Autoritarismes étatiques et régulation religieuse du politique en République démocratique du Congo : analyse discursive de la parole épiscopale catholique sur les élections (1990-2015)

Centrée essentiellement autour de la parole épiscopale congolaise, la présente recherche porte sur les articulations de la religion et du politique dans une perspective limitée au catholicisme en RDC. En prenant pour base empirique la ville de Kinshasa, elle thématise les effets des dynamiques religieuses sur les fermentations sociales et les changements politiques dans un contexte d’autoritarisme. Celui-ci est, dans ce travail, problématisé comme le fait conjoint de l’institution étatique et de l’organisation religieuse catholique. Le choix de cette approche relationnelle basée sur les interactions entre religion et politique, permet d’inscrire ce travail dans le champ d’études des sciences des religions. L’approche retenue s’appuie également sur les avancées de la sociologie politique et éclaire la régulation religieuse du politique, rarement étudiée par les sciences humaines. Cette recherche s’inscrit donc à l’intersection entre l’histoire, la sociologie, les sciences politiques, l’anthropologie, l’analyse du discours, la philosophie et la théologie. Sa thèse centrale est organisée autour d’une question principale : comment la religion participe-t-elle à la régulation du politique dans le contexte d’autoritarisme caractéristique de la RDC ? La réponse à cette question croise l’approche fonctionnelle de la religion et l’analyse des déclarations institutionnelles de l’épiscopat congolais. Elle esquisse les relations entre, d’une part, contextes et événements sociopolitiques et d’autre part, discours et pratiques religieuses. Elle construit la scène religieuse à partir de la trajectoire sociopolitique, économique et culturelle de la RDC entre 1990 et 2015, sous les Présidents J.-D. Mobutu, L.-D. Kabila et J. Kabila. Elle étudie l'offre normative de sens de leurs éminences J.-A. Malula, F. Etsou et L. Monsengwo. L’analyse de la rhétorique de l’épiscopat sur les élections vérifie la plausibilité sociale et l’efficience politique de la parole épiscopale congolaise. Elle se ressource dans la pragmatique de la communication telle que mise en œuvre dans l’analyse argumentative du discours de R. Amossy et dans celle du discours politique de P. Charaudeau. En mettant la focale sur l’objet linguistique « vérité des urnes », la recherche pose au niveau normatif, juridique et éthique, le problème de l’institutionnalisation d’un État de droit en RDC. Les élaborations sur ce dernier niveau s’articulent autour de l’inscription de l’éthique dans l’agir politique. L’examen des modes conventionnels d’action des chrétiens (élections de 2006 et 2011) et non conventionnels (marche des chrétiens de 1992 et 2012) conduit à éclairer les modes de reproduction ou de contestation de l’autoritarisme étatique par l’organisation religieuse. Il permet de promouvoir une démocratie des valeurs et d’action adossée à la parrhêsia. L’introduction de l’aléthique dans la vie publique donne à voir la parole épiscopale congolaise comme un discours ethopoïétique. C’est sur ce point précis que les élaborations de M. Foucault sur la parrhêsia aident à thématiser la capacité de la religion à informer et à influencer la démocratisation de la RDC. De là, la requête formulée pour un nouveau système d’action institutionnelle de l’organisation religieuse, susceptible de promouvoir le courage de la vérité en situation autoritaire. Cette innovation permet de tenir ensemble les valeurs démocratiques et les valeurs de l’Évangile, en les corrélant à la cohérence axiologique, à la probité morale et à l’intégrité existentielle des protagonistes de la démocratisation de la RDC.

