155 resultados para anesthésie spinale
Resumo:
PURPOSE: Factors associated with maternal satisfaction of anesthetic management during labour and delivery are poorly known. The purpose of this study was to assess these factors. METHODS: We performed a retrospective cohort study on parturients admitted between January 2004 and December 2008. Data on patients' demographics, comorbidities, procedures performed and various aspects of their anesthetic experience were retrieved from the anesthetic records. Maternal satisfaction was measured using a numerical scale from 0 to 10 (0 = not satisfied at all, 10 = very satisfied). A cutoff of ≤ 6 was taken as poor satisfaction. We performed a multivariate analysis to identify the different predictors of maternal satisfaction and more specifically those related to pain, overall experience with the technique, delays, and presence of anesthetic, obstetrical and neonatal complications. RESULTS: There were 15,386 parturients admitted during the study period. Of these, 10,034 had complete information in the chart and 761 (7.6%) parturients were dissatisfied with their anesthetic care. Factors decreasing patient satisfaction were high risk pregnancy [odds ratio (OR) 95% confidence interval (CI) 0.59 (0.34-1.02)] and difficult delivery [OR (95% CI) 0.62 (0.52-0.74)]. Pain, a negative experience of the procedure, delays, poor coordination in management, and the presence of complications decreased patient satisfaction [OR (95% CI) 0.07 to 0.71]; P < 0.001. CONCLUSION: Maternal satisfaction with anesthesia care is largely determined by the effectiveness and correct performance of the procedure carried from the technical and human point of view. However, other factors such as a good coordination in patient management and the absence of complications also influence maternal satisfaction.
Resumo:
La prise en charge des voies aériennes est un aspect majeur de l'anesthésie dont le défaut de gestion reste la première cause de mortalité per-anesthésique. La fibroscopie reste à l'heure actuelle une technique clé pour la gestion des situations d'intubation difficiles, mais les fibroscopes standards réutilisables sont couteux, fragiles et doivent être nettoyés et désinfectés entre chaque utilisation. L'apparition sur le marché de l'Ambu ®aScope?2, vidéoscope souple à usage unique pourrait servir d'alternative si ses capacités d'intubation dans des situations cliniques difficiles étaient démontrées. Plusieurs études existaient démontrant l'efficacité de cet appareil sur des mannequins en situation standard ou difficile simulée, mais aucune n'avait testé son efficacité dans des situations difficiles sur patients réels, l'expérience dans se domaine se limitant à quelques case reports. Le but de cette étude était de comparer l'Ambu ®aScope?2 au fibroscope conventionnel dans des situations d'intubation difficiles sur patients réels. Après leur accord, 100 patients prévus pour une chirurgie élective nécessitant une intubation oro-trachéale ont été répartis de façon aléatoire en deux groupes homogènes de 50. La difficulté d'intubation était induite par la mise en place d'une minerve semi-rigide après anesthésie générale, empêchant ainsi toute mobilisation cervicale et limitant grandement l'ouverture de bouche. Les points de comparaisons étaient : Succès ou échec d'intubation, temps nécessaire pour la procédure, difficulté subjective du geste et qualité de vision des structures anatomiques. Tous les patients ont été intubés avec succès dans les deux groupes dans des délais tout à fait satisfaisant. Cependant, le temps nécessaire à l'obtention d'un positionnement correct du tube dans la trachée était significativement plus long avec l'Ambu ®aScope?2. Par ailleurs, la qualité de vision, tout en restant suffisante pour permettre l'intubation était globalement moins bonne avec l'appareil à usage unique. Quand à la difficulté subjective du geste, elle était plus souvent classée intermédiaire ou difficile dans ce groupe, sans pour autant que la différence soit significative. Les difficultés étaient principalement dues à un manque de mobilité de la partie flexible, l'absence de canal d'aspiration des sécrétions et une lentille de moins bonne qualité, troublant la vision au contacte de la salive. Bien que le taux de succès des intubations soit identique dans les deux groupes, il est probable que la solide expérience de l'anesthésiste en matière de fibroscopie ait permis de contourner les conditions plus difficiles du groupe de l'Ambu ®aScope?2 et ses performances techniques inférieures. Il est donc difficile de le recommander comme alternative équivalentes au fibroscope conventionnel pour les diverses situations d'intubation difficiles que l'on peut rencontre en clinique.
