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Cette tude tente de saisir lambigut du propos pessimiste dans trois romans de Catulle Mends (1841-1909). Dun ct, la construction du hros suggre une critique psychopathologique du pessimisme conforme au moralisme de la doxa fin-de-sicle qui dnie cette pense toute valeur spculative. De lautre, la reprsentation dune socit dissimulatrice contre laquelle le hros est en lutte confre celui-ci un pouvoir de dvoilement. Cette tension se trouve condense dans le concept de monstre qui fait lobjet dune double lecture, la fois pathologique et hermneutique. La conscience du hros tant conforme par sa strilit la conscience dcadente telle quelle est dfinie par Janklvitch, le systme de pense quelle fconde peut tre assimil un monstre. Or, le sens premier du monstre pessimiste est le caractre inhumain de la vrit, autant comme qute que comme rvlation. Seul un monstre peut porter la vrit car celle-ci est sa mesure, intolrable. Elle renvoie lhomme la toute-puissance de linstinct dont dcoulent ses idaux. Partant dune conception pessimiste, le propos de Mends dbouche ainsi sur une morale idaliste qui prne contre luniverselle tare le mensonge universel.
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Problmatique : Les effets de la constitutionnalisation du droit du travail sur le contrle arbitral du pouvoir de rglementation de lemployeur. La problmatique de notre projet de recherche consiste valuer les effets du phnomne de la constitutionnalisation du droit du travail sur le pouvoir de lemployeur dtablir de la rglementation dentreprise relative au travail, lequel pouvoir est une manifestation concrte de ses droits de direction. Notre projet de recherche, qui se limite au contexte syndiqu, met donc en relation deux grandes dimensions lesquelles sont le pouvoir de rglementation de lemployeur et le phnomne de la constitutionnalisation du droit du travail. Mentionnons que notre projet de recherche sattarde aux limites, se trouvant tant dans la lgislation que dans la convention collective, permettant lencadrement du pouvoir de rglementation de lemployeur. Concernant le phnomne de la constitutionnalisation du droit du travail, notre projet de recherche sattarde tant ses fondements qu ses effets sur le pouvoir de rglementation de lemployeur, ces derniers effets dcoulant principalement de la dcision Parry Sound, laquelle est leffet que tous les droits et obligations prvus dans les lois sont contenus implicitement dans chaque convention collective, quelles que soient les intentions des parties contractantes. Ainsi, notre projet de recherche vise dmontrer empiriquement, en observant la jurisprudence arbitrale, dans quelle mesure le phnomne de la constitutionnalisation du droit du travail, en contexte syndiqu, modifie lencadrement du pouvoir de rglementation de lemployeur puisque ce dernier doit dornavant composer avec des normes tatiques fondamentales quil na ni ngocies, ni dtermines. Mentionnons que le concept central de notre recherche se trouve tre le contrle arbitral du pouvoir de rglementation de lemployeur relativement la rglementation dentreprise susceptible de faire intervenir les dispositions 1, 3, 4 et 5 de la Charte des droits et liberts de la personne et quil vise la classification dudit contrle arbitral en deux grandes logiques : la logique I pralablement la dcision Parry Sound et la logique II postrieurement cette mme dcision. Ainsi, notre hypothse dominante est leffet quen matire de contrle arbitral du pouvoir de rglementation de lemployeur, deux logiques existent et que dans une logique II, le contrle arbitral est modifi en ce que les arbitres, situent au sommet de la hirarchie des aspects valuer, la conformit de la rglementation dentreprise aux dispositions de la Charte susmentionnes.
