249 resultados para Dispositifs methodologiques
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Résumé : Ce travail comprend deux parties : La première partie a pour but de présenter une revue des techniques de gastrostomie chez l'enfant. La gastrostomie est, par définition, un tractus fistuleux entre l'estomac et la paroi abdominale. Le but de la gastrostomie est de permettre la décompression gastrique, la nutrition entérale et l'apport médicamenteux. Les indications et contre-indications à la confection et utilisation de la gastrostomie sont détaillées dans ce travail. Historiquement, les premières gastrostomies étaient d'origine accidentelle ou infectieuse (fistule gastro-cutanée), incompatibles avec la vie. Sedillot, en 1845 décrivit la première gastrostomie chirurgicale sans cathéter, qui avait comme désavantage la présence de fuites. Depuis, les techniques se sont multipliées en évoluant vers la continence et l'utilisation de cathéters. En 1979 Gauderer décrivit pour la première fois une technique percutanée, réalisée sur un enfant âgé de 5 mois. Cette technique est appelée « Percutaneous Endoscopic Gastrostomy » (PEG). Elle a ensuite été élargie à la population adulte. Actuellement, il existe une grande multiplicité de techniques par abord « laparotomique », laparoscopique ou percutanée (endoscopique ou radiologique). Ces techniques peuvent être combinées. Toutes ces techniques nécessitent la présence intermittente ou continue d'un dispositif, qui permet le maintient de la gastrostomie ouverte et évite les fuites gastriques. Ces dispositifs sont multiples; initialement il s'agissait de cathéters rigides (bois, métal, caoutchouc). Ensuite ils ont été fabriqués en silicone, ce qui les rend plus souples et mieux tolérés par le patient. Pour éviter leur dislocation, ils possèdent un système d'amarrage intra-gastrique tel que : un champignon (Bard®), un ballonnet (Foley®, Mic-Key®), ou une forme spiralée du cathéter (« pig-tail ») et possèdent un système d'amarrage extra-gastrique (« cross-bar »). En 1982, Gauderer créa le premier dispositif à fleur de peau : le bouton de gastrostomie (BG). Actuellement, il en existe deux types : à champignon (Bard®) et à ballonnet (Mic-Key®). Il existe plusieurs types de complications liées à la technique opératoire, à la prise en charge et au matériel utilisé. Une comparaison des différentes techniques, matériaux utilisés et coûts engendrés est détaillée dans ce travail. La deuxième partie de ce travail est dédiée aux BG et plus spécifiquement au BG à ballonnet (Mic-Key®). Nous présentons les différents boutons et les techniques spécifiques. Le BG est inséré soit dans une gastrostomie préformée, soit directement lors de la confection d'une gastrostomie par laparotomie, laparoscopie ou de façon percutanée. Les complications liées au BG sont rapportées. D'autres utilisations digestives ou urologiques sont décrites. Nous présentons ensuite notre expérience avec 513 BG à ballonnet (Mic-Key®) dans une revue de 73 enfants. La pose du BG est effectuée dans une gastrostomie préformée sans recours à une anesthésie générale. La technique choisie pour la confection de la gastrostomie dépend de la pathologie de base, de l'état général du patient, de la nécessité d'une opération concomitante et du risque anesthésique. Nous apportons des précisions sur le BG telles que la dimension en fonction de l'âge, la durée de vie, et les causes qui ont amené au changement du BG. Nos résultats sont comparés à ceux de la littérature. Sur la base de notre expérience et après avoir passé en revue la littérature spécialisée, nous proposons des recommandations sur le choix de la technique et le choix du matériel. Ce travail se termine avec une réflexion sur le devenir de la gastrostomie. Si le futur consiste à améliorer et innover les techniques et les matériaux, des protocoles destinés à la standardisation des techniques, à la sélection des patients et à l'enseignement des soins devraient s'en suivre. La prise en charge de l'enfant ne se limite pas à la sélection appropriée de la technique et des matériaux, mais il s'agit avant tout d'une approche multidisciplinaire. La collaboration entre le personnel soignant, la famille et l'enfant est essentielle pour que la prise en charge soit optimale et sans risques.
