999 resultados para Détresse psychologique au travail


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Introduction. La détresse psychique touche entre 30 et 50% des patients atteints de cancer (1-5). Les troubles psychiatriques les plus fréquemment observés sont les états dépressifs et les troubles anxieux et d'adaptation (1). En ce qui concerne les approches psychodynamiques auprès de patients atteints de cancer, il manque des études évaluant l'effet de ces thérapies. L'objectif de ce travail de master est d'investiguer une intervention psychothérapeutique d'inspiration psychodynamique effectuée auprès de patients nouvellement diagnostiqués de cancer. Méthode. Basée sur la lecture de 20 rapports, une grille de lecture des thématiques abordées dans les interventions a été élaborée puis discutée en deux focus groups entre trois chercheurs. Pour l'analyse semi-quantitative, deux de ces chercheurs ont appliqué la grille d'analyse à tous les rapports (N=135) et ont ensuite confronté et discuté leurs classifications jusqu'à l'obtention d'un consensus. Résultats. Une liste de vingt thématiques classées dans deux catégories a été élaborée: 1) témoignage/demande de soutien et 2) introspection avec les sous-catégories 2.1) changement de fonctionnement psychologique et 2.2) modification du positionnement relationnel. La moitié (50,4%) des patients ont consulté pour témoigner ou demander un soutien, 27,4% pour un changement de fonctionnement psychologique et 9,6% pour une modification du positionnement relationnel; 12,6% des patients n'ont pas pu être classifiés. En général, les patients consultant pour témoigner ou demander un soutien sont légèrement plus âgés et présentent un stade de maladie plus avancé, et consultent en moyenne durant 4 à 5 séances. Les patients qui visent un changement de fonctionnement psychologique suivent une tendance inverse et consultent en moyenne durant 11 à 12 séances; ceux qui désirent une modification de leur positionnement relationel sont également légèrement plus jeunes, avec un stade de maladie moins avancé, mais leur nombre de séances effectuées est très variable. Lorsque les patients effectuent un travail sur soi ou sur leurs relations, les sujets abordés ne sont que rarement centrés sur le cancer. Par contre, chez des patients qui consultent pour témoigner ou être soutenus, les angoisses liées au cancer sont plus souvent au coeur de l'intervention thérapeutique. Discussion. Les rapports de psychothérapie de patients atteints de cancer rédigés dans le cadre d'une étude sont sujets à la subjectivité des thérapeutes et à leurs interprétations quant au processus thérapeutique. Et il en va de même pour l'analyse que les chercheurs en font. Néanmoins, les résultats montrent qu'une grande variété de thématiques sont abordées durant les thérapies et que "l'évènement cancer" n'est pas toujours au centre des entretiens; avec certains patients les thérapeutes entament un travail plus conséquent en ce qui concerne sa durée et son contenu; travail qui va au-delà de "l'évènementiel". Les patients des différentes catégories identifiées se distinguent clairement quant à leur désir d'approfondir un travail thérapeutique, quant aux objectifs qu'ils souhaitent atteindre et quant au type d'intervention psychothérapeutique dont ils ont besoin. Conclusion. Les approches psychothérapeutiques pour les patients atteints de cancer demandent du thérapeute une grande souplesse, afin de s'adapter à la demande et aux capacités d'élaboration des patients. Une clarification rapide de ces deux paramètres dans les premières séances devrait faire partie intégrante de la prise en charge.

