936 resultados para Repas littéraires au Canada
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Au cours des 240 dernières années, 53 mouvements de versant se sont produits le long du promontoire de Québec, causant la mort de 88 personnes principalement lors de chutes de blocs. En octobre 2004, un petit éboulement a atteint la route dans une zone proche de l'éboulement de 1889 qui a tué 35 personnes et blessé 30 autres. Une image 3D a été créée par l'utilisation d'un scanner Lidar terrestre (SLT). Les sept familles de joints identifiées sont en accord avec les mesures effectuées dans de précédentes études. L'imagerie SLT a aussi permit d'estimer les volumes des instabilités passées et d'en analyser le mécanisme : un glissement rocheux qui affecte des blocs débités en parallélépipèdes par d'autres familles de joints. De plus la zone étudiée montre qu'elle est favorable aux chutes de blocs.
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La présente thèse de doctorat s'inscrit dans le champ des recherches en didactique des langues et des cultures. Il s'agit d'une étude théorique et empirique qui s'interroge sur le rôle que la lecture littéraire joue dans l'appropriation langagière et culturelle d'individus adultes plurilingues, apprenant le français comme langue seconde et/ou étrangère en contexte universitaire. Dans la partie théorique, dans le droit fil d'une approche plurilingue et pluriculturelle, la lecture est considérée comme une pratique littératiée, c'est-à-dire une pratique langagière contextualisée relative au langage écrit. La littérature, quant à elle, est définie comme un ensemble de discours faisant l'objet de représentations sociales et auxquels sont attribuées des valeurs symboliques. L'appropriation langagière et culturelle, considérée dans une perspective socio-discursive, est liée aux notions d'identités multiples, de représentations et de subjectivité. En conformité avec le champ des recherches en didactique des littératures, en outre, la lecture littéraire est définie comme une manière particulière de lire des textes. Elle varie selon les contextes et les tâches requises, selon les postures que les lecteurs adoptent (ce qui permet de définir différents types de lecture) et selon les compétences que ces lecteurs mettent en oeuvre pour comprendre et pour interpréter les textes (les modes de lecture). La partie empirique consiste en une analyse qualitative et compréhensive de témoignages recueillis auprès de dix étudiants universitaires (neuf femmes et un homme) interrogés à plusieurs reprises par oral et par écrit et observés en classe. L'analyse porte à la fois sur la forme et sur les contenus des discours. Il s'agit d'appréhender la manière dont les participants décrivent leurs pratiques de lecture, reconfigurent leurs identités multiples de lecteurs et de locuteurs plurilingues selon différents contextes et construisent leurs représentations sur la lecture, la langue, la littérature et l'apprentissage. Dans la partie didactique conclusive, en se basant sur les analyses effectuées et en reprenant le cadre théorique, il est procédé à une conceptualisation de la lecture littéraire plurilingue. Les répartitions traditionnelles entre modes et types de lecture sont reconsidérées en observant des oppositions scalaires complexes entre les différents modes et les différents types. Dès lors, il est possible de théoriser les notions de lecture- capital et de lecture-plaisir comme deux types de lecture, conformes aux descriptions des participants, pouvant devenir des objectifs d'apprentissage en contexte de classe. Ces types de lecture se lient en effet à deux actions indispensables en vue de déclencher le processus d'appropriation : l'investissement et l'engagement. Les étudiants, par ailleurs, montrent qu'ils disposent d'un répertoire langagier et culturel pluriel et commun à toutes leurs langues et qu'ils mobilisent des ressources linguistiques et symboliques pour s'approprier les nouveaux textes qu'ils lisent. Par conséquent, conformément aux études relatives à la compétence plurilingue et pluriculturelle, on peut constater que le lecteur plurilingue effectue des transferts et des renvois au sein de l'ensemble de ses langues. La thèse se termine avec une ouverture sur des pistes pédagogiques qui prennent en compte les pratiques de lecture et les représentations observées : les approches les plus adaptées à une didactique de la lecture littéraire et de la littérature s'adressant à des lecteurs-acteurs plurilingues se révèlent être des approches plurielles, plurilingues et intégrées.