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Contexte Lié au vieillissement et à la sédentarisation de la population, ainsi qu'à la chronicisation du cancer, l'emploi de cathéters veineux centraux permanents (CVCP) n'a cessé d'augmenter. La complication majeure de ces dispositifs, induisant de forts taux de morbi-mortalité, est l'infection. Actuellement, le diagnostic de ces infections reste surtout basé sur la clinique et les hémocultures. Lorsque le doute persiste, une ablation chirurgicale suivie de la mise en culture des prélèvements chirurgicaux et du cathéter permettent de poser le diagnostic. En clinique, après ces examens, nous constatons que seule la moitié des cathéters retirés étaient réellement infectés. Alors que la tomographie par émission de positons fusionnée à la tomographie (PET/CT) a montré de bons résultats dans la détection des infections chroniques, la valeur diagnostique du PET/CT au fluorodeoxyglucose marqué au 18F (18F-FDG) pour les infections de CVCP n'a encore jamais été déterminée dans une étude prospective. Objectifs Au travers de cette étude prospective, ouverte et monocentrique, nous chercherons à connaître la valeur diagnostique du PET/CT au 18F-FDG dans la détection d'infections de CVCP et ainsi d'en déterminer son utilité. Nous essaierons aussi de déterminer la différence de valeur diagnostique du PET/CT au 18F-FDG par rapport aux méthodes conventionnelles (paramètres cliniques et culture du liquide d'aspiration), afin de se déterminer sur l'éventuelle utilité diagnostique de celui-ci. Méthodes Cadre : Etude prospective d'au moins 20 patients, avec 2 groupes contrôles d'au moins 10 patients ayant chacun respectivement une faible et une forte probabilité d'infection, soit au moins 40 patients au total. Population : patients adultes avec CVCP devant être retiré. Cette étude prévoit un examen PET/CT au 18F-FDG effectué auprès de patients nécessitant une ablation de CVCP sur suspicion d'infection, sans confirmation possible par les moyens diagnostiques non chirurgicaux. Deux acquisitions seront réalisées 45 et 70 minutes après l'injection de 5,5MBq/Kg de 18F-FDG. Le groupe contrôle à faible probabilité d'infection, sera formé de patients bénéficiant de l'ablation définitive d'un CVCP pour fin de traitement durant le laps de temps de l'étude, et ayant bénéficié au préalable d'un examen PET/CT pour raison X. Après avoir retiré chirurgicalement le CVCP, nous utiliserons la culture microbiologique des deux extrémités du CVCP comme étalon d'or (gold standard) de l'infection. Le groupe contrôle à forte probabilité d'infection sera formé de patients nécessitant une ablation de CVCP sur infection de CVCP confirmée par les moyens diagnostiques non chirurgicaux (culture positive du liquide de l'aspiration). Lors de l'examen PET/CT, ces patients auront aussi deux acquisitions réalisées 45 et 70 minutes après l'injection de 5,5MBq/Kg de 18F-FDG. Les résultats de ces examens seront évalués par deux spécialistes en médecine nucléaire qui détermineront le niveau de suspicion de l'infection sur une échelle de Likert allant de I à V, sur la base du nombre de foyers, de la localisation du foyer, de l'intensité de la captation de 18F-FDG au voisinage du cathéter et du rapport tissu/arrière-plan. Par la suite, nous retirerons chirurgicalement le CVCP. Nous utiliserons la culture microbiologique du pus (si présent), des deux extrémités du CVCP ainsi que l'histologie des tissus formant un tunnel autour du cathéter comme étalon d'or de l'infection. Les résultats seront analysés à l'aide de courbes ROC (Receiver Operating Characteristic) afin de déterminer la valeur diagnostique du PET/CT dans l'infection de CVCP. Les résultats des examens des patients avec suspicion clinique d'infection seront ensuite analysés séparément, afin de déterminer la différence de valeur diagnostique du PET/CT au 18F-FDG par rapport aux méthodes conventionnelles. Résultats escomptés Ce projet veut chercher à savoir si le PET/CT au 18F-FDG peut être un moyen diagnostique valide dans les infections de CVCP, s'avérer utile lorsque les autres moyens diagnostiques sont non conclusifs. Plus-value escomptée Actuellement, lors d'incertitude sur le diagnostic d'infection de CVCP, une opération chirurgicale est effectuée à titre préventif afin d'enlever le cathéter en cause, cependant seulement la moitié de ces cathéters sont réellement infectés en pratique. Le PET/CT au 18F-FDG, grâce à sa sensibilité élevée et probablement une bonne valeur prédictive négative, pourrait éviter à une partie des patients un retrait inutile du cathéter, diminuant ainsi les risques chirurgicaux et les coûts liés à de telles opérations, tout en préservant le capital d'accès vasculaire futur.
