107 resultados para Émoussement affectif
Resumo:
Cette recherche, effectuée à l'automne 1987, auprès d'élèves en difficulté d'apprentissage au niveau collégial avait comme objectif principal de vérifier si les élèves qui avaient eu un suivi-intervention de groupe auraient respecté leurs conditions (contrats) plus que les élèves qui n'ont pas eu de suivi-intervention au cours de cette même période. Une approche de type expérientiel basée sur la théorie du double axe a été utilisée pour structurer l'apprentissage cognitif et affectif des élèves choisis. L'idée maîtresse de cette approche s'inspire d'auteurs américains, dont les concepts ont été repris par Limoges au Québec. Enfin une méthodologie utilisant la prise de conscience (affective et cognitive) a été employée pour stimuler l'expérience des participants en les aidant à nommer et à verbaliser ce qu'ils ont symbolisé au cours de l'expérience de groupe. Élèves ayant abandonné ou échoué la moitié ou plus de leurs cours à l'hiver 1987 (article 33). Les élèves avaient à signer un contrat stipulant le nombre de cours à réussir. Deux groupes d'élèves ont été choisis pour faire l'expérience i.e. le groupe expérimental. Les élèves qui n'ont eu aucune consultation individuelle ou de groupe formeront le groupe contrôle. Le groupe expérimental a été rencontré cinq fois durant la session et la durée des rencontres de groupe était de trois heures. Chacune des rencontres incluait des activités et des discussions autour d'une situation pédagogique insatisfaisante que vivaient les participants. De plus, chaque élève du groupe expérimental avait à faire des exercices d'intégration cognitive après chacune des rencontres et ce, autour des thèmes suivants: - réactions face au programme, - qu'est-ce que j'ai aimé? - qu'est-ce que je n'ai pas aimé? - ce que je retiens, - ce qui se dégage, - les apprentissages, les prises de conscience, - les sentiments, les craintes, les empêchements ... Pour sa part, le groupe contrôle n'a pas fait ces activités . Pour conclure, on a remarqué que les élèves qui ont eu un suivi-intervention ont respecté leur contrat dans une proportion nettement plus grande. En effet, le taux d'amélioration s'élève à 116% suite à cette intervention de groupe.
Resumo:
Il peut paraître utopique de s'intéresser à l'influence de la relation informelle entre professeurs et étudiants au moment même où la situation financière des collèges et des universités imposent de sévères restrictions à l'embauche du corps professoral. À l'heure actuelle, les chargés de cours ou les professeurs payés à la leçon assument une proportion importante de l'enseignement au niveau post-secondaire. Ces enseignants n'étant généralement disponibles qu'aux heures de cours, on est en droit de se questionner fortement sur la priorité accordée à l'établissement des relations intenses et soutenues entre professeurs et étudiants à l'extérieur de la salle de classe. Pourtant, on prend généralement pour acquis que la relation professeur/étudiant joue un rôle déterminant dans le développement de l'étudiant. Mais dans quelle mesure la littérature existante sur le développement cognitif et affectif de l'étudiant de niveau post-secondaire permet-elle de confirmer l'importance du rôle des relations professeur/étudiant? Cet essai tente de répondre à cette question en ce qui a trait aux relations professeur/étudiant établies en dehors du contexte formel de la salle de classe. La méthodologie utilisée respecte globalement les recommandations de Jackson (1980) sur les recensions d'écrits. [...]
