996 resultados para Pourret, Pierre-André
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Cette recherche sur les jeux d'argent et de hasard au sein de la population des jeunes résidents Suisses avait trois objectifs. Pour avoir des données de base, nous nous sommes d'une part intéressés à la prévalence de ce comportement et, basé sur des critères de fréquence, avons mis en évidence une population plus à risque de subir des conséquences néfastes du jeu;à savoir ceux qui jouent au minimum une fois par semaine. Le deuxième objectif était de déterminer s'il existait une association entre la fréquence du jeu et 1) l'utilisation de substances, 2) une mauvaise santé mentale et/ou 3) un faible support social, comme cela a été décrit dans la littérature pour les joueurs pathologiques. Finalement, pour savoir si les joueurs fréquents étaient «fixés» sur un seul type de jeu ou au contraire jouaient de manière non-sélective, nous avons effectué la corrélation entre la fréquence de jeu et le nombre de jeux différents dans lesquels les jeunes étaient impliqués.Pour ces analyses, nous avons utilisé la base de données de l'Enquête Suisse sur la Santé 2007, une étude transversale interrogeant des résidents suisses âgés de 15 ans ou plus. Cette enquête a été menée en deux étapes: 1) un questionnaire téléphonique (taux de réponse: 66.3%) puis 2) un questionnaire écrit (taux de réponse: 80.5% de ceux qui ont répondu à l'interview téléphonique). En tenant compte de la pondération pour l'échantillon de participants ayant répondu aux deux types d'interviews, nous avons considéré uniquement les personnes âgées de 15 à 24 ans. Au total 1116 (582 hommes) participants ont été retenus pour notre étude.Pour répondre au second objectif, nous avons comparé trois groupes. Les non-joueurs (NJ, n=577), les joueurs occasionnels (JO, n=388) et les joueurs fréquents (JF, n=151) ont été étudiés d'abord grâce à des analyses bivariées, puis à une régression multinomiale permettant de tenir compte des facteurs confondants. La sélection des variables pour la régression a été basée sur une méthode «bootstrap» permettant de produire des résultats représentatifs de la population entière et pas uniquement de l'échantillon analysé.Nous avons procédé de manière similaire pour répondre à la troisième question de recherche, mais en comparant uniquement les joueurs occasionnels et les joueurs fréquents.Les résultats ont mis en évidence que 48.3% des jeunes résidents suisses étaient impliqués dans au moins un type de jeu dans l'année précédente. Par ailleurs, 13.5% (n=151) des 15 à 24 ans jouaient au minimum une fois par semaine.Au niveau bivarié, la fréquence de jeu était associée à des facteurs sociodémographiques comme le sexe masculin, l'âge (les JO étant les plus âgés), et le revenu personnel. La fréquence de jeu était également significativement associée au fait de fumer du tabac quotidiennement, d'être actuellement fumeur de cannabis et d'avoir une consommation d'alcool à risque (beuveries). La mauvaise santé mentale (épisode de dépression majeure ou détresse psychologique) et le faible support relationnel (personne de confiance dans l'entourage ou activités de loisirs) n'étaient pas associés à la fréquence de jeu de manière significative, bien qu'une nette tendance en faveur des NJ ait pu être mise en évidence. Au niveau multivarié, les JO et JF étaient plus âgés, plus souvent de sexe masculin et habitaient plus souvent en Suisse romande que les NJ. Les JO étaient plus à risque que les NJ de se soumettre à des beuveries de manière occasionnelle et les JF étaient plus à risque que les NJ d'être des fumeurs de tabac quotidiens.En comparant les JO et les JF, nous avons obtenu une correlation élevée (r=0.85;p<0.0001) entre la fréquence de jeu et le nombre de jeux dans lesquels les jeunes étaient impliqués. Ceci indiquant que les JF ne semblent pas très sélectifs quant au type de jeu auquel ils jouent.Dans la mesure où le jeu est un comportement très prévalent au sein de la population des jeunes résidents suisses, il doit probablement être vu comme une conduite faisant partie des comportements exploratoires de l'adolescence. Néanmoins, au vu des comportements à risque qui y sont associés, la question du jeu devrait être soulevée par les médecins s'occupant de jeunes adultes à des fins de prévention.
