1000 resultados para Alain Robbe-Grillet - critique et interprétation
Resumo:
L'auto-critique représente une évaluation sévère ou punitive du soi. Elle est omniprésente dans la culture, la vie quotidienne ou encore dans le contexte de la psychothérapie. L'auto-critique peut nous permettre une remise en question, nous ouvrir de nouvelles perspectives et nous guider. Cependant, elle peut également devenir excessive, rigide et s'avérer délétère. Cet article a pour objectif d'établir un état des lieux de la littérature existant sur cette notion. Premièrement, sa définition sera clarifiée et des éléments constitutifs de son développement seront présentés. Deuxièmement, cet article visera à dresser un descriptif des liens que l'auto-critique entretient avec la psychopathologie, notamment avec la dépression. Enfin, la troisième section de cet article sera l'occasion de proposer certaines interventions thérapeutiques permettant de réduire l'auto-critique.
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Ce travail de recherche vise à explorer le lien entre l'interprétation des mécanismes de défense, élément fondamental de la technique psychanalytique, et l'alliance thérapeutique. Il a été démontré que celle-ci est un prédicteur robuste des résultats en psychothérapie, indépendamment des modalités de traitement et des types de patients. Dans la littérature, quelques liens positifs ont déjà pu être établis entre l'interprétation en général et le développement de l'alliance thérapeutique en psychothérapie psychanalytique. Nous avons choisi de regarder de plus près quelle forme peut prendre ce lien et quelle peut être la valeur de l'interprétation lors des processus de fluctuation de l'alliance thérapeutique qui sont conceptualisés comme séquences de rupture et de résolution de l'alliance. Nous nous sommes particulièrement intéressés aux effets de la concentration des interventions du thérapeute sur l'interprétation des mécanismes de défense déployés par le patient à ces moments-là. Nous avons choisi des patients (n=17) en traitement psychodynamique dans lequel l'alliance thérapeutique, mesurée après chaque séance au moyen de l'Echelle d'alliance aidante (Haq), montrait une séquence de rupture et résolution. Deux séances « contrôle » (5ème et 15èm<>) ont également été sélectionnées. Les interventions du thérapeute ont été examinées et qualifiées à l'aide du 'Psychodynamic Intervention Rating Scale' et de l'Echelle d'évaluation des mécanismes de défense afin d'identifier parmi elles celles qui portaient sur l'interprétation des mécanismes de défense. Nous n'avons pas trouvé de différences significatives entre les séances de rupture, les séances de résolution et les séances de contrôle en ce qui concerne la fréquence relative des trois grandes catégories d'interventions thérapeutiques, à savoir l'interprétation, le soutien et la définition du cadre. Par contre, comparées aux séances de contrôle, les séances de rupture de l'alliance thérapeutique étaient caractérisées par moins d'interprétations des défenses et particulièrement des défenses « intermédiaires » (essentiellement névrotiques). Les séances de résolution de l'alliance thérapeutique étaient caractérisées par la présence de plus d'interprétations des défenses « intermédiaires ». Ces résultats soutiennent l'hypothèse de l'existence d'un lien entre des éléments spécifiques de la technique utilisés dans le travail clinique et le processus de l'alliance thérapeutique en psychothérapie psychodynamique. Sur la base de la littérature on peut considérer que, en partie au moins, une interprétation précise et faite au moment opportun peut avoir un effet favorable sur l'alliance thérapeutique. Nos résultats indiquent que c'est la concentration des interprétations sur les mécanismes de défense (par rapport à d'autres éléments, comme les pulsions ou l'affect) qui est la plus succeptible d'être associée au développement de l'alliance. Ceci est en accord avec une longue tradition en psvchothérapie psychanalytique qui considère que la mise à jour des motions refoulées est principalement realisée au moyen de la défaite des résistances. Viser en particulier les défenses "intermédiaires" dans ce type de travail peut être vu comme un moyen de réengager le patient dans le processus d'exploration commune auquel les défenses de ce niveau peuvent faire obstacle.