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(English version below) Deux expériences littéraires, quasiment simultanées, ont été menées sur "les Maréchaux", les boulevards extérieurs parisiens, autour de l'an 2000. Cette coïncidence temporelle et spatiale est précieuse : elle permet de mesurer les écueils et les apports liés à une faculté de "voir la ville", aujourd'hui largement partagée, mais dont les écrivains sont les détenteurs historiques. En interrogeant la dimension sociale de ces voyages de proximité, c'est-à-dire la relation d'altérité que cette pratique institue avec les hommes qui sont dans la ville, une politique peut être mise au jour, et la précarité d'un horizon commun. Two almost simultaneous literary experiments were conducted around the year 2000 on the exterior Parisian boulevards, known as "les Maréchaux" ("the Marshals"). This temporal and spatial coincidence is especially valuable in that it serves to assess the pitfalls and the contributions relating to an ability to "see the city" that is now widely experienced, but of which writers are the historical custodians. Examining the social dimension of these "propinquitous travels" (journeys to nearby destinations), meaning the distancing that this practice institutes with the people inside the city, serves to reveal a policy and the precarious nature of a shared horizon.
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Contient : Lettre de Mlle de Seine (corrigez de Soins) à Mrs de l'Académie française, de Bruxelles, le 7 mars 1735, signée ; « De Seine, femme de Quinaut du Fresne. » ; « Principes de Déisme, ou examen des livres attribués à Moyse » ; Lettre de Louis d'Orléans, [duc de Chartres] à l'abbé Sallier (s. d.) ; Quatre lettres de Balzac à [René de Voyer] d'Argenson (26 décembre 1645-1er mai 1653) ; Lettre d'un prince hindou en faveur des négociants français (s. d.) ; Ordre donné par Gaston d'Orléans au gouverneur de la Bastille de tirer sur les troupes royales (2 juillet 1662) ; original (fac. sim. dans La Bibliothèque nationale, t. I, p. 104 ; Lettre de Voiture [au prince de Condé] (s. d.) ; Analyse de l'indult donné par Paul III au cardinal Charles de Lorraine, le 20 mai 1543 ; « Manière de se servir des pièces artificielles de l'organe de l'ouïe et de la vue faites par le sr Mastiani, médecin sicilien » (incomplet de la fin) ; « Extrait d'un mémoire remis à la Porte par le comte de Bonneval, par ordre du Sultan, le 4 février 1741. » ; Remarques sur la régence de Philippe, duc d'Orléans ; Note sur un ms. du Roman de Rou copié par A. Duchesne [collection Duchesne, t. 79] ; Note sur Jean le Bon, considéré comme protecteur des lettres ; Note, en italien, sur une pierre gravée à légende grecque (avec un dessin de la pierre) ; Notes sur les présidents des enquêtes et des requêtes du Parlement de Paris ; Notice des privilèges concédés par Gaston, comte de Foix, aux seigneurs de Loos (1376), en béarnais ; copie authentique de 1577 ; Bulle de Sixte IV pour l'église de Notre-Dame-de-Noyon (7 octobre 1474) ; Notice historique sur la ville de Cambrai ; Note historique sur la ville d'Auxerre, et récit des dévastations des Calvinistes dans ladite ville et aux environs ; Généalogie de la maison de Pons-Saint-Maurice, tirée du cabinet de Clairambault ; Généalogie de la famille Boucherat ; Note sur les droits de l'Université de Paris à la foire du Lendit ; Lettre de Colbert à Mazarin (26 juillet 1653) ; Notes sur la généalogie de la maison de Noailles, parmi lesquelles (f. 175) une notice autographe de Du Bouchet sur Antoine de Noailles (1520-1563) et (f. 179) une lettre de M. de Gordon-Mirabel [à Baluze] (28 juin 1716) ; Généalogie de la famille de Salagnat ; Notice sur les origines de la famille Séguier, de la main de Du Bouchet ; Lettres de Bertrand, évêque de la Sabine (1354) et bulle de Grégoire XIII (11 janvier 1573), extraites des archives du chapitre de Rodez ; Généalogie de la famille de Bonneval ; placard imprimé, et notes diverses sur l'histoire de cette famille ; Inventaire de titres concernant Nogent-le-Rotrou (1102-1401) ; Notice sur Jean de Selve (+ 1529), et notes sur l'histoire de sa famille ; Lettre de Gilles La Carry, S. J., au cardinal