909 resultados para Lymphocyte T CD8


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La protine AID (daminase induite par lactivation) joue un rle central dans la rponse immunitaire adaptative. En dsaminant des dsoxycytidines en dsoxyuridines au niveau des gnes immunoglobulines, elle initie lhypermutation somatique (SHM), la conversion gnique (iGC) et la commutation isotypique (CSR). Elle est essentielle une rponse humorale efficace en contribuant la maturation de laffinit des anticorps et au changement de classe isotypique. Cependant, son activit mutagnique peut tre oncognique et causer une instabilit gnomique propice au dveloppement de cancers et de maladies autoimmunes. Il est donc critique de rguler AID, en particulier ses niveaux protiques, pour gnrer une rponse immunitaire efficace tout en minimisant les risques de cancer et dautoimmunit. Un lment de rgulation est le fait quAID transite du cytoplasme vers le noyau mais reste majoritairement cytoplasmique lquilibre. AID est par ailleurs plus stable dans le cytoplasme que dans le noyau, ce qui contribue rduire sa prsence proximit de lADN. Le but de cette thse tait didentifier de nouveaux partenaires et dterminants dAID rgulant sa stabilit et ses fonctions biologiques. Dans un premier temps, nous avons identifi AID comme une nouvelle protine cliente dHSP90. Nous avons montr quHSP90 interagit avec AID dans le cytoplasme, ce qui empche la poly-ubiquitination dAID et sa dgradation par le protasome. En consquence, linhibition dHSP90 rsulte en une diminution significative des niveaux endognes dAID et corrle avec une rduction proportionnelle de ses fonctions biologiques dans la diversification des anticorps mais aussi dans lintroduction de mutations aberrantes. Dans un second temps, nous avons montr que ltape initiale dans la stabilisation dAID par la voie de chaperonnage dHSP90 dpend dHSP40 et dHSP70. En particulier, la protine DnaJa1, qui fait partie de la famille des protines HSP40s, limite la stabilisation dAID dans le cytoplasme. La farnsylation de DnaJa1 est importante pour linteraction entre DnaJa1 et AID et moduler les niveaux de DnaJa1 ou son tat de farnsylation impacte la fois les niveaux endognes dAID mais aussi la diversification des anticorps. Les souris DNAJA1-/- prsentent une rponse immunitaire compromise en cas dimmunisation, qui est de des niveaux rduits dAID et un dfaut de commutation de classe. Dans un troisime temps, nous avons montr que la protine AID est intrinsquement plus instable que sesprotines paralogues APOBEC. Nous avons identifi lacide aspartique en seconde position dAID ainsi quun motif semblable au PEST comme des modulateurs de la stabilit dAID. La modification de ces motifs augmente la stabilit dAID et rsulte en une diversification des anticorps plus efficace. En conclusion, linstabilit intrinsque dAID est un lment de rgulation de la diversification des anticorps. Cette instabilit est en partie compense dans le cytoplasme par laction protective de la voie de chaperonnage DnaJa1-HSP90. Par ailleurs, lutilisation dinhibiteurs dHSP90 ou de farnsyltransfrases pourrait tre un outil intressant pour la modulation indirecte des niveaux dAID et le traitement de lymphomes/leucmies et de maladies auto-immunes causs par AID.

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Cryptococcus neoformans var. grubii est responsable de la majeure partie des infections au Cryptococcus chez les individus infects au VIH-1. Cryptococcus gattii infecte gnralement les personnes immunocomptentes. Afin de comprendre les mcanismes responsables de la susceptibilit diffrentielle de ces espces lors de linfection au VIH-1, nous avons tabli et caractris un modle novateur de la cryptococcose chez des souris transgniques (Tg) CD4C/HIVMutA exprimant des gnes du VIH-1, et qui dveloppent une maladie similaire au SIDA. Les objectifs sont de dmontrer une diffrence significative au niveau de la survie, de la rponse inflammatoire et du recrutement cellulaire pulmonaire en fonction de la prsence du transgne et de lespce de Cryptococcus inocule. Des analyses de survie, dhistopathologie et de cytomtrie en flux sur les populations cellulaires pulmonaires ont t effectues. Les souris Tg infectes avec C. neoformans H99 ou C23 ont dmontr une survie rduite et une augmentation de la dissmination comparativement aux souris non-Tg, contrairement aux souris Tg infectes au C. gattii R265 ou R272. Lexamen histopathologique des poumons de souris Tg infectes au H99 a montr une faible rponse inflammatoire, contrairement aux souris non-Tg. Pour la souche R265, il y avait une trs faible rponse inflammatoire chez les deux types de souris. Enfin, ltude des populations cellulaires du poumon a rvl chez les souris Tg une augmentation des pourcentages de macrophages interstitiels et de cellules polymorphonuclaires, ainsi quune diminution des lymphocytes T CD4+ et CD8+, indpendamment de linfection au Cryptococcus. Ce modle novateur reprsente donc un outil trs pertinent pour ltude de limmunopathogense de la cryptococcose dans le contexte du VIH.