Resumo:
Au Québec, depuis le Rapport Parent, on entend parler de plus en plus d'école milieu de vie, d'humanisation de la vie de la classe, de développement intégral de l'enfant, de respect de son individualité, etc. De plus, si on regarde les objectifs préconisés dans les programmes du ministère de l'Éducation du Québec (MEQ), on voit bien qu'ils rejoignent le développement global de l'enfant, c'est-à-dire que des objectifs d'ordre intellectuel, social, affectif et physique sont visés. Malgré de nombreux écrits sur le sujet, on sait qu'il n'est pas si simple de joindre la théorie à la pratique et d'atteindre ces objectifs. Bien sûr, plusieurs changements, plusieurs innovations voient le jour dans nos écoles primaires, mais rares sont les changements qui permettent l'atteinte de la finalité si importante du ministère de l'Éducation, soit le développement intégral de l'enfant. Par contre, certaines écoles choisissent de répondre intégralement à cette mission en redéfinissant le fonctionnement de la vie de la classe, le rôle des intervenants et des parents et en se donnant des projets pédagogiques particuliers. Il s'agit entre autres, des écoles alternatives pédagogiques. Plusieurs personnes croient que ces écoles répondent moins aux exigences du MEQ, mais au contraire, celles-ci respectent les différents objectifs énoncés dans les programmes. Pour ce faire, les écoles alternatives choisissent des moyens différents des écoles traditionnelles. Ces écoles remettent en question certaines valeurs telles que la compétition, l'élitisme et le conformisme, pour en préconiser d'autres comme le respect, la coopération, le développement intégral et finalement, l'autonomie qui semble être la valeur la plus importante. Malgré l'unicité de chaque projet pédagogique des écoles alternatives, l'autonomie est une valeur partagée et commune à toutes ces écoles. Bien que ces écoles existent au Québec depuis plus de vingt-cinq ans, peu de données sont disponibles à leur sujet, entre autres en ce qui concerne le développement de l'autonomie chez l'enfant. L'autonomie étant l'objectif principal des écoles alternatives, nous croyons qu'il serait pertinent d'y accorder une attention particulière. Comment se concrétise cette valeur dans le quotidien de ces écoles? Quels sont les moyens ou les pratiques pédagogiques utilisés dans ce milieu afin que les finalités visées se réalisent dans la pratique? Afin de mieux connaître les écoles alternatives, il serait pertinent de répondre à ces questions. Tel est l'objet de la présente recherche; à savoir, étudier la vie de la classe alternative par rapport à l'autonomie. Le document suivant se divise en trois grandes parties: le chapitre premier est consacré à la problématique de la recherche dans laquelle nous apporterons des précisions sur le milieu alternatif-pédagogique, sur l'autonomie et sur nos objectifs de recherche. Le deuxième chapitre présente la méthodologie de notre recherche, et finalement, l'analyse et l'interprétation des résultats seront traités dans le troisième chapitre.
Resumo:
Les expériences des dernières années, dans le domaine de l'apprentissage précoce de la lecture, ont entraîné la remise en question de positions longtemps considérées comme définitives en rapport notamment avec l'âge optimal pour débuter la scolarisation et la pertinence de même que l'intérêt d'aborder à la maison des apprentissages normalement laissés à la compétence des professionnels de l'enseignement. Intéressée par ce phénomène de la rencontre précoce avec l'écrit, nous avons profité de notre double condition d'orthopédagogue et de mère de deux enfants, pour tenter d'entreprendre un processus d'apprentissage précoce de la lecture tout en conservant le recul nécessaire pour jeter un regard critique sur notre démarche. Le présent travail vise à faire le point sur ces années d'exploration en en dégageant les observations les plus significatives. Le premier chapitre contient un exposé théorique en trois volets destiné à faire ressortir les données disponibles de même que les interrogations qui demeurent en rapport avec l’apprentissage précoce de la lecture: on y retrouve un survol historique de l'évolution des positions face au développement du potentiel cognitif, une présentation des méthodes conventionnelles d'apprentissage de la lecture ainsi que des adaptations élaborées en fonction de l'apprentissage précoce, et un relevé des sources de controverses issues des premières explorations. Il se termine par la constatation que de nombreuses questions demeurent ouvertes tant sur le plan de l'approche à privilégier que sur celui des conséquences à court et à long termes. Le second chapitre comporte une présentation des sujets en cause, des éléments méthodologiques retenus et de la démarche d'objectivation des acquisitions. Le troisième chapitre est consacré à une présentation heuristique du processus d'apprentissage de la lecture; il comprend quelques précisions sur l'approche heuristique et une description détaillée du cheminement ayant conduit à la finalisation de l'apprentissage, incluant les réflexions, interrogations et modifications qui l'ont ponctuée. Le quatrième chapitre donne accès aux résultats obtenus au terme du processus d'apprentissage, leur présentation étant suivie d'une discussion générale où sont reprises les interrogations en rapport avec le potentiel d'apprentissage de l'enfant, la méthode ou plutôt, dans notre cas, l'approche la plus susceptible de permettre une intégration harmonieuse de l'écrit, la compétence des parents et les effets de l'apprentissage précoce de la lecture sur les plans cognitif et affectif. La conclusion propose certaines réflexions sur le sens et la contribution de notre démarche au-delà des aménagements techniques suggérés.