Autoritarismes étatiques et régulation religieuse du politique en République démocratique du Congo : analyse discursive de la parole épiscopale catholique sur les élections (1990-2015)

Centrée essentiellement autour de la parole épiscopale congolaise, la présente recherche porte sur les articulations de la religion et du politique dans une perspective limitée au catholicisme en RDC. En prenant pour base empirique la ville de Kinshasa, elle thématise les effets des dynamiques religieuses sur les fermentations sociales et les changements politiques dans un contexte d’autoritarisme. Celui-ci est, dans ce travail, problématisé comme le fait conjoint de l’institution étatique et de l’organisation religieuse catholique. Le choix de cette approche relationnelle basée sur les interactions entre religion et politique, permet d’inscrire ce travail dans le champ d’études des sciences des religions. L’approche retenue s’appuie également sur les avancées de la sociologie politique et éclaire la régulation religieuse du politique, rarement étudiée par les sciences humaines. Cette recherche s’inscrit donc à l’intersection entre l’histoire, la sociologie, les sciences politiques, l’anthropologie, l’analyse du discours, la philosophie et la théologie. Sa thèse centrale est organisée autour d’une question principale : comment la religion participe-t-elle à la régulation du politique dans le contexte d’autoritarisme caractéristique de la RDC ? La réponse à cette question croise l’approche fonctionnelle de la religion et l’analyse des déclarations institutionnelles de l’épiscopat congolais. Elle esquisse les relations entre, d’une part, contextes et événements sociopolitiques et d’autre part, discours et pratiques religieuses. Elle construit la scène religieuse à partir de la trajectoire sociopolitique, économique et culturelle de la RDC entre 1990 et 2015, sous les Présidents J.-D. Mobutu, L.-D. Kabila et J. Kabila. Elle étudie l'offre normative de sens de leurs éminences J.-A. Malula, F. Etsou et L. Monsengwo. L’analyse de la rhétorique de l’épiscopat sur les élections vérifie la plausibilité sociale et l’efficience politique de la parole épiscopale congolaise. Elle se ressource dans la pragmatique de la communication telle que mise en œuvre dans l’analyse argumentative du discours de R. Amossy et dans celle du discours politique de P. Charaudeau. En mettant la focale sur l’objet linguistique « vérité des urnes », la recherche pose au niveau normatif, juridique et éthique, le problème de l’institutionnalisation d’un État de droit en RDC. Les élaborations sur ce dernier niveau s’articulent autour de l’inscription de l’éthique dans l’agir politique. L’examen des modes conventionnels d’action des chrétiens (élections de 2006 et 2011) et non conventionnels (marche des chrétiens de 1992 et 2012) conduit à éclairer les modes de reproduction ou de contestation de l’autoritarisme étatique par l’organisation religieuse. Il permet de promouvoir une démocratie des valeurs et d’action adossée à la parrhêsia. L’introduction de l’aléthique dans la vie publique donne à voir la parole épiscopale congolaise comme un discours ethopoïétique. C’est sur ce point précis que les élaborations de M. Foucault sur la parrhêsia aident à thématiser la capacité de la religion à informer et à influencer la démocratisation de la RDC. De là, la requête formulée pour un nouveau système d’action institutionnelle de l’organisation religieuse, susceptible de promouvoir le courage de la vérité en situation autoritaire. Cette innovation permet de tenir ensemble les valeurs démocratiques et les valeurs de l’Évangile, en les corrélant à la cohérence axiologique, à la probité morale et à l’intégrité existentielle des protagonistes de la démocratisation de la RDC.

Dos visiones un conflicto: los intereses de Noruega e India en sus mediaciones en el conflicto esrilanqués. Periodo (1987-1990 & 2002-2008)

El objetivo de este estudio de caso es describir y analizar los intereses nacionales desde la concepción de India y Noruega durante el contexto histórico del conflicto en Sri Lanka, además examinar cómo estos intereses influenciaron la consolidación de las estrategias y tácticas de negociación. La hipótesis aprobar es que las mediaciones de India y Noruega se desarrollan de forma distinta debido a sus intereses, sin embargo, ambas lograron formas de entendimiento entre el Gobierno de esrilanqués y el Grupo Insurgente Tigres de Liberación de la Tierra Tamil (LTTE). Para esto, se revisan los límites de las mediaciones conforme a los intereses. Siguiendo distintas perspectivas académicas del realismo, neorrealismo y cientificismo se utilizan distintos conceptos desarrollados por Hans Morgentau, Robert Osgood, Johan Galtung, Oliver Ramsbothan, Saddia Touval e Isak Svensson. Desde el método descriptivo histórico y análisis cuantitativo se describen los intereses nacionales y su influencia en las mediaciones que se llevaron a cabo en Sri Lanka.

