997 resultados para anthropologie des politiques publiques


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L’histoire des relations entre biologie et politique féministe est tendue et contradictoire. Cela paraît d’autant plus flagrant aujourd’hui à l’âge d’or des neurosciences qui ramènent les arguments de supériorité masculine, le caractère inéluctable des différences de genre et la prédominance de l’hétérosexualité à une affaire de cerveau. Dans cet article, nous analysons les points d’intersection propres aux sciences du cerveau et du féminisme. Ces deux champs de recherche entretiennent selon nous des rapports conflictuels mais parfois aussi productifs, y compris dans leurs rapports à l’activisme politique. Ces rapports peuvent être caractérisés en référence à trois directions de recherche principales : des « déstabilisations », des « reconstructions » et des « recontextualisations ». En guise de conclusion, nous terminons par quelques réflexions sur les conditions sociologiques de l’engagement dans une économie politique des neurosciences.[1] [1]Traduit de l’anglais par Marc Gagnepain. Pour une brève présentation de l’article et du dossier thématique dans lequel il s’inscrit, nous renvoyons le/la lecteur/trice à l’article introductif de Bovet, Kraus, Panese, Pidoux et Stücklin, « Les neurosciences à l’épreuve de la clinique et des sciences sociales. Regards croisés ».

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Wie hängen die Migrationspolitiken mit der ökonomischen Ausbeutung von Migrant_innen zusammen? Wie kann man die Kämpfe in den verschiedenen Bereichen zusammenbringen? Im Workshop sollen verschiedene Formen von Diskriminierung und Ausbeutung gesammelt, Erfahrungen ausgetauscht und Möglichkeiten für Widerstand diskutiert werden.

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Este trabajo reflexiona acerca del momento constitutivo del modelo agroindustrial en Mendoza siguiendo las acciones que emprende la elite local de fines del siglo XIX para promoverlo. Basado en el planteo shumpeteriano sobre la importancia de los empresarios con respecto a la innovación para el desarrollo y el análisis de H. Nochteff sobre las carencias de políticas de ciencia y tecnología que caracterizan la economía Argentina como de adaptación tardía, se establecen una serie de diferenciaciones que colaboran a explicar el recorrido específico de la economía mendocina en su deriva pasada y actual frente el dominante patrón de acumulación nacional.