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Il y a aujourd'hui un relatif consensus autour de l'émergence de l'agriculture urbaine. Les projets d'agriculture urbaine se développeraient, car il y aurait une nécessité à réinstaurer des relations entre l'urbain et l'agricole. Les dispositifs qui ont été mis en place par la modernité comme le zonage, l'économie de marché, les transports, l'usage de fertilisants ou les filières agroalimentaires auraient en effet fait disparaître ces relations qu'il s'agirait aujourd'hui de reconnecter. L'agriculture urbaine serait alors présentée comme une stratégie alternative à cette distinction. Elle serait le résultat de relations réciproques - et donc équivalentes - entre l'urbain et l'agricole. Elle serait alors à la fois urbaine et agricole. Nous pensons qu'il faut sortir aujourd'hui de cette conception d'agriculture urbaine. Nous remettons tout d'abord en question le fait que l'agriculture urbaine aurait pour objectif de reconnecter l'urbain et l'agricole. Cela présuppose qu'il n'y aurait plus de relations durant la modernité entre l'agricole et l'urbain. Or, comme le montre l'étude des aspects spatiaux, fonctionnels et sociaux de ces relations sous la modernité pour les cas de Genève et de Tokyo, ces relations existeraient toujours, voire même s'intensifieraient. Nous cherchons aussi à montrer qu'il faut faire évoluer l'idée que l'agriculture urbaine étant le résultat de relations réciproques entre l'urbain et l'agricole, elle se devait d'être à la fois urbaine et agricole. Dans les faits, l'agriculture urbaine apparaît plus souvent comme un projet de l'urbain au bénéfice de celui-ci, que comme un projet partagé entre l'urbain et l'agricole. Enfin, nous mettons en avant que l'agriculture urbaine n'aurait pas la capacité de reconnecter de façon effective l'agricole et l'urbain. Ainsi, l'agriculture urbaine n'est pas en mesure de se substituer aux dispositifs mis en place par la modernité. Elle ne peut rendre les villes autonomes en denrées alimentaires, établir des symbioses agro-urbaines ou remettre en question le système des filières agroalimentaires. Dans ce contexte, nous défendons la thèse que la conception d'agriculture urbaine doit aujourd'hui évoluer vers celle de toshinogyo. L'objectif est alors de rendre visibles les relations entre l'agricole et l'urbain. Les dispositifs mis en place sous la modernité n'ont pas eu pour effet de supprimer les relations entre l'urbain et l'agricole, mais de les rendre invisibles. Il s'agit aujourd'hui de leur redonner une visibilité. En devenant cette prise qui rend visibles ces relations, la toshinogyo ne serait alors plus tenue d'être urbaine et agricole à la fois, de même qu'elle ne s'opposerait pas aux dispositifs modernes, mais en serait complémentaire. Dans le contexte Genevois, le passage de l'agriculture urbaine à la toshinogyo est loin d'être encore évident. Dans le cas de Tokyo, l'optique de la toshinogyo est clairement affirmée et pourrait alors donner des amorces de pistes à suivre.