de Bouillon (Clermont en Auvergne, 7 juillet 1678), accompagnant une mémoire du même sur les anciens comtes de Bourges et d'Auvergne ; Mémoire sur les cartulaires de l'église de Brioude ; Lettres de Jean, comte de Boulogne et d'Auvergne, portant fondation de divers anniversaires en la chapelle de Vic-le-Comte, d'après une inscription de la dite chapelle, copie de 1703 ; Notes sur diverses pièces à produire pour la généalogie de M. de Noailles ; Deux lettres de Guillaume de Saint-Laurent à Baluze (avriljuillet 1698) ; Lettre d'Alexandre IV à saint Louis, en faveur de l'église de Brioude (5 août 1259) ; Notices de donations faites à l'église de Clermont ; Généalogie de la famille de l'Estang ; Extrait du testament de Guillaume de Chanac, patriarche d'Alexandrie, envoyé à Mabillon, et notes diverses sur ce personnage et la famille de Chanac ; Inventaire des titres concernant la maison de Licques (1455-1712) ; Volumes de la Byzantine existant à la bibliothèque du « Metoque » [à Constantinople] ; Notes sur le texte de Platon ; Extraits des archives de Montauban concernant Arnaud, patriarche d'Alexandrie ; Généalogie de la maison de Jugé ; Lettre de A. de la Forestie à M. de Jugé, « secrétaire de la Chambre du roy » (Bordeaux, 13 janvier 1596) ; original ; Lettres royaux nommant Sébastien de Jugé en l'office de secrétaire de la Chambre du roi (31 décembre 1580) ; Trois lettres de M. Duverdier à Baluze (Tulle, 20 mai 1694-14 avril 1695) ; Factum pour M. Pierre de la Garde, contre Jeanne de Bivezac et Marie de Cosnac, imprimé de 4 pages in-8° ; Notice de titres concernant la famille Dixmier (1492-1707) ; Lettre de Jean, évêque d'Aix, à Blanche, veuve de Philippe de Valois [1387] ; Généalogie de la famille Fouchier de Sainte-Fortunade ; Testament de Gui de Maillesec, évêque de Preneste (12 septembre 1407) ; Testament de Pierre de B[enac,] cardinal-prêtre du titre de Saint-Laurent in Damaso ; Lettre de J. Collin à Baluze, lui annonçant l'envoi du document précédent (Limoges, 16 mars 1660) ; Note sur la famille Roux ; Bulle de Clément pour Manuel de Puget (9 août 1349) ; Extrait d'un catalogue des évêques de Chartres ; Testament du cadinal Guillaume Godin (1335) ; Deux lettres de Jean-Baptiste Fradilhon à Baluze (26 août 1694-5 janvier 1695) ; Lettre de R[ené] Ouvrard à Baluze (Tours, 1er mars 1690) ; Notes généalogiques diverses, en particulier sur la famille de Selve ; Tablettes de cire, papyrus et chartes, planches gravées, extraites du Nouveau traité de diplomatique, des Benédictins
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Même si Alison Fairlie, Tzvetan Todorov, Han Verhoeff et Simone Balayé ont reconnu l'importance de la parole dans les récits littéraires de Benjamin Constant (Amélie et Germaine, Cécile, Ma vie et Adolphe), dans leurs commentaires ces critiques ont surtout mis en évidence les échecs et les malentendus inhérents à toute communication verbale. Au-delà de ces constatations, il restait à montrer que les récits constantiens donnent à voir et à comprendre l'intérêt que cet écrivain nourrissait pour la parole, tout particulièrement pour la parole privée -celle qu'il a choisi de mettre en scène dans ces quatre oeuvres, qui acquièrent, grâce à cette spécificité, une manière d'unité. Cette parole intime, aux antipodes de la parole publique, s'offre comme un champ d'investigation illimité tant le locuteur est alors impliqué dans sa pratique verbale. Les introspections des narrateurs-personnages constantiens font naître la peinture d'un sujet moderne, fragilisé dans sa vie personnelle et peu engagé dans la vie sociale, mais elles offrent surtout un vaste panorama des situations d'interlocution et présentent en creux les nombreuses ressources de la parole. Ces récits, qui accordent une attention tout à fait signifiante à l'écriture de la parole, mais échappent parfois à toute classification générique, parviennent à mimer les incertitudes de leur narrateur-personnage tout en révélant que c'est par la parole, originale et singulière, que le sujet s'individualise expérience rendue souvent difficile à cause de la langue conventionnelle dont usent ceux que l'on rencontre dans les lieux de sociabilité, en ce XIXe siècle naissant.