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El interés de las administraciones públicas por promover el deporte escolar, suele justificarse por los beneficios educativos y saludables que los escolares obtendrían de las prácticas físico-deportivas. Mas allá de concepciones neutrales o excesivamente idealizadas sobre su valor educativo, las condiciones socioculturales que lo configuran y las intervenciones pedagógicas en el terreno marcan la orientación de la educación en valores propuesta en los programas de deporte escolar. El objeto de estudio de esta tesis doctoral es comprender la educación en valores desde el punto de vista de la estructura organizativa y de los actores implicados en dos programas de deporte escolar seleccionados de países diferentes: la “Union Nationale du Sport Scolaire” (UNSS) en Francia y los “Campeonatos Escolares en los IES de la Comunidad de Madrid” (CEIESCM) en España. El diseño metodológico es un estudio comparado internacional y de corte cualitativo, donde se han analizado 66 entrevistas semiestructuradas, 28 observaciones directas, 45 documentos y el cuaderno etnográfico del investigador por medio de análisis de contenido temático apoyado con el programa NVivo 10. Los resultados aportan dos concepciones distintas de deporte escolar con repercusión en la educación en valores: la UNSS complementa valores del sistema educativo y deportivo proporcionando cauces de implicación y compromiso del alumnado en el arbitraje y la organización asociativa, mientras que en CEIESCM, eximiéndoles de esas responsabilidades, se prioriza la máxima práctica de actividad físico-deportiva reforzando o sancionando durante la misma las conductas que vayan a promover valores del juego limpio propios del deporte. La explicación de estos resultados, contextualizados en sus países respectivos, permite proyectar un eventual deporte escolar europeo basado en valores ciudadanos y democráticos que recogería la perspectiva moral, jurídica y política propuesta a partir del estudio. RÉSUMÉ L’intérêt des administrations publiques pour promouvoir le sport scolaire est souvent justifié par les bénéfices éducatifs et ceux liés à la santé que les élèves obtiendraient des pratiques physiques et sportives. Au-delà des conceptions neutres et excessivement idéalistes sur sa valeur éducative, les conditions socio-culturelles qui le configurent et les interventions pédagogiques sur le terrain marquent l’orientation de l’éducation des valeurs proposée par les programmes de sport scolaire. L’objet de cette étude est de comprendre l’éducation des valeurs du point de vue de la structure organisationnelle et des acteurs impliqués dans deux programmes de sport scolaire sélectionnés de différents pays: l’« Union Nationale du Sport Scolaire » (UNSS) en France et les « Campeonatos Escolares de los IES de la Comunidad de Madrid » (CEIESCM) en Espagne. L’approche méthodologique est une étude comparée internationale et qualitative, où l’on a analysé 66 entretiens semi-directifs, 28 observations directes, 45 documents et le carnet ethnographique du chercheur par le biais d’une analyse de contenu thématique à l’aide du programme NVivo 10. Les résultats apportent deux conceptions différentes du sport scolaire qui ont des répercussions dans l’éducation des valeurs: l’UNSS regroupe les valeurs du système éducatif et sportif en proposant aux élèves des espaces d’implication et d’engagement avec l’arbitrage et l’organisation associative, alors que les CEISCM, les exemptent de ces responsabilités et donnent la priorité au maximum d’activité physique et sportive pratiquée où l’on renforce ou sanctionne pendant son déroulement les conduites qui encourageront les valeurs de fair-play liées au sport. L’explication des résultats, contextualisée dans leurs pays respectifs, permet de projeter un éventuel sport scolaire européen basé sur des valeurs citoyennes et démocratiques qui recueillerait la perspective morale, juridique et politique proposée suite à cette étude. ABSTRACT The interest of public institutions for promoting school sports is often justified by the educational and healthy benefits that the students obtained through physical activity and sports practice. Beyond neutral or overly idealised conceptions about the educational value of sport, sociocultural conditions and pedagogical interventions shape the orientation of education in values given in school sports programs. The aim of this thesis is to understand the values education from the perspectives of the organizational structure and actors involved in two school sports programs selected from different countries: the "Union Nationale du Sport Scolaire" (UNSS) in France and the "School Championships in the IES of the Community of Madrid" (CEIESCM) in Spain. The methodology is a comparative international and qualitative study, with 66 semistructured interviews, 28 direct observations, 45 documentary resources and the ethnographic research notebook being analysed through thematic content analysis using the program NVivo 10. The results provide two different conceptions of school sport that impact on values education: on the one hand, the UNSS complements values of the educational and sports system providing channels of participation and promoting the involvement of students in refereeing and associative organization; on the other hand, CEIESCM is does not assume these responsibilities and the maximum sportive practice is prioritized reinforcing or punishing behaviours that promote sport fair play. The explanation of these results, contextualized in their respective countries, can project an eventual European school sport based on citizens and democratic values and reflect moral, legal and political perspective proposed in this study.

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Ce mémoire explore la relation qui lie démocratie et légitimité politique, dans une perspective épistémique. La démocratie, dans son acception la plus générale, confère à chacun la possibilité de faire valoir les intérêts qu'il estime être les siens et ceux de sa communauté, en particulier à l’occasion d’un scrutin. Cette procédure décisionnelle qu’est le vote consacre ainsi en quelque sorte la liberté et l’égalité dont profitent chacun des citoyens, et confère une certaine légitimité au processus décisionnel. Cela dit, si le vote n’est pas encadré par des considérations épistémiques, rien ne garantit que le résultat politique qui en découlera sera souhaitable tant pour les individus que pour la collectivité: il est tout à fait permis d’imaginer que des politiques discriminatoires, économiquement néfastes ou simplement inefficaces voient ainsi le jour, et prennent effet au détriment de tous. En réponse à ce problème, différentes théories démocratiques ont vu le jour et se sont succédé, afin de tenter de lier davantage le processus démocratique à l’atteinte d’objectifs politiques bénéfiques pour la collectivité. Au nombre d’entre elles, la démocratie délibérative a proposé de substituer la seule confrontation d’intérêts de la démocratie agrégative par une recherche collective du bien commun, canalisée autour de procédures délibératives appelées à légitimer sur des bases plus solides l’exercice démocratique. À sa suite, la démocratie épistémique s’est inspirée des instances délibératives en mettant davantage l’accent sur la qualité des résultats obtenus que sur les procédures elles-mêmes. Au final, un même dilemme hante chaque fois les différentes théories : est-il préférable de construire les instances décisionnelles en se concentrant prioritairement sur les critères procéduraux eux-mêmes, au risque de voir de mauvaises décisions filtrer malgré tout au travers du processus sans pouvoir rien y faire, ou devons-nous avoir d’entrée de jeu une conception plus substantielle de ce qui constitue une bonne décision, au risque cette fois de sacrifier la liberté de choix qui est supposé caractériser un régime démocratique? La thèse que nous défendrons dans ce mémoire est que le concept d’égalité politique peut servir à dénouer ce dilemme, en prenant aussi bien la forme d’un critère procédural que celle d’un objectif politique préétabli. L’égalité politique devient en ce sens une source normative forte de légitimité politique. En nous appuyant sur le procéduralisme épistémique de David Estlund, nous espérons avoir démontré au terme de ce mémoire que l’atteinte d’une égalité politique substantielle par le moyen de procédures égalitaires n’est pas une tautologie hermétique, mais plutôt un mécanisme réflexif améliorant tantôt la robustesse des procédures décisionnelles, tantôt l’atteinte d’une égalité tangible dans les rapports entre citoyens.

