966 resultados para Convergence Au Sens Des Graphes
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Au cours du siècle dernier, des améliorations au niveau des conditions de vie ainsi que des avancées importantes dans les sciences biomédicales ont permis de repousser les frontières de la vie. Jusqu’au début du XXe Siècle, la mort était un processus relativement bref, survenant à la suite de maladies infectieuses et avait lieu à la maison. À présent, elle survient plutôt après une longue bataille contre des maladies incurables et des afflictions diverses liées à la vieillesse et a le plus souvent lieu à l’hôpital. Pour comprendre la souffrance du malade d’aujourd’hui et l’aborder, il faut comprendre ce qu’engendre comme ressenti ce nouveau contexte de fin de vie autant pour le patient que pour le clinicien qui en prend soin. Cette thèse se veut ainsi une étude exploratoire et critique des enjeux psychologiques relatifs à cette mort contemporaine avec un intérêt premier pour l’optimisation du soulagement de la souffrance existentielle du patient dans ce contexte. D’abord, je m’intéresserai à la souffrance du patient. À travers un examen critique des écrits, une définition précise et opérationnelle, comportant des critères distinctifs, de ce qu’est la souffrance existentielle en fin de vie sera proposée. Je poserai ainsi l’hypothèse que la souffrance peut être définie comme une forme de construction de l’esprit s’articulant autour de trois concepts : intégrité, altérité et temporalité. D’abord, intégrité au sens où initialement l’individu malade se sent menacé dans sa personne (relation à soi). Ensuite, altérité au sens où la perception de ses conditions extérieures a un impact sur la détresse ressentie (relation à l’Autre). Et finalement, temporalité au sens où l’individu souffrant de façon existentielle semble bien souvent piégé dans un espace-temps particulier (relation au temps). Ensuite, je m’intéresserai à la souffrance du soignant. Dans le contexte d’une condition terminale, il arrive que des interventions lourdes (p. ex. : sédation palliative profonde, interventions invasives) soient discutées et même proposées par un soignant. Je ferai ressortir diverses sources de souffrance propres au soignant et générées par son contact avec le patient (exemples de sources de souffrance : idéal malmené, valeurs personnelles, sentiment d’impuissance, réactions de transfert et de contre-transfert, identification au patient, angoisse de mort). Ensuite, je mettrai en lumière comment ces dites sources de souffrance peuvent constituer des barrières à l’approche de la souffrance du patient, notamment par l’influence possible sur l’approche thérapeutique choisie. On constatera ainsi que la souffrance d’un soignant contribue par moment à mettre en place des mesures visant davantage à l’apaiser lui-même au détriment de son patient. En dernier lieu, j'élaborerai sur la façon dont la rencontre entre un soignant et un patient peut devenir un espace privilégié afin d'aborder la souffrance. J'émettrai certaines suggestions afin d'améliorer les soins de fin de vie par un accompagnement parvenant à mettre la technologie médicale au service de la compassion tout en maintenant la singularité de l'expérience du patient. Pour le soignant, ceci nécessitera une amélioration de sa formation, une prise de conscience de ses propres souffrances et une compréhension de ses limites à soulager l'Autre.
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Modèle d’équilibre général calculable
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Le but de cette thèse a consisté à comprendre les facteurs de la persévérance et de l’abandon scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York. La recension d’écrits a révélé une sous-documentation de la thématique en question. Toutefois, l’élaboration du cadre conceptuel nous a permis de mieux cerner la problématique, d’analyser et de synthétiser plusieurs approches théoriques dont les théories du rendement scolaire des immigrants (Rong et Brown, 2001 ; Warikoo et Carter, 2009 ; Xie et Greenman, 2011), l’approche bourdieusienne des capitaux (1979a, 1979b, 1980), le structuro-fonctionnalisme de Merton (1965) et le courant effets-écoles/ effets-enseignants (Crahay, 2000 ; Bressoux, 1994a). Nous avons également mis en évidence deux approches compréhensives à savoir l’interactionnisme (Weber, 1959 ; Boudon, 1979, 1994 ; Goffman, 1998 ; Garfinkel, 1967) et l’approche du rapport au savoir de l’équipe ESCOL (Rochex, 2002 ; Charlot, 2003) dans l’objectif de faire valoir le caractère relatif des conclusions d’une recherche qualitative qui priorise la subjectivité des participants dans l’analyse des faits sociaux. Dans cette recherche, nous avons interviewé onze participants à Montréal et à Brooklyn, parmi lesquels sept hommes et quatre femmes. Ils ont tous une expérience d’abandon scolaire au secondaire ou au secteur des adultes. Nous avons utilisé l’entretien semi-dirigé comme méthode de collecte d’information et l’analyse thématique est celle de l’analyse des données. L’analyse des données nous a permis de classer les informations fournies par les participants en cinq rubriques : capital économique, capital culturel, capital social, encadrement institutionnel et facteurs spécifiques. Ces cinq rubriques regroupent les facteurs de la persévérance et du décrochage scolaire évoqués par les participants de la recherche. La réalisation de cette thèse nous apporte un bon éclairage quant à notre tentative de comprendre la dynamique de l’abandon scolaire des jeunes et des jeunes adultes immigrants haïtiens de première génération au Québec et à New York, au secondaire et au secteur de l’éducation des adultes. Nous avons mis en relation les résultats de la recherche avec ceux des travaux que nous avons recensés dans la problématique et dans le cadre conceptuel de cette thèse. La synthèse de ces résultats nous a amené à faire une proposition d’éléments d’un modèle d’analyse que nous qualifions de « relance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens au Québec et à New York ». L’analyse et la synthèse des facteurs émergents de la recherche, plus précisément des six thèmes qui composent la rubrique des facteurs spécifiques : facteurs démographiques, motivation personnelle, lacunes de base, facteurs affectifs, traits de personnalité et problèmes de comportement, nous ont permis d’élaborer un autre concept qui peut représenter une grande contribution à la persévérance scolaire des nouveaux arrivants haïtiens. Il s’agit de l’encadrement psycho-intégrationnel qui est une forme d’accompagnement dont les jeunes et les jeunes adultes nouveaux arrivants haïtiens pourront être bénéficiaires au début en vue d’un bon démarrage sur le plan socioéducatif et de leur persévérance scolaire au pays d’accueil. L’encadrement psycho-intégrationnel, consistera à mettre en relation certains faits psychologiques qui ont marqué la vie pré-migratoire des élèves jeunes et jeunes adultes d’origine haïtienne avec les faits sociaux qui peuvent influencer leur vie au pays d’accueil. C’est une forme d’assistance individuelle dont l’État, les institutions sociales d’intégration et l’école constitueront les principales structures de matérialisation. Les principaux intervenants, notamment les psychologues, les travailleurs sociaux et les anthropo-sociologues se chargeront de comprendre et d’orienter les nouveaux arrivants quant au nouveau comportement à adopter pour une meilleure évolution sur les plans socio-culturel, professionnel et économique. Mots clés : Persévérance scolaire, relance scolaire, immigrants haïtiens, première génération, nouveaux arrivants.
