de personnalité ou encore par un changement au niveau de la perception qu’on ces policiers de leur travail.
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Même si la coopération policière transnationale est l’objet ces dernières années d’un engouement souvent attribué à des vertus d’efficacité, il reste que relativement peu d’informations sont disponibles sur le processus en lui-même. L’objectif général de la thèse était de fournir une analyse englobant à la fois les préoccupations des autorités politiques et celles des acteurs judiciaires et policiers. Ces acteurs occupent tous des rôles nécessaires dans le système de la coopération policière transnationale, mais outre cette constatation, les études à leur sujet ne se recoupent pas véritablement. C’est donc dire que, d’une part, les études sur les acteurs politiques se concentrent sur les décisions prises par ceux-ci, sur l’élaboration de concepts et sur la signature de conventions. D’autre part, les études sur les acteurs policiers et judiciaires mettent l’accent sur le déroulement quotidien des activités policières transnationales et sur ce qui s’ensuit, c’est-à-dire les procédures judiciaires. À l’aide de concepts tels que la discrétion et la souplesse, la familiarité, la confiance, la méfiance, le scepticisme et l’évitement, nous tentons de rallier les récents concepts de reconnaissance mutuelle et de confiance mutuelle avec ce qui se passe effectivement dans le monde opérationnel. La thèse, qui s’intéresse principalement à la coopération policière transnationale en matière de trafic de drogues, s’appuie sur deux types de données. Tout d’abord, des entrevues qualitatives semi-dirigées ont été menées auprès de 21 policiers et procureurs. Ensuite, une analyse documentaire a été effectuée sur des documents canadiens, soit les sept jurisprudences sur l’extranéité et un guide rédigé par un procureur à l’intention des enquêteurs œuvrant dans les enquêtes. Nous allons présenter rapidement les résultats les plus importants de la thèse. Dans le premier chapitre, il a été question de deux niveaux de structures de pouvoir, qui n’évoluent pas en vases clos, mais qui s’influencent mutuellement. C’est dire que le levier d’influence des acteurs étatiques sur les acteurs du policing transnational peut être relativement puissant, mais que des parades peuvent toujours être utilisées par les policiers dans des cas spécifiques. Nadelmann (1993) avait raison lorsqu’il a soutenu qu’une norme adoptée au niveau transnational n’est pas nécessairement utile à la réalisation des objectifs communs des États, c’est-à-dire l’immobilisation des criminels. La norme est le produit d’une négociation politique et d’un jeu de pouvoir. Au final, elle n’influe pas énormément sur les décisions prises par les policiers dans les enquêtes à composantes transnationales. Au mieux, elle est un guide de règles à ne pas violer ouvertement et impunément. De plus, alors que les pays et les organisations utilisent un système de récompense, d’incitatifs ou de menace de sanctions pour favoriser la coopération policière transnationale en vu d’une participation à une enquête à composantes transnationales, les individus qui travaillent dans les enquêtes à composantes transnationales utilisent la familiarité et valorisent la confiance comme moyen pour établir et maintenir des liens. Ces individus ne peuvent pas s’obliger entre eux, alors qu’il existe la possibilité d’imposer des sanctions réelles entre acteurs étatiques. Il s’agit donc de deux niveaux d’analyse, dans lesquelles la configuration des relations est différente. Dans le deuxième chapitre d’analyse, nous avons examiné les jurisprudences canadiennes et le guide d’un procureur à l’intention des policiers, ce qui nous a amené à constater la discrétion laissée par les agents judiciaires aux policiers travaillant au sein d’enquêtes à composantes transnationales. En fait, nous avons trouvé que les agents judiciaires sont conscients des difficultés des enquêtes à composantes transnationales et qu’ils sont plus flexibles dans ces cas que dans les enquêtes nationales. Le troisième chapitre d’analyse a montré que de nombreux moyens sont à la disposition des agents de l’enquête, et qu’une certaine logique sous-tendait les choix des policiers. Plus particulièrement, c’est la gestion des incertitudes, la nature de l’information et son utilisation envisagée qui importe pour les agents de l’enquête à composantes transnationale. Finalement, le dernier chapitre d’analyse illustre les différents types de relations entretenues entre agents de l’enquête. Nous avons trouvé que le scepticisme est prépondérant mais que la coopération demeure le plus souvent possible, lorsque les acteurs ont des intérêts en commun. Une certaine familiarité entre les acteurs est nécessaire, mais la confiance n’est pas toujours essentielle à la mise en œuvre des activités policières transnationales. En fait, cela dépend du niveau d’échanges nécessaires et du contexte. Gambetta (1988) avait d’ailleurs montré qu’une structure sociale relativement stable puisse se maintenir dans un contexte généralisé de méfiance.
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Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Plusieurs logiciels utilisés dans la réalisation des pièces graphiques incluses dans ce mémoire : ArcGIS 10; Autocad 2012; GIS Consortium de la Ville de Chicago; PowerPoint 2010, Photoshop... etc. Notre recherche est la première et la seule qui aborde le phénomène de l'introversion résidentielle au Québec. Elle se focalise sur le postulat de la représentation du phénomène de l’introversion résidentielle autant qu’une forme urbaine fermée ou semi-fermée d’une descendance accouplée aux GCs étatsuniennes. De la gated community américaine vers l’enclave francilienne, à l’introversion résidentielle montréalaise. À l'aide de notre analyse typo-morphologique, basée principalement sur la théorie de Rossi (1966), nous avons dévoilé sur un nouveau fait urbain qui existe dans la communauté métropolitaine de Montréal. Nous l'avions désigné par : enclaves résidentielles introverties (ERI).