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Mmoire numris par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Universit de Montral.

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Mmoire numris par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Universit de Montral.

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Les premires cellules prognitrices lympho-mylodes (LMPP) entrent dans le thymus et commencent leur processus de diffrenciation au stade double ngatif (DN, CD4-CD8-). Aprs un rarrangement fonctionnel de la chaine bta de leur rcepteur des cellules T (RCT), les cellules reoivent des signaux de diffrenciation, de prolifration, de survie et de slection et passent au stade double positif (DP, CD4+CD8+). Ensuite, la chaine alpha du RCT est rarrange et teste via les slections positive et ngative. Si le RCT reoit un signal ni trop fort, ni trop faible, les cellules passent au stade simple positif o elles exprimeront soit la molcule CD4 ou CD8. ERK3, une MAPK non-conventionnelle, joue un rle important dans le dveloppement thymique. Des tudes prcdentes ont dmontr quune dficience en ERK3 diminue de 50 % la cellularit thymique et de 75% le nombre de cellules simples positives CD4 (CD4SP). Nous avons pos comme hypothses quil y a une augmentation de lapoptose chez les thymocytes DP de souris Erk3-/- et que cette dficience chez les thymocytes DP affecterait la slection positive des cellules DP, rduisant ainsi le nombre de thymocytes CD4SP. Afin de vrifier la premire hypothse, nous avons regard les niveaux dapoptose grce la cytomtrie en flux et par immunohistochimie. Dans les deux cas, nous tions incapables de dtecter une diffrence du niveau dapoptose chez les thymocytes DP entre les souris Erk3+/+ et Erk3-/-. Ensuite, nous nous sommes poss la question suivante : La demi-vie des thymocytes DP Erk3-/- tait-elle plus courte que le type sauvage? La demi-vie des thymocytes DP a t mesure laide de ltude des rarrangements secondaires de la chaine alpha du RCT par PCR semi-quantitatif et laide de cultures de thymus ftaux. En effet, ERK3 semble important pour prolonger la demi-vie des thymocytes DP. Ensuite, nous avons utilis des marqueurs cellulaires diffrentiels (CD69, CD5 et RCT) pour regarder si les thymocytes DP sont capables de passer la slection positive. En effet, il y a moins de thymocytes DP Erk3-/- qui sont CD69fort, CD5fort et RCTfort. Finalement, nous voulons savoir si les fonctions de ERK3 passent par MK5, son seul partenaire dinteraction connu ce jour. Aprs la caractrisation du thymus de la souris Mk5-/-, nous observons que seulement la rduction du nombre de thymocytes CD4SP est identique celle des thymocytes CD4SP de la souris Erk3-/-. En conclusion, ces rsultats rvlent des fonctions importantes pour la molcule ERK3 lors du processus de slection positive, le maintient de la demi-vie des thymocytes DP et lors de la rgulation de dveloppement thymique de manire MK5-dpendante et -indpendante.