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OBJECTIVE: To assess whether Swiss residents aged 15-24 years follow current nutritional guidelines and whether differences exist according to gender and weight status. DESIGN: Cross-sectional national survey. SETTING: Switzerland. SUBJECTS: The 1786 participants (48·4 % women) were divided into overweight, normal weight and underweight. We used traditional BMI cut-offs for people ≥18 years of age (underweight = BMI < 18·5 kg/m2, normal weight = BMI ≥ 18·5 kg/m2 and <25 kg/m2, overweight = BMI ≥ 25 kg/m2) and age- and gender-appropriate tables for people aged <18 years, with BMI calculated from self-reported weight and height. We performed bivariate analyses by gender, and then bivariate and multivariate analyses comparing overweight to normal weight people (excluding underweight, n 129, 71·6 % women) regarding adherence to recommendations for fruit, vegetables, meat, fish and dairy products; physical activity; attitude towards body weight; depression, smoking and alcohol consumption. RESULTS: Overall, adherence to nutritional guidelines was low, particularly for vegetables and dairy products. Women had a higher adherence than men except for fish and dairy products. In the multivariate analyses, overweight women had a lower vegetable intake, were less satisfied with body weight and had more often been on a diet, whereas overweight men were less satisfied with body weight and wanted to lose weight more often than their normal weight peers. There were no significant differences for physical activity. CONCLUSIONS: Overweight prevention programmes should target youth specifically by gender and promote an appropriate self-perception. Overweight women should be encouraged to eat more vegetables and men to be more sensitised on healthy food. Further research is needed to assess how to make nutritional guidelines more adaptable to young people's daily life.
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The use of multiple legal and illegal substances by adolescents is a growing concern in all countries, but since no consensus about a taxonomy did emerge yet, it is difficult to understand the different patterns of consumption and to implement tailored prevention and treatment programs directed towards specific subgroups of the adolescent population. Using data from a Swiss survey on adolescent health, we analyzed the age at which ten legal and illegal substances were consumed for the first time ever by applying a method combining the strength of both automatic clustering and use of substance experts. Results were then compared to 30 socio-economic factors to establish the usefulness of and to validate our taxonomy. We also analyzed the succession of substance first use for each group. The final taxonomy consists of eight groups ranging from non-consumers to heavy drug addicts. All but four socio-economic factors were significantly associated with the taxonomy, the strongest associations being observed with health, behavior, and sexuality factors. Numerous factors influence adolescents in their decision to first try substances or to use them on a regular basis, and no factor alone can be considered as an absolute marker of problematic behavior regarding substance use. Different processes of experimentation with substances are associated with different behaviors, therefore focusing on only one substance or only one factor is not efficient. Prevention and treatment programs can then be tailored to address specific issues related to different youth subgroups.
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PURPOSE: To ascertain the prevalence of piercing among a nationally representative sample of adolescents; to assess whether having a piercing is a marker for risk behaviors; and to determine whether having more than one piercing is a cumulative marker for risk behaviors. METHODS: Data were drawn from a cross-sectional survey of a nationally representative sample of adolescents aged 16 to 20 years (N=7548). Controlling for background variables, pierced and non-pierced youth were compared on risk behaviors related to drug use, sexual behavior, and suicide. In a second step, adolescents having one piercing were compared with those having more than one. In both cases, statistically significant variables in the bivariate analysis were included in a logistic regression. Analyses were conducted separately by gender. RESULTS: Overall, 20.2% of our sample had a piercing (excluding earlobes), and it was significantly more prevalent among females than among males (33.8% vs. 7.4%; P<.001). In the bivariate analysis, all risk behaviors were significantly associated with having a piercing, and most of them remained significant in the multivariate analysis. One third of pierced subjects had more than one piercing, with no gender difference in prevalence. In the multivariate analysis, females with more than one piercing were more likely to have had multiple partners and to use cannabis, while no differences were noted for males. CONCLUSIONS: Body piercing is becoming popular among Swiss adolescents, especially females. Having a body piercing seems to be a risk marker for risk behaviors. Moreover, having multiple piercings is a cumulative risk marker for females.
