Description des relations familiales : la perspective d’hommes en situation d’itinérance atteints de troubles concomitants

Les personnes en situation d’itinérance, principalement des hommes, représentent pour certains une culture au sein de laquelle on identifie des personnes atteintes de troubles concomitants de santé mentale et d’abus de substances. Déjà vulnérables de par leur statut domiciliaire précaire, les personnes atteintes de cette concomitance le sont davantage et tendent à être plus isolées de leur famille que celles ne rencontrant pas cette double problématique. Le soutien familial est toutefois reconnu comme un élément favorisant l’engagement de comportements de santé et réduisant l’itinérance. Le but de cette étude était alors de décrire, du point de vue des hommes en situation d’itinérance atteints de troubles concomitants de santé mentale et d’abus de substances, les relations qu’ils entretiennent avec leur famille. Pour ce faire, le devis choisi fût une ethnographie ciblée. Différents degrés d’observation participante au sein de la Mission Old Brewery et des entrevues avec neuf informateurs-clés ont été les principales méthodes de collecte des données. L’analyse des données qualitative était soutenue par le guide proposé par Roper et Shapira (2000) ainsi que l’épistémologie constructiviste et l’approche systémique familiale de Calgary (Wright & Leahey, 2013) qui furent les cadres de référence de cette étude. Les résultats font ressortir trois thèmes explicitant 1) l’influence du contexte de vie dans les relations familiales, 2) la teneur conflictuelle de ces relations ainsi que 3) le soutien familial perçu. Finalement, des recommandations pour la pratique infirmière ainsi que des pistes pour de futures recherches sont suggérées.

Émergence des comportements de leadership transformationnel : examen de l’apport d’une approche basée sur les composites de personnalité et d’une perspective interactionniste

Comprendre ce qui amène un leader à émettre des comportements de leadership transformationnel fascine les chercheurs et praticiens depuis plusieurs années (Bommer, Rubin, & Baldwin, 2004; Bono & Judge, 2004; Shamir & Howell, 1999 ; Stogdill, 1948; Yukl, 1999). Or, jusqu’à présent, ces facteurs sont encore bien peu étudiés et compris comparativement aux conséquences de ce style de leadership. Dans cette lignée, la présente thèse répond à différents enjeux soulevés par les auteurs à ce sujet (Dinh & Lord, 2012; Zaccaro, 2007) en cherchant à préciser le rôle joué par différents antécédents individuels et contextuels du leadership transformationnel. Cet objectif sera poursuivi par l’adoption d’une perspective interactionniste qui intègre des antécédents de personnalité et de contexte ainsi par l’évaluation de la personnalité à l’aide d’une modélisation de la personnalité orientée vers le critère à prédire (variable composite). La présente thèse est composée de trois articles poursuivant les objectifs suivant : 1) Effectuer une synthèse de la littérature empirique portant sur les antécédents individuels et contextuels du leadership transformationnel; 2) Vérifier les liens empiriques entre la personnalité mesurée à l’aide de variables composites, plus précisément le modèle des Great Eight de Bartram (2005), et le leadership transformationnel; 3) Tester empiriquement l’effet d’interaction entre les variables de personnalité et les variables contextuelles pour prédire le leadership transformationnel. Le premier article vise d’abord à circonscrire et organiser les connaissances empiriques actuelles provenant d’une quarantaine d’articles concernant les antécédents du leadership transformationnel. L’article s’organise en trois thèmes principaux : les antécédents individuels de personnalité, les antécédents contextuels et l’étude des interactions entre le volet individuel et contextuel. Plusieurs constats et pistes de recherches sont discutés et mettent la table pour les deux articles subséquents. Ainsi, le second article s’intéresse au potentiel explicatif d’un modèle de personnalité orienté vers le critère pour prédire le leadership. Plus spécifiquement, le modèle des Great Eight proposé par Bartram (2005) est mis en relation avec les comportements de leadership transformationnel et de récompense contingente. Les résultats, obtenus auprès de 113 gestionnaires et de leurs 799 subordonnés, donnent peu d’appui à la valeur ajoutée du modèle utilisé, mais indiquent que certaines tendances de personnalité sont associées au leadership. Des analyses supplémentaires permettent de nuancer la compréhension des effets observés dans la documentation scientifique et offrent quelques pistes de groupements de traits pouvant prédire les différents comportements de leadership. Le troisième article s’inspire de la théorie de l’activation des traits (Tett & Burnett, 2003) pour vérifier l’effet combiné de la personnalité du gestionnaire et du contexte dans lequel il évolue en vue de prédire le leadership transformationnel. Les résultats (ngestionnaires = 89; nsubordonnés = 643) n’offrent qu’un appui modéré au rationnel sous-jacent du modèle de l’activation des traits. Toutefois, il en ressort que l’aspect relationnel du gestionnaire (opérationnalisé par le composite de personnalité « soutien et coopération ») est associé à l’émergence du leadership transformationnel uniquement lorsque les facteurs contextuels (considération organisationnelle, latitude décisionnelle) sont perçus positivement par le gestionnaire. L’étude permet donc d’éclaircir une part de la variabilité observée dans les études antérieures concernant la tendance relationnelle du gestionnaire, en soulignant sa sensibilité à des facteurs contextuels positifs.