Resumo:
L'historique de l'Institut Val du Lac est avant tout l'histoire du premier centre de rééducation spécialisé pour enfants déficients mentaux au Québec. Bien que sa clientèle du début ait été constituée majoritairement d'enfants illégitimes pseudo-déficients, Val du Lac se présente comme la première alternative aux hôpitaux psychiatriques de la province qui vers le milieu du 20e siècle reçoivent le trop plein d'enfants des crèches surpeuplées. Ces jeunes qui présentent des caractéristiques de déficience intellectuelle légère du fait d'un trop long séjour en institution et du manque de stimulis qui en découle, Val du Lac les accueillera pour les aider tant au plan affectif qu'intellectuel et pour tenter de les réintégrer dans la société. L'Institut, malgré des débuts difficiles, est avant-gardiste. Elle crée de nouvelles méthodes thérapeutiques de rééducation et collabore avec plusieurs centres européens et américains. Toute l'organisation de la vie des jeunes est inspirée d'une réelle pensée clinique qui vise à l'épanouissement dans un cadre de vie le plus normalisant possible en vue d'une réintégration future dans la société. L'aspect physique de Val du Lac se présente même comme un petit village: on y retrouve une école, une église, une ferme, des pavillons d'enfants et d'éducateurs, etc. Comme toile de fond, on voit le développement des services offerts aux enfants déficients mentaux qui s'améliore graduellement grâce, entre autres, à l'intervention grandissante de l'État dans le domaine social, à l'éclosion des connaissances en sciences sociales, spécialement en psychoéducation, et aussi à la distinction qui sera établie entre la déficience mentale et la mésadaptation sociale.
Resumo:
Résumé : Introduction : Au Québec, jusqu’à l’âge de 21 ans, les enfants et adolescents ayant une déficience intellectuelle (DI) profonde ont des services de pédiatrie adaptés et l’opportunité de fréquenter des écoles spécialisées publiques. Toutefois, au-delà de cet âge, l’accès à ces services spécialisés est plus limité : le financement pour la fréquentation scolaire cesse et les jeunes adultes transfèrent des services de santé pédiatriques vers le secteur adulte. Malgré la mise en place de solutions visant à faciliter cette transition, des difficultés tendent à persister, une situation pouvant avoir des effets négatifs considérables au niveau de la personne ayant un handicap et de sa famille. Cependant, peu d’études se sont intéressées aux facteurs qui influencent le vécu de la transition vers la vie adulte des familles de jeunes personnes présentant une DI profonde, rendant difficile l’adaptation des programmes déjà existants de planification de la transition à la réalité de ces familles. Objectif : Ce projet vise à décrire les besoins des personnes présentant une DI profonde et de leur famille lors de la transition vers la vie adulte, en décrivant le vécu des parents lors de cette période et les facteurs qui l’influencent, ainsi qu’en explorant les pistes de solution à mettre en place. Méthodologie : Afin de réaliser cette étude qualitative, un devis descriptif interprétatif a été choisi. Deux entrevues semi-dirigées individuelles ont été réalisées auprès de quatorze parents, la deuxième entrevue permettant de valider et d’approfondir les résultats à l’aide d’un résumé de la première rencontre. Résultats : Plusieurs facteurs multisystémiques de l’ordre du soutien matériel, informatif, cognitif et affectif semblent influencer la transition vers la vie adulte. Ces différents facteurs contribuent au vécu particulièrement difficile des familles, qui vivent beaucoup d’anxiété et de frustration face au peu de soutien qui leur est offert. Plusieurs idées intéressantes ont été proposées par les parents pour répondre à ce manque de soutien, autant au plan du partage des connaissances, de l’amélioration de la collaboration inter-établissement que du soutien psychologique. Conclusion : Cette étude souligne l’importance d’impliquer l’ensemble des acteurs œuvrant auprès du jeune adulte et de sa famille dans la planification de la transition. La compréhension de la réalité des personnes avec une DI profonde et de leur famille devrait permettre de développer des interventions concrètes leur étant destinées dans de futurs projets.