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Cette tude de cas, compose de trois articles, examine les diverses sources dexplication de lcart salarial selon le genre chez les professeurs dune grande universit de recherche canadienne. Le premier article analyse les carts selon le genre sur les primes de march partir de donnes dun sondage ralis auprs des professeurs en 2002. Une analyse des correspondances donne une solution deux facteurs dans laquelle le second facteur oppose clairement les professeurs qui ont reu une prime ceux qui nen nont pas reue. Le genre est fortement associ ce facteur, la catgorie femme se retrouvant du ct de laxe associ labsence de primes de march. Les rsultats de la rgression logistique confirment que le secteur dactivit, la frquence des contrats de recherche, la valorisation du salaire ainsi que le rang combin lanciennet sont relis la prsence de primes de march, tel que propos par les hypothses. Toutefois, mme aprs avoir contrl pour ces relations, les femmes sont toujours prs de trois fois moins susceptibles de stre vu attribuer des primes de march que leurs homologues masculins. Dans lensemble, les rsultats suggrent que dans un contexte o les salaires sont dtermins par convention collective, la rindividualisation du processus de dtermination des salaires en particulier le versement de primes de march aux professeurs duniversit peut favoriser la rapparition dcarts de salaire selon le genre. Le second article est ralis partir de donnes administratives portant sur les annes 1997 2006. Les contributions respectives de quatre composantes de la rmunration lcart salarial selon le genre y sont analyses, soit le salaire de base, laccs au rang de professeur titulaire, laccs aux primes de march et chaires de recherche du Canada, de mme que les montants reus. Les composantes varient quant leur degr de formalisation. Ceci permet de tester lhypothse selon laquelle lampleur de lcart salarial selon le genre varie en fonction du degr de formalisation des composantes salariales. Nous dterminons galement dans quelle mesure lcart selon le genre sur les diverses composantes de la rmunration varie en fonction de la reprsentation relative des femmes professeurs au sein des units. Les rsultats dmontrent lexistence de variations dans lampleur des diffrences selon le genre en fonction du degr de formalisation des pratiques de rmunration. Qui plus est, aprs contrles, la rmunration est plus faible dans les units o les femmes sont fortement reprsentes. Le dernier article examine les mcanismes pouvant mener un cart selon le genre en ce qui a trait laccs aux primes de march chez les professeurs de linstitution. Les processus dattribution de ces supplments salariaux sont examins partir dentretiens raliss avec 17 administrateurs tous les niveaux hirarchiques de linstitution et dans une diversit dunits acadmiques. Les rsultats suggrent que les diffrences selon le genre pourraient tre lies des caractristiques spcifiques du processus dattribution et une distribution ingale des primes aux units forte reprsentation fminine. De faon gnrale, les rsultats dmontrent que lcart de rmunration selon le genre chez les professeurs de cette universit nest pas totalement expliqu par des diffrences dans les caractristiques individuelles des hommes et femmes. Lanalyse rvle que lcart rside dans des diffrences selon le genre en ce qui a trait laccs aux primes de march et aux chaires de recherches du Canada et, dans une moindre mesure, au rang de professeur titulaire. Aucune diffrence nest observe sur le salaire de base et le montant des primes salariales reues, que celles-ci soient dites de march ou associes une chaire de recherche du Canada. Qui plus est, on constate que la rmunration est plus faible dans les units o les femmes sont le mieux reprsentes. Laccs diffrenci selon le genre aux primes de march qui est observ pourrait tre li certains processus organisationnels qui limitent les probabilits doctrois des femmes. Les femmes pourraient tre particulirement dsavantages dans ce systme doctroi, pour plusieurs raisons. Lexistence de diffrences selon le genre en ce qui a trait aux dispositions ou habilets des individus ngocier leur salaire est voque et suppose par certains administrateurs. Un accs limit aux informations concernant la politique de primes pourrait rduire la probabilit que des femmes tentent dobtenir ces supplments salariaux. Les directeurs dunits, qui sont en majorit des hommes, pourraient tre biaises en faveur des professeurs masculins dans leurs valuations sils tendent favoriser ceux qui leurs ressemblent. Il est galement possible que les directeurs dunits o les femmes sont les mieux reprsentes naient pas reu dinformation sur les primes de march ou que des traditions disciplinaires les aient rendu rticents demander des primes.
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Le rapprochement du commerce quitable vis vis de la grande distribution et des entreprises transnationales, linscrit dans une approche thique de lconomie. Or cette orientation fait courir le risque de la dngation du politique et d'chouer dans son ambition sociale. De plus, en privatisant la rgulation du travail et du commerce, les ONG tendent aussi renforcer un courant quelle dnonce: une gouvernance par la socit civile de nature nolibrale.