Abkhazia, South Ossetia, Nagorno-Karabakh: unfrozen conflicts between Russia and the West. OSW Special Report, 9 July 2008

The Southern Caucasus is the site of three armed conflicts with separatist backgrounds, which have remained unsolved for years: the conflicts in Georgia's Abkhazia and South Ossetia, and Azerbaijan's conflict over Nagorno-Karabakh (including the areas around Nagorno-Karabakh which were seized by Armenian separatists in the course of the war). Neither Georgia nor Azerbaijan have had any control over the disputed areas since the early 1990s. Both states are simultaneously in conflict with the separatists' informal patrons, respectively Russia and Armenia. After over a decade of relative peace during which the conflicts remained frozen, tension has recently risen considerably: in the case of Abkhazia and South Ossetia, large-scale fighting may break out in the coming months, whereas in the case of Nagorno-Karabakh and the Azeri-Armenian conflict, such a threat may materialise within the next five years. The current formula for politically resolving the conflicts is ineffective and close to exhaustion, and the prospect of any alternative peace plans being developed is rather distant. The conflicts in the Southern Caucasus are of increasing concern to the West, mainly because of the Western actors' constantly growing political and economic involvement in Georgia and Azerbaijan (including support for reforms and development of the gas and oil transmission infrastructures), as well as its less intensive commitments in Armenia. An outbreak of open fighting over the separatist regions would destabilise the Southern Caucasus, largely undoing the results of the actions which the EU, NATO and the USA have taken in the region in recent years. Moreover, the situation in the Southern Caucasus, especially the separatisms themselves, have in fact become an element in the wider geopolitical game between the West and Russia. For Russia, the stakes are maintaining its influence in the region, and for the West, demonstrating its ability to effectively promote democracy and economic modernisation in the countries bordering it.

The Ukrainian government's strategy towards the opposition. OSW Commentary No. 47, 2011-09-02

In recent months in Ukraine, there has been a toughening of measures targeted at opposition leaders, in particular the former Prime Minister Yulia Tymoshenko and the former interior minister Yuri Lutsenko. These two have been charged with abuses of office when in power. The way in which the criminal investigations are being conducted shows that these measures are actually meant to prevent the two politicians from conducting regular political activities, or at least to make this practically impossible for them. These actions are an element of the Party of Regions’ long-term strategy, as it tries during the pre-election period to eliminate Yulia Tymoshenko from political life and weaken or even destroy her powerbase. Similar measures, although to a more limited extent, are being taken against other opposition groups. These actions are leading to the lowering of democratic standards in Ukraine, although these are still much higher than in Belarus or Russia; this has been proved, among other things, by the militia’s more restrained behaviour towards the protesters, and the fact that abuses of the law during the current investigations have not yet slipped into actual violations. The Ukrainian opposition is fragmented and disorganised; even the Yulia Tymoshenko Bloc is unable to stage a major campaign in defence of its leader. This allows the authorities to feel free to tighten their policy towards the opposition.

Jihad vs The New Great Game: Paradoxes of militant Islamic threats in Central Asia. OSW Point of View (Policy Brief), January 2010

Threats linked to Islamic fundamentalism have been hanging over Central Asia for almost two decades. Many believe that militant Islam has played a significant part in each major political crisis in the region, and Central Asia is perceived as an almost perfect environment for its further development. Such a picture of this region is a result of serious abuses and manipulations. The real threat posed by militant Islam seems to be rather limited, and its roots lie outside Central Asia. This region is unlikely to become a key front of global jihad. Nevertheless, this does not guarantee peace and safety in Central Asia, as the Islamic threat remains an element of the geopolitical rivalry in the region – the ‘New Great Game’.

