Le port des signes religieux dans l'espace public : une réflexion à partir du droit international et d'une comparaison entre le Canada, les États-Unis, la France et la Suisse

Après avoir établi les bases méthodologiques de cette recherche, nous avons débuté notre réflexion en inscrivant la problématique du port des signes religieux dans l’espace public dans le débat qui perdure entre les perspectives différentialiste et universaliste au niveau de l’application des droits à l’égalité. Par la suite, nous effectuons un survol des cadres conceptuels appropriés à l’analyse du sujet: le libéralisme classique et le républicanisme qui se rapportent à la vision universaliste. Les divers types de féminisme juridique, la théorie de l’intersectionnalité, l’approche communautarienne, le libéralisme repensé de Kymlicka et les valeurs relatives au droit à l’égalité de Sandra Fredman qui se rangent sous la houlette de la philosophie différentialiste. Par la suite, le libéralisme repensé de Kymlicka et les valeurs relatives au droit à l’égalité de Fredman sont identifiés comme étant les cadres les plus appropriés à l’analyse du sujet à l’étude. Dans cette même optique, notre examen du droit international nous a permis de démontrer que pendant que le droit européen se range davantage dans la perspective universaliste au niveau de l’examen du droit à la liberté de religion, tel n’est pas le cas pour le droit onusien qui se joint timidement à la vision différentialiste et donc, du libéralisme repensé de Kymlicka et de la perspective des droits à l’égalité de Fredman. Au niveau des systèmes juridiques des États-Unis, du Canada, de la France et de la Suisse, nous avons vu une application intermittente des deux perspectives dépendant du domaine d’activité en cause. Cependant, le Canada est ressorti de notre analyse comme étant celle ayant une approche plus axée sur la vision différentialiste en raison de sa neutralité inclusive ou bienveillante qui accorde une grande place à l’inclusion et à l’égalité réelle de ces nationaux.

Non-domination et collectivités : l'apport du républicanisme à une théorie des droits collectifs

L'objectif poursuivi dans ce mémoire est de montrer que le néo-républicanisme possède les outils les plus efficaces pour penser la réconciliation des droits individuels, fondement des États de droits occidentaux contemporains, et des droits collectifs que peuvent légitimement réclamer les collectivités nationales. Dans cette visée, et comme de nombreux auteurs libéraux se sont attaqués à cette question dans les dernières décennies, j'expose d'abord trois stratégies libérales pour traiter cette possible réconciliation tout en faisant ressortir leurs faiblesses respectives. J'avance qu'aucune de ces stratégies ne permet vraiment de comprendre comment un régime de droits collectifs et un régime de droits individuels peuvent être articulés de façon cohérente. J'argue ensuite que le néo-républicanisme, parce qu'il comprend la liberté non pas comme l'absence d'interférence, mais comme un statut de non-domination, permet de voir que les droits collectifs des groupes nationaux et les droits individuels sont nécessairement compatibles, parce qu'ils s'organisent en fonction du même idéal. Les droits d'un individu et ceux de sa collectivité nationale sont, d'une certaine manière, les deux faces d'une même médaille, la non-domination individuelle dépendant de la non-domination du groupe national auquel l'individu appartient. En dernier lieu, je soutiens que cette compréhension du rapport entre les deux régimes de droits devrait se traduire par un ensemble de mesures institutionnelles concrètes dont la plus importante est la reconnaissance d'un droit, pour les collectivités nationales, à l'autodétermination.

French Kiss : les fêtes nationales françaises et américaines dans la France en guerre (1914-1918)

La fête nationale française, décrétée en 1880, vise à consolider l’adhésion à la Troisième République, régime né dix ans auparavant et toujours en déficit de légitimité. Malgré les efforts du gouvernement pour rejoindre les Français de toutes allégeances, des discordes idéologiques persistent et la fête nationale du 14-Juillet ne parvient pas à faire l'unanimité. Telle est la situation sociale et politique de la France à l’aube de la Grande Guerre. Alors que se multiplient les batailles et les pertes militaires, la conviction d'une guerre courte fait place à la réalité d'une guerre aussi destructrice qu’interminable. Les 14-Juillet de ces années-là démontrent la nécessité d'adapter les célébrations nationales à la réalité de la guerre totale et des besoins qu'elle engendre. Parallèlement, le deuil et la souffrance de la guerre ravivent les oppositions sociales et politiques d'avant-guerre, remettant en question les capacités du gouvernement à faire face à la situation, menaçant tant l'Union Sacrée que la République. L'entrée en guerre des États-Unis, en avril 1917, offre l'occasion à quelques hommes politiques prévoyants de rétablir la cohésion sociale autour des valeurs républicaines. En 1917, puis en 1918, le gouvernement mise sur l'union des fêtes nationales républicaines française et américaine pour ranimer l'espoir, le courage et le patriotisme de tous les Français. Au-delà de l'hommage rendu à un allié que l'on espérait plus, l'union des deux fêtes devient le symbole de la solidarité et de la fraternité qui unit les deux Républiques-sœurs, et réaffirme la force et la légitimité du régime français en place. Le 14-Juillet, emblème du parcours social et politique français, connaît donc, à l’occasion de la Grande Guerre, une mutation, une redéfinition de sens. À l'image de la France, « moderne », le 14-Juillet tel que développé lors du conflit, ne cesse de s'adapter aux besoins et à l'image d'une société en constante évolution.