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La prévalence importante des troubles d’adaptation au sein de la population d’enfants et d’adolescents du Québec appuient l’importance d’accorder une attention particulière aux piliers développementaux influençant leur trajectoire (Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, 2002). Dans ce sens, des données longitudinales ont permis de statuer sur la nature de l’impact de la relation d’attachement entre le parent et l’enfant sur son adaptation ultérieure (Sroufe, Egeland, Carlson, & Collins, 2005). La sécurité d’attachement aurait un rôle protecteur, mais cette relation a aussi été identifiée comme le système le plus influent dans la compromission du développement de l’enfant (Cicchetti & Valentino, 2006). Parmi les interventions disponibles, le programme d’intervention Circle of Security Parenting (COS-P) (Powell, Cooper, Hoffman, & Marvin, 2009) s’avère particulièrement prometteur étant donnée la qualité de l’intégration théorique et clinique qui le sous-tend. Cependant, aucune donnée n’est encore disponible pour appuyer son efficacité au sein de la population québécoise dans un contexte de soins de première ligne. La présente étude vise ainsi à amorcer cette démarche avec un devis pré/post tests en explorant les effets du protocole d’intervention COS-P auprès de quatre mères et leur enfant d’âge préscolaire. À ces fins, des mesures cernant la fonction réflexive parentale et les dimensions des représentations de l’expérience affective du parent (Parent Development Interview – PDI; Aber, Slade, Berger, Bresgi & Kaplan, 1985) sont recueillies avant et après l’intervention. Les retombées de l’intervention sont aussi examinées chez les parents au niveau du stress parental (Parental Stress Index — PSI; Abidin, 1995; Bigras, LaFrenière, & Abidin, 1996) et au niveau des problèmes comportementaux et émotionnels chez les enfants (Child Behavior Checklist – CBCL; Achenbach & Rescorla, 2000). L’ensemble de ces données est analysé dans un premier temps avec perspective groupale et dans un deuxième temps, avec une perspective individuelle descriptive détaillant les résultats pour chaque participante. Les analyses ne permettent pas de démontrer une amélioration des représentations parentales et une augmentation de la fonction réflexive parentale, tel qu’attendu. Toutefois, le stress parental et les problèmes intériorisés des enfants diminuent, bien que de façon non significative. Il est proposé que l’effet de l’intervention soit compris en considérant le parent à l’intérieur d’un système dynamique, lui permettant de s’approprier l’intervention à travers un ensemble de facteurs qui lui sont propres. Des suggestions pour les études futures sont formulées en regard des constats méthodologiques et cliniques qui se dégagent de la présente étude notamment quant à la pertinence de mesures de relance (Navarro, manuscrit en préparation) et à la poursuite de la démonstration de l’efficacité du protocole avec un devis expérimental (Lemieux, manuscrit en préparation).
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Cette thèse présente l’analyse des propos de trois générations de femmes réfugiées au Québec sur les manières dont ces femmes s’exposent, s’identifient et s’approprient le discours des médias pour ensuite en discuter entre elles. L’analyse permet de cerner certaines de leurs pratiques d’insertion et d’adaptation à un nouveau milieu de vie. L’immigration favorise de plus en plus l’éclosion des « cultures de la mixité », lesquelles représentent un enjeu incontournable en matière d’intégration. Quant aux médias, ils sont une source incontournable d’accès à l’information et à la culture. Le développement des techniques de transmission telles les réseaux câblés, le satellite de diffusion directe, Internet et le numérique permet au consommateur de médias, quel que soit son origine, de s’approprier de façon personnelle les produits culturels qui en retour déterminent la participation à la vie active dans la société hôte. Cette nouvelle intégration culturelle se transmet-elle aisément au sein des générations d’immigrantes? Cette thèse découle aussi d’un projet plus vaste sur les transmissions intergénérationnelles des savoirs, des pratiques et de l’entraide entre trois générations de femmes réfugiées au Québec (Vatz Laroussi, Guilbert & al. CRSH, 2009-2012). Étudier les transmissions de savoirs au sein des familles immigrantes, c’est reconnaitre avec les auteurs contemporains l’importance de la transmission et de la circulation des histoires personnelles s’inscrivant dans une histoire familiale et sociale de l’époque a méthodologie adoptée s’appuie sur les entretiens semi-directifs, le commentaire réflexif ainsi que l’analyse de contenu. La démarche méthodologique a été empruntée au projet principal. Les entretiens réalisés auprès des familles de réfugiés établis dans plusieurs régions du Québec (Sherbrooke, Joliette, Québec et Montréal) ont été réalisés par une équipe pluridisciplinaire, multiculturelle et féminine. L’originalité de cette recherche se trouve entre autres dans la collecte d’information qui s’est faite auprès de trios générationnels (grand-mère, mère et fille). Chaque membre du trio a été rencontré de façon individuelle et par la suite, le trio s’est formé pour une dernière entrevue de groupe. Ainsi, une analyse thématique des discours des répondants a été réalisée. Cette analyse a permis de mettre en perspective divers éléments proéminents relatifs à la relation entre les médias et chaque membre du trio générationnel. Il a été constaté que les médias sont appréhendés différemment par chaque membre du trio, que des médias comme la télévision et l’Internet sont les plus prisés par les jeunes et ils servent à la fois de fenêtre sur le pays d’accueil, d’ouverture sur le monde et d’expression de soi-même face aux frustrations vécues au Québec. En dernier lieu, une analyse de la question de la transmission intergénérationnelle au prisme des médias entre les trois générations de femme réfugiée a été faite. On constate que dans les trios, la transmission n’est pas unidirectionnelle. Elle va dans tous les sens. Sortant des sentiers battus elle devient un espace de création.