Análisis del discurso del grupo guerrillero movimiento 19 de abril (M-19) a la luz de la teoría sobre el discurso de Teun Van Dijk (1974-1990)

El tema central de la presente monografía es mostrar la relación entre el discurso del movimiento 19 de abril (M-19) y sus acciones cometidas en el periodo de 1974 a 1990, a partir, de la explicación y aplicación de la teoría sobre el discurso de Teun Van Dijk, enfatizando en los conceptos de acción, contexto e ideología. Se analizaron los discursos hechos por el grupo guerrillero, relacionándolos con varias de sus acciones, lo que permitió ver cómo el discurso del M-19 al igual que su ideología cambiaron a través del tiempo; convirtiéndose, además, en un medio para justificar las acciones, dado que se pudo observar una concordancia entre las declaraciones, las palabras, y los actos políticos y revolucionarios del movimiento.

The Australian Parliament: A Gendered Organisation

Limited work has been undertaken on the subject of gender and Australian parliamentary institutions. This study of 13 male and 15 female members of the Australian parliament addresses this gap in the literature. Data from the study are used to explore the ways in which the institutions of political office operate as ‘gendered organisations’ (Acker 1990). What emerges from this analysis is the pervasiveness of gender across the processes, practices and discourses of the parliament. This is a space infused with hegemonic masculinity. This gendering is, however, normalised and/or minimised by many of the parliamentarians involved in the study.

Gender and the Australian parliament

This dissertation by publication which focuses on gender and the Australian federal parliament has resulted in the submission of three refereed journal articles. Data for the study were obtained from 30 semi-structured interviews undertaken in 2006 with fifteen (15) male and fifteen (15) female members of the Australian parliament. The first of the articles is methodological and has been accepted for publication in the Australian Journal of Political Science. The paper argues that feminist political science is guided by five important principles. These are placing gender at the centre of the research, giving emphasis to women’s voice, challenging the public/private divide, using research to transform society and taking a reflexive approach to positionality. It is the latter principle, that of the importance of taking a reflexive approach to research which I explore in the paper. Through drawing on my own experiences as a member of the House of Representatives (Forde 1987-1996) I reflexively investigate the intersections between my background and my identity as a researcher. The second of the articles views the data through the lens of Acker’s (1990) notion of the ‘gendered organization’ which posits that there are four dimensions by which organizations are gendered. These are via the division of labour, through symbols, images and ideologies, by workplace interactions and through the gendered components of individual identity. In this paper which has been submitted to the British Journal of Political Science, each of Acker’s (1990) dimensions is examined in terms of the data from interviews with male and female politicians. The central question investigated is thus to what extent does the Australian parliament conform to Acker’s (1990) concept of the ‘gendered organization’? The third of the papers focuses specifically on data from interviews with the 15 male politicians and investigates how they view gender equality and the Australian parliament. The article, which has been submitted to the European Journal of Political Science asks to what extent contemporary male politicians view the Australian parliament as gendered? Discourse analysis that is ‘ways of viewing’ (Bacchi, 1999, p. 40) is used as an approach to analyse the data. Three discursive frameworks by which male politicians view gender in the Australian parliament are identified. These are: that the parliament is gendered as masculine but this is unavoidable; that the parliament is gendered as feminine and women are actually advantaged; and that the parliament is gender neutral and gender is irrelevant. It is argued that collectively these framing devices operate to mask the many constraints which exist to marginalise women from political participation and undermine attempts to address women’s political disadvantage as political participants. The article concludes by highlighting the significance of the paper beyond the Australian context and calling for further research which names and critiques political men and their discourses on gender and parliamentary practices and processes.