Resumo:
Résumé Il est actuellement reconnu que l'endothélium vasculaire joue un rôle primordial dans la genèse des maladies cardiovasculaires, notamment l'artériosclérose. Dès lors, il est important de pouvoir investiguer la fonction endothéliale en clinique. Pour ce faire, il est particulièrement simple d'examiner la microcirculation cutanée, car celle-ci est très simplement accessible, de manière non-invasive, par fluxmétrie laser-Doppler. Pratiquement, on mesure l'augmentation du flux sanguin dermique en réponse à des stimuli connus pour agir via l'endothélium vasculaire. Les stimuli endothélium-dépendants les plus courants sont l'interruption temporaire du flux sanguin qui est suivie d'une hyperémie réactive, et l'administration transcutanée d'acétylcholine (Ach) par iontophorèse. La iontophorèse consiste à obtenir le transfert d' une substance ionisée, telle l'Ach, par l'application d'un courant électrique de polarité appropriée. L'objectif du présent travail était de déterminer le rôle des prostaglandines dans ces réponse vasodilatatrices dépendante de l'endothélium, rôle actuellement peu clair. 23 jeunes hommes volontaires non fumeurs et en bonne santé habituelle ont été examinés lors de deux visites séparées par 1 à 3 semaines. Lors de chaque visite, l'hyperémie réactive et la réponse vasodilatatrice à l'Ach ont été déterminées dans la peau de l'avant bras après administration soit d'un placebo, soit d'un inhibiteur de la cyclooxygénase (COX, enzyme qui contrôle la synthèse des prostaglandines). Chez certains sujets, l'inhibiteur était de l'acétylsalicylate de lysine (900 mg par voie intraveineuse). Chez d'autres sujets, il s'agissait d'indométhacine. (75 mg par voie orale). Comme la stimulation nociceptive liée au courant iontophorétique peut influencer la réponse à l'Ach, celle-ci a été déterminée en présence et en l'absence d'anesthésie de surface (crème de lidocaine). La réponse à l'Ach a été obtenue pour 4 doses différentes de cet agent (exprimées sous la forme de la densité de charge iontophorétique appliquée : 0.28, 1.4, 7, et 14 millicoulombs par cm2 de peau exposée). Le flux sanguin dermique était mesuré par imagerie laser-Doppler, une variante de la fluxmétrie laser-Doppler classique permettant l'exploration d'une surface de peau de taille arbitraire. Quelle que soit la condition testée, nous n'avons jamais observé la moindre influence de l'inhibition de la COX sur l'hyperémie réactive, ni sur la réponse à l'Ach. Cette dernière était augmentée significativement par l'anesthésie cutanée, que les sujets aient reçu ou non de l'acétylsalicylate de lysine ou de l'indométhacine . Par exemple, la réponses moyenne (±SD) à la plus haute dose d'Ach (testée sur 6 sujets, et exprimée en unités de perfusion, comme il est d'usage en fluxmétrie laser-Doppler ) était la suivante : en l'absence d'anesthésie : acétylsalicylate de lysine 339 ± 105, placebo 344 ± 68 ; avec l'anesthésie : acétylsalicylate de lysine 453 ± 76 , placebo 452 ± 65 (p * 0.001 pour les effets de l'anesthésie). En conclusion, nos résultats infirment une contribution des prostaglandines à l'hyperémie réactive ou à la vasodilatation induite par l'acétylcholine dans la microcirculation cutanée. Dans ce lit vasculaire, l'anesthésie locale accroît la vasodilatation induite par l'acétylcholine par un mécanisme indépendant des prostaglandines.