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Edition of 89 copies.

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1881-1941: "Acts officiels, communications ministérielles, Résumés des séances du Parlement, comptes rendus des Académies et Corps savants, Avis de l'adjudication des Administrations publiques, cours authentiques de la Bourse, etc."

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Successor to the "Répertoire des ventes publiques cataloguées" which began as a weekly (irregular, quarto) in January 1894. Beginning with October 1895 (3 année) a new series of the Répertoire was inaugurated, with subtitle "Revue biblio-iconographique" 3e année-2e série, which ran until January 1897 (middle of "4 année") when the present series was started (cover of volume 1 no. 1 reading: 4e année. 1897. 3e série. N1̊; t.-p. of volumes 1-2 reading; 3e série. 1re-2e année) This still retained the "Répertoire des ventes" (on tinted paper) as supplement.

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Ce mémoire explore la relation qui lie démocratie et légitimité politique, dans une perspective épistémique. La démocratie, dans son acception la plus générale, confère à chacun la possibilité de faire valoir les intérêts qu'il estime être les siens et ceux de sa communauté, en particulier à l’occasion d’un scrutin. Cette procédure décisionnelle qu’est le vote consacre ainsi en quelque sorte la liberté et l’égalité dont profitent chacun des citoyens, et confère une certaine légitimité au processus décisionnel. Cela dit, si le vote n’est pas encadré par des considérations épistémiques, rien ne garantit que le résultat politique qui en découlera sera souhaitable tant pour les individus que pour la collectivité: il est tout à fait permis d’imaginer que des politiques discriminatoires, économiquement néfastes ou simplement inefficaces voient ainsi le jour, et prennent effet au détriment de tous. En réponse à ce problème, différentes théories démocratiques ont vu le jour et se sont succédé, afin de tenter de lier davantage le processus démocratique à l’atteinte d’objectifs politiques bénéfiques pour la collectivité. Au nombre d’entre elles, la démocratie délibérative a proposé de substituer la seule confrontation d’intérêts de la démocratie agrégative par une recherche collective du bien commun, canalisée autour de procédures délibératives appelées à légitimer sur des bases plus solides l’exercice démocratique. À sa suite, la démocratie épistémique s’est inspirée des instances délibératives en mettant davantage l’accent sur la qualité des résultats obtenus que sur les procédures elles-mêmes. Au final, un même dilemme hante chaque fois les différentes théories : est-il préférable de construire les instances décisionnelles en se concentrant prioritairement sur les critères procéduraux eux-mêmes, au risque de voir de mauvaises décisions filtrer malgré tout au travers du processus sans pouvoir rien y faire, ou devons-nous avoir d’entrée de jeu une conception plus substantielle de ce qui constitue une bonne décision, au risque cette fois de sacrifier la liberté de choix qui est supposé caractériser un régime démocratique? La thèse que nous défendrons dans ce mémoire est que le concept d’égalité politique peut servir à dénouer ce dilemme, en prenant aussi bien la forme d’un critère procédural que celle d’un objectif politique préétabli. L’égalité politique devient en ce sens une source normative forte de légitimité politique. En nous appuyant sur le procéduralisme épistémique de David Estlund, nous espérons avoir démontré au terme de ce mémoire que l’atteinte d’une égalité politique substantielle par le moyen de procédures égalitaires n’est pas une tautologie hermétique, mais plutôt un mécanisme réflexif améliorant tantôt la robustesse des procédures décisionnelles, tantôt l’atteinte d’une égalité tangible dans les rapports entre citoyens.

