986 resultados para Procédure commerciale -- Dictionnaires
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L’ontologie de Leśniewski est un calcul général des noms. Elle fut créée par Leśniewski pour apporter une solution naturelle au paradoxe de Russell en théorie naïve des ensembles. L’ontologie a été perçue par ses défenseurs et par ses adversaires comme une théorie incompatible avec la théorie des ensembles. Dans le présent texte, nous montrons que l’ontologie de Leśniewski permet, au contraire, de définir une théorie des ensembles qui coïncide avec la théorie de Zermelo- Fraenkel.
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L'ouvrage Reasons and Persons de Derek Parfit a souvent été interprété par la critique comme une résurrection de la conception humienne de l'identité personnelle, qui pensait la personne comme un simple agrégat de perceptions. De féroces débats se sont concentrés autour de cette inteprétation de Reasons and Persons dans la mesure où elle tend vers un fictionnalisme à propos de l'existence des personnes que des commentateurs comme Sydney Shoemaker et Quassim Cassam pensent carrément intenable. Malmené par la critique, Parfit développera plus tard une version plus subtile de sa théorie, en avançant la possible existence d'un schème conceptuel entièrement impersonnel qui posséderait un pouvoir explicatif et descriptif identique au nôtre. Nous examinerons comment il faut comprendre un tel schème conceptuel et présenterons quelques découvertes empiriques remettant en question la réelle équivalence d'un schème conceptuel impersonnel au nôtre.
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Hutcheson fonde sa théorie morale sur un « sens moral ». Ce sens nous permet de faire des distinctions morales (bien et mal). Cette théorie donnera lieu à un débat sur la réalité des valeurs morales. Selon certains commentateurs, nos distinctions morales portent sur des faits moraux réels que l’on peut connaître empiriquement grâce à notre sens moral. Inversement, certains soutiendront que le sens moral ne produit pas de connaissance morale. Les jugements moraux issus de ce sens sont des réponses émotionnelles plus ou moins fiables que l’on ressent face à des motivations qui nous semblent être vertueuses. Nous montrerons que, selon Hutcheson, nos jugements moraux sont bien des réponses émotionnelles, mais qu’ils ont néanmoins un critère d’objectivité. Notre sens moral, grâce à la Providence divine, a pour fonction de préserver le bien-être de l’humanité. Cette fonction du sens moral sert de critère pour évaluer le bon fonctionnement de ce sens moral.
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Ce texte porte sur les principales objections faites à la logique déontique, notamment le dilemme de Jorgensen et les paradoxes de Ross. Pour aborder ces points, nous présenterons d’abord la position de Weinberger quant à la façon dont il considère que la logique doit être appliquée au domaine normatif, ce qui nous permettra d’en arriver à sa critique de la logique déontique. Avant de présenter le dilemme et les paradoxes, nous verrons quelques notions de logique modale afin de faciliter la compréhension des objections et de la critique qui en sera faite. Finalement, nous proposerons une analyse formelle des paradoxes soulevés contre la logique déontique ainsi qu’une critique du présupposé réaliste implicite aux réponses faites au dilemme de Jorgensen. Nous serons alors en mesure de souligner quelques points importants à prendre en compte lors de la formalisation d’un discours.
