Dégradation des forêts et stock de carbone dans la biomasse épigée de la forêt dense humide de Manompana - Nord Est de Madagascar

L’estimation du stock de carbone contenu dans les forêts peut être effectuée de plusieurs manières. Les méthodes les plus connues sont destructives et nécessitent l’abattage d’un grand nombre représentatif d’arbres. Cette représentativité est difficilement atteinte dans les forêts tropicales, présentant une diversité d’espèces exceptionnelles, comme à Madagascar. Afin d’évaluer le niveau de dégradation des forêts, une étude d'images par télédétection est effectuée au moyen de l’analyse du signal radiométrique, combinée à un inventaire non destructif de biomasse. L’étude de la dynamique du paysage proposé est alors basée sur une correction atmosphérique d’une image SPOT 5, de l’année 2009, et sur une classification semi supervisée de l’occupation des sols, combinant une classification préliminaire non supervisée, un échantillonnage aléatoire des classes et une classification supervisée avec un maximum de vraisemblance. La validation est effectuée à l’aide de points indépendants relevés lors des inventaires de biomasse avec des valeurs du stock de carbone bien précises. La classification non supervisée a permis de ressortir deux classes de forêt dénommées « peu dégradée » et « dégradée ». La première désigne l’état climax (le stock de carbone a atteint une valeur qui varie peu) alors que la seconde est caractérisée par un taux de carbone plus faible que le niveau climax, mais qui peut être atteint sans perturbation. Cette première classification permet alors de répartir les placettes d’inventaire dans chaque classe. La méthode d’inventaire recueille à la fois des données dendrométriques classiques (espèce, densité, hauteur totale, hauteur fût, diamètre) et des échantillons représentatifs de branches et de feuilles sur un arbre. Ces différents paramètres avec la densité de bois permettent d’établir une équation allométrique de laquelle est estimée la biomasse totale d’un arbre et conséquemment de la formation forestière. Par la suite, la classification supervisée a été effectuée à partir d’échantillons aléatoires donnant la valeur de séparabilité des classes, de la classification finale. De plus, les valeurs de stocks de carbone à l’hectare, estimées de chaque placette, ont permis de valider cette classification et d’avoir une évaluation de la précision. La connaissance de ce niveau de dégradation issue de données satellitaires à haute résolution spatiale, combinées à des données d’inventaire, ouvre le champ du suivi interannuel du stock de carbone et subséquemment de la modélisation de la situation future du stock de carbone dans différents types de forêts.

Re-Evaluating Vietnam’s Nghe-Tinh Soviets (1930-1931) using a Historical GIS: Some Preliminary Observations

The Nghe-Tinh Soviets of 1930-1931, a rebellion against colonial authority in north-central and central colonial Vietnam, has received extensive analysis by a variety of commentators and scholars, both Vietnamese and not. Most scholars, Vietnam and internationally, settled on some view of immiseration combined with the presence of pro-communist organizers as the motive forces for the rebellion, but a few have favored questions of political dissatisfaction and local empowerment as underlying motivations for revolt. Until recently, examining the rebellion on a gross scale in order to test either theory has proven difficult, with a surfeit of information but no easy way to process it in order to underwrite large-scale analyses. Del Testa is using a historical GIS (geographical information system) analysis, which blends statistics with digitized maps, in order to display correlations between factors, such as wealth, religion, and so on of those who rebelled in order to reexamine the Nghe-Tinh Soviets movement on a grand scale. His presentation will illustrate some initial findings as well as the techniques used.

Travels with Feminist Historical Geography

We explore in this essay the relatively uneven "travels" of feminist historical geography within the academy in order to highlight the realized and potential intellectual productivity that can result from bringing together a feminist and historical approach to understanding place and space. We outline in what ways much of feminist geography is already historical and in what ways much of historical geography is already feminist, and then turn to a discussion of the unevenness of these intellectual journeys. We conclude by suggesting challenges for future research in feminist historical geography.