Resumo:
Résumé : INTRODUCTION : Le rappel de douleurs passées est souvent inexact. Ce phénomène, connu sous le nom de biais mnémonique, pourrait être lié au développement de certaines douleurs chroniques. Dans une étude précédente, notre laboratoire a montré, grâce à l’électroencéphalographie, que l’activité du gyrus temporal supérieur (GTS) était positivement corrélée à l’exagération des rappels douloureux. L’objectif de cette étude était de confirmer si l’activité cérébrale du GTS est impliquée causalement dans le phénomène du biais mnémonique. MÉTHODES : Dans cette étude randomisée à double insu, la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) fut utilisée pour perturber temporairement l’activité du GTS (paradigme de lésion virtuelle). Les participants étaient assignés aléatoirement au groupe contrôle (TMS simulée, n = 21) ou au groupe expérimental (TMS réelle, n = 21). L’intensité et l’aspect désagréable de la douleur ont été évalués grâce à des échelles visuelles analogues (ÉVA; 0 à 10) immédiatement après l’événement douloureux (stimulations électriques du nerf sural droit) et au rappel, 2 mois plus tard. L’exactitude du rappel douloureux fut calculée en soustrayant l’ÉVA au rappel de l’ÉVA initiale. RÉSULTATS : Le biais mnémonique de l’intensité de la douleur était similaire dans les deux groupes (contrôle = -0,3, expérimental = 0,0; p = 0,83) alors que le biais mnémonique de l’aspect désagréable de la douleur était significativement inférieur dans le groupe expérimental (contrôle = 1.0, expérimental = -0,4; p < 0,05). CONCLUSION : Nos résultats suggèrent que le GTS affecte spécifiquement nos souvenirs liés à l’aspect motivo-affectif de la douleur. Étant donné le lien entre l’exagération des souvenirs douloureux et la persistance de la douleur, l’inhibition du GTS pourrait être une avenue intéressante pour prévenir le développement de douleur chronique.
Resumo:
Ce mémoire est consacré à la condition de l’estime de soi telle que défendue par Paul Benson au sein de sa théorie substantielle de l’autonomie. Soulevant l’insuffisance des théories procédurales dans les cas d’oppressions, cette condition défend la nécessité de considérer les relations intersubjectives et le sentiment de mérite à agir au sein de la définition même de l’autonomie. En ce sens, les théories relationnelles permettent également de rendre compte de l’impact du contexte social sur les valeurs intériorisées par un agent, mais aussi sur la manière dont un agent s’évalue en fonction de ses expériences. Afin d’approfondir cette condition de l’estime de soi, j’étudie le rôle des émotions autoréflexives sur la perception d’un agent à l’égard de soi tout en soulevant comment ces dernières peuvent l’informer des valeurs qui lui sont propres, de celles provenant d’un contexte d’oppression. Dans un premier temps, j’explore en quoi consiste la condition de l’estime de soi selon Benson, son lien avec l’identité et comment elle met en lumière l’insuffisance des théories procédurales. Dans un deuxième temps, je la distingue des autres conceptions similaires telles que retrouvées dans les théories relationnelles tout en défendant que l’estime de soi n’est pas un phénomène affectif distinct, mais plutôt un jugement normatif s’élaborant à partir des expériences affectives vécues par un agent. Bien que défendant la thèse de Benson dans une perspective relationnelle, j’approfondis la définition de la condition de l’estime de soi en soulevant comment les émotions morales s’avèrent nécessaires pour qu’un agent soit autonome à l’égard de ses actions, de ses pensées et de ses valeurs.