Resumo:
Objectif Un bolus unique d'étomidate inhibe une enzyme mitochondriale impliquée dans la synthèse du cortisol. Au sein de notre institution, tout patient candidat à une chirurgie cardiaque reçoit de l'étomidate à l'induction de l'anesthésie. L'objectif de cette étude a été de déterminer l'incidence des dysfonctions surrénaliennes chez les patients bénéficiant d'une chirurgie cardiaque et nécessitant de hautes doses de noradrénaline au cours de la période postopératoire. Type d'étude Étude rétrospective descriptive dans l'unité de réanimation d'un centre hospitalier universitaire. Patients et méthodes Soixante-trois patients admis en réanimation après chirurgie cardiaque nécessitant plus de 0,2μg/kg par minute de noradrénaline au cours des premières 48 heures postopératoires ont été étudiés. L'insuffisance surrénalienne absolue a été définie par un cortisol basal inférieur à 414nmo/l (15μg/dl), l'insuffisance surrénalienne relative par un cortisol basal entre 414nmo/l (15μg/dl) et 938nmo/l (34μg/dl) avec une augmentation de la cortisolémie (à 60 minutes après un test de stimulation par 250μg de corticotropine de synthèse) inférieure à 250nmo/l (9μg/dl). Résultats Quatorze patients (22 %) ont présenté une fonction surrénalienne normale, 10 (16 %) une insuffisance surrénalienne absolue et 39 (62 %) une insuffisance surrénalienne relative. Tous les patients ont reçu une substitution stéroïdienne, sans aucune différence d'évolution clinique entre les différents groupes. Conclusion L'incidence de l'insuffisance surrénalienne chez les patients qui ont reçu un bolus d'étomidate à l'induction, lors d'une chirurgie cardiaque avec circulation extracorporelle, et présenté une défaillance circulatoire postopératoire, est élevée.
Resumo:
Objectifs: Evaluer la faisabilité, les résultats préliminaires à court et long terme du vissage percutané de vissage trans -isthmique sous anesthésie locale et contrôle scannerdes lyses isthmiques de bas grades.Matériels et méthodes: Etude prospective monocentrique réalisée sur 10 patients ayant une lyse isthmique grade 1 et 2 résistant au traitement médical conventionnel. Une évaluationclinique était réalisée à un mois, 3 mois, 6 mois et un an post-opératoire par un évaluateur indépendant. L'indication est posée en concertation avec le service dechirurgie orthopédique.Résultats: Les lyses isthmiques étaient situées en L5-S1 avec 6 grades 1 et 4 grades 2. L'échelle analogique de la douleur (VAS) variait de 6 a 9 avec une moyenne de 7,8.L'indication opératoire chirurgicale était posée pour tous les patients par arthrodèse postérieure lombo -sacree. Pour chaque patient 2 vis étaient positionnées soitun total de 20 vis. Un suivi clinique était réalisé de 28 a 36 mois. L'EVA et ODI diminuaient de 7,8 +/- 1,7 à 1,9 +/- 1,2 et de 62,3 +/- 17,2 à 15,1 +/- 6,0respectivement. L'ensemble des résultats était stable dans le temps en particulier à long terme.Conclusion: La fixation précise de la lyse isthmique améliore la symptomatologie et probablement évite un glissement vertébral plus important , un suivi à plus long terme surune serie de patients plus importante devrait confirmer cette hypothèse.