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Problématique Les réformes du système québécois de la santé et des services sociaux débutées en 2003 visent à le transformer en profondeur. La mise en œuvre de réseaux intégrés de services destinés aux personnes âgées en perte d’autonomie fonctionnelle s’inscrit dans ce mouvement de réformes. L’intégration des services nécessite toutefois des changements importants dans les modalités de régulation des systèmes sociosanitaires afin d’être en mesure d’assurer une meilleure réponse aux problèmes multidimensionnels et chroniques des personnes âgées en perte d’autonomie fonctionnelle vivant à domicile. La standardisation des pratiques professionnelles vise ainsi à réguler l’action des multiples acteurs et organisations concernés par la prise en charge des problèmes sociosanitaires. Nous avons analysé le contexte politique dans lequel s’inscrit ce mouvement de standardisation au moyen de deux logiques de performance. La première, la logique managériale, correspond à l’adoption par l’État social de principes néolibéraux s’inscrivant dans la nouvelle gestion publique. La deuxième logique, dite clinique, est construite autour de la standardisation des pratiques professionnelles par l’entremise des pratiques fondées sur des résultats probants. L’arrimage parfois complémentaire et parfois contradictoire entre ces deux logiques rend le débat sur la standardisation des professions particulièrement complexe, particulièrement dans les métiers relationnels comme le travail social (TS). Pour ses promoteurs, la standardisation fait en sorte de rendre le travail social plus scientifique et plus rationnel ce qui constitue un gage de qualité, d’efficacité et d’efficience. Pour ses détracteurs, la standardisation se présente comme une menace à l’autonomie des TS. Elle est considérée comme une attaque contre le praticien réflexif autonome qui n’est pas conciliable avec les fondements de la profession. Ainsi la compréhension du rapport des TS à la standardisation constitue un enjeu particulièrement important non seulement pour soutenir la mise en œuvre de réseaux de services intégrés destinés aux personnes âgées (RSIPA), mais aussi pour comprendre l’évolution en cours du travail social. L’usage d’outils cliniques standardisés s’accompagne de plusieurs formes de standardisations, soit des standards de conception, des standards terminologiques, des standards de performance et des standards procéduraux. Objectifs L’objectif général de cette thèse est de comprendre le rapport des TS aux différentes dimensions de la standardisation de leur pratique professionnelle en contexte de RSIPA. Plus spécifiquement, nous voulons : 1) Décrire les formes de standardisation émergentes en contexte de RSIPA; 2) Dégager les éléments de contexte et les caractéristiques perçues des outils standardisés qui influent sur leur appropriation par les TS; 3) Élucider la participation des TS au processus de régulation des pratiques professionnelles; et 4) Repérer les composantes des outils standardisés qui agissent comme des conditions structurantes de la pratique et celles qui se caractérisent par leur adaptabilité. Cadre théorique Cette thèse s’appuie sur deux perspectives théoriques complémentaires. La première, la théorie de la régulation sociale (Reynaud, 1997) nous permet d’analyser la standardisation comme un processus de régulation, afin de mettre à jour les ensembles de règles avec lesquelles les TS doivent composer ainsi que les adaptations et la part de jeu stratégique que l’on retrouve dans l’usage de ces règles. Notre deuxième perspective théorique, la sociologie des usages (Vedel, 1994), que nous en avons adaptée en appui sur la composition technique de Nélisse (1998) s’intéresse à l’activité sociale des acteurs relativement à leur utilisation des technologies. L’analyse des usages dans un contexte donné permet de comprendre de quelle manière les formes de standardisation qui accompagnent l’usage des outils cliniques standardisés peuvent potentiellement structurer la pratique professionnelle des TS, soit en la soutenant, soit en l’entravant. Méthodologie Cette thèse s’appuie sur une méthodologie qualitative, compréhensive et exploratoire. En appuie sur les principes de l’ergonomie cognitive (Falzon, 2004), nous avons examiné les prescriptions relatives aux usages des outils cliniques avec les usages de ces outils standardisés dans l’activité des intervenantes sociales (IS) formées en travail social. Nous avons opté pour une étude de cas multiples imbriquée comportant deux cas, en l’occurrence les équipes de programme perte d’autonomie liée au vieillissement (PALV), dans deux Centres de santé et de services sociaux (CSSS) où ont été implantés des réseaux de services intégrés destinés aux personnes âgées. Dans le premier, la mise en œuvre des RSIPA était à ses débuts alors que dans le deuxième, l’implantation était plus ancienne. Dans chacun des cas, quatre IS ont été recrutées. Nous avons triangulé quatre collectes de données distinctes et complémentaires soit une collecte de type documentaire pour chacun des deux cas. Avec chacune des IS, nous avons effectué trois jours d’observations directes de leur activité; un entretien compréhensif sur le sens général de la standardisation dans leur pratique; un entretien de type explicitation portant sur leur usage de l’outil d’évaluation multiclientèle (OEMC) dans un contexte particulier et un entretien compréhensif rétrospectif. Nous avons progressivement condensé et codé nos données en nous appuyant sur une stratégie de codage mixte. Les formes de standardisation émergentes en contexte de RSIPA Le rapport des IS aux outils standardisés comporte deux valences. La valence positive se manifeste lorsque les outils standardisés peuvent soutenir l’exercice du jugement professionnel des IS tout en préservant leur autonomie décisionnelle concernant les actions à mener dans leurs activités. Ainsi les IS ne manifestent pas de résistance particulièrement significatives par rapport aux formes de standardisation procédurales, conceptuelles et terminologiques qui accompagnent le modèle d’intégration de services implanté dans les deux CSSS à l’étude parce que globalement, ces formes de standardisation laissent une marge d’autonomie suffisante pour