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Lobjectif principal de cette thse tait de quantifier et comparer leffort requis pour reconnatre la parole dans le bruit chez les jeunes adultes et les personnes anes ayant une audition normale et une acuit visuelle normale (avec ou sans lentille de correction de la vue). Leffort associ la perception de la parole est li aux ressources attentionnelles et cognitives requises pour comprendre la parole. La premire tude (Exprience 1) avait pour but dvaluer leffort associ la reconnaissance auditive de la parole (entendre un locuteur), tandis que la deuxime tude (Exprience 2) avait comme but dvaluer leffort associ la reconnaissance auditivo-visuelle de la parole (entendre et voir le visage dun locuteur). Leffort fut mesur de deux faons diffrentes. Dabord par une approche comportementale faisant appel un paradigme exprimental nomm double tche. Il sagissait dune tche de reconnaissance de mot jumele une tche de reconnaissance de patrons vibro-tactiles. De plus, leffort fut quantifi laide dun questionnaire demandant aux participants de coter leffort associ aux tches comportementales. Les deux mesures deffort furent utilises dans deux conditions exprimentales diffrentes : 1) niveau quivalent c'est--dire lorsque le niveau du bruit masquant la parole tait le mme pour tous les participants et, 2) performance quivalente c'est--dire lorsque le niveau du bruit fut ajust afin que les performances la tche de reconnaissance de mots soient identiques pour les deux groupes de participant. Les niveaux de performance obtenus pour la tche vibro-tactile ont rvl que les personnes anes fournissent plus deffort que les jeunes adultes pour les deux conditions exprimentales, et ce, quelle que soit la modalit perceptuelle dans laquelle les stimuli de la parole sont prsents (c.-.-d., auditive seulement ou auditivo-visuelle). Globalement, le cot associ aux performances de la tche vibro-tactile tait au plus lev pour les personnes anes lorsque la parole tait prsente en modalit auditivo-visuelle. Alors que les indices visuels peuvent amliorer la reconnaissance auditivo-visuelle de la parole, nos rsultats suggrent quils peuvent aussi crer une charge additionnelle sur les ressources utilises pour traiter linformation. Cette charge additionnelle a des consquences nfastes sur les performances aux tches de reconnaissance de mots et de patrons vibro-tactiles lorsque celles-ci sont effectues sous des conditions de double tche. Conformment aux tudes antrieures, les coefficients de corrlations effectues partir des donnes de lExprience 1 et de lExprience 2 soutiennent la notion que les mesures comportementales de double tche et les rponses aux questionnaires valuent diffrentes dimensions de leffort associ la reconnaissance de la parole. Comme leffort associ la perception de la parole repose sur des facteurs auditifs et cognitifs, une troisime tude fut complte afin dexplorer si la mmoire auditive de travail contribue expliquer la variance dans les donnes portant sur leffort associ la perception de la parole. De plus, ces analyses ont permis de comparer les patrons de rponses obtenues pour ces deux facteurs aprs des jeunes adultes et des personnes anes. Pour les jeunes adultes, les rsultats dune analyse de rgression squentielle ont dmontr quune mesure de la capacit auditive (taille de lempan) tait relie leffort, tandis quune mesure du traitement auditif (rappel alphabtique) tait relie la prcision avec laquelle les mots taient reconnus lorsquils taient prsents sous les conditions de double tche. Cependant, ces mmes relations ntaient pas prsentes dans les donnes obtenues pour le groupe de personnes anes ni dans les donnes obtenues lorsque les tches de reconnaissance de la parole taient effectues en modalit auditivo-visuelle. Dautres tudes sont ncessaires pour identifier les facteurs cognitifs qui sous-tendent leffort associ la perception de la parole, et ce, particulirement chez les personnes anes.
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La version intgrale de cette thse est disponible uniquement pour consultation individuelle la Bibliothque de musique de lUniversit de Montral (http://www.bib.umontreal.ca/MU).
