884 resultados para Langues vernaculaires
Resumo:
En 1526, Hassan El Wazzan / Jean-Léon l’Africain, achève à Rome la rédaction en italien du manuscrit du Libro della Cosmographia Dell’Africa, œuvre majeure considérée à la Renaissance comme l’une des principales sources de connaissance du continent africain en Europe. En 1550, un savant vénitien du nom de Jean-Baptiste Ramusio publie le texte italien de Jean-Léon dans un recueil de récits de voyages. L’édition, intitulée Descrizione dell’Africa (Description de l’Afrique), diffère significativement du manuscrit original. Elle subit maintes modifications par Ramusio dont l’objectif est de livrer un ouvrage qui répond aux attentes des Européens et qui correspond à l’image que l’Occident chrétien se faisait du monde musulman. Cette version a servi de texte de départ aux nombreuses traductions qui ont suivi. La première traduction française, datant de 1556, est réalisée par Jean Temporal, éditeur et imprimeur lyonnais. La deuxième, parue en 1956 et rééditée en 1980, est l’œuvre d’Alexis Épaulard; elle s’appuie partiellement sur le manuscrit original, mais aussi sur la version imprimée de Ramusio. Notre travail consiste à confronter les deux traductions françaises à l’édition de Ramusio. Nous tenterons de démontrer que les deux traducteurs français sont lourdement intervenus dans le texte traduit, et ce afin de servir des desseins expansionnistes et colonialistes. Notre recherche met en évidence la prise de position des traducteurs et les idéologies qui affectent l’appréciation du livre. Pour ce faire, nous procédons à l’analyse des traductions au niveau textuel et au niveau paratextuel tout en mettant en évidence le contexte historique et politico-idéologique entourant la parution de ces deux traductions françaises. Nous consacrons une attention toute particulière au choix des mots, aux allusions et aux stratégies utilisées par les traducteurs et les éditeurs. Les travaux de Maria Tymoczko sur la traduction et l’engagement politique fournissent le cadre de référence théorique de cette recherche, tout autant que les textes d’Edward Said sur l’orientalisme et le postcolonialisme. Il ressort de cette recherche que ces traductions françaises sont empreintes d’une idéologie eurocentrée visant à conforter les ambitions hégémoniques en terre africaine.
Resumo:
Le présent travail consiste à proposer un modèle de représentation des notions théoriques et pratiques de la terminologie et de leurs relations sous forme de thésaurus. Selon la norme ISO 25964-1, 2011, « un thésaurus est un vocabulaire contrôlé et structuré dans lequel les concepts sont représentés par des termes, ayant été organisés afin de rendre explicites les relations entre les concepts (…) ». Notre objectif est de créer un outil pédagogique à la suite d’une réflexion théorique englobant différentes perspectives notionnelles au sein de cette discipline. Les enjeux soulevés par la classification des concepts de certains champs de savoir (notamment ceux donnant lieu à différentes perspectives) n’ont pas été approfondis suffisamment dans la littérature de la terminologie, ni dans celle portant sur les thésaurus. Comment décrire des concepts qui sont sujets à des dissensions théoriques entre les différentes écoles de pensée? Comment classer les différentes relations entretenues par les concepts théoriques et les applications pratiques d’une discipline? À ces questions s’ajoute celle de la prise en compte de ces difficultés dans un thésaurus. Nous commençons par délimiter et organiser les concepts saillants du domaine. Ensuite, à l’aide d’un corpus comprenant des publications associées à différentes approches de la terminologie, nous étudions les réalisations linguistiques de ces concepts et leurs relations en contexte, dans le but de les décrire, de les classer et de les définir. Puis, nous faisons l’encodage de ces données à l’aide d’un logiciel de gestion de thésaurus, en respectant les normes ISO applicables. La dernière étape consiste à définir la visualisation de ces données afin de la rendre conviviale et compréhensible. Enfin, nous présentons les caractéristiques fondamentales du Thésaurus de la terminologie. Nous avons analysé et représenté un échantillon de 45 concepts et leurs termes reliés. Les différents phénomènes associés à ces descripteurs comme la multidimensionalité, la variation conceptuelle et la variation dénominative sont aussi représentés dans notre thésaurus.