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Nos travaux traitent des dispositifs d'orientation scolaire et professionnelle (DOSP) voués au soutien et à l'accompagnement de jeunes inégalement dotés dans leur parcours d'orientation au moment de la transition aux études supérieures. Des innovations méthodologiques étaient requises afin d'étudier cette question dans la perspective théorique de justice sociale d'Amartya Sen. Nous avons procédé à l'élaboration et à la vérification des qualités scientifiques d'outils de récolte de données dans une étude comparative internationale. Notre étude multicas se fonde sur cinq pays (Burkina Faso, Canada, France, Turquie, Suisse). Dans chacun des cas, des données qualitatives ont été récoltées sur le système éducatif, l'organisation des services et les prestations de service d'orientation. Vingt-six entretiens semi-structurés ont été menés auprès de responsables de service, de conseillères et conseillers d'orientation psychologues ainsi que de jeunes en transition vers le supérieur. La validité interne ou crédibilité des outils a été assurée tout au long de l'élaboration et des révisions du protocole de recherche, empruntant les procédés propres à l'étude de cas. La vérification de la validité de construit et de la validité externe ou transférabilité, effectuée à partir des données de la préenquête, a mis en lumière la valeur heuristique de nos outils. Au final, le cadre comparatif des DOSP, présenté en annexe, compte parmi les toutes premières formes d'opérationnalisation du cadre théorique de Sen au champ de l'orientation.
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Dans un contexte en constante évolution, l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation des politiques publiques de biodiversité nécessitent d'anticiper les changements futurs possibles afin de pouvoir se préparer à temps. Or les informations concernant ces changements sont nombreuses et les enjeux qui pourraient s'avérer importants à l'avenir sont souvent peu visibles. Pour répondre à ce défi, une expertise multi-acteurs et multidisciplinaire s'inspirant des démarches d'horizon scanning et intitulée BioPIQue 2013 a permis d'identifier 25 questions émergentes, dont 10 questions stratégiques, pour les politiques publiques de biodiversité en France métropolitaine d'ici à 2020. Ces questions émergentes sont autant d'opportunités et de risques que l'ensemble es acteurs qui souhaitent avancer vers une plus grande prise en compte des enjeux de biodiversité peuvent saisir.
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La présente recherche traite des défis posés à l'action publique territoriale par la transition énergétique, transition désormais érigée au rang de priorité par les autorités françaises et suisses, comme plus globalement européennes. Elle prend pour cela appui sur une analyse des démarches de planification énergétique territoriale menées entre 2007 et 2014 sur le territoire franco-valdo-genevois (agglomération du « Grand-Genève »). Considérées comme des laboratoires d'expérimentation de la territorialisation des politiques énergétiques, ces démarches sont ici examinées selon une perspective institutionnaliste et pragmatiste visant à mettre lumière les éléments qui interviennent dans la délimitation du champ des possibles en matière d'action publique énergétique et territoriale. Ce positionnement découle des évolutions observées sur le territoire franco-valdo-genevois durant la période d'étude (chapitre 1). Il découle plus précisément du constat de récurrence de certains points de blocage rencontrés aussi bien dans les démarches de planification énergétique elles-mêmes que dans les travaux méthodologiques qui ont pu être réalisés parallèlement à ces démarches, dans le but d'en affiner les outils techniques et organisationnels de mise en oeuvre. Ainsi, le point de départ de la présente recherche est le constat selon lequel on peine tout autant à construire des solutions énergétiques appropriables et réalisables par les acteurs des territoires concernés qu'à reconfigurer les outils de production de ces solutions. De ce constat découle l'intérêt porté aux cadres institutionnels qui régissent ces planifications énergétiques territoriales. Définis comme l'ensemble des repères - formels et informels - qui rendent possibles en même temps qu'ils contraignent les interactions territorialisées entre les acteurs, ces cadres institutionnels sont placés au coeur de la grille de (re)lecture des expériences de planification énergétique territoriale établie au chapitre 2 de la thèse. En référence aux concepts institutionnalistes et pragmatistes sur lesquels elle prend appui, cette grille conduit à appréhender ces expériences comme autant d'enquêtes contribuant, à travers le travail de mobilisation et construction de représentations territoriales auquel elles donnent lieu, à l'équipement sociocognitif d'un champ d'intervention territorial spécifique. Partant de l'hypothèse selon laquelle les potentialités comme les limites associées à l'équipement sociocognitif de ce champ orientent les possibilités d'action collective, la réflexion consiste en une application de cette grille à une trentaine d'expériences de planification énergétique territoriale. Cette application s'effectue en deux temps, correspondant à deux niveaux de