adapter les règles afin de répondre aux contingences cliniques propres aux situations singulières avec lesquelles elles doivent composer dans leur pratique. Nous avons cependant constaté que le mouvement de standardisation qui accompagne la mise en œuvre des RSIPA a été nettement érodé par un mouvement de standardisation des résultats qui découle de la logique de performance managériale notamment en contexte de reddition de compte. Ce dernier mouvement a en effet engendré des distorsions dans le premier. En ce sens, la standardisation des résultats se présente comme une contrainte sensiblement plus forte sur activité des IS que la standardisation procédurale associée à l’usage des outils standardisés RSIPA. La participation des TS au processus de régulation des pratiques professionnelles Nos résultats montrent une adhésion de principe des IS à la régulation de contrôle. Cette adhésion s’explique par la nature même des règles qui encadrent leur activité prudentielle. Puisque ces règles générales nécessitent d’être constamment interprétées à la lumière du jugement professionnel en jeu dans chacune des situations cliniques singulières, l’activité routinière des IS vise moins à les contourner qu’à les adapter dans les limites prévues dans l’espace de jeu autorisé. En ce sens, ce n’est que dans certaines circonstances que les IS expriment une résistance par rapport à la régulation de contrôle interne à leur organisation. C’est plutôt par rapport aux contraintes engendrées par certaines formes de régulation de contrôle externe que s’exprime cette résistance parce que ces dernières sont en mesure de peser significativement sur la régulation de l’activité des IS. Ainsi, la logique de performance managériale qui s’exerce à travers la reddition de comptes a pour effet d’entacher la portée des sources traditionnelles de régulation et de modifier les rapports de force entre les acteurs au sein des CSSS. En outre, la capacité régulatrice de certaines instances externes, comme l’hôpital, des mécanismes de plaintes utilisés par les usagers ou de certification de la qualité, est renforcée par le fait que ces instances sont médiatrices de formes de régulation de contrôle externe, comme la logique de performance managériale ou par des effets de médiatisation. Tous les acteurs de la hiérarchie en viennent ainsi à composer avec les régulations de contrôle pour répondre aux contraintes qui s’exercent sur eux ce qui se traduit dans un processus réflexif de régulation marqué par le jeu des uns et des autres, par des micro-déviances, ainsi que par des arrangements locaux. Étant donné que la régulation de contrôle autorise une marge d’autonomie importante, la régulation autonome paraît d’une certaine manière moins prégnante, voire moins nécessaire pour réguler l’activité des IS. Les formes de régulation autonome que nous avons mise à jour se déclinent en deux espaces d’autonomie distincts que les IS veulent préserver. Le premier, l’espace d’autonomie professionnelle a pour objet la capacité d’action générale des IS dans leur activité professionnelle et est donc transversal à l’ensemble de leur activité. Le second, l’espace d’autonomie de la singularité clinique, porte sur la marge d’autonomie des IS au regard de leur activité d’intervention auprès des usagers. Cet espace constitue une sorte de non-lieu normatif, non pas parce qu’aucune règle n’y régule les actions, mais bien parce que les règles qui y jouent se situent en partie en dehors du champ d’influence de l’ensemble des forces de standardisation agissant sur l’activité des IS. La régulation conjointe apparaît lorsque la négociation prend place à l’extérieur des limites de l’espace de jeu autorisé par les règles existantes ou que, au terme de la négociation, ces limites sont modifiées. La majorité des compromis observés ne se traduisent pas forcément sous une forme écrite et contractuelle. Certains d’entre eux se présentent comme une adaptation locale et circonstanciée et prennent la forme de régulations conjointes ad hoc alors que d’autres, les régulations conjointes institutionnalisées, s’inscrivent davantage dans la durée. Ces dernières se manifestent autour de situations cliniques pour lesquelles les règles existantes s’avèrent insuffisantes à réguler l’activité. Dans ces conditions, les négociations entre les acteurs visent à redéfinir les nouvelles limites de l’espace de jeu. Ce processus est alimenté par le cumul jurisprudentiel de chacune des situations singulières collectivisées. Les règles ainsi produites ne s’inscrivent jamais de manière dyschronique par rapport aux aspects de l’activité des IS qu’elles doivent réguler, ce qui tend à renforcer le caractère pérenne de leur capacité régulatrice. Le caractère habilitant et contraignant des dispositifs informatiques Il est difficile de comprendre la capacité régulatrice d’un dispositif informatique comme la plateforme RSIPA que l’on retrouve en PALV, en examinant uniquement ses paramètres de conception. L’analyse de ses usages en contexte s’avère indispensable. Des dispositifs informatiques comme le RSIPA possèdent la capacité d’inscrire l’intervention clinique dans un ensemble de procédures sous-jacentes, qui peuvent être plus ou moins explicites, mais qui ont la capacité d’engendrer une certaine standardisation des activités, qui peut être simultanément procédurale, terminologique et conceptuelle. Ces dispositifs informatiques détiennent ainsi la capacité d’opérer une médiation des régulations de contrôle dont ils sont porteurs. Bien qu’ils limitent l’espace de jeu clandestin, ces dispositifs ne sont pas en mesure d’enrayer complètement la capacité des IS à jouer avec les règles, notamment parce qu’ils se prêtent à des tricheries de leur part. Néanmoins, la capacité de ces plateformes informatiques à se comporter comme des instances de visualisation de l’activité peut réduire la capacité des IS à jouer et à déjouer les règles. Or, ces formes de déviance leur permettent de composer avec l’ensemble des contingences auxquelles elles sont confrontées dans leur pratique professionnelle. Cette bivalence dans l’usage de ces dispositifs informatiques soulève des enjeux relativement à leur conception afin de favoriser les meilleurs arrimages possible entre leurs fonctions cliniques et administratives.