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INTRODUCTION Le pays s'étendant entre le Strymon et le Nestos, c'est-à-dire la Thrace du sud-ouest, est une région montagneuse riche en mines d'or, d'argent, de fer, de cuivre et de plomb, qui dispose en outre de plusieurs vastes plaines fertiles. Un grand nombre de peuples indigènes habitaient dans ce pays et tiraient profit de ses richesses durant les époques archaïque et classique. Ces richesses sont également à l`origine de l'intérêt que portèrent plusieurs colons grecs à cette région. Le but de cet ouvrage n'est pas d'analyser de manière exhaustive l'histoire de la Thrace du sud-ouest. Ce sujet fait d'ailleurs l'objet de nombreuses investigations savantes internationales. En revanche, nous souhaitons approfondir certains aspects des relations que les peuples indigènes de cette région entretinrent avec les pouvoirs limitrophes, notamment avec l'île de Thasos et les autres cités grecques de la région, avec le royaume de Macédoine et, en dernier lieu, avec Athènes. Pour ce faire, nous étudierons dans un premier temps la topographie et les ressources naturelles de la région. Nous examinerons des problèmes portant sur l'identification des montagnes, des lacs et des rivières ainsi que sur la localisation de toponymes et de villes. Cet exposé, accompagné d'une carte, vise non seulement à rapprocher les toponymes actuels des toponymes transmis par les auteurs anciens mais aussi à enrichir nos connaissances relatives aux ressources naturelles de ces territoires. Où se trouvaient les zones minières principales et à quelles peuplades étaient-elles associées ? A quelle époque remontait leur exploitation ? On suppose souvent que ces mines cessèrent de fonctionner avant l'époque impériale. Cette hypothèse est-elle correcte ? Le but principal du premier chapitre de cette étude est de rassembler les données de nature archéologique et géologique relatives à l'exploitation des mines de la région concernée en les associant aux nombreux témoignages fournis par les auteurs antiques. Le deuxième chapitre concerne le peuplement du pays étudié. Nous nous efforcerons d'apporter des précisions sur l'origine des populations indigènes et sur la date approximative de leur installation dans la région. En se fondant sur les nombreuses informations que nous avons réunies, nous nous pencherons en particulier sur les questions relatives à la situation géographique de ces populations. Les richesses et la position stratégique de la Thrace du sud-ouest attirèrent de nombreux prétendants d`origines différentes. La vision que l`on a de la Thrace du sud-ouest aux époques archaïque et classique est le plus souvent celle d'un pays habité par des populations thraces hostiles envers les Grecs, et plus particulièrement envers les Athéniens. Est-ce qu'est cette image exacte ? En s'appuyant sur les sources littéraires et archéologiques, le troisième chapitre propose une discussion sur les premiers contacts que les divers peuples établis dans cette région établirent avec les Grecs venant de Thasos, d'Andros et d'Asie Mineure durant les VIIe et VIe siècles. Nous nous pencherons ensuite sur le rôle que jouèrent Macédoniens et Athéniens dans l'évolution du peuplement de cette région au cours du VIe siècle et au début du Ve siècle. Cette question, qui constitue le sujet du quatrième chapitre, a rendu nécessaire le réexamen du processus de l'expansion macédonienne vers l'est jusqu'au pays du Strymon. A quelle époque remonte cette expansion et quelles furent ses conséquences pour les peuples concernés? Nous allons aussi examiner le contexte historique du séjour de Pisistrate dans la région du Pangée et des rapports qu'entretint Miltiade Il avec les peuples indigènes et la Macédoine. Pour ce faire, nous nous