Neurolinguistic contributions to understanding the bilingual mental lexicon

Introduction Many bilinguals will have had the experience of unintentionally reading something in a language other than the intended one (e.g. MUG to mean mosquito in Dutch rather than a receptacle for a hot drink, as one of the possible intended English meanings), of finding themselves blocked on a word for which many alternatives suggest themselves (but, somewhat annoyingly, not in the right language), of their accent changing when stressed or tired and, occasionally, of starting to speak in a language that is not understood by those around them. These instances where lexical access appears compromised and control over language behavior is reduced hint at the intricate structure of the bilingual lexical architecture and the complexity of the processes by which knowledge is accessed and retrieved. While bilinguals might tend to blame word finding and other language problems on their bilinguality, these difficulties per se are not unique to the bilingual population. However, what is unique, and yet far more common than is appreciated by monolinguals, is the cognitive architecture that subserves bilingual language processing. With bilingualism (and multilingualism) the rule rather than the exception (Grosjean, 1982), this architecture may well be the default structure of the language processing system. As such, it is critical that we understand more fully not only how the processing of more than one language is subserved by the brain, but also how this understanding furthers our knowledge of the cognitive architecture that encapsulates the bilingual mental lexicon. The neurolinguistic approach to bilingualism focuses on determining the manner in which the two (or more) languages are stored in the brain and how they are differentially (or similarly) processed. The underlying assumption is that the acquisition of more than one language requires at the very least a change to or expansion of the existing lexicon, if not the formation of language-specific components, and this is likely to manifest in some way at the physiological level. There are many sources of information, ranging from data on bilingual aphasic patients (Paradis, 1977, 1985, 1997) to lateralization (Vaid, 1983; see Hull & Vaid, 2006, for a review), recordings of event-related potentials (ERPs) (e.g. Ardal et al., 1990; Phillips et al., 2006), and positron emission tomography (PET) and functional magnetic resonance imaging (fMRI) studies of neurologically intact bilinguals (see Indefrey, 2006; Vaid & Hull, 2002, for reviews). Following the consideration of methodological issues and interpretative limitations that characterize these approaches, the chapter focuses on how the application of these approaches has furthered our understanding of (1) selectivity of bilingual lexical access, (2) distinctions between word types in the bilingual lexicon and (3) control processes that enable language selection.

From Prosumer to Produser: Understanding User-Led Content Creation

Alvin Toffler’s image of the prosumer (1970, 1980, 1990) continues to influence in a significant way our understanding of the user-led, collaborative processes of content creation which are today labelled “social media” or “Web 2.0”. A closer look at Toffler’s own description of his prosumer model reveals, however, that it remains firmly grounded in the mass media age: the prosumer is clearly not the self-motivated creative originator and developer of new content which can today be observed in projects ranging from open source software through Wikipedia to Second Life, but simply a particularly well-informed, and therefore both particularly critical and particularly active, consumer. The highly specialised, high end consumers which exist in areas such as hi-fi or car culture are far more representative of the ideal prosumer than the participants in non-commercial (or as yet non-commercial) collaborative projects. And to expect Toffler’s 1970s model of the prosumer to describe these 21st-century phenomena was always an unrealistic expectation, of course. To describe the creative and collaborative participation which today characterises user-led projects such as Wikipedia, terms such as ‘production’ and ‘consumption’ are no longer particularly useful – even in laboured constructions such as ‘commons-based peer-production’ (Benkler 2006) or ‘p2p production’ (Bauwens 2005). In the user communities participating in such forms of content creation, roles as consumers and users have long begun to be inextricably interwoven with those as producer and creator: users are always already also able to be producers of the shared information collection, regardless of whether they are aware of that fact – they have taken on a new, hybrid role which may be best described as that of a produser (Bruns 2008). Projects which build on such produsage can be found in areas from open source software development through citizen journalism to Wikipedia, and beyond this also in multi-user online computer games, filesharing, and even in communities collaborating on the design of material goods. While addressing a range of different challenges, they nonetheless build on a small number of universal key principles. This paper documents these principles and indicates the possible implications of this transition from production and prosumption to produsage.