Russia's development assistance. OSW Commentary No. 62, 2011-10-10

In its attempts to catch up with the global trend, Russia began granting development assistance in 2004. From the onset of Russia’s commitment, the aid delivered has increased fivefold and reached approximately US$ 500 million in 2010. Russian aid, albeit distributed nearly exclusively via international organisations, has been granted above all to members of the Commonwealth of Independent States (CIS). In recent months work on the establishment of the Russian development assistance system has been accelerated (a national strategy is being prepared and a specialised agency is to be established). This move proves that the Kremlin attaches weight to activity in this area which is an element of soft power politics, the foundations of which Moscow is currently attempting to lay. In its commitment to development co-operation Russia has sought on the one hand to increase its prestige on the international stage and on the other hand to gain another instrument of exerting its ascendancy in the CIS. The scale of aid and the way of delivering it have not made Russia an important global actor. Over the last five years Russia increased the funding allocated to development assistance several times, however, compared to other donors its aid does not appear impressive. The resources dedicated to this end stand at a mere 0.035% of Russian GDP. Unlike other non-Western superpowers such as China or India, Russia is not a competitor for Western countries in this area on the global scale. Nevertheless, within the CIS, Russia’s aid is building the country’s position as a donor. The long-term results of this aid are however being counteracted by the fact that Russia is expecting measurable and direct political and economic benefits in return. Although this policy helps Moscow achieve its objectives in the CIS, it does not develop Russian potential in the sphere of soft power or create a positive image of the country.

The devil is in the details. Information warfare in the light of Russia's military doctrine. OSW Point of View 50, May 2015

By highlighting informational threats and giving them a military dimension, the authors of the Russian Federation's military doctrine have outlined the concept of information warfare. It is a kind of combat conducted by both conventional and indirect methods, open and concealed, using military and civilian structures. It has two dimensions: broader ("non-nuclear containment", i.e. combat waged on various levels - political, economic, diplomatic, humanitarian, military) and narrower (as an element supporting of action). An analysis of these issues enables us to identify several rising trends over the period 2000-2014 in Russian security policy. These boil down to a blurring of the boundaries between internal and external threats, introducing non-military methods and organisational structures to armed combat, and conferring an ideological character on this combat. This leads to a blurring of the contours of inter-state conflicts, which allows Russia to take part in armed conflicts in which it is not officially a party.

China on Russia’s intervention in Syria. OSW Commentary Number 193|19.01.2016

China has reacted positively to Russia’s military intervention in Syria. The Chinese government perceives it as an element of the global fight against terrorism, and has emphasised the fact that Russia was acting in response to a request by the Syrian government. At the same time, Beijing has argued that the Syrian conflict cannot be resolved by military means and that a political compromise is necessary.

Cautious and rotational – US military engagement on NATO’s eastern flank. OSW Commentary NUMBER 216 | 05.07.2016

The Russian annexation of Crimea in 2014 put a stop to the gradual scaling down of US military engagement in Europe, a policy that the United States had pursued since the end of the Cold War. The Russian-Ukrainian conflict became a watershed for the US perceptions of European security as Washington started to see the threat of a conflict between Russia and a NATO member as more probable. The United States decided that – despite the mounting challenges in the Pacific region and its involvement in conflicts in the Middle East – it had to invest more in European security. The US has stepped up the intensity of joint drills with the allies and the activities of its forces in Europe. However, its support for the allies has been subject to various limitations and should be treated as a political signal to Moscow, rather than an element in a broader strategy. The future of the policy of strengthening the eastern flank will depend on the outcome of the US presidential elections in November and on developments in the bilateral relations between Washington and Moscow.

Social Network Analysis and Qualitative Comparative Analysis: Their mutual benefit for the explanation of policy network structures

By switching the level of analysis and aggregating data from the micro-level of individual cases to the macro-level, quantitative data can be analysed within a more case-based approach. This paper presents such an approach in two steps: In a first step, it discusses the combination of Social Network Analysis (SNA) and Qualitative Comparative Analysis (QCA) in a sequential mixed-methods research design. In such a design, quantitative social network data on individual cases and their relations at the micro-level are used to describe the structure of the network that these cases constitute at the macro-level. Different network structures can then be compared by QCA. This strategy allows adding an element of potential causal explanation to SNA, while SNA-indicators allow for a systematic description of the cases to be compared by QCA. Because mixing methods can be a promising, but also a risky endeavour, the methodological part also discusses the possibility that underlying assumptions of both methods could clash. In a second step, the research design presented beforehand is applied to an empirical study of policy network structures in Swiss politics. Through a comparison of 11 policy networks, causal paths that lead to a conflictual or consensual policy network structure are identified and discussed. The analysis reveals that different theoretical factors matter and that multiple conjunctural causation is at work. Based on both the methodological discussion and the empirical application, it appears that a combination of SNA and QCA can represent a helpful methodological design for social science research and a possibility of using quantitative data with a more case-based approach.