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MHCII molecules expose a weave of antigens, which send survival or activation signals to T lymphocytes. The ongoing process of peptide binding to the MHC class II groove implicates three accessory molecules: the invariant chain, DM and DO. The invariant chain folds and directs the MHCII molecules to the endosomal pathway. Then, DM exchanges the CLIP peptide, which is a remnant of the degraded invariant chain, for peptides of better affinity. Expressed in highly specialized antigen presenting cells, DO competes with MHCII molecules for DM binding and favors the presentation of receptor-internalized antigens. Altogether, these molecules exhibit potential immunomodulatory properties that can be exploited to increase the potency of peptide vaccines. DO requires DM for maturation and to exit the ER. Interestingly, it is possible to monitor this interaction through a conformation change on DO that is recognized by the Mags.DO5 monoclonal antibody. Using Mags.DO5, we showed that DM stabilizes the interactions between the DO 1 and 1 chains and that DM influences DO folding in the ER. Thus, the Mags.DO5+ conformation correlates with DO egress from the ER. To further evaluate this conformation change, directed evolution was applied to DO. Of the 41 unique mutants obtained, 25% were localized at the DM-DO binding interface and 12% are at the solvent-exposed 1 domain, which is thought to be the Mags.DO5 epitope. In addition, I used the library to test the ability of HLA-DO to inhibit HLA-DM and sorted for the amount of CLIP. Interestingly, most of the mutants showed a decrease inhibitory effect, supporting the notion that the intrinsic instability of DO is a required for its function. Finally, these results support the model in which DO competes against classical MHCII molecules by sequestering DM chaperones function. MHCII molecules are also characterized by their ability to present superantigens, a group of bacterial or viral toxins that coerces MHCII-TCR binding in a less promiscuous fashion than what is observed in a canonical setting. While the mechanism of how bacterial superantigens form trimeric complexes with TCR and MHCII is well understood, the mouse mammary tumor virus superantigens (vSAG) are poorly defined. In the absence of a crystal structure, I chose a functional approach to examine the relation between vSAG, MHCII and TCR with the goal of uncovering the overall trimolecular architecture. I showed that TCR concomitantly binds both the MHCII chain and the vSAG and that TCR-MHCII docking is almost canonical when coerced by vSAGs. Because many peptides may be tolerated in the MHCII groove, the pressure exerted by vSAG seems to tweak conventional TCR-MHCII interactions. Furthermore, my results demonstrate that vSAG binding to MHCII molecules is conformation-dependent and abrogated by the CLIP amino-terminal residues extending outside the peptide-binding groove. In addition, they also suggest that vSAGs cross-link adjacent MHCIIs and activate T cells via a TGXY motif.

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La sclrose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire dmylinisante et neurodgnrative du systme nerveux central (SNC). Les cellules T actives qui expriment le PD-1 sont inhibes via linteraction avec lun des ligands: PD-L1 ou PD-L2. Des tudes effectues chez le modle murin de la SEP, lencphalomylite auto-immune exprimentale (EAE), ont dmontr que linteraction du PD-1 avec ses ligands contribue attnuer la maladie. Toutefois, le rle du PD-1 et de ses ligands dans la pathogense de la SEP chez lhumain et dans le modle murin na pas t compltement lucid. Nous avons dtermin que plusieurs cellules du SNC humain peuvent exprimer les ligands du PD-1. Les astrocytes, les microglies, les oligodendrocytes et les neurones expriment faiblement le PD-L1 dans des conditions basales mais augmentent de faon significative cette expression en rponse des cytokines inflammatoires. Le blocage de lexpression du PD-L1 par les astrocytes laide de siRNA spcifiques mne laugmentation significative des rponses des cellules T CD8+ (prolifration, cytokines, enzymes lytiques). Nos rsultats tablissent ainsi que les cellules gliales humaines peuvent exprimer des niveaux suffisants de PD-L1 en milieu inflammatoire pour inhiber les rponses des cellules T CD8+. Notre analyse de tissus crbraux post-mortem par immunohistochimie dmontre que dans les lsions de la SEP les niveaux de PD-L1 sont significativement plus levs que dans les tissus de tmoins; les astrocytes et les microglies/macrophages expriment le PD-L1. Cependant, plus de la moiti des lymphocytes T CD8+ ayant infiltr des lsions de SEP nexpriment pas le rcepteur PD-1. Au cours du dveloppement de lEAE, les cellules du SNC augmentent leur niveau de PD-L1. Le PD-1 est fortement exprim par les cellules T ds le dbut des symptmes, mais son intensit diminue au cours de la maladie, rendant les cellules T insensibles au signal inhibiteur envoy par le PD-L1. Nous avons observ que les cellules endothliales humaines formant la barrire hmato-encphalique (BHE) expriment de faon constitutive le PD-L2 mais pas le PD-L1 et que lexpression des deux ligands augmente dans des conditions inflammatoires. Les ligands PD-L1 et PD-L2 exprims par les cellules endothliales ont la capacit de freiner lactivation des cellules T CD8+ et CD4+, ainsi que leur migration travers la BHE. Lendothlium du cerveau des tissus normaux et des lsions SEP nexprime pas des taux dtectables de PD-L1. En revanche, tous les vaisseaux sanguins des tissus de cerveaux normaux sont positifs pour le PD-L2, alors que seulement la moiti de ceux-ci expriment le PD-L2 dans des lsions SEP. Nos travaux dmontrent que lentre des cellules T actives est contrle dans des conditions physiologiques grce la prsence du PD-L2 sur la BHE. Cependant, lexpression plus faible du PD-L2 sur une partie des vaisseaux sanguins dans les lsions SEP nuit au contrle de la migration des cellules immunes. De plus, une fois dans le SNC, les cellules T CD8+ tant dpourvues du PD-1 ne peuvent recevoir le signal inhibiteur fourni par le PD-L1 fortement exprim par les cellules du SNC, leur permettant ainsi de rester actives.

