995 resultados para Burser, Joachim, 1583-1639
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L’objet de cet article est d’examiner les enjeux épistémologiques d’une application généralisée du principe de précaution. En effet, le principe de précaution fait souvent l’objet de critiques de la part de la communauté scientifique qui lui reproche de constituer un frein à la recherche, à l’innovation et au progrès technique. Après avoir identifié les points exacts sur lesquels portent ces critiques, nous tentons ici d’y répondre et de souligner la compatibilité du principe de précaution avec le progrès scientifique.
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En dépit des justifications que l’on a pu donner de la logique du principe, il subsiste une difficulté de taille au niveau de son application. En effet, il n’est pas certain que l’on puisse savoir qu’un risque possible (mais inconnu) est associé à une action donnée. Cette difficulté épistémologique pourrait fonder deux critiques juridiques au principe de précaution : la critique selon laquelle le principe implique un renversement inacceptable de la charge de la preuve ; et la critique qui tient à l’imprécision indépassable des tentatives de formulations juridiques du principe. Notre examen de la pratique du principe de précaution par le Conseil d’Etat relèvera que les décisions juridiques réussissent à délimiter un champ d’application acceptable pour le principe en question. C’est en fin de compte l’analyse des motivations sociales pour la traduction juridique du principe de précaution qui nous permettra de trouver les fondements de son application correcte.
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Le principe de précaution révèle un changement majeur du rapport entre l’homme et la nature, perçue maintenant comme fin plutôt que comme moyen. Nous sommes passés d’un rapport historique dominant – dominé à un rapport d’interdépendance où la nature est devenue un objectif de l’activité humaine, objectif auquel le principe de précaution contribue par son éclairage sur les risques des innovations technologiques. Le principe de précaution transpose en particulier des pratiques médicales (notion de prudence, pharmaco-vigilance) aux pratiques environnementales, symbole de l’effacement de l’opposition entre intérieur (corps humain) et extérieur (nature). Le principe de précaution révèle donc l’intégration de la nature dans les fins de l’homme, un élargissement de la conscience humaine à son environnement, qui ne peut plus impunément être négligé ou oublié, et cela même au nom de l’incertitude scientifique.
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L’article examine les enjeux et l’intérêt d’une application politique du principe de précaution. Ce principe peut en effet être utilisé par la théorie de la décision appliquée à la sécurité, notamment au plan international. Comment faire face à l’accroissement du risque lié aux formes modernes de conflit ? Cet accroissement tend à entraîner une technologisation et une mondialisation croissantes des réponses sécuritaires. L’incertitude liée cet accroissement du risque appelle pourtant responsabilisation des dirigeants qui ont pour devoir éthique de recourir au principe de précaution comme guide d’orientation dans l’avenir, non seulement dans le domaine environnemental ou sanitaire, mais encore dans le domaine de la sécurité publique.
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Selon le voile d’ignorance proposé par John Harsanyi (1953, 1955), l’observateur rationnel derrière le voile d’ignorance cherche à maximiser la somme des utilités individuelles. Cependant, le modèle d’Harsanyi est fondé sur une hypothèse erronée que la fonction d’utilité à la von Neumann-Morgenstern de l’observateur permet la comparaison interpersonnelle de bien-être. Ce papier suggère une modification du modèle d’Harsanyi qui permet la comparaison interpersonnelle de bien-être, en utilisant les années de vie en parfaite utilité ou les années de vie heureuse comme mesure du bien-être.
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This paper investigates the moral duties that human rights NGOs, such as Amnesty International, and development NGOs, such as Oxfam, have in relation to human rights – especially in relation to the human right to a decent standard of living. The mentioned NGOs are powerful new agents on the global scene, and according to many they might be duty-bearers in relation to human rights. However, until now their moral duties have hardly been investigated. The present paper investigates NGO duties in relation to human rights by looking in particular to a moral theory recently proposed by Leif Wenar, a theory which has some similarities to utilitarianism. In applying this theory, a case for human-rights duties of NGOs is developed mainly by considering the indispensable role that civil society plays in protecting human rights. The paper concludes that, at least, NGOs bear duties with regard to human rights when, as in certain real-life cases, NGO involvement is the only way to achieve acceptable protection against standard threats to certain goods, such as a decent standard of living.
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L’article examine les enjeux et l’intérêt d’une application politique du principe de précaution. Ce principe peut en effet être utilisé par la théorie de la décision appliquée à la sécurité, notamment au plan international. Comment faire face à l’accroissement du risque lié aux formes modernes de conflit ? Cet accroissement tend à entraîner une technologisation et une mondialisation croissantes des réponses sécuritaires. L’incertitude liée cet accroissement du risque appelle pourtant responsabilisation des dirigeants qui ont pour devoir éthique de recourir au principe de précaution comme guide d’orientation dans l’avenir, non seulement dans le domaine environnemental ou sanitaire, mais encore dans le domaine de la sécurité publique.
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L'éthique du développement se fonde sur une étude de terrain et des réflexions sur les cadres théoriques qui permettent d'orienter les interventions pratiques. Cet article s’attache à présenter un cadre pour l'éthique du développement en articulant deux traditions: celle des économistes Denis Goulet et Amartya Sen ; et la conception de l'éthique appliquée de l’auteur elle-même qui conjugue, à son tour, le concept de pratique de MacIntyre et l'éthique de la discussion créée par Karl-Otto Apel et Jürgen Habermas. À partir de ce cadre, il est possible de distinguer les éléments éthiques du travail pour le développement humain, ce qui constitue l'objectif de l'éthique du développement.