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Le sujet de lavortement provoqu demeure encore tabou au Togo et la comprhension du phnomne reste incomplte. La prsente tude vise dresser un portrait complet de ses divers aspects dans la capitale togolaise, qui a connu une baisse importante de la fcondit au cours des dernires annes. partir des donnes des Enqutes dmographiques et de sant (EDS) de 1988 et 1998, et de celles de lEnqute sur la planification familiale et lavortement provoqu (EPAP) de 2002, ltude montre que le recours lavortement est la hausse Lom, bien que lestimation de son ampleur dpende de la mthode utilise. Plus de 32 % des femmes ayant dj t enceintes ont dclar avoir avort au moins une fois. Toutefois, lavortement est plus frquent chez les jeunes, qui y ont recours de manire plus prcoce et plus rapproche que leurs anes. En contribuant ainsi la rgulation des naissances, lavortement rduit la fcondit de 10 12 %. En utilisant les donnes de lEPAP, ralise auprs de 4755 femmes ges de 15-49 ans, nous avons aussi tudi le recours lavortement comme une squence dtapes dbutant par lexposition au risque de grossesse jusquau recours lavortement, en passant par une absence de pratique contraceptive et le fait quune grossesse qui survient soit dclare non dsire . Lethnie et la gnration sont associes certaines tapes de la squence alors que la religion, la parit, le statut matrimonial et le niveau dinstruction sont associs aux quatre tapes. Ainsi, le risque lev davorter chez les femmes instruites dcoule en fait de leur risque lev toutes les tapes. En tant moins risque de grossesse, les femmes qui ont au moins deux enfants sont plus susceptibles que les nullipares, dutiliser une contraception moderne, de dclarer une grossesse comme non dsire et davorter. Si plusieurs grossesses non dsires surviennent aux ges jeunes, cest surtout le caractre hors union de la grossesse qui fait quelle est considre comme non dsire et interrompue. En outre, les femmes qui ont dj avort ou utilis une contraception sont plus enclines recourir un avortement. Les rsultats montrent galement que le partenaire soutient souvent la femme dans la dcision davorter et sacquitte des cots dans la majorit des cas. Malgr le fait quils soient illgaux, plus de 40 % des avortements sont pratiqus Lom dans des centres de sant, par un membre du personnel mdical, et laide du curetage ou de laspiration. Mais, la moiti de ces avortements (22 %) avait t tente au pralable par des mthodes non mdicales. Plusieurs avortements ont aussi lieu soit domicile (36 %), soit chez des tradi-thrapeutes (24 %), grce des mthodes non mdicales. Par ailleurs, prs de 60 % des avortements ont entran des complications sanitaires, conduisant la majorit des femmes une hospitalisation. Sur le plan psychologique et relationnel, nous avons montr que la plupart des avortements ont entran des regrets et remords, de mme que des problmes entre les femmes et leurs parents. Les parents soutiennent en fait peu les femmes dans la dcision davorter et interviennent rarement dans le paiement des cots. Ltude a enfin rvl que la loi sur lavortement est peu connue. Cependant, tre ge de 25 ans ou plus, en union ou trs instruite, connatre des mthodes contraceptives, le recours dune parente ou amie lavortement sont associs, toutes choses gales par ailleurs, une plus grande chance de connatre la loi. Lanalyse, en appuyant des dclarations des professionnels de la sant et des femmes, montre que malgr sa forte prvalence Lom, le recours lavortement demeure largement stigmatis. Les quelques professionnels et femmes qui se sont prononcs en faveur de sa lgalisation pensent que celle-ci permettrait de rduire les avortements clandestins et risqus . En fait, ce sont les femmes les plus instruites, ges de 25 ans ou plus, utilisant la contraception, ayant dj avort ou connaissant quelquun layant fait, qui sont plus aptes approuver la lgalisation de lavortement. Celles qui appartiennent aux glises de type pentectiste , plus svres quant aux relations sexuelles hors mariage, sont par contre moins susceptibles que les catholiques davoir une telle attitude positive.