lecture de ces démarches. Le premier porte sur les dispositifs organisationnels et les modalités d'interactions entre les cultures d'action qu'elles réunissent (chapitre 3). Le second se concentre davantage sur les supports cognitifs (représentations territoriales) autour desquels se structurent ces interactions (chapitre 4). Présentés dans le dernier chapitre de la thèse (chapitre 5), les enseignements tirés de ce travail de réexamen des démarches franco-valdo-genevoises de planification énergétique territoriale sont de deux ordres. Ils portent d'abord sur les caractéristiques des cadres institutionnels existants, la manière dont ils orientent ces démarches et délimitent les évolutions possibles dans les modes d'action collective et plus particulièrement d'action publique qui y sont associés. Mais ils portent aussi sur les potentiels de changement associés à ces démarches, et sur les pistes envisageables pour mieux valoriser es potentiels, dont l'activation passe par des évolutions profondes des systèmes institutionnels en place. -- In France as in Switzerland, local authorities stand out as leading players of energy transition, a transition that requires an important renewal of public intervention instruments. It is the stakes and the conditions of such a renewal that the present work aims to examine, based on the experiments of territorial energy planning led on the franco-valdo-genevan cross-border territory. Conceived as initiatives of relocation of the energy supply system, these energy planning initiatives are examined through an institutionalist and pragmatic « reading template ». This « reading template » consists of seeing these energy planning initiatives as pragmatist inquiries aiming, through a collective work of cognitive equipment of the territorial franco-valdo-genevan field of intervention, at the reconstruction of the means of coordination between people about their material, organizational and political territory. It opens towards a double reading of the energy planning initiatives. The first one concentrates on the organizational dimension of these inquiries - i.e. on the cultures of action which they gather and the modalities of interaction between them - whereas the second focuses on the cognitive substance which represents the medium of the interactions. This double reading provides insights at various levels. The first one concerns the (cognitive) territorial field of intervention that these energy-planning experiments contribute to draw. A field which, although better and better characterized in its technical dimensions, remains at the same time limited and " deformed " so that it values more the fossil energy systems, from which we want to release ourselves, than the renewable ones, which we would like to replace them with. The second level of teaching concerns the processes of production of territorial knowledge (PPTK) which presides over the demarcation and « equipment » of the territorial field of intervention. Examined through the institutional norms and the culture of action at stake in them, this PPTK turns out to create a sociocognitive "cross-border" area, the kind of area that could shelter the desired reconfigurations...on the condition that they are beforehand correctly "equipped", in cognitive and also in organizational terms. The determining factor for the quality of this equipment is concentrated in the third category of teaching. Starting with the opportunities created by these energy planning experiments concerning the renewal of public intervention instruments, these elements also allow us to take a new look at the urban area project under construction in this cross-border territory, a project th t shows itself closely linked to the energy experiments through a common challenge of territorialisation.
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Une première étude menée par les auteures de cet article dans le cadre de l'Unité de médecine des violences du Centre hospitalier universitaire vaudois et de l'Institut universitaire romand de santé au travail avait montré que les conséquences à long terme d'une agression physique au travail pouvaient être sérieuses et le soutien de l'employeur était primordial pour surmonter les conséquences d'un tel événement. Une étude complémentaire, dont les résultats sont présentés ici, avait pour but de formuler des propositions concrètes de mesures de prévention de la violence physique au travail dans le contexte suisse. Les résultats sont présentés dans un «fil rouge» qui se présente sous forme de check-lists de recommandations concrètes. Ce travail s'appuie sur l'analyse et la synthèse d'une abondante documentation, ainsi que sur des entretiens auprès de personnes-ressource et des témoignages de victimes d'agressions physiques au travail. En conclusion, il apparaît que les mesures existantes en Suisse sont encore trop souvent partielles et fragmentées, et se limitent souvent à des offres de formation ou d'information ponctuelles. Alors même que les organisations sont de plus en plus confrontées aux agressions envers le personnel, il y a lieu de les sensibiliser à la nécessité d'instaurer de véritables dispositifs de prévention inscrits dans la durée et s'appuyant sur des modèles éprouvés, opérant aux trois niveaux de prévention primaire, secondaire et tertiaire.
