998 resultados para Valentin, Nicolas
Resumo:
BACKGROUND: Women with diabetes mellitus have an increased risk of cardiovascular disease (CVD) mortality and current treatment guidelines consider diabetes to be equivalent to existing CVD, but few data exist about the relative importance of these risk factors for total and cause-specific mortality in older women. METHODS: We studied 9704 women aged ≥65 years enrolled in a prospective cohort study (Study of Osteoporotic Fractures) during a mean follow-up of 13 years and compared all-cause, CVD and coronary heart disease (CHD) mortality among non-diabetic women without and with a prior history of CVD at baseline and diabetic women without and with a prior history of CVD. Diabetes mellitus and prior CVD (history of angina, myocardial infarction or stroke) were defined as self-report of physician diagnoses. Cause of death was adjudicated from death certificates and medical records when available (>95% deaths confirmed). Ascertainment of vital status was 99% complete. Log-rank tests for the rates of death and multivariate Cox hazard models adjusted for age, smoking, physical activity, systolic blood pressure, waist girth and education were used to compare mortality among the four groups with non-diabetic women without CVD as the referent group. Results are reported as adjusted hazard ratios (HR) with 95% confidence intervals (CI). RESULTS: At baseline mean age was 71.7±5.3 years, 7.0% reported diabetes mellitus and 14.5% reported prior CVD. 4257 women died during follow-up, 36.6% were attributed to CVD. The incidence of CVD death per 1000 person-years was 9.9 and 21.6 among non-diabetic women without and with CVD, respectively, and 23.8 and 33.3 among diabetic women without and with CVD, respectively. Compared to nondiabetic women without prior CVD, the risk of CVD mortality was elevated among both non-diabetic women with CVD (HR=1.82, CI: 1.60-2.07, P<0.001) and diabetic women without prior CVD (HR=2.24, CI: 1.87-2.69, P<0.001). CVD mortality was highest among diabetic women with CVD (HR=3.41, CI: 2.61-4.45, P<0.001). Compared to non-diabetic women with CVD, diabetic women without prior CVD had a significantly higher adjusted HR for total and CVD mortality (P<0.001 and P<0.05 respectively). CHD mortality did not differ significantly between non-diabetic women with CVD and diabetic women without prior CVD. CONCLUSION: Older diabetic women without prior CVD have a higher risk of all-cause and CVD mortality and a similar risk of CHD mortality compared to non-diabetic women with pre-existing CVD. For older women, these data support the equivalence of prior CVD and diabetes mellitus in current guidelines for the prevention of CVD.
Resumo:
Cette thèse de doctorat porte sur la pensée de Valentin Volochinov (1895-1936) et le contexte intellectuel russe du début du XXe siècle dans lequel elle a été élaborée. Le cadre spatial de l'étude est la Russie. Le cadre temporel correspond aux années 1890-1920. Fait dans le cadre des « études bakhtiniennes », ce travail propose une démarche inverse de celle utilisée jusqu'à présent dans ce domaine. Son objectif est d'explorer les conséquences pratiques de trois hypothèses : 1) Valentin Volochinov (et non pas Mikhaïl Bakhtine) est l'auteur des textes parus sous son nom dans les années 1920 ; 2) Valentin Volochinov est un chercheur indépendant de Mikhaïl Bakhtine et de Pavel Medvedev (et non pas seulement un des membres du « Cercle de Bakhtine » ou du « groupe B.M.V. » dont le projet scientifique serait incompréhensible sans le recours aux textes bakhtiniens et/ou de Medvedev) ; 3) la connaissance du contexte intellectuel général dans lequel a travaillé Valentin Volochinov (c'est-à-dire l'ensemble des textes et des discussions scientifiques qui se sont déroulées dans les revues et les institutions scientifiques autour des thèmes abordés dans les textes signés dans les années 1920 par Volochinov) joue un rôle de premier plan dans l'interprétation de sa conception. L'analyse de la terminologie utilisée dans les travaux de Volochinov (en particulier de la notion d'« idéologie » et de méthode « marxiste »), ainsi que l'examen des idées ayant trait à la philosophie du langage (la réception des idées de Saussure, la polémique avec Rozalija Chor sur des principes de la science du langage « marxiste », la critique de la conception du «mot» de Gustav Chpet), psychologiques (la critique de la théorie psychanalytique de Sigmund Freud, l'élaboration de la notion de conscience, la recherche des bases de la psychologie « marxiste ») et sociologiques (l'analyse de l'interaction socio-verbale et l'élaboration de la théorie de l'énoncé) amènent à la conclusion que les hypothèses avancées sont justes et le mode de lecture adopté dans le travail est rentable : il suscite des interprétations différentes de celles proposées jusqu'à présent. Il permet, par exemple, de mettre en évidence les particularités du marxisme russe des années 1920 considéré par les intellectuels de l'époque, d'une part, comme une méthode des recherches dont les principes fondamentaux sont le matérialisme, le monisme, le déterminisme (y compris social), la dialectique et, d'autre part, comme une doctrine sociologique. Compris en ce sens, le marxisme fait partie de l'histoire de la sociologie russe qui comprend également des conceptions dites « bourgeoises » ou « positivistes » comme, par exemple, celle d'Eugène de Roberty, qui insiste dans ses travaux sur le primat du social sur l'individuel, autrement dit qui met en avant le principe du déterminisme social souvent associé uniquement au «sociologisme marxisant». L'oeuvre de Volochinov ne contient pas, par conséquent, d'éléments de «sociologisme vulgaire», elle s'inscrit dans l'histoire des idées sociologiques russes où il n'y a pas de rupture nette entre les conceptions dites «bourgeoises» et marxistes. Le marxisme de Volochinov n'est pas révolutionnaire. Il ne peut pas non plus être associé aux idées psychanalytiques. La preuve est le refus radical de l'existence de l'inconscient (ou plutôt d'une force inconsciente) qui déterminerait le comportement des individus sans qu'ils s'en rendent compte. Le projet scientifique de Volochinov consiste à analyser la conscience (les faits psychiques), ainsi que le langage, l'énoncé et les structures syntaxiques dans lesquelles l'énoncé se réalise en tant qu'éléments constitutifs de l'échange social et/ou verbal, qui se trouve au centre de vives discussions menées à la charnière des XIXe-XXe siècles par les chercheurs russes d'orientation marxiste et non marxiste. Pour comprendre ce projet il n'est pas nécessaire de faire appel aux idées de Bakhtine et de Medvedev : la lecture en contexte des textes signés dans les années 1920 par Volochinov met ainsi en doute l'idée qui domine actuellement dans le monde francophone que Bakhtine serait leur véritable auteur.