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C'est avec beaucoup de complexit et d'ambigut que les oprations de la paix des Nations Unies se sont dployes sur la scne internationale au cours des dernires dcennies. Si le dploiement de ces oprations reflte avant tout la matrialisation de lun des buts fondamentaux de lONU, savoir : le maintien de la paix et de la scurit internationale (Article 1(1) de la Charte des Nations Unies), il n'en reste pas moins manifeste que les actions quelles entreprennent sur le terrain sont susceptibles de produire des effets prjudiciables pour les tiers. La question que pose le prsent mmoire est donc de savoir si, et dans quelle mesure, la responsabilit de l'ONU est rgie par le droit international lorsque des tiers subissent des dommages matriels et corporels du fait des troupes des oprations de paix des Nations Unies. Que prvoit le droit international ? Existe-t-il pour les victimes des voies de rparations ? Sinterroger sur la responsabilit de lONU suppose que lon tienne compte avant tout de sa personnalit juridique internationale, car lexistence juridique de lOrganisation universelle constitue le postulat primaire sur lequel sera fonde sa responsabilit internationale. Lavis consultatif de la Cour Internationale de Justice du 11 avril 1949 sur la Rparation des dommages subis au service des Nations Unies reprsente le moment prcis de cette personnification de lONU sur la scne internationale. Dun point de vue plus substantiel, les contours de la responsabilit onusienne dans le contexte du maintien de la paix se dessineront autour dun lment central : le fait internationalement illicite . Celui-ci comprend deux lments; dune part, un lment objectif consistant en un comportement prcis (action ou omission)violant une obligation internationale; et, dautre part, un lment subjectif attribuant lOrganisation ce manquement au droit international. Cette ossature de la responsabilit onusienne permettra dapprhender de faon plus prcise dans quelle mesure lOrganisation pourrait tre tenue responsable de ses actes ou omissions dans le contexte du maintien de la paix. Plus encore, elle nous permet de plaider pour une responsabilit intgre tenant compte des facteurs endognes propres toute situation, mais aussi faisant de lindividu dans le droit international des sujets dont les intrts sont susceptibles de protection juridique.
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Le sujet principal de cette thse porte sur les mesures de risque. L'objectif gnral est d'investiguer certains aspects des mesures de risque dans les applications financires. Le cadre thorique de ce travail est celui des mesures cohrentes de risque telle que dfinie dans Artzner et al (1999). Mais ce n'est pas la seule classe de mesure du risque que nous tudions. Par exemple, nous tudions aussi quelques aspects des "statistiques naturelles de risque" (en anglais natural risk statistics) Kou et al (2006) et des mesures convexes du risque Follmer and Schied(2002). Les contributions principales de cette thse peuvent tre regroupes selon trois axes: allocation de capital, valuation des risques et capital requis et solvabilit. Dans le chapitre 2 nous caractrisons les mesures de risque avec la proprit de Lebesgue sur l'ensemble des processus borns cdlg (continu droite, limit gauche). Cette caractrisation nous permet de prsenter deux applications dans l'valuation des risques et l'allocation de capital. Dans le chapitre 3, nous tendons la notion de statistiques naturelles de risque l'espace des suites infinies. Cette gnralisation nous permet de construire de faon cohrente des mesures de risque pour des bases de donnes de n'importe quelle taille. Dans le chapitre 4, nous discutons le concept de "bonnes affaires" (en anglais Good Deals), pour notamment caractriser les situations du march o ces positions pathologiques sont prsentes. Finalement, dans le chapitre 5, nous essayons de relier les trois chapitres en tendant la dfinition de "bonnes affaires" dans un cadre plus large qui comprendrait les mesures de risque analyses dans les chapitres 2 et 3.