fonderons sur l'apport des sources littéraires, épigraphiques et archéologiques. Les réponses à ces questions nous permettront ensuite, dans le cinquième chapitre, de nous interroger sur la nature des relations politiques et économiques des peuples indigènes avec Thasos, Athènes et la Macédoine dans le cadre de l'occupation perse en Thrace. Le sixième chapitre, quant à lui, se propose d`étudier l'équilibre politique et économique entre Athènes, Thasos et la Macédoine dans le territoire édonien et bisalte durant le Ve siècle. Nous nous proposons d`examiner les données témoignant de l'influence et du contrôle exercés par chacun de ces pouvoirs dans la région. Cette discussion soulève un certain nombre de questions historiques importantes. Quel rôle jouèrent les rois macédoniens dans le pays du Strymon ? Est-ce que l'entrée des cités grecques de Bisaltie dans la Ligue de Délos témoigne de l'affaiblissement du pouvoir du royaume de Macédoine, comme on le pense d'habitude ? Dans quelles zones furent actifs les Athéniens ? De quels appuis disposaient les Thasiens sur le continent avant et après la perte de leurs mines et emporia au profit des Athéniens (465-463) ? Cette discussion nous permettra aussi de faire une distinction claire entre les peuples indigènes annexés au royaume macédonien et ceux qui demeurèrent autonomes à partir de la fin du VIe siècle avant J.-C. En quoi consistait l'autonomie de ces Thraces et comment l'expliquer? L'histoire et l'organisation des ethnè thraces de la région suite à leur annexion au royaume macédonien durant le IVe siècle constituent le sujet du septième chapitre. La question de la présence athénienne dans cette région a provoqué de nombreux débats. Les savants modernes affirment souvent que les sources ne se réfèrent pas à l'existence d'une ville athénienne dans la région. Dans le huitième chapitre, nous réexaminerons les éléments de ce débat, qui touche directement au problème de la localisation de la cité prospère de Datos et des conditions historiques de la fondation de Philippes (357 avant J -C.). Enfin, nous traiterons la question du statut juridique des Athéniens présents dans la région. Bien que notre documentation sur ces sujets soit riche, elle demeure très fragmentaire. En effet, de nombreux ouvrages antiques qui traitaient de ce pays ne nous sont pas parvenus. Hormis les poèmes d"Eschyle Lycourgeia, d'[Euripide] Rhèsos et les histoires invraisemblables d'Asclepiades de Tragilos intitulées Tragodoumena, nous avons perdu des dizaines de livres historiques et géographiques rédigées par Hécatée, Hellanicos, Ephore, Eudoxe, Théopompe, Marsyas le Philippien, Armenidas, Hégisippos de Mekybema, Balakros, ainsi que Strabon, qui nous auraient certainement donné une image plus précise de l'histoire de la Thrace du sud-ouest au VIe siècle et à l'époque classique. La documentation relative à l'histoire politique, économique, sociale et géographique de la région nous fait défaut. Une autre difficulté majeure de notre travail consiste dans la nature complexe de l'histoire de la région elle-même. Enfin, une foule de questions de géographie historique et de topographie ne sont pas encore résolues. Toutes ces difficultés sont accentuées malheureusement par le manque de données archéologiques. Seul un petit nombre de sites, repérés grâce à des prospections de surface, ont fait l'objet de fouilles systématiques et de publications complètes. Il ne fait aucun doute que des recherches archéologiques nous fourniraient des indices permettant de répondre aux nombreuses questions historiques et géographiques encore en suspens. Pour tenter de pallier ces lacunes, nous avons réexaminé toutes les sources, repris l"inte1-prétation des passages litigieux et mis en valeur les résultats des nouvelles recherches.