Resumo:
[Table des matières] I. Formations de base : Aide-soignant - Ambulancier - Diététicien - Ergothérapeute - Hygiéniste dentaire - Infirmier niveau I; niveau II - Laborantin medical - Pédicure ; podologue - Physiothérapeute - Sage-femme - Technicien en radiologie médicale - Technicien en salle d'opération - Assistant social. II. Formations continues : Ambulancier - Ergothérapeutes - Centre romand d'éducation permanente, Association suisse des infirmières - Laborantin médical - Formation continue en physiothérapie- Technicien en radiologie médicale, Contrôle de qualité en radiodiagnostic - Technicien en radiologie médicale, Formation continue en radioprotection et technique radiologique - Laborantin médical - Programme du service de formation continue du CHUV - Activités de formation continue du centre de formation H+ - Introduction à l'éthique en psychiatrie. III. Formations complémentaires : ESEI - Les activités de formation complémentaire du centre de formation H+ - Infirmier, Formation complémentaire de clinicien niveau I - Infirmier, Formation complémentaire en anesthésie - Infirmier, Formation complémentaire en soins intensifs - Infirmier, Formation complémentaire en salle d'opération - Laborantin médical, Formation supérieure et de cadres - Laborantin médical, Formation complémentaire spécialisée cytotechnicien - Assistant social - Formation de physiothérapeute enseignant. IV. Formations universitaires : Séminaire de gestion hospitalière - Bioéthique - Diplôme en économie et administration de la santé - Management des Institutions de santé - Ingéniérie biomédicale - Certificat en nutrition humaine - Cours postgrade de santé au travail.
Resumo:
Objectifs: Relater notre expérience des herniectomies sous guidage scanner des conflits disco-radiculaires résistants au traitement médical et aux infiltrationsradio-guidées. Decrire les techniques, indications, contre-indications et limites de ces procédures. Matériels et méthodes: De janvier 2004 à janvier 2011, plus de 1000 herniectomies ont été réalisées dans notre institution. L'intervention se déroule en salle de scanner interventionnelavec arceau de scopie. Ce guidage permet de positionner le matériel d'extraction exactement dans la hernie discale. Résultats: Les herniectomies sont réalisées lorsque l'indication chirurgicale classique est posée . Le principe de l'intervention est similaire à la chirurgie standard , et consisteen une extraction du matériel nucléaire hernié sous-ligamentaire, mais sous anesthésie locale et percutané. Notre expérience confirme que cette procédure estune alternative mini-invasive très efficace dans les positions latérales et foraminales en raison de leur accès direct facile au scanner . Les résultats statistiquesdétaillés seront exposés. Conclusion: La herniectomie sous guidage scanner est une intervention tres efficace dans les conflits disco -radiculaires en particulier foraminaux. Elle est devenu en moinsde 7 ans dans notre institution l'intervention de première intention dans le traitement de la hernie foraminale résistante aux thérapeutiques médicales .
Resumo:
Après la compression du nerf médian au niveau du tunnel carpien, la compression du nerf ulnaire au niveau du coude est le deuxième syndrome compressif le plus fréquent des nerfs périphériques. La chirurgie des nerfs périphériques consiste dans une décompression nerveuse et est caractérisée par un suivi post¬opératoire parfois très douloureux avec des douleurs qui peuvent chroniciser si insuffisamment traitées. Le traitement chirurgical de décompression nerveuse se fait traditionnellement sous anesthésie générale ou régionale. Une analgésie post-opératoire plus efficace et durable avec moindre risque de chronicisation avait justifié ce choix jusqu'à ce jour. Grâce au développement de la chirurgie ambulatoire ces dernières années, un grand nombre d'interventions chirurgicales au niveau de la main sont effectués sous anesthésie locale. Au vu d'une meilleure connaissance de cette technique d'anesthésie, son rôle dans la chirurgie des nerfs périphériques a été remis en question. Alors que plusieurs études ont démontré que l'anesthésie locale est aussi efficace que l'anesthésie générale et régionale au sujet de la chirurgie du tunnel carpien, son utilisation pour la chirurgie du nerf ulnaire reste peu connue. La raison de l'hésitation à l'utilisation de l'anesthésie locale pour le traitement du tunnel ulnaire est due au fait que dans plus de la moitié des cas, une simple décompression n'est pas suffisante et qu'il est souvent nécessaire de transposer le nerf ulnaire devant l'épicondyle ulnaire. La seule publication disponible au sujet de l'utilisation de l'anesthésie locale dans le traitement du tunnel ulnaire considère comme irréalisable d'utiliser cette méthode dans le cas d'une transposition. Malgré cette mise en garde, nous avons, depuis plusieurs années, des excellents résultats avec la transposition du nerf ulnaire sous anesthésie locale. Avec le but d'objectiver notre