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Rapport danalyse de pratique prsent la Facult des tudes suprieures en vue de lobtention du grade de Matrise s sciences (M.Sc) en service social
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Problmatique : Les organisations de sant font face des pressions diverses pour offrir des soins et des services qui rpondent aux plus hauts critres de performance et rendre compte de cette performance. Ces pressions proviennent de diffrents acteurs tels que les usagers du systme de sant et les dcideurs politiques. En raison de la place importante que prennent les infirmires dans loffre de services de sant, il existe un intrt croissant pour la mise en place dinterventions visant mesurer et amliorer la performance des services infirmiers. Cependant, dans le cadre de ces processus, les organisations sont souvent confrontes des visions diffrentes et conflictuelles de la performance et diverses approches pour la mesurer. Objectifs : Cette tude qualitative exploratoire a pour but dexplorer les conceptions de la performance des membres de lquipe dencadrement impliqus dans la prestation des services infirmiers et des infirmires soignantes et dexaminer dans quelle mesure les conceptions de la performance des deux groupes dacteurs correspondent ou entrent en conflit. Mthodologie : Des entrevues semi-diriges ont t conduites auprs de cinq membres de lquipe dencadrement et de trois infirmires. Une analyse de contenu a t effectue la fois pour faire ressortir lventail des conceptions et celles qui sont les plus prpondrantes dans les discours. Le cadre de rfrence ayant guid cette analyse est une adaptation du modle conceptuel de Donabedian comprenant trois dimensions soit la structure, le processus et les rsultats (Unruh & Wan, 2004). Rsultats : Lanalyse des donnes recueillies auprs des membres de lquipe dencadrement fait ressortir dix conceptions distinctes, mais interrelies de la performance qui mettent laccent sur les lments de processus de soins infirmiers et de rsultats chez la clientle. Concernant les infirmires, neuf conceptions ont t rpertories et laccent a t port surtout sur les lments concernant ladquation des ressources humaines infirmires et de processus de soins infirmiers. Certaines similitudes et diffrences ont t repres entre les conceptions de ces deux groupes dacteurs. Conclusion : Cette tude permet de mieux comprendre les conceptions de la performance des acteurs impliqus dans loffre de services infirmiers. Le modle intgrateur qui rsulte de la combinaison de ces diffrentes conceptions offre un cadre utile pour guider la construction doutils de mesure de performance directement en lien avec les soins infirmiers et rpondre la demande dimputabilit par rapport ces services.
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Lobjet de ce travail de recherche est de mettre en dialogue les uvres de Hans-Georg Gadamer et de Paul Ricur afin de mettre au jour ce qui caractrise en propre la conception hermneutique du langage et den souligner la pertinence. Notre thse principale est que, pour ce faire, il est impratif de dpasser les lectures dichotomiques des deux uvres par une interprtation plus dialectique, puisque seule une telle dmarche parat susceptible de saisir ltendue, la richesse et limportance de lintelligence hermneutique du phnomne langagier. Ainsi, dans ce travail, nous dfendrons lide que, par-del leurs diffrences incontestables, prcieuses en elles-mmes car sans elles il nest pas de dialogue, les hermneutiques de Gadamer et Ricur se distinguent par une rflexion philosophique incessante sur notre appartenance fondamentale au langage, qui constitue le cur de la conception hermneutique du langage. Nous proposerons une confrontation des philosophies de Gadamer et Ricur seffectuant principalement autour dune dialectique entre appartenance et distanciation, dans laquelle des approches plus objectivantes du langage pourront sarticuler une description de notre exprience vcue. Avant de dcrire cette dialectique pour elle-mme, il nous est apparu indiqu de tenir compte de lhritage phnomnologique incontournable partir duquel Gadamer et Ricur ont dvelopp leurs approches respectives du langage. Cette base nous permettra de faire ressortir lexistence dun accord de fond entre les deux hermneutiques sur la reconnaissance de notre irrductible appartenance au langage. Cette thse nexclut pas la possibilit, voire la ncessit dintgrer dialectiquement un moment de distanciation au sein de cette appartenance primordiale. Nous montrerons en effet que cest en sappuyant sur cette distanciation que, par un mouvement rflexif, la pense hermneutique peut revenir sur notre exprience langagire pour la thmatiser et lexpliciter. Cette rflexion sur le langage seffectue partir de trois principaux modles : ceux du dialogue, du texte et de la traduction. Nous exposerons comment chacun de ces modles contribue une meilleure comprhension de la vie du langage et de notre rapport au sens. Ceci nous conduira examiner les efforts de Gadamer et Ricur visant mettre en lumire la puissance cratrice qui anime le langage, telle quelle ressort de leurs nombreux travaux sur la mtaphore, le dire potique et le rcit. Nous dfendrons alors la thse quune conception originale de limagination slabore travers la rflexion hermneutique sur linnovation smantique et la mtaphoricit essentielle du langage. Cette recherche se terminera par une analyse des conceptions gadamrienne et ricurienne des rapports entre langage et exprience, ainsi que de la porte ontologique du langage. Il y aura ici lieu dinsister sur la thse partage par les deux hermneutes selon laquelle il importe de rsister toute hypostase ou absolutisation du langage et de constamment penser le langage comme offrant une ouverture sur ltre et la possibilit de dire ce qui est.