La Ciutat, el paisatge i la nació: Una lectura de l'obra de Pere Coromines

Estudi de l’obra de Pere Coromines i del seu pensament polític a través d’aquesta. Se centra en el tractament que fa l’escriptor de temes com ara la nació, la ciutat (Barcelona), la naturalesa, el paisatge, l’Empordà, la Mediterrània. En paraules de l’autor, “en l'obra de Coromines es detecta una tensió entre la temptació de remuntar-se a un paisatge primigeni, natural, no contaminat, i la reivindicació del paper de la Ciutat en la conformació de la Catalunya nacional”

¿Es deliberativo el republicanismo contemporáneo?

Actualmente nuestras democracias se entienden a sí mismas como un procedimiento formal de carácter neutral respecto a las concepciones privadas de los individuos. En ellas, la legitimidad de las normas proviene de su aprobación por parte de los representantes en el Parlamento siguiendo los procedimientos establecidos. Como alternativa, el republicanismo contemporáneo ha recuperado conceptos tradicionales como el de bien común, y han propuesto las virtudes políticas, la deliberación y el debate comoremedios para paliar algunas de las insufciencias que se achacan a la democracia liberal. En este artículo mostraré cómo esta apuesta es menos deliberativa de lo que cabría suponerse, pues la deliberación opera como un mecanismo de justificaciónex post de postulados normativos. Este modelo de democracia deliberativa no puede ocultar su compromiso con un determinado ethos que dificultasu encaje con el carácter pluralista de nuestras sociedades modernas.-----Nowadays, Democracies has been understood as a formal and neutral process in relation to individual private conceptions. Rules of legitimacy come to their approval by representatives in Parliament following established procedures. Alternatively contemporary republicanism has recovered traditional concepts such as common good, political virtues and deliberation by opening up debates in order to solve certain liberal democracies fails. This article will try to show how this challenge is less deliberative that might be. The deliberation operates as a mechanism for justification“ex post” of normative postulates. This model of deliberative democracy is engaged to a particular ethos that promotes the lack of fit beteen pluralism and modern societies.

Legitimacy and rights in the EU: questions of identity

Rights as well as democracy play a crucial role in the legitimacy of the EU and constitutional patriotism has been influential in attempting to link them together. The article seeks to engage in a critique of constitutional patriotism on two fronts. First, it distinguishes between the various types of right that exist within EU law-Community, citizenship and fundamental-and then analyses the place of these rights within various political models of the EU ranging from nationalism to republicanism. It argues that constitutional patriotism does not enjoy a monopoly on rights discourse in the EU: most models of the EU see a place for rights; it is just that the type of right supported varies. Secondly, advocates of constitutional patriotism argue that EU rights generate European identity. The article questions the extent to which this is the case, arguing that identity potential varies considerably according to the type of EU right concerned.

Medusa, Antaeus, and Caesar Libycus

Although it is well known that Lucan’s Libya is a wild and threatening place, its threat is not restricted to indigenous people, places and things, such as Hannibal, Cleopatra, the Syrtes, or the desert with its catalogue of horrifying snakes. He also associates Libya with anti-Republican Romans, above all Julius Caesar, who endangers the Republic with his excessive, animalistic energy and resembles the continent where he is trapped in the final book. Although the gods as characters are removed from the world of the Bellum Civile, Lucan allows supernatural traces to linger in particular locations such as the Gallic grove in Book 3 or Thessaly in Book 6. Libya is by far the greatest of these reservoirs of frightening myth and fantasy, which do violence to the historical credibility of the narrative, just as Libya itself is presented as the origin or conduit of a number of historical characters who assault Italy and Europe. Lucan’s two mythic narratives (Antaeus in Book 4 and Medusa in Book 9) are essential parts of the hostile Libyan landscape, but in very different ways. The male Antaeus, associated with lions, is connected with a region of solid rock where he was destroyed. The female Medusa, associated with snakes, is connected with a region of shifting sands where she left a deadly, everlasting legacy. To complicate matters further, even though Medusa’s snakes represent the annihilation of the Republican self, the logic of the narrative is undermined and there is even a sympathetic subtext. As part of Libya’s historical and mythical legacy, these stories reveal that for Lucan, historical epic is linked with Republicanism, but mythical epic is in the service of dictatorship.

