618 resultados para Efficacité antibiotique


Relevância:

10.00% 10.00%

Publicador:

Resumo:

Le premier cours de français obligatoire, Écriture et littérature, amène l'élève à rédiger une analyse littéraire. La méthode de travail intellectuel que l'élève aura maîtrisée doit être réinvestie dans les cours suivants auxquels de nouvelles notions s'ajoutent. Il importe donc que l'élève ait intégré une méthode de travail efficace qu'il pourra réutiliser. Cet essai vient montrer dans quelle mesure l'utilisation de stratégies cognitives et métacognitives peut aider l'élève à développer sa compétence à rédiger des analyses littéraires. La problématique de la recherche concerne l'approche pédagogique offerte habituellement dans ce premier cours de français. Nous avons remarqué que l'enseignante ou l'enseignant s'intéresse principalement à la tâche réalisée, soit la rédaction de l'élève, et non à la démarche de ce dernier. Si l'élève suit une procédure qui comporte des lacunes ou omet certaines étapes essentielles, comment peut-on espérer que ce dernier arrive à produire une analyse littéraire satisfaisante? Parallèlement, si l'enseignante ou l'enseignant souhaite apporter une aide personnalisée à l'élève, il lui faut avoir accès aux processus mentaux de ce dernier. Nous avons aussi remarqué que l'élève n'est guère impliqué dans le processus d'évaluation, qu'il s'agisse de l'évaluation de sa démarche ou de son texte. Ainsi la réflexion sur son savoir-faire ou sur sa compétence en rédaction n'est pas sollicitée. Tel que donné, le cours de littérature n'offre pas une place suffisamment grande au processus d'apprentissage de l'analyse littéraire: l'élève est absent du processus d'évaluation et la réflexion sur sa démarche et ses productions n'est pas valorisée. Dans ce cas, l'enseignante ou l'enseignant ne peut espérer un transfert des apprentissages dans le cours suivant. Ces constats nous ont amenée à souhaiter analyser les effets de l'enseignement de diverses stratégies cognitives et métacognitives sur le développement de la compétence à rédiger des analyses littéraires. Afin de répondre à cet objectif général de la recherche, nous avons bâti notre cadre de référence autour de l'approche cognitiviste. Comme notre expérimentation porte principalement sur l'acquisition de connaissances procédurales, c'est à dire un savoir-faire, nous avons repris les grands principes du traitement de l'information proposés par Tardif (1992). Nous avons aussi tenu compte des catégories de connaissances (Barbeau, Montini, Roy, 1997) qui exigent, pour chacune, des stratégies différentes. Puisque notre expérimentation vise une méthode d'enseignement différente compte tenu que nous avons ajouté des stratégies d'autoévaluation et de régulation à nos stratégies cognitives déjà existantes, nous avons privilégié les écrits d'auteurs qui traitent de la métacognition dans le but de développer une compétence. Alors que l'autoévaluation permet à l'élève d'évaluer sa démarche ou son travail, la régulation, quant à elle, est l'action qui devrait suivre en vue d'apporter des correctifs aux lacunes relevées. Ces deux pratiques indissociables devraient permettre à l'élève de réaliser quelles actions il doit mettre en place pour améliorer ses écrits. Ainsi l'élève prend confiance en lui, devient plus autonome et responsable de sa réussite. C'est dans cette optique que s'est déroulée l'expérimentation à l'hiver 2008. Pendant 15 semaines, 25 élèves regroupés à l'intérieur d'un cours d'aide à la réussite ont expérimenté une approche différente de celle du cours dans lequel ils ont échoué. D'abord, l'élève a pris connaissance de ses points forts et de ses faiblesses à l'analyse littéraire du trimestre précédent. Il a pu s'exprimer sur sa conception des critères d'évaluation et ajuster sa compréhension des attentes par la suite. Après chaque production, l'élève a été appelé à porter un jugement critique sur son texte. Aussi, il a pu parler de sa méthode de travail avec ses pairs et évaluer l'efficacité de sa démarche. La réécriture de certains textes a été exigée. À plusieurs reprises, l'élève a dû se questionner sur l'état de ses apprentissages et faire le bilan de ses connaissances. Le travail par les pairs a aussi été très valorisé. Pour vérifier l'impact de notre expérimentation, nous avons recueilli tous les documents relatifs à l'analyse littéraire finale de mai 2008 afin de décrire les processus mentaux mis en place par les élèves et vérifier si leurs stratégies ont été efficaces. Nous avons aussi fait remplir deux questionnaires afin d'analyser les perceptions des élèves quant aux stratégies cognitives et métacognitives expérimentées. Finalement, lors d'une entrevue, l'enseignante nous a fait part de ses perceptions quant à l'intérêt de la recherche et ses limites. Les résultats que nous avons obtenus nous ont permis de voir quelle démarche chaque élève a suivie à partir des traces qu'il a laissées. Il semble que les étapes préalables à la rédaction, celles que l'on retrouve sur la copie de l'extrait littéraire, sont les stratégies les plus utiles pour recueillir toutes les informations nécessaires à la rédaction. Les élèves qui ont laissé des traces de ces étapes sont ceux qui ont le mieux réussi. Cependant, c'est sur le plan des perceptions qu'apparaît encore plus clairement l'importance de combiner les stratégies métacognitives aux stratégies cognitives déjà en place. Les élèves accordent une grande valeur à l'autoévaluation. Cette pratique semble avoir contribué à augmenter leur confiance alors qu'ils sont aptes à détecter leurs forces et leurs faiblesses. Aussi, plusieurs croient que le réinvestissement de cette stratégie dans les autres cours de français pourra les aider dans leur réussite. De manière générale, l'expérimentation de stratégies métacognitives conjointement aux stratégies cognitives donne de bons résultats. Même si l'expérimentation s'est effectuée sur une courte période, elle a eu un impact positif chez les élèves et l'enseignante. Les élèves avaient le sentiment d'être en contrôle de leur réussite. Bref, les résultats nous encouragent donc à poursuivre l'insertion de stratégies métacognitives à l'intérieur du premier cours de français afin d'aider les élèves à acquérir une méthode de travail qui leur sera utile et efficace.