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Dans le chapitre « Les paradoxes de l'argumentation en contexte d'éducation: s'accorder sur les désaccords », Muller Mirza part de l'idée qu'à la différence des situations ordinaires de désaccords, les dispositifs utilisant l'argumentation dans des contextes d'éducation demandent aux participants précisément de résoudre ces désaccords. Leur sont donc interdites, par contrat plus ou moins implicite, les échappatoires auxquelles nous recourons volontiers dans les discours quotidiens qui permettent d'éviter de problématiser la question en discussion. C'est dire qu'elle aborde directement une difficulté souvent signalée dans les études sur l'argumentation en contexte éducatif : la tension entre d'une part l'expression de points de vue différents, étape nécessaire à la construction des connaissances, et d'autre part la préservation de la relation entre les interlocuteurs, de leurs faces. Le chapitre propose comme objet de discussion le rôle de cette tension dans des situations d'apprentissage en analysant des productions argumentatives réalisées dans le cadre d'un dispositif particulier. Il invite ainsi à une réflexion non seulement sur les ingrédients des dispositifs pédagogiques qui permettraient de prendre en compte cette tension mais aussi sur les méthodes d'analyse des interactions argumentatives. L'étude de cas met en scène des étudiants de master en psychologie sociale, dans le cadre d'un jeu de rôle : ils sont placés dans la perspective de leur futur métier, et figurent des psychologues conseillant des éducateurs face à des jeunes qui utilisent des insultes racistes entre eux. Le dispositif mis en oeuvre satisfait quatre exigences d'ordre théorique, favorables selon l'auteure à une bonne résolution des désaccords : le ménagement des faces des interlocuteurs en fixant des rôles ne correspondant pas nécessairement aux positions de chacun ; la construction de connaissances,préalable à la discussion ; la médiation de l'échange par un outil, ici un « chat », qui permet d'échanger les points de vue et d'apporter une dimension réflexive en cours d'interaction sur les points de vue exprimés ; le fait de donner du sens à l'activité, en simulant une situation professionnelle potentielle. L'analyse des échanges a été réalisée sur onze corpus constitués par les étudiants en petits groupes de trois ou quatre travaillant sur un logiciel de « chat ». Les questions abordées étaient les suivantes : Comment les interlocuteurs négocient-ils les désaccords qui apparaissent au cours des échanges? Ces désaccords sont-ils propices à une problématisation? Les participants mettent-ils en oeuvre des dynamiques d'« exploration » du désaccord relevé? Cette analyse, inspirée d'une approche socioculturelle reprise en partie des travaux de Neil Mercer sur les « discours exploratoires », met en évidence des dynamiques argumentatives de qualité au cours desquels les désaccords sont non seulement exprimés mais également problématisés au sein des groupes. Elle met entre autres en évidence que le sens de l'activité pour les étudiants est en partie tributaire d'un contrat didactique et pédagogique : leurs échanges sont la base de leur évaluation universitaire. Néanmoins la similitude entre situation d'enseignement et situation professionnelle a largement été perçue par les étudiants et motivante pour eux, ce qui a certainement concouru également à la qualité des échanges.
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Les programmes scolaires accordent aujourd'hui une place importante à l'argumentation, comme objet d'apprentissage mais aussi comme démarche critique, propice au développement d'une posture citoyenne. Cet intérêt est légitime au vu des recherches récentes en éducation. L'observation des pratiques en classe montre toutefois que l'argumentation est une activité complexe, qui nécessite la coordination d'habiletés cognitives et relationnelles, et sensible aux contextes dans lesquels elle se déploie. Réunissant des contributions de chercheurs de renommée internationale et présentant différents dispositifs pédagogiques, cet ouvrage offre une réflexion sur le lien entre argumentation, apprentissage, contexte et savoirs sur lesquels porte l'argumentation. C'est la conjonction de ces quatre aspects qui fait son originalité et en signe la dimension pluridisciplinaire, à l'intersection de la psychologie, des sciences de l'éducation, des sciences du langage et de la didactique. Ce livre constitue une ressource pour toute personne intéressée par les bases théoriques de l'intégration de l'argumentation en classe, par ses effets sur l'apprentissage, et par les outils d'analyse de l'argumentation en contextes.