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Je défends actuellement trois capacités éthiques et discursives en faveur de la réalisation des êtres humains: 1) La capacité de se comprendre soi-même ; 2) La capacité de faire reposer ses jugements sur un dialogue avec les personnes concernées ; 3) La capacité de mettre en oeuvre -avec autrui- les projets de justice convenus conjointement. Je les considère ici comme des capacités visant à la «reconnaissance mutuelle». Je soutiens que les types de relation à soi du sujet qui ont été définis par Axel Honneth complètent la capacité de se comprendre soi-même. Honneth propose également une idée de justice que la deuxième capacité mentionnée réexamine. Cependant, à partir de la troisième capacité, je remets en question le concept de «lutte» chez Honneth, en présentant les avantages de la coresponsabilité. Je montre ensuite que ces trois capacités peuvent constituer des indicateurs dans toutes les sphères de la société qui sont aux prises avec des questions éthiques importantes et je donne pour exemple le milieu des entreprises. Enfin, je défends une procédure qui vise à mesurer ces indicateurs au moyen de données concrètes. Cette procédure nous permettra d’estimer la grandeur éthique d’une société grâce à l’évaluation des «capacités éthiques» de ses citoyens.
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De 2005 à 2007, le Ministère du Développement social de l’Uruguay a mis en oeuvre le Plan d’aide nationale à l’urgence sociale (PANES). Parmi les résultats les plus notables que les évaluations ont fournis, citons la dénaturation de certains phénomènes socioculturels fortement enracinés : la violence conjugale, l’immobilité sociale et l’analphabétisme des adultes. Le fait de considérer ces phénomènes comme acceptables prouve l’existence de mécanismes générateurs de préférences irrationnelles ou adaptatives. Quels ont été les processus qui ont contribué à dénaturer ces préférences ? L’évaluation du PANES semble indiquer que l’une des voies a été la participation à des groupes de promotion et d’échange. Ces résultats font écho à la littérature philosophique croissante qui porte sur l’importance de la délibération et de la participation en ce qui concerne le développement de capacités et d’autonomie. Voici donc notre hypothèse de travail : les instances de participation qui entraînent une délibération publique peuvent conduire à la dénaturation de certaines pratiques qui restreignent l’autonomie personnelle, par le biais de la constitution d’une agence cognitive intersubjective. Cette agence comporte trois aspects : a) elle sous-tend l’élargissement d’un « espace à soi » chez le sujet ; b) elle établit une distance réflexive qui permet de revoir des préférences et de reconstruire des niveaux d’estime de soi, de respect de soi et de confiance en soi, etc.) c) elle fait office de sous-produit d’activités établies à d’autres fins.
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Le but principal de cet article est de montrer la nécessité de faire en sorte que la citoyenneté puisse être coresponsable à l’égard du problème du développement. Dans la première partie du travail, l’on présente les paramètres éthiques du modèle, un cadre qu’il ne faut pas inventer car des exigences légitimes existent déjà dans la société civile : les objectifs du développement du millénaire et les trois générations des droits de l’homme. Le point de départ de la deuxième partie de l’article demeure la théorie des capacités de Sen et l’on met l’accent notamment sur le besoin de promouvoir les capacités pour pouvoir rendre compte de notre responsabilité en ce qui concerne le problème du développement. Dans la troisième partie enfin l’on montre un outil didactique qui favorise la sensibilisation vis-à-vis des objectifs du millénaire, tout en les insérant dans le cadre précis des droits de l’homme. Une pratique éducative qui rend possible le fait que l’étudiant devienne le protagoniste du changement et fasse partie de la solution.
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Est-il possible de mener à bien dans le monde globalisé des mesures économiques et sociales comme celles que l'État providence réalise à l'intérieur de son propre territoire? Pour répondre à cette question, nous allons analyser le modèle théorique que la philosophie politique réaliste a sur les rapports internationaux et nous verrons, par l'entremise d'Habermas, quelques idées sur l'adéquation de ce modèle au contexte de globalisation actuelle, ainsi que les solutions qu’il peut nous proposer sur le problème de la justice positive. Étant donné que nous les considérons insuffisantes, nous examinerons la démocratie cosmopolite comme une autre option possible, ainsi que quelques-unes des limitations montrées par Habermas à ce dernier modèle.
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La responsabilité sociale est une expression de l’Éthique dans les relations entre les individus et entre ceux-ci et leur entourage. Pour cette raison, il est possible d’affirmer que les critères éthiques qui ont tendance à s’imposer dans les décisions relatives au développement, basés sur la logique du capitalisme néolibéral en processus de mondialisation accélérée, contribuent à déterminer la forme d’exercice de cette responsabilité. Et on soutient que c’est justement en raison de cette conception éthique –et non pas des éventuelles transgressions à celle-ci – que la société contemporaine et tout particulièrement ceux qui ont le pouvoir d’orienter ses processus, acceptent des situations extrêmement injustes qui affectent de larges groupes de la population mondiale.