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Cette thèse étudie l'engagement des intellectuels de gauche dans la vie politique suisse, de 1945 à 1968. D'une part, il s'agit de retracer l'évolution du statut des intellectuels, que ce soit dans ou hors des partis. D'autre part, il est question d'analyser les débats politiques au sein desquels ces intellectuels furent impliqués, et la manière dont ces débats suscitèrent des clivages entre eux. De ce point de vue, nous mettons en lumière les différents courants et groupes formés par les intellectuels progressistes, souvent structurés autour de revues ; il s'agit aussi bien d'étudier l'engagement de personnalités sociales-démocrates que des communistes prosoviétiques, sans oublier les chrétiens pacifistes ou les intellectuels proches de la gauche radicale antistalinienne. S'agissant de l'évolution du statut des acteurs étudiés, ce travail souligne le déclin de la figure de l'intellectuel de gauche organiquement lié à son parti, souvent issu du milieu ouvrier, au profit d'intellectuels critiques, généralement au bénéfice d'une formation académique et revendiquant une certaine autonomie par rapport aux organisations politiques. Du point de vue des débats politiques, l'engagement des intellectuels de gauche est envisagé à la lumière de trois périodes. Tout d'abord, nous étudions la phase de l'immédiat après-guerre (1945-1949), marquée par une poussée de la gauche, y compris prosoviétique, qui met en cause le conservatisme politique issu des années de Mobilisation. Nous étudions ensuite les années les plus tendues de la guerre froide, entre 1950 et 1962, durant lesquelles la vie politique et intellectuelle en Suisse est dominée par un fort anticommunisme, auquel se rallient les dirigeants du Parti socialiste. Pourtant, l'engagement de certains intellectuels progressistes, en particulier dans le mouvement pacifiste, met en cause le consensus politique de guerre froide. Enfin, dans une troisième partie, nous montrons comment la critique intellectuelle de gauche se renforce après 1962, à la faveur de la détente Est-Ouest sur le plan international, et avec l'essor, en Suisse même, du mouvement des « non- conformistes ». Ce mouvement est animé par des intellectuels qui dénoncent le conservatisme helvétique, les excès de l'anticommunisme ou qui affirment leur solidarité avec les travailleurs immigrés en Suisse, aussi bien qu'avec les mouvements sociaux dans les pays du tiers-monde. Nous montrons en particulier comment l'engagement de ces intellectuels progressistes contribue à préparer le terrain pour les mobilisations de la jeunesse qui surviendront dans les « années 1968 ». -- This thesis adresses the political commitment of left-wing intellectuals in Switzerland between 1945 and 1968. It aims, on the one hand, to examine how the status of intellectuals developed within and outside of political parties. On the other hand, it endeavours to understand the political debates that involved and sometimes split these intellectuals. In this intent, we examine the various political orientations and formations that brought left-wing intellectuals together - often around dedicated periodicals - such as the Social-democratic, the Communist, the Christian Progressist or the anti-Stalinist Marxist movements. Regarding the evolving status of left-wing opinion leaders, we observe the decline of the organic, party-affiliated intellectuals - often from a working class background. By contrast, critical academics - left-wing oriented but.not directly linked to a political formation - became prevailing figures. Concerning left-wing intellectuals' involvement in the political debate, we differentiate three historical periods. Firstly, the immediate postwar years (1945-1949) were characterised by the strengthening of a left-wing faction, including pro-Soviet forces, which criticized the conservative political consensus built up during the War. Secondly, during the most tense years of the Cold War (1950-1962), the Swiss political and intellectual life became widely dominated by a strong anticommunism, supported by the Social-Democratic leaders. Still, the commitment of certain progressist intellectuals, particularly in the pacifist movement, called into question the political consensus resulting from the Cold War. This questioning strengthened after 1962, in the context of the Détente, corresponding to the rise of the "non-conformist" movement. This movement stemmed from progressist intellectuals, who criticized the Swiss conservatism, and the excesses of official anticommunism, while declaring their solidarity with immigrant workers or with the social movements in the Third World. We show in particular how these intellectuals paved the way for the youth mobilization due to occur in the "1968 years".