Resumo:
La conscience de l’environnement d’affaires est définie comme l’ensemble des savoirs détenus par les employés non-cadres par rapport à l’environnement d’affaires interne et externe de leur organisation. Elle se manifeste lorsque l’employé est impliqué dans la prise de décision ou résolution de problème affectant l’entreprise. Ce travail a comme objectifs la validation d’une échelle de mesure du concept à l’étude, ainsi que la vérification de sa validité de construit et nomologique. L’ensemble initial d’items de l’échelle de mesure a été déterminé suite à des entrevues avec les employés d’organisations participantes (Gauvreau-Jean, 2008). L’ensemble initial de 40 items a été testé avec un échantillon de 508 employés d’une manufacture. Suite à des ajustements, l’échelle modifiée couvre quatre dimensions du construit. L’adéquation de son contenu a ensuite été mise à l’épreuve par deux groupes cibles et deux évaluations expertes (Lessard, 2014). Finalement, dans le cadre de notre étude, la validité du contenu et nomologique de l’échelle modifiée (contenant 24 items) a été testée avec 330 employés de première ligne de quatre entreprises. Les quatre dimensions du construit furent supportées, la fiabilité de l’échelle était haute, puis les hypothèses reliant la conscience de l’environnement avec les caractéristiques au travail, l’évaluation de la performance par un superviseur et l’engagement affectif furent supportées également. Un autre sondage complété par les gestionnaires (n=43) avait comme but une évaluation de la performance contextuelle des employés supervisés. Le développement de l’échelle à 24 items sur la conscience de l’environnement d’affaires pourrait répondre aux questions portant sur la participation de l’employé et l’efficacité organisationnelle.
Resumo:
L’objectif de cette étude qualitative est de décrire et de comprendre le processus décisionnel sous-jacent à la rétroaction corrective d’un enseignant de langue seconde à l’oral. Pour ce faire, elle décrit les principaux facteurs qui influencent la décision de procéder à une rétroaction corrective ainsi que ceux qui sous-tendent le choix d’une technique de rétroaction particulière. Trois enseignantes de français langue seconde auprès d’un public d’adultes immigrants au Canada ont participé à cette recherche. Des séquences complètes d’enseignement ont été filmées puis présentées aux participantes qui ont commenté leur pratique. L’entretien de verbalisation s’est effectué sous la forme d’un rappel stimulé et d’une entrevue. Cet entretien constitue les données de cette étude. Les résultats ont révélé que la rétroaction corrective ainsi que le choix de la technique employée étaient influencés par des facteurs relatifs à l’erreur, à l’apprenant, au curriculum, à l’enseignant et aux caractéristiques des techniques. Ils ont également révélé que l’apprenant est au cœur du processus décisionnel rétroactif des enseignants de langue seconde. En effet, les participantes ont affirmé vouloir s’adapter à son fonctionnement cognitif, à son état affectif, à son niveau de langue et à la récurrence de ses erreurs. L’objectif de cette étude est d’enrichir le domaine de la formation initiale et continue des enseignants de L2. Pour cela, des implications pédagogiques ont été envisagées et la recommandation a été faite de porter à la connaissance des enseignants de L2 les résultats des recherches sur l’efficacité des techniques de rétroaction corrective, particulièrement celles qui prennent en compte les caractéristiques des apprenants.