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La vaccination ADN laide de plasmides codant pour des autoantignes sest avre efficace dans la protection contre plusieurs maladies auto-immunes. Le but de ce mmoire tait dans un premier temps dtablir si un protocole de vaccination ADN compos de 3 injections de pCMV-CTLA-4-NP et de pVR-IL-12 deux semaines dintervalle avait un effet protecteur contre le dveloppement dune hpatite auto-immune chez la souris TTR-NP, un modle murin transgnique de la maladie et prcdemment dvelopp au laboratoire. Dans un deuxime temps, le but tait dlucider, le cas chant, les mcanismes sous-tendant la protection confre par la vaccination ADN. Les hypothses initiales taient quune protection allait effectivement tre confre par la vaccination ADN et que celle-ci pouvait tre attribuable une dviation de la rponse typiquement Th1 de la maladie vers une rponse Th2, un puisement des cellules immunitaires et/ou lactivation et linduction de prolifration de cellules rgulatrices. Les rsultats montrent que la vaccination ADN induit une protection transitoire contre le dveloppement dinfiltrations lymphocytaires au foie. Cette protection se ferait via un puisement des cellules CD4+, CD8+ et CD19+ se retrouvant la rate et exprimant PD 1 dans une plus forte proportion 3 mois, et ne serait mdie ni par les lymphocytes T rgulateurs CD4+CD25+FoxP3+, ni par les cellules CD8+FoxP3+. Une dviation de la rponse Th1 vers une rponse Th2 demeure une explication supplmentaire plausible la protection confre mais ncessiterait une caractrisation en situation plus physiologique avant de pouvoir infrer sur son implication relle. La vaccination ADN ninflue ni sur la prsence dautoanticorps, ni sur les niveaux dalanine aminotransfrase, deux marqueurs de la maladie.

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Le microenvironnement tumoral et les cellules et molcules signal (cytokines et chimiokines) quils contiennent sont reconnus comme jouant un rle prpondrant dans la progression des tumeurs. Il devient donc ncessaire dtudier la relation entre les molcules signal, les cellules infiltrantes et les cellules tumorales. Le TGF- est une puissante cytokine immunosuppressive et suppressive de la croissance cellulaire, dont le rle dans la formation du microenvironnement tumoral leucmique est mal connu. Dans cette tude, nous avons tudi le modle injectable de leucmie lymphode T EL4 (cellules tumorales produisant du TGF-) de souche C57BL/6. Nous avons caractris linfiltration de cellules mylodes et lymphodes au niveau des tumeurs par cytomtrie en flux et par microscopie fluorescence. Lanalyse des cellules infiltrant les tumeurs EL4 nous a permis de montrer la forte prsence de lymphocytes T et de cellules mylodes CD11b+. Nous avons donc poursuivi ltude afin de mieux caractriser ces cellules. Nous avons montr que ces cellules se retrouvent en priphrie de la tumeur et en priphrie des vaisseaux sanguins de la tumeur. Ces cellules ont des phnotypes nous laissant croire quelles appartiennent la famille des cellules dite mylodes suppressives. Ces cellules ont de forts niveaux de transcrits de VEGF et de MMP9 au niveau de la tumeur ainsi quau niveau systmique, mais ne semblent pas avoir une forte capacit inhibitrice in vitro. Afin de dterminer si la production tumorale de TGF- influe le recrutement de ces cellules, nous avons transform des cellules EL4 laide dun shRNA afin de diminuer la production de TGF- (shRNA-TGF-) et, compar linfiltration mylode et lymphode de tumeurs formes avec des cellules EL4 contrles (shRNA-Luc). Une diminution de 50% dans les niveaux de transcrits de TGF- naffecte pas la croissance tumorale mais semble diminuer linfiltration par des cellules mylodes. La prsente tude nous a permis de mieux comprendre le modle de leucmie EL4 et le rle des populations cellulaires mylodes dans le microenvironnement tumoral leucmique. La diminution du TGF- produit par les cellules tumorales rduit linfiltration de ces populations mylodes dans la tumeur EL4. Le rle prcis de ces cellules est encore dterminer. Ces rsultats sont en accord avec le fait quune thrapie anti-TGF- nest pas suffisante pour contrer la progression tumorale, mais pourrait influer sur le rsultat post-chimiothrapie et limmunothrapie en altrant la composition du microenvironnement.