expérience dans ce domaine nous avons souhaité analyser nos résultats de façon rétrospective avec particulière attention aux douleurs post-opératoires et à la satisfaction des patients. Les dossiers de cinquante patients Consécutifs (26F, 24M) opérés par le même chirurgien dans notre service de 2002 à 2012 ont été analysés rétrospectivement. Les critères suivants ont été récoltés: l'âge du patient, la profession, la main dominante, les détails des techniques opératoires utilisées, le type d'anesthésie, l'intensité du suivi ainsi que les complications, le niveau de douleur dans l'immédiat post-opératorie ainsi que à une année de l'intervention. Les patients ont été divisés en 4 groupes: les opérés sous anesthésie générale avec transposition du nerf (n=17) ou sans transposition (n=10) et les opérés sous anesthésie locale avec transposition (n=12) ou sans transposition (n=11). Au premier jour la douleur était comparable dans tous les groupes. A une semaine, elle était deux fois plus importante lorsque la transposition avait été réalisée sous anesthésie générale par rapport à si une anesthésie locale avait été effectuée (p=0.03). La satisfaction s'est révélée plus élevée mais non significative chez les patients opérés sous anesthésie locale. Ces derniers étaient significativement plus enclins à répéter la chirurgie comparé a ceux opérés sous anesthésie générale (p=0.04). En conclusion, les résultats de cette étude suggèrent que l'anesthésie locale est au moins autant efficace que l'anesthésie générale en termes de complications et de douleurs post-opératoires indépendamment du fait qu'une transposition nerveuse soit effectuée ou pas. Un meilleur contrôle des douleurs à une semaine post-opératoire a contribué à une haute satisfaction des patients de notre étude.
Resumo:
Rapport de synthèse : Bien que les complications sévères de l'anesthésie soient actuellement rares, des informations contradictoires existent à propos du rôle et de l'importance de l'hypertension artérielle chronique sur la survenue de complications en cours d'anesthésie. En raison de la prévalence élevée de l'hypertension artérielle dans la population et du grand nombre d'anesthésies effectuées, il est important de clarifier cette relation. Le but de l'étude était d'évaluer si les personnes hypertendues étaient à risque accru de présenter des complications lors d'anesthésies à partir de données collectées de routine lors d'anesthésies usuelles réalisées en Suisse. Nous avons utilisé les données figurant dans le registre ADS (Anesthésie Données Suisse) correspondant à des anesthésies, générales ou locorégionales, réalisées pour chirurgie élective chez des adultes, entre 2000 et 2004 dans 24 hôpitaux suisses. L'attention était portée principalement sur les incidents cardio-vasculaires, mais les autres incidents relevés de routine ont aussi été évalués. La présence d'une hypertension artérielle chronique était définie par la présence d'un traitement antihypertenseur ou par l'anamnèse d'une hypertension artérielle, combinée à la mesure d'une pression artérielle élevée (systolique >160 mm Hg ou diastolique >100 mm Hg) lors de l'examen préopératoire de l'anesthésiste. Les incidents relevés en cours d'anesthésie ont été définis a priori et sont enregistrés de routine sur la feuille d'anesthésie et reportés dans une base de données centralisée. En raison de la structure des données, des analyses hiérarchiques ont été effectuées incluant des variables individuelles (niveau 1), liées aux groupes d'interventions chirurgicales (niveau 2) et à l'hôpital (niveau 3). Parmi les 124 939 interventions, 27 881 (22%) concernaient des patients connus pour une hypertension artérielle chronique. Au moins un incident est survenu dans 16,8% des interventions (95% Cl 16,6 -17,0%). Chez 7 549 patients, au moins un incident cardio- vasculaire est survenu, soit dans 6% des anesthésies (95% Cl 5.9-6.2%). Le rapport des cotes (odds ratio) moyen ajusté pour les incidents cardio-vasculaires chez les patients hypertendus était de 1.38 (95% Cl 1.27-1.49), indiquant une augmentation du risque chez les patients hypertendus. Cependant, l'hypertension n'était pas liée à un risque augmenté de survenue d'un autre incident. Les rapports de cotes ajustés de la survenue d'une complication cardiovasculaire en présence d'une hypertension artérielle variaient selon les hôpitaux entre 0.41 et 2.25. Ainsi, cette étude confirme la présence d'un risque accru de survenue d'une complication cardiovasculaire chez un patient hypertendu lors d'une anesthésie pour chirurgie élective. Il s'agissait le plus souvent d'une arythmie ou d'une perturbation hémodynamique. Cette augmentation du risque proche de 40% a aussi été trouvée dans une revue systématique avec méta-analyse. L'hétérogénéité des institutions -qui persiste même en tenant compte des ajustements pour le type d'intervention chirurgicale et des variables individuelles (case-mix) - suggère des différences de pratique de l'anesthésie selon l'hôpital.