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Résumé : Problématique : Le trouble de la personnalité limite (TPL) est une condition psychiatrique touchant environ 1 % de la population et 20 % de la clientèle recevant des services en psychiatrie (Gunderson et Links, 2008). L’un des domaines du fonctionnement dans la vie quotidienne le plus touché chez cette population est le travail (Gunderson et al., 2011; Larivière et al., 2010; Zanarini et al., 2012). À notre connaissance, aucune étude n’a décrit de façon approfondie la participation au travail des personnes présentant un TPL. Objectif : L’objectif général de cette étude vise à identifier et à décrire les obstacles, les facilitateurs de même que les solutions possibles de la participation au travail des personnes présentant un TPL selon leur point de vue et celui de leurs intervenants. Méthodologie : Une étude de cas multiples a été utilisée (Yin, 2009). Neuf cas ont été étudiés selon trois contextes socioprofessionnels de la participation au travail : A. Réintégration (personne en invalidité), B. Retour (personne en absence maladie) et C. Maintien au travail. Pour chacun des contextes, trois dyades incluant une personne avec un TPL (âgée de 18 à 55 ans) et son intervenant soutenant la participation au travail ont été interviewées. Résultats: Les résultats qualitatifs (n = 18) ont démontré que la participation au travail des personnes présentant un TPL est influencée par des facteurs individuels (p. ex., la réaction face à la pression et aux relations de travail, la régulation émotionnelle) ainsi que des facteurs liés aux acteurs et procédures des systèmes de l’assurance, organisationnel et de la santé (p. ex., la collaboration et la communication entre les acteurs, l’alliance de travail entre les acteurs et la personne présentant un TPL, les mesures d’accommodement et de soutien naturel dans le milieu de travail). Conclusions et implication clinique : Cette étude met en lumière le défi important et spécifique que représente la participation au travail pour les personnes présentant un TPL. Elle implique des facteurs personnels et environnementaux qui doivent être considérés par tous les acteurs impliqués (les utilisateurs de services, les professionnels de la santé, les assureurs et les employeurs). Les programmes de réadaptation au travail actuels devraient être bonifiés et coordonnés adéquatement avec les thérapies spécialisées afin d’aborder de manière optimale les enjeux liés à la participation au travail des personnes présentant un TPL.
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Les prescrits didactiques et le programme d’Histoire et éducation à la citoyenneté (Gouvernement du Québec, 2007) défendent actuellement des pratiques d’enseignement visant l’apprentissage de la pensée historique. Un apprentissage qui est défini comme une activité intellectuelle inscrite dans une démarche de résolution de problème, permettant de développer une compréhension plus approfondie des réalités sociales dans la perspective du temps (Martineau, 2010). Toutefois, les recherches indiquent que cet apprentissage serait variablement intégré aux pratiques effectives dans les classes d’histoire (Levstik, 2008), notamment au Québec (Boutonnet, 2013; Moisan, 2010). À cet égard, il semblerait y avoir un écart entre les finalités auxquelles les enseignants adhèrent et les situations d’enseignement-apprentissage qu’ils mettent en œuvre. Pour mettre en lumière cette variabilité, nous avons réalisé une recherche exploratoire visant à décrire les pratiques d’enseignement en histoire en troisième et en quatrième années du secondaire. À cette fin, nous avons eu recours aux théories des représentations sociales (Moscovici, 1976) et de l’attribution (Deschamps, 1996) permettant de recenser, dans le savoir commun des enseignants d’histoire, des éléments relatifs à l’apprentissage de la pensée historique. Ce savoir a été analysé en fonction de quatre types de variables : l’opinion, les dispositifs d’enseignement, les attributions et les attitudes individuelles à l’égard de l’apprentissage de la pensée historique. Les données ont été recueillies auprès d’un échantillon de convenance de huit enseignants, et elles ont été analysées dans le cadre d’une approche lexicométrique. La procédure de cueillette a consisté à réaliser quatre entrevues auprès de chacun de ces enseignants, lors des phases préactive et postactive de trois situations d’enseignement-apprentissage, pour identifier par la récurrence des discours des propriétés invariantes. Les données ont été interprétées en fonction de deux types de fondement théorique, relatifs aux théories de l’apprentissage, illustrant différentes manières d’apprendre à penser historiquement, et aux modèles de pratique, décrivant des dispositifs séquencés d’enseignement associés à cet apprentissage. De manière générale, les résultats révèlent la prédominance des théories de l’apprentissage de sens commun, socioconstructiviste et cognitivo-rationaliste, ainsi que des modèles de pratique fondés sur la conceptualisation et le tâtonnement empirique. Même si cette recherche ne peut être considérée représentative, elle a comme principale retombée scientifique de livrer une description de pratiques nuancée, exprimant différentes modulations de l’apprentissage de la pensée historique au niveau des pratiques. Cette recherche contribue à alimenter la réflexion auprès des chercheurs, des formateurs et des enseignants qui pourront mettre en perspective les pratiques actuelles relatives à un apprentissage des plus importants en histoire.
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L’implantation d’organisations d’économie sociale et le développement de pratiques de consommation collaboratives contribuent à l’établissement d’un système économique durable permettant autant de réduire la pression sur l’environnement que de renforcer les liens au sein des communautés. Afin de favoriser l’implantation de ce type d’organisation, il faut tenir compte des facteurs qui influencent leur processus de prédémarrage et de démarrage. Pour cette raison, une enquête a été menée auprès de six entrepreneurs québécois pour identifier les difficultés à surmonter ou les éléments ayant facilité le processus de lancement de leur organisation. L’objectif de cet essai est de formuler des recommandations qui permettront aux décideurs politiques, gestionnaires et aspirants entrepreneurs d’améliorer leur approche face à ce type d’organisation afin de favoriser leur éclosion au Québec. L’analyse des entretiens démontre qu’il est critique pour les organisations d’économie sociale collaboratives d’attirer des utilisateurs autour du projet et de les mobiliser. Pour ce faire, les entrepreneurs ont dû élaborer un modèle d’affaires qui propose un service abordable et professionnel où l’interaction avec les individus est centrale, ainsi qu’une structure organisationnelle bien définie qui offre aux utilisateurs l’opportunité de s’impliquer activement dans le projet. De plus, l’établissement de partenariats doit être préconisé afin de donner de la visibilité au projet, ainsi que pour bâtir une crédibilité auprès de la communauté locale et des organismes d’accompagnement, d’autant plus que ces organisations peuvent fournir une aide financière et technique cruciale aux entrepreneurs. Malgré ceci, les barèmes des organismes d’accompagnement et la réglementation en vigueur semblent peu adaptés aux nouveaux modèles d’affaires collaboratifs, ce qui peut nuire à leur développement. À partir de ces résultats, il est recommandé aux décideurs politiques d’appuyer officiellement ces initiatives en développant notamment des partenariats publics-privés, ainsi qu’en assouplissant la réglementation liée à l’émission de permis pour ce type d’entreprise. Pour les entrepreneurs, il est suggéré de solliciter l’aide d’experts lors de l’élaboration de leur projet auprès d’incubateurs, d’initiatives collaboratives ou autres organismes. Enfin, il leur est conseillé de délimiter les pouvoirs des gestionnaires, de définir les tâches et de former les utilisateurs engagés afin d'inciter la cohésion et l’efficacité au sein de leurs organisations et pour assurer la qualité des services offerts.