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Le systeme ubiquitine-proteasome est le principal mecanisme par lequel les proteines intracellulaires sont degradees. Le proteasome dit constitutif (PC) est donc essentiel a lhomeostasie mais aussi a la regulation de la majorite des processus cellulaires importants. La decouverte dun deuxieme type de proteasome, appele immunoproteasome (IP), souleve toutefois de nouvelles questions. Pourquoi existe-t-il plus dun type de proteasome ? LIP a-t-il des roles redondants ou complementaires avec le PC ? LIP etant present principalement dans les cellules immunitaires ou stimulees par des cytokines, plusieurs groupes ont tente de definir son role dans la reponse immunitaire. Or, limplication de son homologue constitutif dans un eventail de processus non specifiquement immunitaires nous laisse croire que lIP pourrait lui aussi avoir un impact beaucoup plus large. Lobjectif de cette these etait donc de caracteriser certains roles cellulaires de lIP dans les cellules dendritiques. Nous avons dabord etudie limpact global de lIP sur la presentation antigenique de classe I. Ce faisant, nous avons pu determiner ses deux contributions principales, soit laugmentation drastique du nombre et de la diversite des peptides presentes sur les complexes majeurs dhistocompatibilite de classe I. Les differences de clivage entre le PC et lIP pourraient expliquer en partie cette diversite du repertoire peptidique, notamment par laffinite apparente de lIP pour les regions proteiques non structurees. Dans un deuxieme temps, nous avons devoile un nouveau role de lIP sur un processus depassant le cadre immunitaire : la transcription. Nous avons decouvert que lIP modifie labondance des ARNm en agissant principalement au niveau de leur synthese. Limpact de lIP sur le transcriptome est majeur et serait du en partie a une degradation differente de facteurs de transcription des familles IRF, STAT et NF-kB. Les cellules dendritiques IP-deficientes activent moins efficacement les lymphocytes T CD8+ et nous croyons que cette defaillance est causee (du moins en partie) par la perturbation transcriptomique provoquee par labsence dIP. Il importe donc de comprendre les differents roles moleculaires de lIP afin de mieux definir sa contribution globale au fonctionnement de la cellule et comprendre lavantage evolutif, au niveau de lorganisme, procure par une telle plasticite du systeme ubiquitine-proteasome.

