962 resultados para Anglo-Norman dialect.
Resumo:
Entre 1378 et 1417, l’Église est d’abord divisée entre deux, puis entre trois papes concurrents. Alors qu’Urbain VI et ses successeurs s’installent à Rome, Clément VII et son successeur rentrent en Avignon. Cette thèse répertorie et analyse les différentes expériences normandes en réponse au Grand Schisme d’Occident. Les engagements normands pour résoudre le schisme sont pluriels et s’expriment différemment selon les milieux. S’appuyant sur des sources diverses telles que le Registre des suppliques des archives du Vatican, les archives de l’Université de Paris et les archives locales, elle met en évidence les différents courants qui ont coexisté en Normandie en réaction au Grand Schisme d’Occident. Alors que la noblesse normande était généralement favorable aux papes d’Avignon, reconnus officiellement par le roi de France, d’importants courants de résistance envers cette papauté se sont aussi manifestés dans les milieux universitaires et au sein du clergé normand, poussant même certains à choisir l’exil en terre urbaniste. Ces exilés normands, bien que peu nombreux, ont exercé une influence considérable et ont été peu étudiés en tant que groupe auparavant. Parmi l’importante majorité de ceux qui restèrent dans l’obédience avignonnaise, plusieurs intellectuels normands furent pourtant reconnus comme étant d’acerbes critiques, voire des ennemis de Clément VII et de Benoît XIII. Les liens qu’ont maintenus les exilés normands avec leurs collègues restés en terre clémentiste ont joué un rôle appréciable dans le rapprochement des obédiences opposées au début du XVe siècle. La présente thèse permet de mettre en lumière les multiples attitudes normandes en réponse au schisme, d’approfondir la connaissance portant sur les milieux normands touchés par la crise, ainsi que sur les débats qui l’ont entourée, et de poursuivre la réflexion sur la question de l’obéissance et des réseaux normands à l’œuvre pendant cette période.
Resumo:
Ce mémoire examine les poétiques de trois poètes très différentes, mais dont les œuvres peuvent être qualifiées d'indéterminées et de radicales : Emily Dickinson (1830-1886), Gertrude Stein (1874-1946) et Caroline Bergvall (née en 1962). Dickinson et Stein sont anglo-américaines, tandis que Bergvall est d’origine franco-norvégienne, bien qu'elle choisisse d’écrire en anglais. Toutes les trois rompent la structure syntaxique conventionnelle de l’anglais par leurs poétiques, ce qui comporte des implications esthétiques et politiques. Dans ce qui suit, j’analyse l’indétermination de leurs poétiques à partir de la notion, décrite par Lyn Hejinian, de la description comme appréhension qui présente l’écriture comme un mode de connaissance plutôt qu'un moyen d’enregistrer ce que le poète sait déjà. La temporalité de cette activité épistémologique est donc celle du présent de l’écriture, elle lui est concomitante. J'affirme que c'est cette temporalité qui, en ouvrant l’écriture aux événements imprévus, aux vicissitudes, aux hésitations, aux erreurs et torsions de l’affect, cause l'indétermination de la poésie. Dans le premier chapitre, j'envisage l'appréhension chez Gertrude Stein à travers son engagement, tout au long de sa carrière, envers « le présent continu » de l’écriture. Le deuxième chapitre porte sur le sens angoissé de l’appréhension dans la poésie de Dickinson, où le malaise, en empêchant ou en refoulant une pensée, suspend la connaissance. Le langage, sollicité par une expérience qu'il ne peut lui-même exprimer, donne forme à l'indétermination. Un dernier chapitre considère l’indétermination linguistique du texte et de l’exposition Say Parsley, dans lesquels Bergvall met en scène l’appréhension du langage : une appréhension qui survient plutôt chez le lecteur ou spectateur que chez la poète.