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Depuis une vingtaine d’années, les systèmes d’enseignement de très nombreux pays sont engagés dans des transformations profondes de leurs politiques éducatives. D’une part, on assiste progressivement à une globalisation et à une européanisation des politiques éducatives. Si elles restent formellement définies par les États, ces dernières sont de plus en plus enchâssées dans des procédures de mise en comparaison de leurs résultats (via par exemple les classements des pays produits par l’enquête Pisa de l’OCDE ; Lingard/Rawolle/Taylor, 2005 ; Mangez/Cattonar, 2009) et dans des procédures de coordination de leurs objectifs. Ainsi en Europe, les ministres de l’éducation des États-membres, avec l’aide de la Commission européenne, se sont mis d’accord sur un “Cadre européen Éducation et formation tout au long de la vie” (CEEFTLV)1. Les objectifs sont formulés en s’appuyant sur la définition d’indicateurs et de niveaux de référence de ces indicateurs (benchmark) que chaque pays s’engage à essayer d’atteindre. Les objectifs opérationnels sont formulés sous forme de “chiffres” de référence. Comme l’avance Ozga (2009), on gouverne par les “nombres”. Cette construction progressive d’un “espace européen de l’éducation” s’opère notamment par la mise en place de dispositifs de “coordination” basés sur ces outils (Lawn/Grek, 2012).