Relevância:

10.00% 10.00%

Publicador:

Resumo:

Le système scolaire québécois compte un nombre important d'écoles situées en milieu défavorisé. Les enseignantes et les enseignants qui oeuvrent dans ces écoles ont à composer avec plusieurs difficultés propres à ce milieu et présentes en plus grand nombre : des enfants sous-alimentés, des enfants victimes d'abus, des élèves accusant un retard scolaire important, des élèves ayant des difficultés d'apprentissage et de comportement, un taux de réussite plus bas et des parents démunis face aux apprentissages de leurs enfants (Brossard, 2000). Pour certains membres du personnel enseignant, ces difficultés représentent un défi intéressant à relever et enrichissant au point de vue humain. Par contre, d'autres les vivent difficilement : ils ont de la difficulté à s'adapter, à gérer leurs émotions, à composer avec ces problèmes, à accepter la réalité de ces milieux et à conserver un niveau élevé de motivation. Cette réalité nous a amenée à poser la question de recherche suivante : Comment une directrice ou un directeur d'établissement scolaire primaire situé en milieu défavorisé peut-il diriger des enseignantes et des enseignants, de manière à favoriser et à maintenir, chez ces personnes, leur motivation? Les objectifs spécifiques de la recherche sont les suivants : 1. Identifier les principaux facteurs de motivation et de démotivation des enseignantes et des enseignants travaillant dans des écoles primaires en milieu défavorisé; 2. Cerner les conditions qui favorisent la motivation des enseignantes et des enseignants de ce milieu; 3. Formuler des recommandations quant aux pratiques de gestion favorisant la motivation du personnel enseignant de ce milieu. Afin de mieux connaître la problématique de la motivation du personnel enseignant travaillant en milieu défavorisé, six entrevues ont été réalisées en avril 2008 auprès d'enseignantes et d'enseignants travaillant ou ayant travaillé en milieu défavorisé. Ces entrevues semi-dirigées étaient d'une durée moyenne de 60 minutes. Les données recueillies ont été analysées et interprétées à l'aide de deux théories différentes : la théorie de l'autodétermination telle que formulée par Deci et Ryan (1985) et la théorie du sentiment d'efficacité personnelle de Bandura (2003). La théorie de l'autodétermination (Deci et Ryan, 1985) situe sur un continuum les différents types de motivation: la motivation intrinsèque, la motivation extrinsèque et l'amotivation, selon leur degré d'autodétermination. Elle stipule que trois besoins sont à la base de la motivation intrinsèque: le besoin de compétence, le besoin d'autodétermination et le besoin d'affiliation personnelle. Lorsque ces besoins sont comblés, l'individu est motivé de façon intrinsèque et un certain bien-être est engendré. Par contre, lorsque l'un de ces besoins n'est pas comblé, le niveau de motivation baisse et entraînant également à la baisse le niveau de bien-être de la personne. Certains facteurs externes ont tendance à influencer le niveau de motivation intrinsèque. Il s'agit des facteurs extérieurs tels que les récompenses, les limites de temps et des comportements interpersonnels relatifs à la personne en situation d'autorité. Selon Pelletier et Vallerand (1993), lorsque ces facteurs sont perçus comme contraignants, ils baissent le niveau de motivation mais lorsqu'ils sont perçus comme favorisant l'autonomie, ils augmentent ou maintiennent le niveau de motivation intrinsèque de l'individu. Le sentiment d'efficacité personnelle (Bandura, 2003) réfère à "la croyance de l'individu en sa capacité d'organiser et d'exécuter la ligne de conduite requise pour produire les résultats souhaités." (p.12). Quatre principales sources d'information sont à la base des croyances d'efficacité personnelle : les expériences actives de maîtrise, les expériences vicariantes, la persuasion verbale et les états physiologiques et émotionnels. Les enseignantes et les enseignants ayant un sentiment d'efficacité personnelle élevé ont