Resumo:
RÉSUMÉ Introduction L'effet des agents myorelaxants ainsi que des anticholinestérases sur la profondeur d'anesthésie a été étudié avec des résultats contradictoires. C'est pourquoi nous avons évalué l'effet de l'atracurium et de la néostigmine sur le BIS (bispectral index) ainsi que sur les potentiels auditives évoqués (middle-latency auditory evoked potentials, A-Line® autoregressive index [AAI]). Méthodes Après avoir obtenu l'accord du comité d'éthique local, nous avons étudié 40 patients ayant donné leur consentement écrit, ASA I-II, âgé de 18-69 ans. L'anesthésie générale a consisté en anesthésie intra-veineuse à objectif de concentration avec du propofol et du remifentanil. La fonction de la jonction neuromusculaire était monitorée en continu au moyen d'un électromyographe. Le BIS et l'AAI ont été enregistrés en continu. Après avoir atteint des valeurs stables au niveau du BIS, les patients ont été attribués à deux groupes par randomisation. Les patients du groupe 1 ont reçu 0.4 mg kg-1 d'atracurium et 5 minutes plus tard le même volume de NaCI 0.9%, dans le groupe 2 la séquence d'injection était inversée, le NaCI 0.9% en premier et l'atracurium en deuxième. Au moment où le premier « twitch » d'un train de quatre atteignait 10% de l'intensité avant la relaxation, les patients ont été randomisés une deuxième fois. Les patients du groupe N ont reçu 0.04 mg kg-1 de néostigmine et 0.01 rn9 kg-1 de glycopyrrolate alors que le groupe contrôle (G) ne recevait que 0.01 mg kg-] de glycopyrrolate. Résultats : L 'injection d'atracurium ou de NaCI 0.9% n'a pas eu d'effet sur le BIS ou l'AAI. Après l'injection de néostigmine avec glycopyrrolate, le BIS et I `AAI a augmenté de manière significative (changement maximal moyen du BIS 7.1 ± 7.5, P< 0.001, de l'AAI 9.7 ± 10.5, P< 0.001). Suite à l'injection de glycopyrrolate seule, le BIS et l'AAI a augmenté également (changement maximal moyen du BIS 2.2 ± 3.4, P< 0.008, de l'AAI 3.5 ± 5.7, P< 0.012), mais cette augmentation était significativement moins importante que dans le groupe N (P< 0.012 pour le BIS, P< 0.027 pour l'AAI). Conclusion Ces résultats laissent supposer que la néostigmine peut altérer la profondeur de l'anesthésie. La diminution de la profondeur d'anesthésie enregistrée par le BIS et l'AAI correspond probablement à une réapparition brusque d'une stimulation centrale liée à la proprioception. Au contraire, lors de la curarisation, le tonus musculaire diminue de manière beaucoup plus progressive, pouvant ainsi expliquer l'absence d'effet sur la profondeur d'anesthésie. ABSTRACT Background. Conflicting effects of neuromuscular blocking drugs and anticholinesterases on depth of anaesthesia have been reported. Therefore we evaluated the effect of atracurium and neostigmine on bispectral index (BIS) and middle-latency auditory evoked potentials (AAI). Methods. We studied 40 patients (ASA I-II) aged 18-69 yr. General anaesthesia consisted of propofol and remifentanil by target-controlled infusion and neuromuscular function was monitored by electromyography. When BIS reached stable values, patients were randomly assigned to one of two groups. Group I received atracurium 0.4 mg kg-1 and, 5 min later, the same volume of NaCl 0.9%; group 2 received saline first and then