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Rapport de synthèseCette recherche s'intéresse à investiguer d'une part si les résidents en Suisse entre 15 et 24 ans suivent les recommandations nutritionnelles actuelles et d'autre part, s'il y a des différences entre ceux en surpoids et ceux en poids normal. Les données sont tirées de l'Enquête Suisse sur la Santé ESS 2007. Pour notre étude, seules les 1813 personnes âgées entre 15 et 24 ans ont été sélectionnées.Dans une première analyse bivariée, l'adhérence aux recommandations alimentaires a été comparée entre hommes et femmes. Les quantités proposées par le questionnaire ESS sont: 1 à 2 portions de fruits, 3 portions de légumes et 3 portions de produits laitiers par jour, ainsi qu'un maximum de 5 portions de viande et au moins une portion de poisson par semaine. Ces quantités sont en accord avec les recommandations de la Société Suisse de Nutrition.L'adhérence aux recommandations alimentaires est plutôt basse quelque soit le genre, en particulier pour les légumes et les produits laitiers. Les femmes ont tendance à manger les quantités recommandées de fruits, légumes et viande, tandis que les hommes ont tendance à manger la quantité recommandée de produits laitiers. Pour le poisson aucune différence n'a été observée entre personnes du sexe opposé.Ensuite, les personnes en surpoids ont été comparées dans une analyse bivariée aux personnes en poids normal, en fonction du sexe. Plusieurs facteurs ont été considérés: participation à une activité physique avec essoufflement pendant au mois 20 minutes et au moins 4 jours par semaine, attitude envers leur poids corporel (satisfaction avec le poids, désir de perdre du poids et régime suivi pour perdre du poids), consommation d'alcool, de cigarettes et présence d'un état dépressif majeur. Finalement, des facteurs potentiellement confondants (âge, nationalité et lieu de domicile) ont été inclus dans une analyse multivariée.Concernant l'adhérence aux recommandations alimentaires, la seule différence significative est une consommation de légumes plus basse chez les femmes en surpoids. Seulement 4.2% des femmes en surpoids mangent 3 portions de légumes ou plus par jour comparé à 18.1% des femmes avec un poids normal. La consommation de produits laitiers est très basse dans tous les groupes, seulement environ 10% des répondants mangent les 3 portions recommandées de produits laitiers.Pour le niveau d'activité physique, aucune différence significative n'a été observée. L'analyse bivariée montre que les femmes en surpoids mangent moins de légumes, sont moins satisfaites de leur corps et ont plus souvent suivi un régime pour perdre du poids. Cependant elles ne souhaitent pas plus souvent perdre du poids en comparaison des femmes en poids normal. Les hommes en surpoids sont moins satisfaits de leur corps, désirent plus souvent perdre du poids, mais n'ont pas plus souvent suivi un régime que les hommes ayant un poids normal.Ces résultats montrent qu'il est difficile de suivre les recommandations alimentaires pour les 15-24 ans. Une recherche plus approfondie est nécessaire afin de déterminer comment ces recommandations pourraient être mieux adaptées à la vie quotidienne des jeunes. La faible consommation de produits laitiers est préoccupante, vu que la période entre l'adolescence et l'âge adulte est un moment crucial pour le développement de la densité osseuse. De nouvelles stratégies doivent être trouvées pour améliorer la consommation de produits laitiers chez les jeunes. Comme le comportement alimentaire et l'attitude envers le poids corporel diffèrent beaucoup selon le sexe, les programmes de prévention de surpoids devraient cibler les jeunes spécifiquement par sexe.