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A partir d'un questionnement sur les données relatives au concept linguistique de langue «littéraire», concept central d'une théorie scientifique prospère en Union soviétique à partir des années 1960 jusqu'aujourd'hui, je cherche à proposer des explications qui pourraient rendre compte de l'ensemble des données analysées dans ma thèse. Mes conclusions se présentent sous trois angles : épistémologique (genèse et évolution du concept), historique et sociologique.Du point de vue de sa genèse, la théorie des langues «littéraire» mélange plusieurs sources: elle «greffe» l'apport des historiens de la langue comme A.A. Saxmatov (1864-1920) sur une longue réflexion, menée dès le XVIIIe s., l'époque de M.V. Lomonosov (1711-1765), sur ce qui est la langue de la civilisation russe. Le terme de langue «littéraire» russe est passé des littéraires aux linguistes pour tomber chez les sociolinguistes soviétiques (L. Krysin, E. Zemskaja) avec à chaque passage un contenu différent sans que pour autant ces différences soient explicitées de façon satisfaisante. Comparée aux définitions antérieures de la langue «littéraire», celle de la période des années 1960-90 est nettement plus prescriptive et renvoie à un usage réel qui serait supérieur à tous les autres et engloberait tout l'espace russophone en vertu de ses prétendues propriétés systémiques, jamais démontrées par les chercheurs.Les écueils de la théorie des langues «littéraires» et sa vitalité trouvent des explications si l'on prend en compte l'historicité des phénomènes. En replaçant les textes de linguistes dans un contexte anthropologique (historique, politique, institutionnel) plus large, je propose un récit des événements et des influences différent de récits canoniques présentés dans les ouvrages soviétiques. Je situe dans les années 1930 une mise en place de l'édifice du concept de langue «littéraire» à venir, inauguré dans les travaux de L.P. Jakubinskij (1892-1945) et V.M. Zirmunskij (1891-1971), où sous la désignation de «langue nationale» est décrite dans les grandes lignes 1e. concept de langue «littéraire» de la linguistique soviétique à venir.L'étude du contexte historique et l'examen de la validité de la théorie des langues «littéraire» m'ont amenée à formuler l'hypothèse qu'il existe une représentation sociale de la langue «littéraire» contenant plusieurs éléments du concept linguistique du même nom et partagée par des groupes sociaux plus larges que celui de professionnels du langage. J'ai entrepris d'établir les contours de cette représentation en appliquant les procédés proposés dans les travaux en psychologie sociale sur les représentations. D'après mon analyse, la représentation de la langue «littéraire» est plutôt stable. Du point de vue de sa formation et de son fonctionnement, c'est une représentation du type idéologique. Du point de vue de son organisation, elle présente plusieurs similitudes avec les représentations de la nation, qui se manifestent par l'adhésion des sujets à un héritage, supposé commun, de valeurs dont la langue fait partie et où elle est investie d'une forte charge identitaire. Cette valeur de la langue «littéraire» nationale est soutenue par l'État, l'enseignement, des institutions de régulation et les spécialistes du langage.Ainsi, une étude historique d'une théorie linguistique particulière présente un autre intérêt que celui de dresser un récit cohérent des événements et des influences, à savoir d'approcher à travers un corpus de textes de linguistes le domaine d'opinions des locuteurs sur leur usage langagier.
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Lorsque des poètes comme Ausone, Paulin de Noie et Claudien s'expriment en leur propre nom, une telle prise de parole n'est pas anodine et vise à générer certains effets sur le public. De manière générale, la première personne autobiographique ne doit pas être considérée comme un miroir de la personnalité du poète, mais comme une stratégie rhétorique destinée à soutenir la diffusion d'un message. Pour comprendre comment l'auteur se met en scène dans son oeuvre, il faut tenir compte d'au moins quatre paramètres : les influences génériques, la mise en scène de l'énonciation, les jeux intertextuels contribuant à façonner cette représentation auctoriale et les liens de celle- ci avec d'autres images que le poète donne de lui-même à l'intérieur d'un plus large corpus de textes. En comparant les personae mises en scène par ces trois écrivains de l'Antiquité tardive dans différentes formes littéraires (lettres versifiées, discours à visée didactique, exordes, éloges d'autrui), cette thèse de doctorat démontre que l'emploi du « je » est généralement lié à la recherche de persuasion et que ces figures littéraires ont en commun plusieurs traits caractéristiques qui offrent un point de départ à des développements variés.