atracurium. When the first twitch of a train of four reached 10% of control intensity, patients were again randomized: one group (N) received neostigmine 0.04 mg kg-1 and glycopyrrolate 0.01 mg kg-1, and the control group (G) received only glycopyrrolate. Results. Injection of atracurium or NaCl 0.9% had no effect on BIS or AAI. After neostigmine¬glycopyrrolate, BIS and AAI increased significantly (mean maximal change of BIS 7.1 [SD 7.5], P<0.001; mean maximal change of AAI 9.7 [10.5], P<0.001). When glycopyrrolate was injected alone BIS and AAI also increased (mean maximal change of BIS 2.2 [3.4], P=0.008; mean maximal change of AAI 3.5 [5.7], P=0.012), but this increase was significantly less than in group N (P=0.012 for BIS; P=0.027 for AAI). Conclusion. These data suggest that neostigmine alters the state of propofol-remifentanil anaesthesia and may enhance recovery.
Resumo:
Résumé¦L'Embrochage Centro-Médullaire Elastique Stable (ECMES) est le traitement de choix des fractures du fémur chez l'enfant en âge scolaire. Il est pratiqué avec succès chez le jeune enfant, alors que l'Immobilisation par Plâtre (IP) était la technique la plus largement utilisée jusque-là.¦Méthode : Une analyse rétrospective comparant deux groupes d'enfants âgés de 1 à 4 ans avec des fractures diaphysaires du fémur a été effectuée. Deux hôpitaux universitaires, utilisant chacun une méthode de traitement spécifique, ont participé à cette étude : l'IP dans le groupe I (Bâle, Suisse) et l'ECMES dans le groupe II (Lausanne, Suisse).¦Résultats : Le groupe I inclue 19 enfants avec un âge médian de 26 mois (12-46 mois). La médiane du séjour hospitalier est de 1 jour (0-5 jours) et le plâtre est laissé en place pour une durée médiane de 21 jours (12-29 jours). Une anesthésie générale a été nécessaire chez 6 enfants et une sédation chez 4. Des lésions cutanées secondaires au plâtre sont apparues chez 2 enfants (10.5%). La médiane de la durée du suivi est de 114 mois (37-171 mois). Aucun défaut de consolidation n'est à déplorer. Le groupe II inclue 27 enfants avec un âge médian de 38.4 mois (18.7-46.7 mois). La médiane du séjour hospitalier est de 4 jours (1-13 jours). Tous les enfants ont nécessité une anesthésie générale pour la mise en place et pour le retrait des broches. La mobilisation et la mise en charge complète du membre ont été permises respectivement à une médiane de 2 jours (1-10 jours) et 7 jours (1-30 jours) postopératoires. Une complication sous la forme d'une extériorisation à la peau d'une broche a été notée chez 3 enfants (11%). La médiane de la durée du suivi et de 16.5 mois (8-172 mois). Aucun défaut de consolidation n'est à déplorer.¦Conclusion : Les jeunes enfants présentant une fracture diaphysaire du fémur, traité pas IP ou ECMES, ont des résultats favorables et des taux de complications similaires. L'ECMES permet une mobilisation et une charge complète sur le membre fracturé plus rapide. Mais comparé à l'IP, l'ECMES requiert un plus grand nombre d'anesthésies générales. Chez un enfant d'âge préscolaire présentant une fracture diaphysaire du fémur, l'application immédiate d'un plâtre par une équipe orthopédique pédiatrique entraînée à la mise en place de plâtre chez l'enfant, permet un retour à domicile rapide et un taux de complication bas.