Resumo:
Ce mémoire s’intéresse aux processus de formation de mots. Nous postulons que les notions de productivité et de polysémie guident les locuteurs dans la sélection des procédés de formation de mots. Afin de vérifier notre hypothèse, nous avons porté nos observations sur un répertoire de mots suffixés de l’espagnol, le « Diccionario de los sufijos de la lengua española (DISULE) » de Faitelson-Weiser (2010, cf. www.sufijos.lli.ulaval.ca ). Nous avons évalué les degrés de productivité et de polysémie de chaque segment identifié comme étant un suffixe. Nous avons ensuite mis en relation les valeurs obtenues pour chacune des propriétés. Cette démarche, que nous avons testée, reconnaît le morphème comme unité d’analyse, ce qui se correspond au modèle grammatical Item et arrangement (Hockett, 1954). Bien que le résultat de nos analyses ne nous permette pas d’établir des corrélations fortes entre les deux variables pour l’ensemble des suffixes, lorsque nous délimitons des contextes de concurrence spécifiques, nous pouvons constater que les relations entre productivité et polysémie suivent des patrons spécifiques à ceux-ci. En outre, nous remarquons que le modèle adopté est plus efficace dans la description de la polysémie que pour expliquer la productivité; ce qui nous amène à nous questionner sur la pertinence de l’opposition établie entre mot et morphème en tant qu’unités d’analyse. Nous concluons que les deux notions sont essentielles en morphologie.
Resumo:
L'objectif de cette recherche est de fournir une analyse de la pièce de théâtre perse ''Marionettes'' de Bahrām Beyzā'ī (1963) ainsi que de sa traduction anglaise (1989) afin de comparer et de mettre en contraste les traits propres à la culture «Culture-specific items» (CSI) et des stratégies de traduction. Les formes problématiques pertinentes des différences culturelles seront étudiées et les procédés suggérés par Newmark (1988) seront examinés afin de déterminer dans quelle mesure ils sont pertinents dans la traduction des différences culturelles du perse à l'anglais. La pièce a été traduite par une équipe de traducteurs: Sujata G.Bhatt, Jacquelin Hoats, Imran A. Nyazee et Kamiar K. Oskouee. (Parvin Loloi et Glyn Pursglove 2002:66). Les oeuvres théâtrales de Beyzā'ī sont basées sur les traditions ainsi que sur le folklore iranien. L'auteur aborde la réalité sous une perspective philosophique. « (Un point de vue) enveloppé dans une cape de comparaisons complexes à tel point que nombre des personnages de son oeuvre errent entre des symboles de la mythologie et de l’histoire, ou sociaux» (M.R. Ghanoonparvar, John Green 1989, p.xxii notre traduction). La classification des éléments culturels de Newmark (1988) va comme suit: «Écologie, culture matérielle, culture sociale, organisations, coutumes / moeurs, gestes et habitudes» (Newmark 1988:95). La recherche mettra l’accent sur les procédés suggérés pour traduire les CSI ainsi que sur les stratégies de traduction selon Newmark. Ces procédés comprennent : «traduction littérale, transfert, équivalent culturel, neutralisation, équivalent fonctionnel, équivalent descriptif, synonymie, par le biais de la traduction, transposition, modulation, traduction reconnue, étiquette de traduction, compensation, analyse componentielle, réduction et expansion, paraphraser, distique, notes, additions, gloses» (Newmark 1988:81-93). L'objectif ici est de déterminer si les procédés suggérés sont applicables à la traduction des CSIs du perse à l'anglais, et quels sont les procédés les plus fréquemment utilisés par les traducteurs.
Resumo:
Cet article se veut exploratoire en deux temps : une piste de réflexion sur l’impact du numérique sur les sciences humaines, et une lecture de l’essai « Le nénuphar et l’araignée » de Claire Legendre, publié le 4 février 2015 chez Les Allusifs. Notre hypothèse est qu’il est nécessaire de jeter les bases d’une théorie et d’une pensée du numérique, comme de poursuivre et de favoriser l’implémentation de nouveaux outils de recherche conçus par et pour les humanités, en lien direct avec les questions d’édition, de diffusion, d’encodage, de fouille, de curation, ou encore de visualisation et de représentation des données textuelles, sonores et visuelles. Cet article propose ainsi une première piste d’exploration de l’usage de ces nouvelles possibilités pour la littérature québécoise.