Harringtonian virtue: Harrington, Machiavelli, and the method of the 'Moment'

This article presents a reinterpretation of James Harrington's writings. It takes issue with J. G. A. Pocock's reading, which treats him as importing into England a Machiavellian ‘language of political thought’. This reading is the basis of Pocock's stress on the republicanism of eighteenth-century opposition values. Harrington's writings were in fact a most implausible channel for such ideas. His outlook owed much to Stoicism. Unlike the Florentine, he admired the contemplative life; was sympathetic to commerce; and was relaxed about the threat of ‘corruption’ (a concept that he did not understand). These views can be associated with his apparent aims: the preservation of a national church with a salaried but politically impotent clergy; and the restoration of the royalist gentry to a leading role in English politics. Pocock's hypothesis is shown to be conditioned by his method; its weaknesses reflect some difficulties inherent in the notion of ‘languages of thought’.

Sparta and the English Republic

In 1659-60, James Harrington and Henry Stubbe, two republican authors, engaged in a bad-tempered pamphlet debate about the constitution of classical Sparta. This took place in the context of political collapse after the fall of the Cromwellian Protectorate, as republicans desperately attempted to devise safeguards which could prevent the return of monarchy. Questions of constitutional form were not always at the forefront of 1650s English republicanism, but Harrington’s ideal constitution of ‘Oceana’ brought these questions to the fore in 1659’s discussions. Sparta formed a key plank of the ‘ancient prudence’ which supported Harrington’s theory, and like Stubbe he drew on Nicolaus Cragius’ De Republica Lacedaemoniorum (1593) for evidence, and was attracted to some of the more apparently ‘aristocratic’ elements of the Spartan constitution. However, classical texts and modern scholarly authority, such as Cragius’, were not the only ingredients in the English version of the ‘classical republican’ tradition; sixteenth- and seventeenth-century political thinkers and current exigencies also shaped Harrington and Stubbe’s arguments. Both Harrington and Stubbe ended up challenging the scholarly and ancient consensus that Sparta was an aristocracy or mixed polity, Harrington reinterpreting it to assimilate it to ‘democracy’, and Stubbe attempting to rehabilitate a model of benign ‘oligarchy’.

Varieties of parliamentarianism

From the start of the English civil war, the parliamentarians were a fragmented coalition, held together by distrust of the king and a belief that Parliament was entitled to lead action to remedy his government’s deficiencies. The driving motivations of parliamentarians were various, including the religious commitments of puritanism, legalistic thought about the ancient constitution, and more radical notions of republicanism or natural rights. Historians have disputed whether parliamentarianism had an inherent strand of radicalism – or radical potential – from the early 1640s, but radicalization certainly took place as the civil wars went on, alongside more ‘conservative’ reactions against the propaganda and wartime measures employed by parliament. Parliamentarian radicalism itself was varied in character, embracing the Levellers’ populism, parliamentary absolutism, and millenarian and providentialist ideas.

Liberty beyond neo-liberalism: a republican critique of liberal governance in a globalising age

Steven Slaughter examines whether liberals can govern in a way that promotes liberty and moderates the significant social dislocation associated with neo-liberalism and economic globalisation. This book critically evaluates the potential of various liberal arguments to adequately address the harmful social aspects of economic globalisation in three distinct stages. First, it examines the configuration of contemporary economic globalisation and the consequences of this process for liberal thought and governance. Second, it examines contemporary liberal approaches by critically examining a series of liberal texts that provide practical alternative schemes of governance. Third, in finding these contemporary liberal arguments insufficient to the task of a socially responsible regulation of economic globalisation, the book concludes with an innovative scheme that stems from neo-Roman republican political theory.
This alternate approach is termed global civic republicanism and seeks to retrieve the public and civic character of the state in order to provide its citizens protection from economic vulnerability and thereby constitute a resilient form of individual liberty. As such, the philosophical and practical resources that support the idea of republican states are outlined and contrasted with cosmopolitan modes of thought. The legacy of republican ideas in respect to political economy, world politics and global governance are also examined.

Reconsidering institutional cosmopolitanism : global poverty and the importance of the state in international political theory

Cosmopolitan scholarship has been at the forefront of efforts to consider political structures capable of realising justice in a more robust manner than prevailing global governance arrangements. In particular, the arguments of Thomas Pogge have contributed significantly to scholarly thinking about global poverty and his scheme of 'institutional cosmopolitanism' aspires to institutionalise human rights in the structures of global governance. This essay critiques the capacity of Pogge's cosmopolitan approach to productively guide political action in relation to global poverty by questioning whether global institutions generated by human rights are sufficient to address global poverty. The argument in this essay is that a viable guide to political action which alleviates global poverty must also take account of the potential utility of the state. This essays draws upon republican ideas to contend that cosmopolitanism needs to encompass a robust account of local institutions such as the state.

Welcome to the republic

The thesis consists of a video documentary and an exegesis. The video was shot in a number of different styles to explore the complex issues that exist within the genre of documentary.

The constitution : clarity without convention

The constitution of Timor-Leste defines its type of government as a parliamentary republic, not as semi-presidential, despite common claims to the contrary.