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partir de fragments dcousus, de morceaux du pass, du prsent et mme de rves davenir, la narratrice du rcit Les rubans bleus rflchit sur la signification de femmes quelle a ctoyes durant sa vie. Elle tente ainsi de recoudre la ligne dont elle est issue et de tisser une histoire qui restera effiloche. Les diverses femmes rencontres structurent ce rcit rapic qui, comme une courtepointe, va rassembler de faon htroclite les souvenirs dun je . Dans le rcit Ma mre et Gainsbourg de Diane-Monique Daviau, le motif omniprsent de la robe constitue une enveloppe psychique qui permet une continuit imaginaire entre la mre et la fille, la narratrice. Cette robe, nous dit cette dernire, est troue, et la reprise tout au long du rcit de ce motif prfigure labsence ressentie par la fille devant le deuil faire de sa mre. Les nombreux trous la robe, que la narratrice met en vidence, se lisent comme des manques et des silences entre la mre et la fille. Ces accrocs la robe marquent lidentit de cette dernire et fondent cet hritage-fardeau quelle porte et dont elle tmoigne dans le livre. Par lcriture, la narratrice nous convie un patient travail de deuil (Anzieu, Delvaux, Green, Harel). Celui-ci soffre comme un assemblage de fils servant recoudre les diff-rents morceaux de sa vie qui lui permettront de mieux reconstituer la figure de cette mre-absente, et, par l mme, sa propre identit. Cest donc la manire dun patchwork quelle lie entre eux des souvenirs denfance, des rves et des rflexions portant sur la perte et le manque. Ceux-ci donneront forme son texte, cette robe dendeuille.
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Cette thse sintresse lalimentaire en tant que discours social du comment se nourrir se dployant avec une intensit toute particulire dans lactuel rgime de gouvernement de libralisme avanc. Elle propose plus spcifiquement de penser cette intensit comme participant dun investissement de lalimentaire en tant que lieu privilgi dans la production darticulations du rapport soi (relation thique soi-mme) et dune citoyennet comprise en termes dabord normatifs. Cette productivit est mise en vidence par le biais dune exemplification des ensembles de rgularits des discours alimentaires contemporains qui savrent les plus saillants quant leurs effets de citoyennet. Le premier de ces ensembles est abord travers une analyse de la campagne de rforme des habitudes alimentaires des coliers britanniques Jamies School Dinners, considre en tant quexemple des discours tendant aujourdhui faire dune certaine culture alimentaire un enjeu de citoyennet culturelle. Je mintresse dans un second temps aux dynamiques qui soprent dans Mettez le Qubec dans votre assiette!, une campagne socitale en faveur de lalimentation locale qui mapparait exemplaire de la production contemporaine du manger local en tant quexpression de confiance et de patriotisme envers une nation dfinie par ses terroirs. Finalement, je me tourne vers louvrage In Defense of Food. An Eaters Manifesto de Michael Pollan en tant quexemple de coprsence des deux ensembles de rgularits discuts prcdemment et dun troisime (le nutritionnisme ) que janalyse en tant que rarticulation du discours de devoir de sant de la science nutritionnelle. Cette thse se conclut sur une discussion de quelques-uns des effets de cette coprsence et des citoyennets alimentaires quelle informe. Je mattarde plus spcifiquement la politique des plaisirs qui traverse ces citoyennets, une politique se dployant sur le mode de lanxit (face un futur incertain) et selon une logique gnrationnelle par laquelle les espaces de la nation et de la famille se trouvent simultanment investis.