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En mécanique statistique, un système physique est représenté par un système mécanique avec un très grand nombre de degrés de liberté. Ce qui est expérimentalement accessible, croit-on, se limite à des moyennes temporelles sur de longues périodes. Or, il est bien connu qu’un système physique tend vers un équilibre thermodynamique. Ainsi, les moyennes temporelles censées représenter les résultats de mesure doivent être indépendantes du temps. C’est pourquoi elles sont associées à des temps infinis. Ces moyennes sont par contre difficilement analysables, et c’est pourquoi la moyenne des phases est utilisée. La justification de l’égalité de la moyenne temporelle infinie et de la moyenne des phases est le problème ergodique. Ce problème, sous une forme ou une autre, a fait l’objet d’études de la part de Boltzmann (1868 ; 1872), les Ehrenfest (1912), Birkhoff (1831), Khinchin (1949), et bien d’autres, jusqu’à devenir une théorie à part entière en mathématique (Mackey 1974). Mais l’introduction de temps infinis pose des problèmes physiques et philosophiques d’importance. En effet, si l’infini a su trouver une nouvelle place dans les mathématiques cantoriennes, sa place en physique n’est pas aussi assurée. Je propose donc de présenter les développements conceptuels entourant la théorie ergodique en mécanique statistique avant de me concentrer sur les problèmes épistémologiques que soulève la notion d’infini dans ces mêmes développements.
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Quel est le statut ontologique du « possible » et du « réel » ? Sous l’angle de la substance, de la notion et du temps, l’un prend-il le pas sur l’autre, l’un est-il prioritaire ? Alors qu’Aristote et Hegel ont défendu l’idée que le réel jouit d’une primauté sur le possible, Heidegger et Bergson ont avancé la thèse inverse : ils ont laissé entendre que le possible a préséance sur le réel. Le dessein que nous poursuivrons ici possède deux volets : d’une part, nous chercherons à souligner la distance qui sépare le couple Aristote/Hegel de la pensée heideggérienne sur la question du possible ; d’autre part, et en particulier, nous tâcherons de montrer que si la thèse que soutient Bergson s’éloigne en apparence largement de la conception classique, elle la rejoint malgré tout à bien des égards.
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Dans ce texte, je propose d’adapter la théorie de l’agentivité collective de List et Pettit de manière à considérer les nations comme des agents. Cet exercice pourrait ainsi conférer un argument supplémentaire aux théories des droits collectifs s’intéressant aux groupes nationaux puisque ces derniers pourront véritablement être reconnus comme des sujets de droits, capables d’autodétermination et de revendications morales. La théorie des droits collectifs de Seymour sera utilisée comme modèle à cet égard. Bien que le libéralisme politique dans lequel s’inscrit Seymour refuse de se prononcer sur des problèmes métaphysiques, il est intéressant d’ouvrir la possibilité conceptuelle que des groupes nationaux soient des agents à part entière. Pour ce faire, il faudra déterminer comment un agent national peut prendre des décisions et comment il peut subir des actions, en plus d’étudier ce que cela pourrait impliquer pour la responsabilité collective des nations.
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Pour comprendre l’origine des différentes interprétations féministes portant sur la famille et le patriarcat chez Hobbes, il faut avoir pour clé de lecture la double compréhension possible de l’état de nature. Une première lecture fait de l’état de nature un outil démonstratif dans un système logique, alors qu’une seconde lecture en fait une hypothèse historique sur la genèse de nos institutions. Comprendre la distinction entre une lecture purement logique et une lecture plus historisante de l’état de nature peut permettre une meilleure compréhension des différentes interprétations féministes. En effet, nous tenterons de démontrer que derrière ces positions polarisées se cache une lecture différente de l’état de nature chez Hobbes.
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Le modèle déductivo-nomologique domine depuis longtemps la réflexion philosophique concernant l’explication en science économique. Or, pour plusieurs, comme James Woodward et Tony Lawson, ce modèle ne considère pas suffisamment la causalité dans l’explication. L’objectif de cet article est double : 1- renforcer la critique que Tony Lawson adresse à l’économie contemporaine et 2- évaluer la théorie alternative qu’il propose, le « réalisme critique », qui tente de réintroduire la causalité dans l’explication en science économique. Nous conclurons que les considérations causales sont très importantes pour l’explication en science économique mais aussi pour bien comprendre les limites de cette science.