Resumo:
Ce mémoire est consacré à la condition de l’estime de soi telle que défendue par Paul Benson au sein de sa théorie substantielle de l’autonomie. Soulevant l’insuffisance des théories procédurales dans les cas d’oppressions, cette condition défend la nécessité de considérer les relations intersubjectives et le sentiment de mérite à agir au sein de la définition même de l’autonomie. En ce sens, les théories relationnelles permettent également de rendre compte de l’impact du contexte social sur les valeurs intériorisées par un agent, mais aussi sur la manière dont un agent s’évalue en fonction de ses expériences. Afin d’approfondir cette condition de l’estime de soi, j’étudie le rôle des émotions autoréflexives sur la perception d’un agent à l’égard de soi tout en soulevant comment ces dernières peuvent l’informer des valeurs qui lui sont propres, de celles provenant d’un contexte d’oppression. Dans un premier temps, j’explore en quoi consiste la condition de l’estime de soi selon Benson, son lien avec l’identité et comment elle met en lumière l’insuffisance des théories procédurales. Dans un deuxième temps, je la distingue des autres conceptions similaires telles que retrouvées dans les théories relationnelles tout en défendant que l’estime de soi n’est pas un phénomène affectif distinct, mais plutôt un jugement normatif s’élaborant à partir des expériences affectives vécues par un agent. Bien que défendant la thèse de Benson dans une perspective relationnelle, j’approfondis la définition de la condition de l’estime de soi en soulevant comment les émotions morales s’avèrent nécessaires pour qu’un agent soit autonome à l’égard de ses actions, de ses pensées et de ses valeurs.
Resumo:
La conscience de l’environnement d’affaires est définie comme l’ensemble des savoirs détenus par les employés non-cadres par rapport à l’environnement d’affaires interne et externe de leur organisation. Elle se manifeste lorsque l’employé est impliqué dans la prise de décision ou résolution de problème affectant l’entreprise. Ce travail a comme objectifs la validation d’une échelle de mesure du concept à l’étude, ainsi que la vérification de sa validité de construit et nomologique. L’ensemble initial d’items de l’échelle de mesure a été déterminé suite à des entrevues avec les employés d’organisations participantes (Gauvreau-Jean, 2008). L’ensemble initial de 40 items a été testé avec un échantillon de 508 employés d’une manufacture. Suite à des ajustements, l’échelle modifiée couvre quatre dimensions du construit. L’adéquation de son contenu a ensuite été mise à l’épreuve par deux groupes cibles et deux évaluations expertes (Lessard, 2014). Finalement, dans le cadre de notre étude, la validité du contenu et nomologique de l’échelle modifiée (contenant 24 items) a été testée avec 330 employés de première ligne de quatre entreprises. Les quatre dimensions du construit furent supportées, la fiabilité de l’échelle était haute, puis les hypothèses reliant la conscience de l’environnement avec les caractéristiques au travail, l’évaluation de la performance par un superviseur et l’engagement affectif furent supportées également. Un autre sondage complété par les gestionnaires (n=43) avait comme but une évaluation de la performance contextuelle des employés supervisés. Le développement de l’échelle à 24 items sur la conscience de l’environnement d’affaires pourrait répondre aux questions portant sur la participation de l’employé et l’efficacité organisationnelle.
Resumo:
L’objectif de cette étude qualitative est de décrire et de comprendre le processus décisionnel sous-jacent à la rétroaction corrective d’un enseignant de langue seconde à l’oral. Pour ce faire, elle décrit les principaux facteurs qui influencent la décision de procéder à une rétroaction corrective ainsi que ceux qui sous-tendent le choix d’une technique de rétroaction particulière. Trois enseignantes de français langue seconde auprès d’un public d’adultes immigrants au Canada ont participé à cette recherche. Des séquences complètes d’enseignement ont été filmées puis présentées aux participantes qui ont commenté leur pratique. L’entretien de verbalisation s’est effectué sous la forme d’un rappel stimulé et d’une entrevue. Cet entretien constitue les données de cette étude. Les résultats ont révélé que la rétroaction corrective ainsi que le choix de la technique employée étaient influencés par des facteurs relatifs à l’erreur, à l’apprenant, au curriculum, à l’enseignant et aux caractéristiques des techniques. Ils ont également révélé que l’apprenant est au cœur du processus décisionnel rétroactif des enseignants de langue seconde. En effet, les participantes ont affirmé vouloir s’adapter à son fonctionnement cognitif, à son état affectif, à son niveau de langue et à la récurrence de ses erreurs. L’objectif de cette étude est d’enrichir le domaine de la formation initiale et continue des enseignants de L2. Pour cela, des implications pédagogiques ont été envisagées et la recommandation a été faite de porter à la connaissance des enseignants de L2 les résultats des recherches sur l’efficacité des techniques de rétroaction corrective, particulièrement celles qui prennent en compte les caractéristiques des apprenants.