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Nos travaux traitent des dispositifs d'orientation scolaire et professionnelle (DOSP) voués au soutien et à l'accompagnement de jeunes inégalement dotés dans leur parcours d'orientation au moment de la transition aux études supérieures. Des innovations méthodologiques étaient requises afin d'étudier cette question dans la perspective théorique de justice sociale d'Amartya Sen. Nous avons procédé à l'élaboration et à la vérification des qualités scientifiques d'outils de récolte de données dans une étude comparative internationale. Notre étude multicas se fonde sur cinq pays (Burkina Faso, Canada, France, Turquie, Suisse). Dans chacun des cas, des données qualitatives ont été récoltées sur le système éducatif, l'organisation des services et les prestations de service d'orientation. Vingt-six entretiens semi-structurés ont été menés auprès de responsables de service, de conseillères et conseillers d'orientation psychologues ainsi que de jeunes en transition vers le supérieur. La validité interne ou crédibilité des outils a été assurée tout au long de l'élaboration et des révisions du protocole de recherche, empruntant les procédés propres à l'étude de cas. La vérification de la validité de construit et de la validité externe ou transférabilité, effectuée à partir des données de la préenquête, a mis en lumière la valeur heuristique de nos outils. Au final, le cadre comparatif des DOSP, présenté en annexe, compte parmi les toutes premières formes d'opérationnalisation du cadre théorique de Sen au champ de l'orientation.
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À ses origines, la théorie du récit, notamment la narratologie d'inspiration formaliste et structuraliste, s'est développée dans le creuset des études littéraires. De ce fait, le point focal de cette discipline a longtemps été constitué par le récit verbal, généralement sous la forme d'un texte écrit et planifié par un auteur, laissant de côté les formes narratives émergentes, participatives ou interactives. On observe cependant, depuis une vingtaine d'année, une accélération dans le processus d'élargissement des objets d'étude de la narratologie, accompagnée par une mutation épistémologique. Retraçant cette évolution, Jan Christoph Meister observe ainsi un changement d'orientation faisant passer la théorie du récit de l'étude de phénomènes textuels à l'analyse « des fonctions cognitives de récits oraux et non littéraires, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans le projet narratologique » (2009 : 340). Si l'intrigue peut être décrite - en adoptant un point de vue fonctionnaliste et cognitiviste - comme une matrice de possibilités ontologiquement instable, comme un dispositif dont la fonction première est d'ouvrir des virtualités narratives et d'engendrer de la curiosité ou du suspense (Baroni 2007 ; 2009), alors il n'y a pas de raison de la considérer comme un obstacle à l'analyse de récits émergents et participatifs, voire de simulations ou de pratiques ludiques hautement interactives.
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De concert avec ses fonctions politiques - et cela sur vingt ans -, Montaigne rédigea ses Essais que l'on considère trop souvent comme séparés de ses responsabilités publiques aujourd'hui reléguées à l'arrière plan de sa carrière d'écrivain. Nous voudrions arguer que ses Essais sont indissociables de sa vie publique. Certes, les préoccupations littéraires et politiques de Montaigne changent avec son temps, mais ce qui fonde la forme de l'essai - à savoir un discours profondément inscrit dans le présent - ne permet pas d'établir une différence théorique entre le privé et le public puisque les deux sont pratiquement inséparables quand ils sont réduits à leur unité la plus stricte qui se rapporte essentiellement au quotidien, car dans l'immédiat du vécu, le privé et le public sont pratiquement indissociables. Si une philosophie se dégage indubitablement des Essais, elle a peut-être plus à voir avec la manipulation constante effectuée par Montaigne entre le particulier (vie privée) et l'universel (vie publique) que sur le contenu de tel précepte moral ou dogme des écoles antiques. La temporalité de l'écriture et celle des événements ne sont pas en synchronie dans les Essais et Montaigne joue constamment sur cette image d'un livre privé (hors de toute temporalité historique) alors que les Essais sont conçus comme un objet lui permettant précisément l'accès à la vie publique. Cette philosophie du quotidien et du temps présent qui ressort des Essais ne saurait mettre à l'écart les considérations publiques et historiques qui rythment toujours l'écriture d'une vie bien particulière.