Resumo:
Mise au point sur le hotter implantable (Reveal®). Connaissances actuelles et implications thérapeutiques. La syncope est un problème fréquent touchant environ un tiers des adultes durant leur vie. C'est un motif de consultation habituel aux urgences et ses causes sont souvent multiples et rendent son diagnostic difficile. Malgré des investigations extensives et coûteuses la cause syncopale reste dans environ 30% des cas d'étiologie indéterminée. Les progrès récents dans le monitoring cardiaque à long terme ont permis d'inclure dans le choix des tests diagnostiques un outil très intéressant dans l'investigation de la syncope d'étiologie indéterminée (SOI). Il s'agit du moniteur ECG implantable (MEI) ou Reveal®. Il y a un peu plus de 10 ans un prototype de MEI a été implanté dans un petit collectif de patients souffrants de SOI récidivantes et a permis d'établir un diagnostic chez la plupart d'entre eux. Dès lors le système s'est modernisé avec une diminution importante de la taille et du poids permettant actuellement d'enregistrer le rythme cardiaque sur une durée de 18 à 24 mois. Le système peut stocker dans sa mémoire un tracé ECG soit à l'aide d'un activateur externe déclenché par le patient, soit de façon spontanée en présence d'un rythme cardiaque lent ou rapide. Son implantation se fait en anesthésie locale, en position sous-cutanée pectorale gauche. Les complications et les problèmes infectieux sont rares. Plusieurs études récentes se sont intéressées à l'apport diagnostique du MEI dans la prise en charge de la SOI. La plus grande porte sur un collectif de 206 patients. L'apport diagnostique des différentes études varie de 40% à 64%. Cependant la plupart de ces études ne comportaient pas de prise en charge standardisée ou avaient des critères d'inclusion précis. Nous nous sommes intéressés aux résultats de notre prise en charge de la syncope au cours de ces 6 dernières années. Une consultation spécialisée de la syncope a été mise en place en 1999. La consultation offre l'accès à tout le plateau technique propre à l'investigation de syncopes à savoir un tilt-test avec mesure continue non invasive de la pression artérielle, examens échocardiographiques et test d'effort. Si nécessaire, le bilan peut être complété par une étude électrophysiologique (EEP) et/ou une coronarographie: Tous les patients bénéficient d'une anamnèse ciblée suivi d'un examen clinique et d'un électrocardiogramme. Une échocardiographie n'est effectuée qu'en cas de suspicion de cardiopathie sous-jacente. Un holter ou R-test ne sont réalisés qu'en présence de syncopes ou palpitations fréquentes. Les investigations se poursuivent par un tilt test suivi d'un massage du sinus carotidien en position debout et couchée. Un test d'hyperventilation n'est pratiqué que chez les patients avec traits phobiques, dépressifs ou troubles de type panique. L'EEP n'est pratiquée que chez les patients dont la syncope reste d'étiologie indéterminée après investigations initiales et chez ceux souffrant d'une cardiopathie sous jacente documentée ; elle est aussi indiquée chez ceux dont le coeur est normal mais chez qui la syncope est associée à des traumatismes ou à l'origine d'un accident de voiture. Le MEI est proposé lorsque toutes les investigations initiales restent négatives, généralement chez les sujets ayant souffert de plus d'une syncope ou de complications sérieuses. Notre expérience pratique d'une consultation de la syncope ouverte au tout venant nous montre qu'une prise en charge standardisée non invasive permet d'identifier une cause syncopale chez plus de 60% des patients. Chez les patients souffrant de syncopes récidivantes ou traumatiques d'étiologie indéterminée après investigations conventionnelles, l'apport diagnostique du MEI est élevé (64%) durant un suivi moyen de 9 mois, ce qui permet d'identifier certaines causes syncopales écartées précédemment par des tests ciblés. Parmi ces dernières, retenons plus particulièrement les tachycardies nodales et crises d'épilepsie.