Resumo:
L’estimation de la douleur chez autrui peut être influencée par différents facteurs liés à la personne en douleur, à l’observateur ou bien à l’interaction entre ces derniers. Parmi ces facteurs, l’exposition répétée à la douleur d’autrui, dans les milieux de soins ou dans une relation dans laquelle un des deux conjoints souffre de douleur chronique, a souvent été liée à une sous-estimation de la douleur d’autrui. L’objectif de cette thèse visait à mesurer les impacts de l’exposition répétée à la douleur d’autrui sur l’estimation subséquente de la douleur des autres, mais aussi sur l’activité cérébrale lors de l’observation de la douleur d’autrui et finalement, sur l’estimation de la douleur chez les conjoints de patients atteints de douleur chronique. La première étude expérimentale a permis d’isoler le facteur d’exposition répétée à la douleur d’autrui des autres facteurs confondants pouvant moduler l’estimation de la douleur d’autrui. Ainsi, il a été démontré que l’exposition répétée à la douleur d’autrui diminuait l’évaluation subséquente de la douleur des autres. Dans la seconde étude, il a été démontré en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle que l’exposition répétée à la douleur d’autrui entrainait des changements dans l’activité cérébrale de certaines régions associées au traitement affectif (l’insula bilatérale), mais aussi cognitif de la douleur (sulcus temporal supérieur ; précunéus), lors de l’observation de la douleur d’autrui. Finalement, la troisième étude expérimentale, celle-ci proposant une visée plus clinique, a permis de démontrer que les conjoints de patients atteints de douleur chronique ne surestiment pas la douleur de leur conjoint, mais qu’ils perçoivent de la douleur même dans des expressions faciales neutres. L’ensemble de ces résultats suggère que chez les sujets sains, l’exposition répétée à la douleur d’autrui entraine une sous-estimation de la douleur chez l’autre et des changements dans le réseau de la matrice de la douleur lors de l’observation de la douleur des autres. En définitive, ces résultats démontrent que l’exposition répétée à la douleur d’autrui, dans un contexte expérimental, a des impacts majeurs sur l’observateur et son jugement de l’intensité de la douleur.
Resumo:
En juin 2009, le colloque de l'Association québécoise de pédagogie collégial (AQPC) portait le titre Pour des apprentissages durables. Les participants et participantes du colloque échangeaient donc sur les moyens qui peuvent être mis en place pour que les étudiants et étudiantes gardent les connaissances acquises sur le long terme. Lors de ce colloque, plusieurs ateliers et conférences ont porté sur les méthodes d'enseignement novatrices comme l'apprentissage par projet. Toutefois, très peu ont touché au potentiel des émotions vécues dans une classe pour favoriser l'élaboration de la mémoire à long terme. Notre recherche porte précisément sur ce thème. Elle se situe dans le cadre d'un cours de biologie obligatoire pour tous les étudiants et étudiantes du programme de Sciences de la nature : Évolution et diversité du vivant (101-NYA-05). La problématique a été établie à partir de certaines observations faites dans trois collèges où le chercheur principal a oeuvré. Il s'agit du Cégep de Victoriaville, du Cégep François-Xavier-Garneau et du Cégep de Lévis-Lauzon. C'est toutefois à l'intérieur du Cégep de Lévis-Lauzon que la recherche a été menée. Parmi ces observations, on note d'abord qu'à l'intérieur des cours de biologie en général, l'exposé magistral occupe une place importante. Certains problèmes reliés à l'abandon du cours Évolution et diversité du vivant ou aux taux de réussite reliés à ce cours ont également été observés. Enfin, l'action des enseignants et enseignantes porte surtout sur le traitement cognitif des contenus, les émotions étant peu prises en considération. Il est de notre avis que faire plus de place aux émotions en classe —notamment durant l'exposé magistral — pourrait améliorer le processus de mémorisation à long terme ce qui pourrait avoir un impact éventuel sur les taux de réussite. Cela nous a amenés à formuler l'objectif