Resumo:
In the context of the International Society for Knowledge Organization, we often consider knowledge organization systems to comprise catalogues, thesauri, and bibliothecal classification schemes – schemes for library arrangement. In recent years we have added ontologies and folksonomies to our sphere of study. In all of these cases it seems we are concerned with improving access to information. We want a good system.And much of the literature from the late 19th into the late 20th century took that as their goal – to analyze the world of knowledge and the structures of representing it as its objects of study; again, with the ethos for creating a good system. In most cases this meant we had to be correct in our assertions about the universe of knowledge and the relationships that obtain between its constituent parts. As a result much of the literature of knowledge organization is prescriptive – instructing designers and professionals how to build or use the schemes correctly – that is to maximize redundant success in accessing information.In 2005, there was a turn in some of the knowledge organization literature. It has been called the descriptive turn. This is in relation to the otherwise prescriptive efforts of researchers in KO. And it is the descriptive turn that makes me think of context, languages, and cultures in knowledge organization–the theme of this year’s conference.Work in the descriptive turn questions the basic assumptions about what we want to do when we create, implement, maintain, and evaluate knowledge organization systems. Following on these assumptions researchers have examined a wider range of systems and question the motivations behind system design. Online websites that allow users to curate their own collections are one such addition, for example Pinterest (cf., Feinberg, 2011). However, researchers have also looked back at other lineages of organizing to compare forms and functions. For example, encyclopedias, catalogues raisonnés, archival description, and winter counts designed and used by Native Americans.In this case of online curated collections, Melanie Feinberg has started to examine the craft of curation, as she calls it. In this line of research purpose, voice, and rhetorical stance surface as design considerations. For example, in the case of the Pinterest, users are able and encouraged to create boards. The process of putting together these boards is an act of curation in contemporary terminology. It is describing this craft that comes from the descriptive turn in KO.In the second case, when researchers in the descriptive turn look back at older and varied examples of knowledge organization systems, we are looking for a full inventory of intent and inspiration for future design. Encyclopedias, catalogues raisonnés, archival description, and works of knowledge organization in other cultures provide a rich world for the descriptive turn. And researchers have availed themselves of this.
Resumo:
Cette recherche vise à décrire les liens entre les représentations des enfants dans deux systèmes d’écriture: alphabétique et consonantique. Cette étude transversale est déployée auprès de 60 enfants libanais âgés entre 4 et 6 ans. Les écritures des enfants autour de huit mots sont récoltées en français et en arabe. Les résultats ne montrent aucune différence significative entre les deux systèmes d’écriture aux âges de 4 et 5 ans. C’est à l’âge de 6 ans que des différences significatives se présentent entre les deux langues. Les résultats montrent une différence significative des écritures en fonction de l’âge. Ces résultats soutiennent l’hypothèse développementale d’une structuration unique inductive quant aux codes alphabétique français et consonantique arabe. Cette structuration se distingue pour chacune des langues lors de l’entrée formelle dans l’écrit. Descripteurs: 1- émergence, 2- littératie, 3- écriture provisoire, 4- français, 5- arabe
Resumo:
Résumé non disponible
Resumo:
Résumé non disponible
Resumo:
Notre étude s’intéresse à la représentation que des étudiants universitaires provenant du nord de l’Italie se font des formes dialectales et des langues minoritaires parlées dans leur région. Notre objectif premier étant de fait, à ce stade de nos recherches, de dégager les représentations que des jeunes citadins instruits se font d’objets linguistiques qui constituent, si nous nous plaçons dans une optique diglossique, la variante basse. Nous pourrions en d’autres termes parler d’une concurrence inégale dans laquelle se trouvent deux langues où nous admettons que l’italien constitue la variété haute et où les dialectes ou langues minoritaires auraient en commun d’être associés à la variété basse.
Resumo:
Dans le département des Pyrénées orientales, nombreux sont ceux qui apprennent le catalan, langue régionale aux côtés du français. Cet espace géographique plurilingue se rattache à l’entité plus vaste de la Catalogne, berceau de conflits diglossique virulents, au coeur de revendications d’autonomie qui secouent le climat politique actuel en Espagne. Cet article rend compte d’une enquête réalisée dans le cadre du projet «Représentations des langues et des identités en Méditerranée en contexte plurilingue» (EA 739 Dipralang). Il s’agit de mettre en évidence les représentations du catalan et du français chez les apprenants de catalan, qu’ils soient locuteurs natifs, étudiants à l’université, dans les filières spécifiques ou comme option, ou encore qu’ils se destinent à l’enseigner dans les classes bilingues. Nous faisons l’hypothèse que ces représentations diffèrent en fonction de l’implication dans la diglossie français-catalan et qu’elles sont un écho au conflit linguistique propre à la Catalogne. Pour la vérifier, nous utilisons la méthode d’analyse combinée mise au point par Bruno Maurer.