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Malgr lintrt accru du public et de la recherche durant les deux dernires dcennies pour le phnomne des jeunes de la rue, certains aspects de leurs ralits sont encore peu examins et mal connus. Lun de ces aspects concerne la parentalit. Pour mieux comprendre les besoins des jeunes en situation de rue qui sont parents ou en voie de ltre et comprendre dans quelle mesure un service sadressant spcifiquement eux arrive y rpondre, cette tude a cherch dcrire et comprendre lexprience dutilisation du Service la famille de lorganisme Dans la rue, telle que vcue par des jeunes qui sy sont adresss. Plus prcisment, les objectifs taient de : situer le Service la famille dans la dmarche de recherche daide des jeunes; comprendre ce qui amne un jeune utiliser le Service la famille et les activits qui y sont offertes; dcrire lexprience dutilisation du service; connatre la perception quen ont les jeunes; et estimer leur apprciation du service. Pour ce faire, des entrevues semi-diriges par tlphone ont eu lieu avec neuf jeunes ayant eu un suivi au Service la famille, au cours desquelles certains thmes ont t explors : la recherche daide en lien avec la situation parentale, lexprience dutilisation des services et des activits du Service la famille, le portrait de celui-ci, et la satisfaction son gard. Au moment de lentrevue, tous les jeunes taient parents dau moins un enfant et la majorit dentre eux avait fait appel au Service la famille la premire fois durant la grossesse pour de laide sous diverses formes en rapport celle-ci. Des besoins de divers ordres ont amen les jeunes faire appel au Service la famille. Ceux-ci pouvaient tre combls, mais pas ncessairement toujours, par le biais des rencontres avec les intervenantes du Service la famille et par la participation aux activits de groupe offertes par la ressource et, par ailleurs, pouvaient concorder avec les objectifs dintervention explicites du service. Dans lensemble, les entrevues suggrent que les jeunes peroivent le Service la famille et, plus prcisment, les intervenantes qui y travaillent, dun il favorable. Les interviews formulent en effet une apprciation positive sur un bon nombre dlments se rapportant leur exprience dutilisation de la ressource. Des jeunes peroivent nanmoins des limites dans la capacit du Service la famille fournir laide attendue, notamment des restrictions budgtaires et une surcharge de travail des intervenantes lie une forte demande de services. Mme si les jeunes nont pas ncessairement demand de laide de la ressource dans loptique de prvenir la violence familiale et la ngligence, mandat premier du Service la famille, une bonne part dentre eux reconnaissent avoir reu de laide utile cet gard de la part des intervenantes, notamment lorsquils ont rapport avoir vcu des relations amoureuses teintes de violence conjugale. Ils reconnaissent galement diffrentes faons par le biais desquelles les intervenantes les auraient encourags tre bien et prendre soin deux-mmes afin de pouvoir bien soccuper de leur(s) enfant(s). Tous les jeunes interviews ont exprim une satisfaction lgard du suivi reu au Service la famille et ils ont affirm quils le recommanderaient dautres personnes. Lapproche dintervention prconise par la ressource est considre comme un point fort dans la rponse aux besoins des jeunes. Cette approche aurait permis aux jeunes devenus parents dtre aids en fonction de ce dont ils avaient besoin un moment prcis. Lun des aspects de lutilisation du service qui gagneraient tre amliors, aux yeux des jeunes, est laccessibilit; laide dont les interviews considraient avoir besoin nayant pas toujours t leur disposition alors quils lavaient demande. Devant la perception dun manque de disponibilit des intervenantes, des jeunes proposent des pistes damlioration qui permettraient laide dispense par le Service la famille dtre plus accessible aux jeunes quand ils considrent en avoir besoin.