Description des relations familiales : la perspective d’hommes en situation d’itinérance atteints de troubles concomitants

Les personnes en situation d’itinérance, principalement des hommes, représentent pour certains une culture au sein de laquelle on identifie des personnes atteintes de troubles concomitants de santé mentale et d’abus de substances. Déjà vulnérables de par leur statut domiciliaire précaire, les personnes atteintes de cette concomitance le sont davantage et tendent à être plus isolées de leur famille que celles ne rencontrant pas cette double problématique. Le soutien familial est toutefois reconnu comme un élément favorisant l’engagement de comportements de santé et réduisant l’itinérance. Le but de cette étude était alors de décrire, du point de vue des hommes en situation d’itinérance atteints de troubles concomitants de santé mentale et d’abus de substances, les relations qu’ils entretiennent avec leur famille. Pour ce faire, le devis choisi fût une ethnographie ciblée. Différents degrés d’observation participante au sein de la Mission Old Brewery et des entrevues avec neuf informateurs-clés ont été les principales méthodes de collecte des données. L’analyse des données qualitative était soutenue par le guide proposé par Roper et Shapira (2000) ainsi que l’épistémologie constructiviste et l’approche systémique familiale de Calgary (Wright & Leahey, 2013) qui furent les cadres de référence de cette étude. Les résultats font ressortir trois thèmes explicitant 1) l’influence du contexte de vie dans les relations familiales, 2) la teneur conflictuelle de ces relations ainsi que 3) le soutien familial perçu. Finalement, des recommandations pour la pratique infirmière ainsi que des pistes pour de futures recherches sont suggérées.

Émergence des comportements de leadership transformationnel : examen de l’apport d’une approche basée sur les composites de personnalité et d’une perspective interactionniste

Comprendre ce qui amène un leader à émettre des comportements de leadership transformationnel fascine les chercheurs et praticiens depuis plusieurs années (Bommer, Rubin, & Baldwin, 2004; Bono & Judge, 2004; Shamir & Howell, 1999 ; Stogdill, 1948; Yukl, 1999). Or, jusqu’à présent, ces facteurs sont encore bien peu étudiés et compris comparativement aux conséquences de ce style de leadership. Dans cette lignée, la présente thèse répond à différents enjeux soulevés par les auteurs à ce sujet (Dinh & Lord, 2012; Zaccaro, 2007) en cherchant à préciser le rôle joué par différents antécédents individuels et contextuels du leadership transformationnel. Cet objectif sera poursuivi par l’adoption d’une perspective interactionniste qui intègre des antécédents de personnalité et de contexte ainsi par l’évaluation de la personnalité à l’aide d’une modélisation de la personnalité orientée vers le critère à prédire (variable composite). La présente thèse est composée de trois articles poursuivant les objectifs suivant : 1) Effectuer une synthèse de la littérature empirique portant sur les antécédents individuels et contextuels du leadership transformationnel; 2) Vérifier les liens empiriques entre la personnalité mesurée à l’aide de variables composites, plus précisément le modèle des Great Eight de Bartram (2005), et le leadership transformationnel; 3) Tester empiriquement l’effet d’interaction entre les variables de personnalité et les variables contextuelles pour prédire le leadership transformationnel. Le premier article vise d’abord à circonscrire et organiser les connaissances empiriques actuelles provenant d’une quarantaine d’articles concernant les antécédents du leadership transformationnel. L’article s’organise en trois thèmes principaux : les antécédents individuels de personnalité, les antécédents contextuels et l’étude des interactions entre le volet individuel et contextuel. Plusieurs constats et pistes de recherches sont discutés et mettent la table pour les deux articles subséquents. Ainsi, le second article s’intéresse au potentiel explicatif d’un modèle de personnalité orienté vers le critère pour prédire le leadership. Plus spécifiquement, le modèle des Great Eight proposé par Bartram (2005) est mis en relation avec les comportements de leadership transformationnel et de récompense contingente. Les résultats, obtenus auprès de 113 gestionnaires et de leurs 799 subordonnés, donnent peu d’appui à la valeur ajoutée du modèle utilisé, mais indiquent que certaines tendances de personnalité sont associées au leadership. Des analyses supplémentaires permettent de nuancer la compréhension des effets observés dans la documentation scientifique et offrent quelques pistes de groupements de traits pouvant prédire les différents comportements de leadership. Le troisième article s’inspire de la théorie de l’activation des traits (Tett & Burnett, 2003) pour vérifier l’effet combiné de la personnalité du gestionnaire et du contexte dans lequel il évolue en vue de prédire le leadership transformationnel. Les résultats (ngestionnaires = 89; nsubordonnés = 643) n’offrent qu’un appui modéré au rationnel sous-jacent du modèle de l’activation des traits. Toutefois, il en ressort que l’aspect relationnel du gestionnaire (opérationnalisé par le composite de personnalité « soutien et coopération ») est associé à l’émergence du leadership transformationnel uniquement lorsque les facteurs contextuels (considération organisationnelle, latitude décisionnelle) sont perçus positivement par le gestionnaire. L’étude permet donc d’éclaircir une part de la variabilité observée dans les études antérieures concernant la tendance relationnelle du gestionnaire, en soulignant sa sensibilité à des facteurs contextuels positifs.