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D'après des études récentes, le lien qui unit les propriétés objectives de la peine (c.-à-d. la sévérité, la certitude et la célérité de la peine) et les propriétés telles que perçues par les délinquants potentiels serait faible, voire inexistant. Par conséquent, les politiques publiques s'appuyant sur le paradigme dissuasif seraient inefficaces pour réduire la criminalité. Toutefois, ces études s'appuient sur un modèle conceptuel limité qui sous-entend que la peine produirait uniquement de la dissuasion. Cette étude vise donc à tester un modèle élargi de prévention générale qui intègre à la fois les notions de dissuasion et de validation normative. D'après ce modèle, l'effet préventif de la peine pourrait s'effectuer à travers les valeurs et les croyances des délinquants potentiels, et ce sans nécessairement modifier leurs perceptions de la peine. Afin de vérifier l'utilité d'un tel modèle, des données ont été colligées à l'aide d'un sondage sur les habitudes de conduite de 448 jeunes conducteurs québécois. Les résultats indiquent que les mécanismes dissuasifs, tels que la certitude perçue d'arrestation et la sévérité perçue des peines, n'ont pas d'effet significatif sur l'intention délictuelle des automobilistes. Toutefois, les valeurs et les croyances de l'automobiliste jouent un rôle essentiel dans la décision d'adopter un comportement routier respectueux des lois. Les automobilistes percevant les problématiques de sécurité routière (c.-à-d. alcool au volant ou vitesse) comme graves auraient moins d'intentions délinquantes. Ces valeurs et ces croyances seraient modulées à la fois par les expériences d'impunité et par le niveau d'exposition aux différentes activités policières sur les routes. Ces résultats suggèrent que l'application des lois peut produire un effet préventif sans nécessairement que des mécanismes dissuasifs en soient responsables.
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En Grande-Bretagne et en Amérique du Nord, la police est une institution publique qui suscite de nombreux travaux académiques. En France, elle est perçue comme un objet sale jusqu’aux travaux de Montjardet. En Suisse, la police est le reflet de la structure fédérale du pays. A travers un cadre réglementaire et légal, chaque canton a organisé sa police. Ainsi, le canton de Vaud s’est doté d’une police cantonale et de polices municipales dont le fonctionnement se fonde sur la proximité. Seules la police cantonale et celle de Lausanne disposent d’une compétence maximale. Bien que la police de proximité soit bien documentée au niveau légal, il n’existe pas de recherche compréhensive sur le fonctionnement de cet ensemble de principes policiers. Ce manque de connaissance pratique est problématique car le canton a entrepris une réforme policière qui est entrée en vigueur au 1er Janvier 2012. Dans ses pratiques liées à l’information, la police de proximité semble s’inspirer de deux modèles incompatibles que sont la police de communauté et l’intelligence led policing. C’est pourquoi, dans cette recherche, nous souhaitons comprendre comment les modèles théoriques trouvent à s’appliquer dans la pratique de la police de proximité. Nous avons opté pour une démarche qualitative semi-dirigée en réalisant 23 entretiens avec des policiers vaudois. L’analyse thématique a été réalisée à l’aide du logiciel Atlas Ti. Trois résultats ont retenu notre attention. Tout d’abord, notre analyse a permis de clarifier la notion de proximité par rapport à celle de communauté tout en tenant compte des particularismes locaux de redevabilité. Ensuite, nous avons identifié les divers circuits de l’information et mis en évidence les divergences dans le vocabulaire lié à l’analyse criminelle. Enfin, il apparaît que la police vaudoise se positionne comme une interface qui coordonne les partenaires susceptibles de résoudre les problèmes de la population.
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Cette thèse poursuit la réflexion de Foucault sur les « sociétés de sécurité » en abordant le thème de l’inflexion des (in)conduites des « sujets interstitiels » : les individus qui s’inscrivent en marge du pouvoir politique et qui par leurs revendications et leurs présences suscitent des inquiétudes, provoquent des dérangements. Plus précisément, elle interroge l’histoire de la police et les stratégies de gestion des manifestations pour dégager les facteurs menant, dans la foulée des grandes mobilisations altermondialistes, à l’adoption de l’incapacitation stratégique. Sur le plan méthodologique et théorique, elle convoque les réflexions de Foucault sur la police, la loi et la communication pour élaborer un cadre à partir duquel les travaux des sociologues des manifestations et des historiens de la police, portant sur l’évolution du contrôle des foules, seront interrogés dans l’objectif de dégager les tendances « lourdes » et la rationalité policière (et étatique) marquant le maintien de l’ordre contemporain. De même, elle examine des lois encadrant les manifestations pour mettre en lumière que celles-ci sont le fruit de tactiques permettant d’accroître la puissance d’action de leurs « convocateurs ». En parallèle à cette réflexion sur les caractéristiques de la ratio sécuritaire actuelle et sur les tactiques de contrôle, cette thèse identifie les principaux objets utilisés pour circonscrire les pratiques manifestantes afin d’en dégager leurs « fonctions », mais aussi, de relever les indices permettant de schématiser les relations constitutives du dispositif policier. Ainsi, en plus de réaliser une « analytique du présent », cette thèse explicite un diagramme de pouvoir.