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The objective of this study was to characterize weapon-carrying adolescents and to assess whether weapon carriers differ from weapon users. Data were drawn from a cross-sectional school-based survey of 7548 adolescents aged 16-20 years in Switzerland. Youths carrying a weapon were compared with those who do not. Subsequently, weapon carriers were divided into those who had used it in a fight and those who had not. Individual, family, school and social factors were analyzed using bivariate and stepwise multivariate analysis. For both genders, delinquent behavior and being victim of physical violence were associated with weapon carrying. For males, quarreling while intoxicated, being an apprentice, being sensation seekers, having a tattoo, having a poor relationship with parents and practicing unsafe sex were also related to weapon carrying. Compared with weapon carriers, female weapon users were more likely to be regular smokers. Male weapon users were foreign born, urban and apprentices; had poor school connectedness; practiced unsafe sex and quarreled while intoxicated. Carrying a weapon is a relatively frequent behavior among youths in Switzerland and a sizeable proportion of weapon carriers have used it in a fight. Weapon carrying should be part of the clinical assessment and preventive counseling of adolescents. Preventive programs specific for at-risk youth groups need to be developed.
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Purpose: To assess the relation between cannabis and tobacco consumption among adolescents in Switzerland and whether cannabis and tobacco co-users can quit cigarette smoking. Methods: Based on individual interviews and focus groups, 22 youths aged 15-20 discussed cannabis consumption behaviours. Twenty (14 males) were cannabis consumers - of which 18 also smoked tobacco and 2 quit tobacco smoking - and 2 were former cannabis consumers (both females and daily smokers). Data were transcribed verbatim and analyzed using Atlas.ti qualitative analysis software. Results: Among the co-consumers, 9 started with tobacco, 7 with cannabis, and 2 with both. The main consumption mode among all cannabis consumers is joints, while other ways of consuming such as food preparations and water pipes are rare and experimental. Joints always mix cannabis with tobacco for 3 reasons: to burn correctly, pure cannabis is too strong, and smoking cannabis alone is too expensive. Two cannabis consumers - one former tobacco smoker and one occasional tobacco smoker - consider rolling tobacco less addictive than cigarette tobacco alone, and hence use it in their joints. Overall cannabis is considered 'natural' and less harmful to health than tobacco. Thus, many users describe their wish, in the longer term, to quit tobacco consumption without excluding occasional cannabis consumption. Nonetheless, all coconsumers declare that they smoke cigarettes as a substitute for cannabis: For example, "If I don't have a joint, I need fags; if I don't have fags, I need joints; and if I don't have anything, I go crazy!" or "About 20 minutes after smoking a joint we feel like smoking something again, because in the joint there is pure tobacco without a filter as in cigarettes, and that creates a crazy dependency!". Finally, all co-consumers state that the consumption of one of the substances increases when trying to diminish the other: "A few months ago I stopped smoking joints for a month. Well I was smoking more than a pack [of cigarettes] a day." Similarly, the 2 former cannabis consumers increased their cigarette use since quitting cannabis. Conclusions: The majority of cannabis users co-consume tobacco as a way of compensating for one substance or the other. Using tobacco within joints implies that there is a risk that even occasional joints can revive nicotine addiction. Consequently, health professionals wishing to help adolescents in substance use cessation and prevention efforts should consider both substances in a global perspective. Sources of Support: Dept. of Public Health of the canton of Vaud.
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This study aimed to compare the sexual behavior of adolescents who were or were not exposed to online pornography, to assess to what extent the willingness of exposure changed these possible associations, and to determine the profiles of youths who were exposed to online pornography. Data were drawn from the 2002 Swiss Multicenter Adolescent Survey on Health, a self-administered cross-sectional, paper and pencil questionnaire. From the 7529 adolescents aged 16-20 years, 6054 (3283 males) used the Internet during the previous month and were eligible for our study. Males were divided into three groups (wanted exposure, 29.2%; unwanted exposure, 46.7%; no exposure, 24.1%) whereas females were divided into two groups (exposure, 35.9%; no exposure, 64.1%). The principal outcome measures were demographic characteristics, Internet use parameters and risky sexual behaviors. Risky sexual behaviors were not associated with online pornography exposure in any of the groups, except that males who were exposed (deliberately or not) had higher odds of not having used a condom at last intercourse. Bi/homosexual orientation and Internet use parameters were not associated either. Additionally, males in the wanted exposure group were more likely to be sensation-seekers. On the other hand, exposed girls were more likely to be students, higher sensation-seekers, early maturers, and to have a highly educated father. We conclude that pornography exposure is not associated with risky sexual behaviors and that the willingness of exposure does not seem to have an impact on risky sexual behaviors among adolescents.