certaines croyances et conduites qui amènent les enfants à croire en leur potentiel et à se réaliser tandis que ceux qui ont un sentiment d'efficacité personnelle bas créent un environnement de classe non propice au développement personnel et cognitif des élèves (Ibid., 2003). La collecte et l'analyse des données ont servi à répondre aux trois objectifs de la recherche. D'abord, ils ont révélé que les principaux facteurs de motivation des répondantes et répondants sont principalement reliés au besoin d'affiliation personnelle, soit le lien avec les enfants, l'équipe-école et l'ambiance de travail, la famille et les parents. Selon nos observations, le sentiment d'appartenance ou besoin d'affiliation personnelle semble plus fort et plus essentiel en milieu défavorisé. Les difficultés du milieu sont nombreuses et les défis si grands qu'il faut se sentir épaulé pour les affronter et les relever. En revanche, les facteurs de démotivation sont différents d'un répondant à l'autre à l'exception des problèmes d'indiscipline qui a rallié trois répondantes et répondants. Le deuxième objectif de la recherche était de cerner les conditions favorisant la motivation des enseignantes et des enseignants en milieu défavorisé. Les conditions énumérées par les répondantes et répondants sont principalement des facteurs extérieurs tels que la baisse des ratios, du temps d'échange avec les collègues réservé à l'horaire, une augmentation des services, des mesures incitatives et l'opinion de l'équipe-école face à la direction. Il est intéressant de constater que trois de ces facteurs, soit la baisse des ratios, l'augmentation des services et du temps d'échange avec les collègues réservé à l'horaire peuvent avoir une influence sur la perception de compétence de l'enseignant. Ceci permet de supposer que lorsque l'on met en place des conditions qui favorisent l'augmentation de la perception de compétence, cela augmente la motivation. Enfin, la recherche a permis d'énumérer une série de recommandations. Pour s'assurer de favoriser et maintenir la motivation chez les enseignantes et enseignants de son école, la direction doit mettre en place des pratiques de gestion qui favorisent la satisfaction des trois besoins fondamentaux à la base de la motivation : le besoin de compétence, le besoin d'autodétermination et le besoin d'affiliation personnelle. Pour combler le besoin de compétence, les recommandations concernent, entre autres, la formation continue et le développement professionnel du personnel enseignant de même que l'importance de poser des actions en lien avec les élèves en difficulté d'adaptation et d'apprentissage. Pour ce qui est des recommandations quant à la satisfaction du besoin d'autodétermination, celles-ci ont trait notamment au processus d'affectation et à la signature de la tâche et à la gestion de l'équipe. Enfin, les recommandations liées au besoin d'affiliation personnelles portent sur l'établissement d'un climat harmonieux au sein de l'équipe, sur la formation continue et le développement professionnel en lien avec les relations interpersonnelles et sur le savoir relationnel de la directrice, du directeur. Cette recherche permet l'élaboration de plusieurs pistes pour d'éventuelles études. D'abord puisque la direction évolue dans un système, elle n'a pas le contrôle sur tous les éléments susceptibles d'abaisser le niveau de motivation des enseignantes et enseignants de son école, notamment au niveau des décisions ministérielles et des conventions collectives. Il serait donc pertinent d'évaluer l'impact des décisions ministérielles et des conventions collectives sur la motivation du personnel enseignant. Il serait également intéressant de vérifier l'incidence de certaines pratiques de gestion précises sur la motivation du personnel enseignant. Enfin, le sujet de cette recherche pourrait être repris mais étudié auprès d'enseignantes et d'enseignants d'écoles secondaires situées en milieu défavorisé afin de comparer la réalité des deux ordres d'enseignement.