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La prsentation antignique par le complexe majeur dhistocompatibilit (MHC) I est un processus ubiquitaire permettant la prsentation de protines endognes qui refltent l'tat de la cellule la surface cellulaire aux lymphocytes T CD8+ dans le contexte de la surveillance et la rponse immunitaires. Ainsi, l'expression des molcules du MHC I classiques est induite en rponse aux stimuli inflammatoires afin de favoriser la reconnaissance immunitaire et l'limination des pathognes. HFE est une molcule du MHC Ib non-classique qui sert de rgulateur ngatif de l'absorption du fer. HFE est associ au dveloppement de l'hmochromatose hrditaire (HH), maladie associe au mtabolisme du fer mais souvent accompagne de dfauts immunitaires. Ainsi, nous avons en premier lieu tudi l'impact de HFE sur la prsentation antignique par MHC I, afin d'expliquer en partie les dfauts immunitaires lis l'HH associe HFEC282Y. Puis, compte tenu de l'impact de l'inflammation sur l'expression des molcules du MHC I classiques, nous avons tudi la rgulation de l'expression de HFE en rponse aux stimuli inflammatoires induits par les cellules du sang priphrique mononucles (PBMC). Nous avons mis au point un systme dexpression antignique dans lequel nous contrlons lexpression de MHC I, de HFE et dun antigne pour lequel nous avons gnr des lymphocytes T CD8+ spcifiques. Nos rsultats dmontrent que la forme sauvage de HFE (HFEWT), contrairement sa forme mute (HFEC282Y), inhibe la reconnaissance de complexes MHC I/peptide (pMHC). Nous avons galement dmontr que l'inhibition de la reconnaissance est maintenue, indpendamment des niveaux d'expression de MHC I la surface, d'une comptition pour la 2-microglobuline, de la capacit de HFE d'interagir avec le rcepteur de la transferrine, de l'origine de l'antigne ou de l'affinit de celui-ci. Par ailleurs, nous avons identifi les domaines 1-2 de HFEWT comme tant responsables de l'inhibition de la reconnaissance antignique. Par contre, la reconnaissance de peptides chargs de manire externe sur les molcules du MHC I prsentes la surface n'a dmontr aucune inhibition en prsence de HFEWT, suggrant que HFEWT pourrait affecter la reconnaissance en interfrant avec le processus d'apprtement antignique intracellulaire. linverse, nous avons souhait dterminer si les lymphocytes T activs pouvaient influencer les niveaux d'expression de HFE. En termes de rgulation de l'expression de HFE, nous avons tabli que HFE est exprim dans les tissus sains chez l'humain et induit chez les lignes de cancers du colon, du sein, du poumon, du rein et du mlanome. Par ailleurs, en co-cultivant des lymphocytes T activs avec ces lignes tumorales, nous avons dmontr que l'expression de HFE est fortement inhibe dans toutes ces lignes tumorales lorsqu'exposes des lymphocytes T activs. Finalement, la modulation de l'expression de HFE est indpendante du contact cellulaire et semble mdie en partie par le GM-CSF, l'IFN- et le TNF. En somme, ces rsultats suggrent que les lymphocytes T de l'hte modulent l'expression de HFE dans le microenvironnement inflammatoire, ce qui pourrait promouvoir la reconnaissance des antignes prsents sur les molcules du MHC I prsentes aux lymphocytes T CD8+ antigne-spcifiques. De plus, ces tudes soulvent la possibilit d'un nouveau rle physiologique de HFEWT dans la voie de prsentation antignique par MHC I, qui pourrait moduler l'immunognicit des antignes et la rponse immunitaire cellulaire chez l'hte.

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Contexte : Lanmie falciforme ou drpanocytose est un problme de sant important, particulirement pour les patients dorigine africaine. La variation phnotypique de lanmie falciforme est problmatique pour le suivi et le traitement des patients. Larchitecture gnomique responsable de cette variabilit est peu connue. Principe : Mieux saisir la contribution gntique de la variation clinique de cette maladie facilitera lidentification des patients risque de dvelopper des phnotypes svres, ainsi que ladaptation des soins. Objectifs : Lobjectif gnral de cette thse est de combler les lacunes relatives aux connaissances sur lpidmiologie gnomique de lanmie falciforme laide dune cohorte issue au Bnin. Les objectifs spcifiques sont les suivants : 1) caractriser les profils dexpressions gnomiques associs la svrit de lanmie falciforme ; 2) identifier des biomarqueurs de la svrit de lanmie falciforme ; 3) identifier la rgulation gntique des variations transcriptionelles ; 4) identifier des interactions statistiques entre le gnotype et le niveau de svrit associ lexpression ; 5) identifier des cibles de mdicaments pour amliorer ltat des patients atteints danmie falciforme. Mthode : Une tude cas-tmoins de 250 patients et 61 frres et soeurs non-atteints a t mene au Centre de Prise en charge Mdical Intgr du Nourrisson et de la Femme Enceinte atteints de Drpanocytose, au Bnin entre fvrier et dcembre 2010. Rsultats : Notre analyse a montr que des profils dexpressions sont associs avec la svrit de lanmie falciforme. Ces profils sont enrichis de gnes des voies biologiques qui contribuent la progression de la maladie : lactivation plaquettaire, les lymphocytes B, le stress, linflammation et la prolifration cellulaire. Des biomarqueurs transcriptionnels ont permis de distinguer les patients ayant des niveaux de svrit clinique diffrents. La rgulation gntique de la variation de lexpression des gnes a t dmontre et des interactions ont t identifies. Sur la base de ces rsultats gntiques, des cibles de mdicaments sont proposes. Conclusion: Ce travail de thse permet de mieux comprendre limpact de la gnomique sur la svrit de lanmie falciforme et ouvre des perspectives de dveloppement de traitements cibls pour amliorer les soins offerts aux patients.