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Ce mémoire présente les résultats d'une recherche effectuée à l'Université de Sherbrooke, au Québec. Il porte sur la détermination des critères associés aux résultats d'un cours d'introduction à la comptabilité financière de niveau universitaire. Il n'existe pas, à notre connaissance, des études publiées sur ce sujet au Québec. Le modèle général présente les acquis tant sociodémographiques qu'académiques comme facteurs influençant le comportement des étudiants dans un processus d'apprentissage, lequel comportement finalement influencera le résultat. Une synthèse des recherches antérieures a été présentée à l'intérieur de ce modèle général, ce qui n'avait pas été fait dans les études publiées sur le sujet. Appuyé par ces études antérieures, nous voulons dégager tous les facteurs qui pourraient être associés à la performance des étudiants. Ainsi, nous retrouvons un nombre important de variables dans cette étude. Aucune des études antérieures n'a utilisé toutes les variables que nous avons testées dans celle-ci. Les données ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire. Les renseignements qu'on y retrouvent ont trait aux variables étudiées pour la recherche. Un nombre de 46 étudiants, sur un total de 50 inscrits sur la liste du professeur, ont répondu au questionnaire. L'analyse statistique montre que la moyenne des cours de mathématique 103, 203 et 105 au niveau collégial a un lien significatif avec les trois mesures de performance, soit l'intra, l'examen final et la note globale. Plus l'étudiant a de bonnes notes en mathématique meilleure est sa performance à chacun des examens. Les résultats montrent que l'âge a un lien négatif mais significatif à deux mesures de performance, soit l'examen final et la note globale, que le suivi antérieur de cours de comptabilité et la moyenne cumulative au cégep ont un lien positif et significatif avec la note globale. Ces résultats vont, en partie, dans le même sens que l'étude de Eskew et Faley (1988) qui montrait que le suivi antérieur de cours de comptabilité, la moyenne cumulative et le nombre de crédits complétés en mathématique avaient un lien positif et significatif avec la performance des étudiants ans le cours d'introduction à la comptabilité financière. Les résultats actuels devraient inciter les aides pédagogiques des cégeps à mieux informer les étudiants, qui souhaitent poursuivre au BAA, des pièges concernant le temps à consacrer aux études parce qu'ils ont déjà suivi un ou plusieurs cours de comptabilité. La recherche nous indique que la note des petits tests incluse dans la note globale pourrait être prise en considération dans une prochaine étude. De plus, notre étude s'est vue limitée à la seule classe disponible concernant le cours d'Introduction à la comptabilité financière.
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Cette étude rend compte de la surprise d'une étudiante qui s'est mise à lire sur les déficiences, les incapacités et les handicaps moteurs des personnes. L'étonnement vient du fait qu'entre 12 et 13% des québécois ont des limitations sur le plan de la mobilité, de l'agilité, de la vision, de l'audition, de la parole ou encore des habiletés intellectuelles. Un peu moins du tiers ont des incapacités classées comme graves, un tiers "moyennes" et un peu plus du tiers "légères" (Office des personnes handicapée du Québec, 1994-1995) Une autre surprise fut de constater le sous-développement de la recherche sur les personnes handicapées et en particulier sur la consommation des personnes à déficience motrice, et cela malgré l'importance et la pertinence du sujet. Le défi, c'est de se mettre à la tâche pour développer et expérimenter des stratégies de marketing spécialement conçues pour explorer le marché attrayant des personnes handicapées. Cette étude porte sur les similitudes et les différences entre les personnes à déficience motrice et les personnes sans incapacité quant aux orientations et aux comportements de consommation. Comme nous le verrons, les deux groupes qui ont été intégrés dans cette recherche sont semblables au regard des variables sociodémographiques, de l'importance accordée au magasinage et du degré de matérialisme. La présente étude examinera également les différences et les similitudes au niveau de plusieurs variables comme le degré d'innovation, l'influence sociale et le processus de décision. Les résultats de cette recherche montrent l'importance et la nécessité du sujet pour les chercheurs et les praticiens en marketing. Ces derniers oeuvrent dans un milieu compétitif qui a épuisé ses moyens de différenciation. Ils ont de plus en plus de difficulté à s'attirer de nouveaux clients à cause de la saturation des marchés. Les personnes à déficience motrice constituent un marché attrayant qui peut permettre aux magasins de se distinguer des autres en se créant une bonne image de marque grâce au caractère social de ce type de différenciation.
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La situation du marché de l'emploi a subi ces dernières années, des changements de structure en profondeur. Le résultat est qu'au Québec, le taux réel d'inactivité révèle que près d'un adulte sur quatre est sans emploi. Parmi les personnes les plus touchées par ces changements on retrouve celles qui sont sans formation spécifique, sans diplôme ou bien sans expérience de travail. Pour rendre apte au travail cette mam d'oeuvre inactive, le Ministère de l'éducation a mis sur pied au milieu des années 90, une mesure d'aide à l'insertion appelée Services d'Intégration Socioprofessionnelle ou S.I.S. Dans le présent essai, nous avons cherché à évaluer le développement de l'employabilité de participants aux S.I.S. Selon les objectifs visés par le Service, on suppose que chaque personne aura acquis certaines attitudes et aptitudes au travail, susceptible de l'aider à retrouver du travail et de le conserver. Nous avons utilisé la structure de recherche test-retest sur le même échantillon. En effet, chaque participant s'est vu administrer le même questionnaire, au début et à la fin des S.I.S. Nous avons ainsi pu suivre l'évolution des facteurs en causes dans une insertion professionnelle. À cela s'ajoutent des données recueillies dans un journal de bord par l'évaluateur/animateur. Celles-ci sont reprises pour donner un sens dans l'analyse des résultats. La mesure utilisée est le questionnaire informatisé Copilote Insertion version 2.20. Celui-ci fut administré une première fois, à seize personnes présentes en amorce des S.LS. Pour la mesure post, nous avions plus que 8 personnes toujours disponibles et respectant le devis de recherche. Pour ces sujets, nous avons comparé chacun des vingt facteurs de Copilote, ainsi que l'évolution des stratégies d'insertion. Pour chacun d'eux, nous avons pu déterminer lesquels des facteurs d'employabilité évalué par le logiciel, démontraient une progression. Il a été démontré que l'ensemble des participants s'accordait beaucoup de difficulté à surmonter l'image de dépendance et d'incapacité, intériorisé avec l'expérience du chômage. Comme quoi, cette clientèle a à faire face à un certain nombre de deuil non résolu. À ce niveau, la structure des S.I.S semble permettre ce nécessaire recadrage de l'expérience chômage. Nous avons aussi observé que la composition du groupe n'a pas été réalisée en respectant le développement de l'employabilité de chacun des participants. Par conséquent, les plus enthousiasmes ont eu à subir l'inconfort de devoir faire face aux discours démotivant des personnes non-prêtes à s'insérer en emploi. La difficulté de sélectionner des personnes dont les besoins en matière de développement de l'employabilité ne seraient pas homogènes pourrait être surmontée si des activités individuelles personnalisées, sont présentées en alternance avec le travail de groupe. Autre constat réalisé est que malgré le temps passé à l'intérieur des SIS, des participants s'accordent plus de difficultés à la fin qu'au début, pour des facteurs d'employabilités. C'est le cas des facteurs du thème Communication de Copilote. La difficulté de mettre en branle une campagne visant la mise en marché de son potentiel de travail, cela vient confirmer que le participant, bien qu'il ait réalisé un bout du trajet le séparant du monde du travail, qu'il n'est pas parvenu à destination.