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RESUME« L'insertion sociale plurielle des femmes cadres supérieurs en Suisse. Contribution à l'étude du bien-être subjectif au quotidien. Approche intégrative qualitative. »Depuis une quarantaine d'années, nombreux sont les travaux qui étudient les relations entre les différents milieux de vie au quotidien et, plus particulièrement, l'impact de leurs articulations singulières sur la santé. Nous y identifions deux axes principaux : l'un aborde ce phénomène selon une perspective de « conflit travail-famille » en termes de « stress », l'autre se focalise davantage sur la promotion du « bien-être » au travers d'une approche d'« équilibre travail-vie ». Or, l'ensemble de ces recherches considère comme «pathogènes» les désajustements, les contradictions et les tensions vécus au quotidien. Selon cette tendance, le « bien-être » apparaît comme un état d'équilibre ultime indépendant du contexte de vie du sujet. Toutefois, peu de recherches portent sur la dimension située du bien-être dans son rapport à l'activité concrète au sein des milieux deNotre étude s'intéresse à cette question auprès des femmes cadres supérieurs, selon une perspective critique et développementale en psychologie de la santé (Lyons & Chamberlain, 2006 ; Santiago-Delefosse, 2002,2011 ; Malrieu, 1989 ; Vygotski, 1985). En effet, cette population constitue un terrain privilégié pour comprendre le sens donné à l'activité à partir des contraintes, responsabilités et demandes perçues dans des contextes parfois contradictoires, et pour analyser le rôle de ces derniers dans un bien-être subjectif.En cohérence avec notre positionnement théorique, nous avons mené des entretiens qualitatifs focalisés sur l'activité quotidienne auprès de 20 femmes, et ceci en deux temps (T1-T2) (40 entretiens). Les résultats issus des analyses du contenu des discours permettent de définir le vécu de l'articulation des milieux de vie chez nos participantes, selon trois axes à la fois interdépendants et autonomes. Chaque axe se définit par une série de supports spécifiques jouant un rôle structurant dans leur bien-être subjectif. Ainsi, le premier axe se caractérise par des supports de maîtrise subjective, ainsi que par l'appropriation de contraintes sociales et corporelles, selon un rythme de l'activité soutenu. Le deuxième s'accompagne de supports qui favorisent la prise de distance au travers du relâchement du rythme et du lâcher prise de la maîtrise, par la création d'espaces personnels et sociaux « pour soi ». Enfin, le troisième porte sur le positionnement de soi par rapport à autrui en termes de « personnalisation ».Construits en rapport à la corporéité et à autrui au sein de contextes spécifiques, ces différents supports prennent leur sens au sein d'un système de pratiques global, unique pour chaque femme. Selon cette conception critique, le bien-être subjectif chez les femmes cadres se définit comme le fruit d'un processus mouvant issu des tensions vécues entre les trois axes de l'articulation des milieux de vie. Il est par conséquent social, corporel et psychologique.Nos résultats ouvrent des perspectives de recherche et d'intervention, notamment en santé et travail. Ces ouvertures sont orientées vers une approche intégrative en psychologie de la santé, c'est-à-dire, de la prise en compte dans des questions de santé et de bien-être du processus de construction du sujet en relation à son insertion sociale plurielle.ABSTRACT« Plural social participation among women senior managers in Switzerland. Contribution to the study of subjective well-being in everyday life. An integrative and qualitativeapproach.»For the last forty years, a large body of literature has studied the relationships between different social realms in everyday life and, more particularly, the impact of their singular intertwinements with health. We identify two main trends : The first one focuses on this phenomenon through the « work-family conflict » perspective in terms of « stress » whilst the second one is more concerned by the promotion of « well-being » through a « work-life balance » approach. However, both of these trends consider disadjustments, contradictions and tensions in everyday life as « pathogenic ». According to this conception, « well- being » appears as an ultimate state of balance which is indépendant from the subject's life context. Nevertheless, few studies have examined the situated dimension of well-being in its link to concrete activity in social realms.Our research is concerned with this issue among women senior managers from a critical and developmental perspective in Health Psychology (Lyons & Chamberlain, 2006 ; Santiago-Delefosse, 2002, 2011 ; Malrieu, 1989 ; Vygotski, 1985). In fact, this population represents a favourable field so as to study : how the meaning of daily activity is constructed accross different and often conflictive social realms ; to understand the many ways in which this population deals with perceived constraints, responsibilities and requests, and to analyse the role of situated plural activity in subjective well-being.Consitent with our theoretical framework, we have designed a qualitative method. We have conducted two-time (T1-T2) interviews with 20 women by focusing on their daily activity (40 interviews). The Thematic Content Analysis reveals that four different social realms are articulated among our participants through three main axes, which are at the same time interdependent and autonomous. Each one of these axis is defined by a certain number of specific supports that play an important role in these women's subjective well- being. The first axis is concerned by several supports that signify a « feeling of control » along with the appropriation of social and body constraints by means of a rapid pace of activity. The second one regards the use of supports that contribute to « put things into perspective » by means of the slowing down of the pace of activity and through letting go of the feeling of control. This mechanism includes the creation of personal and social spaces of « one's own ». The third axis is defined by the positioning of the self in regard to others through a process of « personnalization ».Developed in specific contexts through the intertwinnements between the body and social others, supports belonging to these axes acquire significance and meaning on the basis of their relationship to a global system of activities of which they are part. However, this articulation is uniquely defined for each participant. According to this critical approach, subjective well-being among women senior managers emerges as a meaningful and changing process, situated in a plural social context. This is, it appears as the result of conflictual interactions defining the three different axis that we have identified. Subjective well-being is hence a social, embodied and psychological phenomena that is closely linked to the articulation of different social realms. Our findings open new research and practice perspectives, especially concerning health and work issues. These perspectives convey an integrative approach in Health Psychology by considering health and well-being by taking into account the process of construction of the subject in regard to his or her plural social participation.