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La candidose oro-pharynge (COP) est linfection fongique opportuniste la plus commune chez les individus infects par le VIH-1. La production des cytokines Il-17 et Il-22 par les lymphocytes Th17 est importante lors de la rsolution de la COP, puisque ces cytokines induisent la production de peptides antifongiques et le recrutement des neutrophiles polymorphonuclaires. Toutefois, les lymphocytes Th17 sont prfrentiellement dplts chez les individus infects par le VIH-1. Le modle de COP chez la souris transgnique (Tg) CD4C/HIVMutA, exprimant les gnes nef, env et rev du VIH-1, permettra de dterminer si des altrations quantitatives et/ou fonctionnelles des sous-populations de lymphocytes T CD4+ causent la sensibilit la candidose. Les sous-populations Th1, Th2, Th1Th17, Th17 et Treg, ainsi que leurs prcurseurs, les lymphocytes T CD4+ nafs, sont svrement dpltes dans les ganglions cervicaux de la souris Tg. Cependant, les lymphocytes T CD4+ nafs conservent la capacit se diffrencier in vitro en prsence de cytokines polarisantes et produire les cytokines typiques des diverses sous-populations. De plus, les cytokines requises pour la polarisation des lymphocytes T CD4+ nafs ntaient pas rduites dans les ganglions cervicaux des souris Tg, 7 jours aprs le dbut de linfection. Les gnes S100a8, Ccl20, Il17 et Il22 taient surexprims en rponse la COP chez la souris non-Tg, mais pas chez la souris Tg. Le traitement de souris Tg infectes laide de la combinaison des cytokines Il-17 et Il-22 rduit significativement la charge fongique buccale de C. albicans et le nombre dhyphes dans lpithlium de la langue et restaure la capacit surexprimer des gnes S100a8, Ccl20 et Il22. Ces rsultats dmontrent que la perturbation de linduction de limmunit inne par lIl-17 et lIl-22 augmente la susceptibilit la COP chez la souris Tg.

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Objectifs: Chez les patients atteints de sclrose en plaques (SEP), des lymphocytes pro-inflammatoires utilisent des molcules dadhrence afin de parvenir traverser la barrire hmo-encphalique (BHE) et former des lsions multifocales dans le systme nerveux central (SNC). Dans le contexte de la SEP, les lymphocytes CD4 auto-agressifs polariss en TH17 (scrtant de lIL-17) sont reconnus comme contribuant la formation des lsions. Le rle des lymphocytes CD8 TC17 est quant lui encore mal dfini. Lidentification de marqueurs de surface spcifiquement exprims par les lymphocytes TH17 et TC17 faciliterait la caractrisation de ces sous-populations pathogniques et fournirait de nouvelles cibles thrapeutiques pour traiter la SEP. Mthodologie: Nous avons identifi MCAM lors danalyses protomiques de cellules endothliales de la BHE humaine et de lymphocytes T humains. Nous avons caractris le phnotype et la fonction de ces cellules exprimant MCAM ex vivo, in vitro, in situ et in vivo, partir de matriel obtenu de tmoins (contrles), de patients atteints de SEP et danimaux atteints dencphalomylite auto-immune exprimentale (EAE). Rsultats: MCAM est exprim la fois par les cellules endothliales de la BHE humaine et par une sous-population de lymphocytes T effecteurs mmoire CD161+ et CCR6+. Les lymphocytes CD4 et CD8 MCAM+ expriment plus dIL-17, IL-22, GM-CSF et granzyme B (Gz B) que les lymphocytes MCAMneg. De plus, lexpression de MCAM est fortement augmente la surface des lymphocytes T CD4+ et CD8+ lors des pousses de SEP, alors que les traitements immunomodulateurs en diminuent lexpression. In situ, lexpression de MCAM par les cellules endothliales de la BHE est plus marque au site des lsions de SEP et dEAE, et on retrouve des lymphocytes CD4 et CD8 MCAM+ au sein de ces infiltrats privasculaires du SNC. In vitro, les lymphocytes CD8 MCAM+ causent plus de mort oligodendrocytaire et bloquer MCAM diminue la transmigration des CD8 TC17 et des CD4 TH17 travers les cellules endothliales de la BHE humaine. In vivo, dplter les lymphocytes CD4 ou CD8 MCAM+ amliore les signes cliniques de lEAE par transfert. Par ailleurs, lexpression de MCAM est rgule la hausse la surface des lymphocytes CD4 et CD8 de la souris transgnique TCR1640, un modle animal dEAE spontane. Finalement, bloquer MCAM attnue les dficits neurologiques chroniques aussi bien du modle dEAE induite avec le MOG35-55 que du modle dEAE spontane. Conclusion: Nos donnes dmontrent que les lymphocytes encphalitogniques produisant de lIL-17 et prsentant une capacit effectrice et migratoire marque expriment MCAM. MCAM pourrait servir de biomarqueur en SEP et constituer une cible thrapeutique valable pour traiter les conditions neuroinflammatoires.