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La littérature sur les transitions, en particulier entre l'école obligatoire et l'école professionnelle ou l'école et la vie professionnelle, attire l'attention sur le fait que les parcours personnels sont aujourd'hui moins linéaires. Les transitions professionnelles sont alors décrites comme des moments de difficultés, de ruptures, de vulnérabilité pour les jeunes (Pagnossin & Armi, 2011 ; Rastoldo, Amos & Davaud, 2009). Dans notre domaine en psychologie « socioculturelle », si ces aspects ne sont pas négligés, l'accent est mis sur l'importance du travail de construction de sens par la personne : indépendamment des zigzags de sa vie, l'important est la mise en cohérence, les liens de sens qu'elle peut reconstruire entre les différentes sphères d'expériences qui constituent son identité. Et pour cela, les ressources sociales et institutionnelles (parents, enseignants, groupes de pairs, dispositifs de formation...) mais aussi matérielles et culturelles (chansons, poèmes, films, romans, récits, etc.) peuvent être très importantes (Masdonati & Zittoun, 2012 ; Zittoun, 2012). L'étude-intervention qui sera présentée dans ce document, réalisée auprès d'une classe d'apprentis de l'Ecole technique de Ste-Croix par un groupe d'étudiants en Master en psychologie (UniL), s'inscrit dans un mouvement plus large qui cherche à rendre compte du point de vue des acteurs (Muller Mirza & Perret-Clermont, 2015) liés à la question des transitions des jeunes : il s'agira ici de celui des apprentis eux-mêmes, de manière à explorer ce qu'ils vivent en termes de difficultés, de ressources utilisées et d'apprentissages réalisés, ainsi que celui des personnes qui les accompagnent dans ces processus, les enseignants. Cette étude visait non seulement à recueillir des informations auprès de ces personnes mais également à réaliser un travail de type réflexif, par la mise en place d'activités en classe destinées aux apprentis, basées sur le « récit de vie » comme outil psychologique.
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Problématique : Les proches aidants fournissent un soutien considérable aux patients atteints de schizophrénie et peuvent dans ce contexte éprouver des sentiments pénibles conduisant à une augmentation de leur détresse qui peut elle-même accroître le risque de rechutes des patients. Des chercheurs préconisent de mieux connaître les sentiments pénibles des proches pour mieux cibler les interventions psychoéducatives comme le programme Profamille. Selon Leventhal, Leventhal et Schaefer (1991), ces sentiments pénibles font partie du concept de représentations émotionnelles. But : Examiner les représentations émotionnelles formées suite à l'apparition de la maladie chez les proches aidants de personnes atteintes de schizophrénie et explorer les relations entre ces représentations émotionnelles, les caractéristiques des proches aidants et les caractéristiques de ceux ou celles dont ils s'occupent. Méthode : Selon une méthode d'échantillonnage non probabiliste par convenance, cette étude descriptive exploratoire a inclus 45 proches aidants membres de trois associations du Réseau Profamille en Suisse romande ayant plus d'une heure de contact par mois avec le proche atteint de schizophrénie dont ils ou elles s'occupent. Les deux instruments auto-administrés étaient un questionnaire sociodémographique et une sous-échelle du Illness Perception Questionnaire for Schizophrenia: Relatives' Version. Résultats : Les participants, âgés en moyenne de 57 ans et tous membres de la famille du patient, étaient le plus fréquemment des femmes et des parents ayant effectué le programme Profamille. Les proches atteints de schizophrénie, âgés en moyenne de 35 ans et utilisant en moyenne deux services professionnels de la communauté, étaient le plus souvent des hommes vivant en dehors du foyer familial. Les dimensions des représentations émotionnelles remportant le plus haut niveau d'accord des proches aidants étaient les inquiétudes, le sentiment d'être bouleversé, l'anxiété, le sentiment de perte et le sentiment d'être déprimé. Les dimensions remportant moins d'accords étaient la peur, la frustration et la colère, tandis que la dimension de la dévalorisation remportait le plus souvent aucun accord. Les résultats indiquent également que : plus les proches aidants sont âgés, plus ils rapportent vivre de l'anxiété ; plus le nombre de personnes dans leur foyer est élevé, moins les proches aidants rapportent vivre les sentiments d'être bouleversés et anxieux ; plus le nombre de services de la communauté utilisés par le proche atteint de schizophrénie est élevé, plus les participants rapportent vivre une inquiétude. En outre, les participants présentaient des scores significativement moins élevés à la sous-échelle représentations émotionnelles et à sa dimension sentiment d'être déprimé, si leur proche malade était suivi par un généraliste. D'un autre côté, les participants étaient significativement plus bouleversés, si leur proche atteint de maladie avait un suivi infirmier. Conclusion : Ces résultats ne peuvent être généralisés qu'à des proches aidants présentant les mêmes caractéristiques que ceux inclus dans cette étude et vivant dans des contextes similaires. Les dispositifs professionnels, comme le programme Profamille, pourraient renforcer leurs capacités à explorer les émotions pénibles des proches aidants, en premier lieu leurs inquiétudes, et leurs habiletés à trouver, en collaboration avec ces derniers, des moyens permettant de les diminuer.