général de notre recherche qui est d'établir un lien entre ce qui est conservé dans la mémoire à long terme et les émotions qui ont pu être vécues par les étudiantes et étudiants lors de l'apprentissage dans le cadre du cours Évolution et diversité du vivant. Le cadre de référence sur lequel s'est appuyée notre recherche repose en premier lieu sur le développement de deux concepts : émotions et mémoire. Nous avons d'abord défini le concept d'émotion, établi une liste de mots permettant l'expression d'émotions et mis en relief les relations qui existent entre les émotions et la cognition. Nous avons ensuite défini le concept de mémoire et en avons présenté les divers types. En deuxième lieu, nous avons présenté les structures cérébrales ainsi que les mécanismes biochimiques qui interviennent lors de l'élaboration de la mémoire à long terme. Le rôle des structures cérébrales impliquées dans les émotions sur la formation de réseaux neuronaux associés à la mémoire y a notamment été exposé. Enfin, des études menées en milieu scolaire portant sur le rôle des émotions en classe ont été présentées. Pour répondre à l'objectif général de notre recherche, nous avons opté pour une recherche qualitative descriptive. Treize étudiants et étudiantes du programme de Sciences de la nature du Cégep de Lévis-Lauzon ont accepté de participer à une entrevue de type semi-dirigé. Ces étudiantes et étudiants étaient tous en dernière session du programme ce qui laissait un écart d'au moins treize mois entre la fin du cours Évolution et diversité du vivant et la participation à l'entrevue. Au cours des entretiens, les participants et participantes avaient à identifier les trois éléments de contenu relié au cours qu'ils avaient le mieux conservés en mémoire. Ils devaient également identifier des émotions vécues à l'intérieur du même cours. Ils pouvaient également présenter des exemples vécus de lien émotion-mémoire dans le cadre du même cours. Les entrevues ont été transcrites et les contenus analysés par segmentation des unités de sens. Les résultats de notre recherche montrent que les participants et participantes de notre étude accordent une grande importance au rôle que jouent les émotions vécues en classe sur leur capacité de mémorisation. À cet égard, plusieurs éléments de contenus identifiés ont pu être reliés à des émotions vécues en classe. Par exemple, la génétique et la sélection naturelle ont fréquemment été reliées à l'amusement ou au plaisir. La surprise est également une émotion qui a été associée à plusieurs éléments de contenu. Il faut toutefois préciser que dans certains cas, les éléments de contenus identifiés n'avaient pas liens évidents avec des émotions vécues en classe. Dans ces cas, le travail personnel a pu avoir un impact positif par exemple. Toutefois, il est clair selon les participants et participantes que les émotions vécues en classe ont pu avoir un rôle déterminant sur la mémorisation de certains éléments de contenus identifiés. Notre analyse permet d'en venir à la même conclusion. À partir de l'analyse des entrevues et des liens qui ont été établis par les participants et participantes entre les émotions vécues et les éléments de contenus mémorisés, nous avons élaboré un répertoire comprenant cinq catégories d'outils permettant de favoriser la construction de la mémoire à long terme en agissant via les émotions vécues en classe. Ces catégories sont l'humour; les actions de l'enseignant ou l'enseignante; les témoignages; les personnifications et les comparaisons; et finalement, les activités et les jeux. Bien que notre recherche se situe dans le contexte d'un cours de biologie propre au programme de Sciences de la nature, le répertoire développé est suffisamment vaste pour être utile, dans des conditions semblables, à l'enseignement d'autres cours au sein de la communauté collégiale. L'exploitation du potentiel des émotions vécues en classe ne peut être considérée comme la recette qui règle tous les problèmes reliés aux apprentissages durables. Cette exploitation peut néanmoins représenter un outil pédagogique intéressant pour quiconque se sentirait à l'aise de l'utiliser.