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Cette étude de clientèle avait comme premier objectif de décrire les caractéristiques personnelles et familiales pour l'ensemble des jeunes qui séjournent en foyer de groupe au Centre jeunesse de l'Estrie. Le deuxième objectif de cette étude était de d'identifier les caractéristiques personnelles et familiales des jeunes des foyers de groupe inscrits au programme des familles d'accueil associées. Les jeunes qui ont participé à cette étude ont été recrutés dans les trois foyers de groupe du Centre jeunesse de l'Estrie. La proportion des jeunes qui ont accepté de participer est de 88%. Au total, 22 jeunes soit 15 adolescents et 7 adolescentes âgés entre 12 et 17 ans ont été rencontrés dans le cadre d'une entrevue structurée pour répondre à nos questionnaires. Différents types de questionnaires ont été utilisés pour évaluer les caractéristiques sociofamiliales et personnelles de ces jeunes. Ces questionnaires portaient sur la composition de la famille, les relations parents-enfant (qualité de la relation, fréquence des contacts, soins et surprotection reçus), la violence conjugale, la présence de problèmes avec la justice, de consommation d'alcool ou de drogue chez les membres de la famille, les problèmes de comportement des jeunes, leur consommation d'alcool et de psychotropes, leur cheminement scolaire, leur histoire de placement, la composition de leur réseau social de soutien, la présence d'idéations suicidaires, d'abus sexuels et la violence qu'ils ont subie par les pairs et les adultes. Les principaux résultats obtenus nous apprennent que ces jeunes ont en moyenne 14,8 ans. La proportion de garçons placés en foyer de groupe est plus élevée (68,2%) que la proportion de filles (31,8%). La moitié des jeunes (50%) perçoivent présenter des troubles de comportements extériorisés (agirs délinquants, comportements agressifs). La proportion des jeunes qui présentent des troubles intériorisés (retrait social, complaintes somatiques, anxiété et dépression) est presque aussi élevée (45,5%). Cette constatation nous amène à nous préoccuper de l'importance accordée à ce type de troubles dans le suivi clinique des jeunes puisque ces troubles passent souvent inaperçus lorsqu'ils sont accompagnés d'agirs délinquants ou agressifs chez le jeune ou chez les autres jeunes du foyer de groupe. De plus, 31,8% des jeunes perçoivent présenter des troubles de comportements intériorisés et extériorisés. Du côté de la consommation de psychotropes, 95,2% des jeunes avouent en avoir déjà fait usage au cours de leur vie. De ce nombre, 65% des jeunes avouent en consommer sur une base occasionnelle et seulement 33,3% avouent en consommer sur une base régulière. Par ailleurs, ces jeunes ont un faible réseau social de soutien; ils ont en moyenne 6,3 personnes autour d'eux réparties dans 2,8 catégories. Les caractéristiques du passé des jeunes placés en foyer de groupe révèlent qu'ils ont vécu des événements lourds de conséquence. Tout d'abord, l'âge moyen des jeunes au premier placement est de 9,5 ans. Ils ont cumulé en moyenne 53,6 mois en milieux substituts et ils ont connu 6,1 milieux différents. La proportion des jeunes ayant des idéations suicidaires s'élève à 40,9%. Parmi les adolescentes interrogées, 71,4% ont vécu au moins un épisode d'abus sexuel. Une proportion de 40,9% des jeunes rapportent avoir subi de la violence d'une intensité importante (score de 10 points sur une possibilité de 20) de la part des adultes qui se sont occupés d'eux. Aussi, ces jeunes ont un passé scolaire empreint d'échec: 86,4% des jeunes ont doublé au moins une armée scolaire. De plus, ces jeunes fréquentent un centre de jour depuis 35,8 mois en moyenne. Enfin, 71,4 % des jeunes ont le projet de compléter au moins leurs études secondaires. L'étude des caractéristiques familiales nous apprend que la plupart des jeunes (81,8%) ont maintenu un contact fréquent avec au moins un parent. La moitié des jeunes désignent leur mère dans leur réseau social de soutien. En fait, les jeunes ont une meilleure relation avec leur mère qu'avec leur père. La relation avec leur père est soit détériorée ou absente pour la majorité des jeunes. Cependant, la qualité de la relation avec la mère est passable. En fait, la moitié des répondants (52,6%) ont reçu dans leur enfance des soins insatisfaisants de la part d'au moins un parent et ils ont aussi subi de la surprotection (80%) c'est-à-dire du contrôle, de l'intrusion ou du maintien de comportements dépendants de la part de leur parent. Enfin, la majorité des jeunes (68,2%) proviennent d'une famille non traditionnelle (soit monoparentale ou recomposée). Une proportion de 52,4% des jeunes ont été témoins assez fréquemment de violence conjugale. De plus, les familles de ces jeunes comptent au moins un membre de la famille aux prises avec des problèmes de justice (68,2%) et des problèmes de consommation de drogues (45,5%). Le deuxième objectif de cette étude visait à identifier les caractéristiques plus spécifiques d'un sous-groupe de jeunes qui participent déjà au nouveau projet de familles d'accueil associées. Quatre jeunes (groupe 2) avaient été ciblés à cause de leur difficulté d'insertion dans un milieu plus normalisant. Ces jeunes ont cumulé plusieurs échecs de placement vers des familles d'accueil. Les caractéristiques qui les distinguent des autres jeunes qui ne participent pas au programme (groupe 1) sont essentiellement liées à leur histoire de placement. Tout d'abord, ils étaient beaucoup plus jeunes au moment du premier placement (groupe 1= 10,8 ans, groupe 2= 3,8 ans). Ils ont connu 9 milieux substituts différents alors que les autres n'en ont connu que 5,4. Ils ont séjourné 105 mois en milieux substituts comparativement aux autres jeunes qui ont cumulé en moyenne 42,2 mois en milieux substituts. Aussi, la proportion du temps passé en milieux substituts au cours de leur vie est plus élevée (61,4%) chez les jeunes inscrits au programme que chez les autres jeunes des foyers de groupe qui ne sont pas inscrits dans ce programme (23,6%).