Relevância:

10.00% 10.00%

Publicador:

Resumo:

Les conditions actuelles en éducation sont difficiles pour le corps professoral. La charge de travail élevé, le stress, les difficultés liées à la gestion de classe et le manque de soutien sont au nombre des difficultés vécues par les enseignantes et les enseignants. De surcroît, les novices en enseignement parviennent difficilement à s’intégrer dans la profession enseignante, car en plus de subir ces conditions non optimales, ils n’ont pas développé tous les savoir-être et tous les savoir-faire afin de faire face à cette réalité. Ce qui en amène plus d’un à quitter la profession enseignante dans les cinq premières années de la pratique. D’une part, à l’égard de ce constat, les directions d’établissements scolaires ne peuvent rester passives et devront à l’avenir voir à faciliter les conditions telles que la lourdeur de la tâche, les groupes difficiles et la précarité des emplois en début de carrière, afin de minimiser l’état de détresse psychologique qui est ressenti chez un certain nombre de ces enseignantes et de ces enseignants. D’autre part, les directrices et directeurs «établissements scolaires doivent intervenir et soutenir adéquatement les novices en enseignement afin de les supporter dans leur insertion professionnelle et ainsi contrer le décrochage des novices tel que nous l’avons recensé dans les études évoquées dans cette recherche. Le but de cette recherche est justement de proposer une démarche d’accompagnement pour aider les novices à s’insérer adéquatement dans la fonction de la profession enseignante en facilitant l’exercice de la profession et leur intégration dans le milieu éducatif. Afin de parvenir à ce but, notre premier objectif est de définir une démarche daccompagnement pour soutenir adéquatement les novices en enseignement. Cette démarche tient compte des difficultés vécues en enseignement et des conditions auxquelles les novices sont confrontés. De là l’importance, dans cette démarche d’accompagnement, d’outiller adéquatement les novices en les aidant à développer des savoir-être et des savoir-faire. Notre deuxième objectif est d’accompagner les novices dans une démarche qui s’appuie sur les outils du coaching tels qu’ils ont été décrits dans le cadre théorique. Une démarche qui s’appuie sur les savoir-être et les savoir-faire de l’accompagnateur afin d’aider le novice à s’actualiser au travers des étapes du plan d’action : l’objectif, la phase réflexive, l’action et la rétroaction. Une démarche qui s’appuie aussi sur le processus de l’actualisation de soi, processus qui amène la personne accompagnée à développer sa disponibilité par sa capacité à recevoir et à traiter l’information, à développer son autonomie par sa capacité à faire des choix, et à développer son efficacité par sa capacité à agir. Finalement, notre troisième objectif est d’observer les répercussions de la démarche d’accompagnement sur l’insertion des novices en enseignement et sur leur motivation. Pour avoir un impact sur les novices dans leur pratique et dans leur insertion professionnelle, nous devons justement viser à développer leur motivation et leur autonomie afin de faire perdurer l’effet de l’accompagnement et les bénéfices du soutien reçu au cours des premières années en enseignement. Ceci peut se faire en minimisant leurs préoccupations et en abaissant le niveau de stress auquel ils sont confrontés quotidiennement. Concrètement, cette recherche-action vise à travailler conjointement avec le novice afin que celui-ci puisse développer davantage de résilience en s’appropriant des comportements et des connaissances qui vont faciliter son insertion. Le but de notre recherche n’est donc pas de minimiser les conditions actuelles envers l’apathie du système, mais plutôt de faciliter l’insertion professionnelle des novices à l’égard des conditions actuelles. La recherche-action a été réalisée en accompagnant quatre novices en enseignement qui sont confrontés aux difficultés mentionnées dans diverses études antérieures sur l’insertion des novices en enseignement. Les novices provenaient d’écoles primaires publiques et privées. La démarche a été appliquée sur une période de deux à trois mois selon le cas et apporte un portrait réaliste de l’impact de la démarche sur la motivation des novices et sur leur pratique en enseignement. Nous avons remarqué que la démarche d’accompagnement a permis aux novices de mieux s’intégrer dans la profession enseignante. L’aisance, la motivation. l’efficacité et l’autonomie retrouvées ne peuvent qu’inciter les directions d’établissements scolaires et les instances éducatives à mettre en place une telle démarche d’accompagnement. Les besoins sont là, nous l’avons constaté. Les novices nous ont dit souhaiter que les directions détablissements scolaires mettent en place une démarche d’accompagnement telle que celle appliquée dans cette recherche.