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N. Emrah Aydinonat (2008) offre une caractérisation des explications par la main invisible. Celles-ci seraient des explications partielles potentielles et seraient (1) en mesure de nous indiquer des capacités à l’œuvre dans le monde et (2) élargiraient notre horizon intellectuel en conceptualisant des possibilités jusqu’alors inédites. Je montre que Nancy Cartwright (2009) offre un argument permettant de douter de cette première possibilité. La science économique n’ayant que peu de principes sûrs à sa disposition et reposant ainsi sur des hypothèses auxiliaires, il est impossible d’effectuer des expériences galiléennes avec les modèles et de mettre au jour les capacités. La conception d’Uskali Mäki (2009) des modèles comme isolations et systèmes de représentation laisse penser que la deuxième possibilité est néanmoins fondée.
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Ce texte se veut une analyse critique de l'approche de Thomason (1981) quant à la logique déontique. Alors que l'auteur défend que celle-ci doit être formalisée dans le cadre des logiques temporelles, nous soutenons que la temporalité est implicite à l'obligation, et de fait que la logique déontique n'a pas a être traitée dans la cadre d'une logique temporelle. Nous présenterons d'abord la position de Thomason. Il sera question des exemples dont l'auteur se sert pour justifier son point de vue philosophique et du modèle sémantique qu'il propose pour rendre compte de l'obligation. Il sera ensuite sujet d'une critique des exemples de l'auteur et de son modèle sémantique.
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C’est un lieu commun d’affirmer que la querelle des universaux s’adosse à trois positions majeures : le « nominalisme », le « conceptualisme » et le « réalisme ». Outre que ces positions peuvent donner lieu à de nombreux raffinements et à plusieurs agencements, il est possible de leur ajouter une quatrième posture, assurément plus méconnue, celle du « vocalisme ». Qu’est-ce que le vocalisme ? En quoi se distingue-t-il des positions traditionnelles ? Ce sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre ici en reconstruisant les thèses de Roscelin de Compiègne, philosophe médiéval, ainsi que la conception théologique qu’il développe.
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Dans Word and Object, Quine propose explicitement une définition de la notion de signification-stimulus dans les termes du behaviorisme. Cette caractérisation est commandée par son naturalisme, qui consiste à faire de la philosophie une partie de la science empirique. Il est néanmoins généralement admis que la science entend décrire les phénomènes tandis qu’à la suite du tournant linguistique, la philosophie se concentre sur le langage. Dans ces conditions, il est légitime de chercher à déterminer le statut logique que l’on doit assigner à la notion de signification-stimulus chez Quine. Nous présentons à cet effet trois procédures langagières bien distinctes dans la littérature. Nous ébauchons ensuite le cadre théorique dans lequel se situe la notion de signification-stimulus avant d’en proposer une reconstruction rationnelle en termes neurophysiologiques. Ces considérations apportées, nous montrons que la caractérisation que Quine donne de cette notion constitue non une définition, mais une explication.
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La crise des fondements n’a pas affecté les fondements arithmétiques du constructivisme de Kronecker, Bien plutôt, c’est le finitisme kroneckerien de la théorie de l’arithmétique générale ou polynomiale qui a permis à Hilbert de surmonter la crise des fondements ensemblistes et qui a poussé Gödel, inspiré par Hilbert, à proposer une extension du point de vue finitiste pour obtenir une preuve constructive de la consistance de l’arithmétique dans son interprétation fonctionnelle « Dialectica ».
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Cet article est l’occasion d’explorer le sens que l’on peut accorder aux Lettres sur la philosophie kantienne de K. L. Reinhold dans le cadre de la querelle du panthéisme. Pour mieux comprendre l’apport ambivalent du philosophe à ce débat, l’argumentation de Reinhold est mise en dialogue avec celle d’un autre intervenant « secondaire » de la dispute, Thomas Wizenmann. La confrontation entre les deux philosophes révèle, malgré un constat commun de la vanité d’une prise de position radicale, pour ou contre la raison, la complexité inhérente à toute solution intermédiaire, ou « de troisième voie », et donc le risque permanent de rechute dans le dogmatisme ou l’irrationalisme.