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Ce projet de mémoire, de nature exploratoire, examine la place que pourraient occuper la famille, les amis et les relations amoureuses dans le traitement pour un trouble lié à l’utilisation d’une substance (TUS) chez des jeunes qui participent ou qui ont participé, au cours des deux dernières années, au programme toxico-justice jeunesse. Ce programme est offert par le Centre de réadaptation en dépendance de Québec (CRDQ) et s’adresse aux jeunes qui présentent un TUS et qui sont placés dans une unité de mise sous garde du Centre jeunesse de Québec (CJQ). Pour rencontrer le principal objectif de la recherche, l’importance qu’octroient les jeunes aux relations familiales, amoureuses et d’amitié 1) dans leur parcours de consommation et 2) dans leur processus de rétablissement a été étudiée. Au total, 11 jeunes ont été rencontrés et interviewés par le biais d’entrevues semi-structurées. L’analyse des données qualitatives suggère que les relations familiales, amicales et amoureuses ont une importance considérable dans la compréhension du parcours de consommation et de rétablissement des jeunes consommateurs placés en mise sous garde du CJQ. Donc, nos résultats soutiennent qu’il serait bénéfique de tenir compte de ces relations dans le traitement de cette clientèle. Toutefois, une attention plus particulière devrait, selon nous, être portée à la famille de ces jeunes en cours de traitement. En effet, nos résultats suggèrent que les relations familiales sont celles qui ont le plus de poids dans le parcours de consommation et de rétablissement des jeunes. En fait, plus les jeunes se sentent soutenus par leur famille durant leur placement en mise sous garde, plus ils sont susceptibles de désirer délaisser leurs amis consommateurs et leurs activités illicites. Nous croyons donc qu’il serait important, pour cette clientèle, de traiter les relations familiales en priorité, tout en considérant les relations d’amitié et amoureuses en cours d’intervention. Trois idéaux types familiaux se dégagent de nos travaux. Des modalités de traitement ont donc été développées en fonction de chacun de ces idéaux types. Ces modalités de traitement seront décrites dans la discussion du présent mémoire.
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Lundi matin. Le réveil claironne. Il faut rassembler toutes ses énergies pour s'attaquer à une autre semaine et ses quarante heures de boulot, et cette perspective sourira aux uns et affligera les autres, selon l'humeur du moment. Après quelques années de participation à la population active, ces habitudes et opinions s'ancrent profondément en nous pour relever finalement de l'automatisme. On pourrait ainsi énumérer une longue liste d'actes et d'attitudes qui sont passés à l'inconscient tellement la routine s'est installée. Cependant, une personne ne naît pas avec des habitudes de travail et des opinions à ce sujet. Elle les acquière au fil des années. En effet, il fût un jour où elle n'avait pas à traiter avec des éléments tels les syndicats, les patrons, le chômage, etc. Elle fréquentait encore l'école, lieu d'apprentissage où, malgré tout, elle possédait sûrement quelques opinions au sujet des éléments précités. Questionnons l'élève pour connaître ses attitudes vis-à-vis la prochaine étape de sa vie, étape qui durera une quarantaine d'années et qui débouchera sur une retraite, active ou non. Connaître les attitudes des élèves - plus précisément celles des finissants du secteur professionnel des paliers secondaire et collégial – à propos du monde du travail, voilà, en gros, la ligne directrice de ce travail de recherche. Pour ce faire, nous nous sommes tournés vers environ 2 000 élèves de l'Estrie qui, en 1983, étaient inscrits aux paliers éducationnels qui forment soit des ouvriers soit des techniciens. L'analyse détaillée des résultats du questionnaire nous offre un regard sur maints éléments sociologiques fort intéressants. Ainsi pourrons-nous découvrir certains éléments de l'idéologie qui sera celle d'une importante composante du bassin démographique québécois de l'avenir. Au Québec, entre autres, plusieurs intervenants politiques, économiques et sociaux ne prennent pas le temps de réfléchir aux répercussions des conditions sociales actuelles sur les jeunes qui s'apprêtent à tenter de trouver une niche au sein du marché du travail Lors de votre première journée à la maternelle, on a mis en oeuvre tous les moyens inimaginables pour que votre intégration se fasse en douceur. En fait-on autant pour la personne qui s'apprête à relever un défi long de quarante ans? Que lui arrivera-t-elle si on la traumatise dès le début? Comment auriez-vous réagi si on vous avait refusé l'accès à la maternelle? Mettez-vous dans la peau du jeune chômeur chronique et les réponses viendront aisément. Enfin, tout ceci pour dire que le finissant possède assurément une idée de ce qui l'attend dans l’«au-delà» de son école polyvalente. Mais cette idée concorde-t-elle avec celle du finissant du collégial? En quels points ces idées se rejoignent-elles? En quels autres divergent-elles? Y a-t-il un fil conducteur? Les questions sont posées. Tentons d'y répondre au moyen de la présente recherche.