Resumo:
Observant le corpus des grammaires de portugais langue étrangère, depuis la deuxième moitié du XVIIe siècle, nous constatons que Londres a été une capitale éditoriale du monde grammatical portugais et les Britanniques (étudiants et commerçants) un public cible privilégié. L’œuvre A Portuguez Grammar : or, Rules shewing the True and Perfect way to learn the said language (1662) – la première publication grammaticale connue de portugais langue étrangère – a été publiée à Londres, lors du mariage royal de l’infante portugaise Catherine de Bragance et Charles II d’Angleterre, afin de servir, selon son auteur, le militaire français Monsieur de la Molière : “a deux sortes de personne en Angleterre, aux gens de commerce (…) & aux gens de Cour” (“to two sorts of Persons in England : to people of Traffique and Commerce (…) And to Persons of the Court”). La production et la circulation de grammaires de portugais comme langue étrangère écrites en anglais et publiées à Londres continuent pendant les XVIIIe et XIXe siècles ; ville où ont été commercialisées et exportées des œuvres grammaticales portugaises comme celles de J. Castro (1731), António Vieira (1786), Richard Woodhouse (1815), Luís Francisco Midosi (1832), Alfred Elwes (1876), Charles Henry Wall (1882). Notre propos dans cette étude est, d’abord, d’analyser ce mouvement grammatical luso-britannique, notamment un ensemble de grammaires de portugais produites dans l’espace anglophone. De plus, nous estimons contribuer à l’étude des anciennes grammaires de portugais comme langue étrangère dans le cadre de l’historiographie linguistique canonique, partant du fait que ces œuvres font partie de l’historie de la grammaire des vernaculaires européens.
Resumo:
Dans l’Antiquité, la recherche sur la technique permet les premières réalisations de dispositifs ingénieux, tels que des appareils qui accomplissent une série d’actions par le biais de stimulus externes et de mécanismes cachés. Les organismes politiques et religieux saisissent rapidement la puissance communicative de ces machines, en devenant les promoteurs et patrons privilégiés de leur production. L’Empire sassanide (224-650) ne constitue pas une exception. En effet, les souverains perses consacrent, au moins à l’époque tardive, une grande attention à la conception et au déploiement de dispositifs savants. De même, un siècle plus tard, dans le milieu du califat islamique, les Abbassides (750-1258) semblent s’entourer de tels dispositifs. La continuité entre les deux empires dans plusieurs domaines, de la théorie politique à l’administration, est bien connue. Cependant, la question de la réutilisation du patrimoine technique et scientifique ancien, et notamment sassanide, par la cour abbasside, demeure encore largement inexplorée. L’étude d’un corpus de sources, aussi vaste qu’hétérogène, rassemblant des ouvrages historiographiques, géographiques, poétiques et d’adab, ainsi que des traités scientifiques et techniques en plusieurs langues, permet d’analyser différents aspects de la production et de l’usage politique des machines. Au sein de la cour sassanide, comme de la cour abbasside, la machine s’avère constituer un véhicule préférentiel de représentation et de diffusion de l’idéologie politique. À travers sa mise en scène publique, elle contribue de manière substantielle à la définition de l’espace du pouvoir, en participant à la création d’une image de la cour comme un microcosme au cœur duquel le Roi des rois, et plus tard le calife, occupaient le rôle cardinal de maître incontesté du monde. La continuité entre les empires sassanide et abbasside dans le domaine technique ne se limite donc pas à une récupération de savoirs, mais s’opère aussi sous la forme d’une véritable réactivation d’un patrimoine symbolique
Resumo:
Ce travail aborde l’un des problèmes majeurs dans la traduction d’un texte, c’est-à-dire la présence de plusieurs registres et de plusieurs langues au sein d’un texte source, problème qui rend la restitution d’un texte dans une autre langue particulièrement ardue. Le titre « Traduire le dialecte et l’oralité : Pier Vittorio Tondelli et Les nouveaux libertins » décrit les thèmes abordés : l’exemple choisi pour cette analyse sera en effet le roman Altri libertini de Pier Vittorio Tondelli, traduit en français sous le titre Les nouveaux libertins. Il s’agit d’un roman caractérisé par la présence de dialectes, de diverses langues étrangères, d’argot juvénile et d’un style très oralisé, le tout cohabitant avec l’italien standard. Au cours de cette analyse, nous allons voir comment la traduction en français a tenté de reproduire la même pluralité de styles qui distingue Altri libertini. Après une introduction centrée sur le concept de dialecte, le rôle de l’hétérolinguisme en traduction, ainsi que sur l’auteur Pier Vittorio Tondelli, nous analyserons des extraits du roman et leur traduction française correspondante ; ces extraits seront caractérisés par l’utilisation de certains mots et expressions qui illustrent le large éventail de langues et de registres présents dans le roman, ceci afin de comprendre comment la traductrice française a restitué certains concepts, quelles difficultés majeures elle a rencontrées et quelles solutions elle a adoptées.