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Cette recherche constitue un essai de théorie critique féministe matérialiste et radicale. Elle poursuit principalement un objectif de dénonciation de la structure actuelle du droit du logement. À partir d’un cadre conceptuel fondé sur le féminisme matérialiste et radical, elle souhaite faire ressortir le point de vue de la classe des femmes dans l’habitation. Le droit du logement est ici utilisé dans un sens large, puisqu’il se réfère à la fois au logement comme phénomène juridique, mais aussi sociologique. À l’intérieur de la discipline juridique, il renvoie à l’ensemble des législations actuellement en vigueur au Québec en ce qui concerne la vie à domicile. Notre étude se concentre sur deux modes d’occupation des lieux, à travers le droit de propriété et le système locatif. Le droit au logement fait l’objet d’une reconnaissance internationale dans les textes portant sur les droits humains. Il est reconnu comme le « droit à un logement suffisant ». Au Canada et au Québec, il ne fait pas l’objet d’une reconnaissance explicite, malgré les engagements pris sur la scène internationale. Un portrait statistique, appuyé sur le critère du sexe, permet de mettre en évidence qu’il existe des écarts entre les hommes et les femmes en ce qui concerne la mise en application du droit du logement. Les femmes accèdent plus difficilement à un logement; elles y effectuent la majorité du travail domestique, de service et de « care » et elles sont les principales victimes des violences commises à domicile. Dans le système d’habitation, l’expérience des femmes se comprend comme une appropriation à la fois privée et collective par la classe des hommes, telle que réfléchie par Colette Guillaumin, qui se concentre autour de la division sexuelle du travail et des violences sexuées. Le droit du logement, dans sa forme actuelle, repose sur l’appropriation de la force de travail des femmes et de leur corps. Ces deux critères permettent de construire une grille d’analyse féministe matérialiste et radicale pour analyser la structure du droit du logement, tel que conçu en droit civil. Cette analyse féministe permet également de situer le droit étatique comme une pratique patriarcale. Cette dernière contribue à assurer le maintien du système d’habitation, qui est assimilable à un système hégémonique, au sens développé par Gramsci. Cette étude réfléchit sur le droit du logement dans le climat politique néolibéral. Le néolibéralisme est développé comme une idéologie qui impose une rationalité marchande à l’ensemble des politiques étatiques. À partir d’une méthode décrite comme métathéorique externe radicalement réflexive, puisqu’elle propose l’importation d’outils conceptuels étrangers à la discipline du droit moderne, nous réfléchissons de manière radicale la construction du droit civil et des institutions qui encadrent le droit du logement. La collecte des données s’effectue à partir de la recherche documentaire. Quatre institutions du droit civil seront examinées dans le détail, soit le sujet du droit, la dichotomie privé/public, la médiation du droit du logement par les biens immeubles, à travers le rapport contractuel et le droit de propriété, et finalement les notaires. L’analyse féministe du sujet du droit insiste sur un paradoxe. D’une part, l’universalité présumée de ce sujet, laquelle permet de poser l’égalité et la liberté pour toutes les personnes juridiques. Or, plutôt que d’être neutre sexuellement comme le prétend le droit positif, nous démontrons comment ce sujet est constamment un membre de la classe des hommes. D’autre part, nous analysons comment le droit reconnaît le sexe de ses sujets, mais surtout comment cette sexualité est construite sur l’idéologie naturaliste. Ce modèle de sujet masculin est fondamental dans la construction du droit du logement. L’étude féministe de la dichotomie privé/public en fait ressortir le caractère situé. En effet, si par essence aucun domaine ou enjeu n’est en soit privé ou public, le processus de qualification, lui, est un acte de pouvoir. Nous verrons comment le droit civil crée des zones de droit privé, comprises comme des zones de non-droit pour les femmes. La qualification de privé dévalue également le travail accompli par cette classe de sexe. Le droit du logement est pourtant centré sur le rapport contractuel et sur le droit de propriété. Il importe alors d’examiner la nature du consentement donné par les femmes comme groupe social dans les contrats de vente et de location. Ces contrats ne prennent pas en compte l’expérience des femmes dans leur formation. Les catégories qui y sont attachées, telles que vendeur.e ou locataire, représentent le point de vue de la classe des hommes. Bien que la popularité de la copropriété auprès de la classe des femmes semble porteuse d’un vent de changement, nous analysons comment le discours dominant qui l’entoure instrumentalise certaines revendications féministes, tout en laissant dans l’ombre la question du travail domestique et des violences sexuées. Finalement, nous nous intéressons aux notaires en les repensant comme des intellectuel.les organiques, tels que conçu.es par Gramsci, pour la classe des hommes. Cette fonction d’intellectuel.les permet de mettre en lumière comment chaque transaction immobilière favorise la reproduction des intérêts patriarcaux, remettant ainsi en question la nature des devoirs de conseil et d’impartialité du notariat. À la lumière de cette analyse, le Code civil du Québec est qualifié dans une perspective féministe matérialiste et radicale pour devenir un système qui institutionnalise l’appropriation des femmes par l’entremise du droit du logement. Ce travail de recherche permet d’envisager certaines pistes de réflexion pour des rénovations potentielles des pratiques juridiques entourant le droit du logement, notamment la pratique notariale, tournées vers des objectifs féministes de justice sociale.

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Depuis une vingtaine d’années, les systèmes d’enseignement de très nombreux pays sont engagés dans des transformations profondes de leurs politiques éducatives. D’une part, on assiste progressivement à une globalisation et à une européanisation des politiques éducatives. Si elles restent formellement définies par les États, ces dernières sont de plus en plus enchâssées dans des procédures de mise en comparaison de leurs résultats (via par exemple les classements des pays produits par l’enquête Pisa de l’OCDE ; Lingard/Rawolle/Taylor, 2005 ; Mangez/Cattonar, 2009) et dans des procédures de coordination de leurs objectifs. Ainsi en Europe, les ministres de l’éducation des États-membres, avec l’aide de la Commission européenne, se sont mis d’accord sur un “Cadre européen Éducation et formation tout au long de la vie” (CEEFTLV)1. Les objectifs sont formulés en s’appuyant sur la définition d’indicateurs et de niveaux de référence de ces indicateurs (benchmark) que chaque pays s’engage à essayer d’atteindre. Les objectifs opérationnels sont formulés sous forme de “chiffres” de référence. Comme l’avance Ozga (2009), on gouverne par les “nombres”. Cette construction progressive d’un “espace européen de l’éducation” s’opère notamment par la mise en place de dispositifs de “coordination” basés sur ces outils (Lawn/Grek, 2012).