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Les tumeurs solides sont infiltres par des cellules immunes (TIIC) dont la nature, la fonction et la composition varient dun patient l'autre. Ces cellules inflammatoires influencent l'invasion tumorale en contrlant la croissance et le potentiel mtastatique dune tumeur. Ainsi, il est propos dutiliser cette infiltration comme outil diagnostic et pronostic de routine. Certaines cellules sont bien connues pour jouer un rle important dans le contrle de la progression tumorale, comme cest le cas des lymphocytes T cytotoxiques CD8+ alors que dautres possdent un rle contradictoire. tant donn la dpendance des tumeurs sur lquilibre entre ces diffrentes cellules, il est important didentifier les fonctions prcises des cellules immunes au sein de la tumeur. De nombreuses tudes sont ralises afin didentifier des marqueurs descriptifs du phnotype et la fonction des cellules immunes dans la tumeur. Ce projet de doctorat se divise en deux parties : 1- Identifier la mthode de dsagrgation des tissus tumoraux altrant le moins la biologie des TIIC pour leur caractrisation. 2- Caractriser lexpression de la molcule dadhrence CD146 dans les TIIC et en identifier lorigine. Lidentification de marqueurs pour la caractrisation phnotypique et fonctionnelle des TIIC a t ralise, entre autres, par la dtection de protines exprimes par la cellule. Dans la premire partie de ce projet, nous avons dmontr que les mthodes utilises pour dsagrger les tissus tumoraux dans le but disoler les TIIC induisent des changements dans la biologie de ces cellules ce qui peut fausser les conclusions qui en drivent. Nous avons donc compar l'impact de trois mthodes de dsagrgation : une dissociation mcanique utilisant la MdimachineTM et deux digestions enzymatiques utilisant une collagnase de type I seule ou combine de la collagnase de type IV et de la DNase I de type II. Nous nous sommes intresss l'effet de ces mthodes sur des paramtres tels que la viabilit cellulaire, laltration des protines de surface et la capacit des cellules prolifrer. Nous avons dmontr que ces mthodes affectent la viabilit des cellules de manire comparable, alors que la dtection de certaines protines de surface et la capacit de prolifrer est rduite/inhibe par les traitements enzymatiques. Nous concluons quune mthode mcanique utilisant la MdimachineTM est mieux adapte la caractrisation des TIIC afin de conserver leurs proprits. Dans la deuxime partie de notre projet, nous avons adapt cette mthode la caractrisation des TIIC. Nous avons port une attention particulire la molcule dadhrence CD146 dont limplication dans la migration des cellules immunes travers lendothlium vers les sites dinflammation est de plus en plus tudie dans les maladies autoimmunes. Nous avons mis en vidence une augmentation des proportions de cellules immunes exprimant CD146 dans les tumeurs comparativement au sang de patients de cancers. Cette expression est induite par les cellules tumorales tout en tant accrue par la ncrose de celles-ci. Nous dmontrons que ces cellules sont majoritairement des lymphocytes T CD4+ prsentant un profil immunosuppressif. En conclusion, nos rsultats suggrent que CD146 participe la mise en place du contexte immunitaire dans la tumeur et augmente la capacit de migration des lymphocytes T CD4+. Linduction par les cellules tumorales de cette molcule dadhrence dans les cellules suppressives pourrait contribuer aux mcanismes immunorgulateurs mis en place par la tumeur. CD146 pourrait tre un marqueur dintrt pour lidentification des cellules immunosuppressives et pour le dveloppement de nouvelles thrapies.