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Ce mémoire porte sur les processus de catégorisation et les modes de prise en charge des populations sans logement par l’État français à deux époques que sont la fin du XIXème siècle et la fin du XXème siècle (1880-1910 et 1980-2008). Au cours de ces deux périodes charnières, les transformations socio-économiques brouillent les dispositifs traditionnels de prise en charge de populations sans logement et conduisent progressivement l’État à une redéfinition de ces populations sur le plan administratif ainsi qu’à un resserrement sur le plan juridique. L’analyse met en évidence la résistance des discours juridiques et politiques face aux transformations sociales avant d’étudier l’émergence de nouvelles catégories et de nouveaux dispositifs pour appréhender et contrôler ces populations. Les sources utilisées (juridico-politiques et médicales) permettent de nuancer l’analyse dominante proposée jusqu’alors par Castel, qui néglige les sources médicales dans son étude des bouleversements sociaux et de la prise en charge des populations marginalisées aux deux époques. Enfin, le travail de catégorisation des populations marginalisées de la part de l’État s’oppose à une résistance de la part des populations elles-mêmes qui débordent les catégories et les dispositifs mis en œuvre pour les appréhender.
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Entre 100 et 140 millions de femmes, de petites filles et d’adolescentes sont excisées (Andro et Lesclingrand, 2007). Les risques sanitaires de l’excision sont élevés et concernent la santé reproductive, physique et psychologique des femmes. Les nouvelles migrations et l’augmentation des pays qui légifèrent l’excision ont contribué à l’internationalisation de l’excision et à la modification de son processus. On constate actuellement une tendance de l’excision à devenir une pratique clandestine et une perte de sa signification rituelle. En même temps, les mouvements de lutte internationaux, régionaux autant que nationaux prennent de l’ampleur et connaissent une période de mutation afin de contrer la nouvelle figure de l’excision. Le Burkina Faso ne fait pas exception. Le gouvernement burkinabé s’est clairement positionné en faveur du mouvement de lutte contre l’excision et met en place de nombreux dispositifs juridiques, politiques et économiques afin d’en soutenir les initiatives. En 2003, 77 % des femmes burkinabè âgées de 15 à 49 ans se déclaraient excisées. Parallèlement, on assiste à une diminution de la pratique chez leurs filles entre 1998 et 2003 et à une augmentation du nombre de Burkinabè se déclarant contre la pratique. Pourtant en 2003, environ 40 % des femmes ont excisé ou souhaitent exciser leurs filles et environ 24 % des hommes et 26 % des femmes sont encore favorables à la perpétuation de l’excision. Ce mémoire s’intéresse d’abord aux changements de pratique, de connaissance et d’attitudes par rapport à l’excision entre 1998 et 2003. Il s’intéresse ensuite aux déterminants socioculturels, démographiques et économiques favorisant la persistance de cette pratique au sein de la société burkinabé et aux obstacles rencontrés par les intervenants pour combattre l’excision sur le terrain. Pour ce faire la recherche associe méthodes quantitatives et qualitatives. Elle combine analyses statistiques des données des enquêtes démographiques de santé de 2003 et de 1998 et analyse des données d’entretiens collectées auprès d’acteurs sur le terrain entre le premier et le 10 octobre 2005.