Long-term hydrological dynamics and fire history over the last 2000 years in CE Europe reconstructed from a high-resolution peat archive

Sphagnum peatlands in the oceanic-continental transition zone of Poland are currently influenced by climatic and anthropogenic factors that lead to peat desiccation and susceptibility to fire. Little is known about the response of Sphagnum peatland testate amoebae (TA) to the combined effects of drought and fire. To understand the relationships between hydrology and fire dynamics, we used high-resolution multi-proxy palaeoecological data to reconstruct 2000 years of mire history in northern Poland. We employed a new approach for Polish peatlands – joint TA-based water table depth and charcoal-inferred fire activity reconstructions. In addition, the response of most abundant TA hydrological indicators to charcoal-inferred fire activity was assessed. The results show four hydrological stages of peatland development: moderately wet (from ∼35 BC to 800 AD), wet (from ∼800 to 1390 AD), dry (from ∼1390 to 1700 AD) and with an instable water table (from ∼1700 to 2012 AD). Fire activity has increased in the last millennium after constant human presence in the mire surroundings. Higher fire activity caused a rise in the water table, but later an abrupt drought appeared at the onset of the Little Ice Age. This dry phase is characterized by high ash contents and high charcoal-inferred fire activity. Fires preceded hydrological change and the response of TA to fire was indirect. Peatland drying and hydrological instability was connected with TA community changes from wet (dominance of Archerella flavum, Hyalosphenia papilio, Amphitrema wrightianum) to dry (dominance of Cryptodifflugia oviformis, Euglypha rotunda); however, no clear fire indicator species was found. Anthropogenic activities can increase peat fires and cause substantial hydrology changes. Our data suggest that increased human fire activity was one of the main factors that influenced peatland hydrology, though the mire response through hydrological changes towards drier conditions was delayed in relation to the surrounding vegetation changes.

"Montrer au linguiste ce qu'il fait". Une analyse épistémologique du structuralisme européen (Hjelmslev, Jakobson, Martinet, Benveniste) dans sa filiation saussurienne

Cette thèse consiste en une analyse épistémologique comparée et très détaillée de l’ensemble du corpus saussurien publié ainsi que d’une portion très significative des oeuvres de Hjelmslev, Jakobson, Martinet et Benveniste. Il s’agit de montrer qu’en dépit d’une filiation revendiquée le structuralisme européen n’est pas saussurien, et par là de faire apparaître, par contrecoup, la spécificité de la problématique saussurienne, ainsi que ses enjeux pour la linguistique et plus largement pour les sciences de l’humain. La problématique saussurienne avait permis, pour la première fois dans l’histoire de la linguistique, une appréhension théorique de la langue. La problématique structuraliste est en revanche entièrement empirique, de sorte que sa scientificité relève en réalité d’une idéologie scientifique, au sens de Georges Canguilhem. Le point nodal de cette radicale différence de problématique est l’absence de théorisation structuraliste du rapport son/sens, et corrélativement la mécompréhension du concept saussurien de système. Celui-ci devient alors structure, c’est-à-dire, comme nous tentons de le faire apparaître, appréhension structurale d’un objet dont la définition commune et évidente (celle de la langue comme instrument de communication) n’est pas remise en cause. A la problématique étiologique saussurienne, constitutive du concept de langue, répond ainsi une problématique analytique qui conduit quant à elle à la construction d’un objet (forme ou structure) en lieu et place d’un concept. Plus précisément, la problématique structuraliste est idiomologique. Elle manque ainsi la distinction entre langue et idiome dont nous tentons dès lors de démontrer la nécessité et le caractère constitutif de la théorisation de la langue et, au-delà, du langage, notamment dans le cadre d’une articulation entre linguistique et psychanalyse.