135 resultados para Tabagisme
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Introduction: Les complications dues à la cocaïne inhalée se¦rencontrent de plus en plus fréquemment dans les services d'urgence¦et dans la pratique des médecins de premier recours. La survenue de¦complications pulmonaires aiguës de type pneumothorax est¦méconnue.¦Vignette clinique: Un patient de 25 ans consulte aux urgences en¦raison d'une gêne pharyngée, une odynodysphagie et une dysphonie¦en progression depuis 12 h. Il avoue une prise de cocaïne sniffée à 5¦reprises dans les 6 heures précédant l'apparition des symptômes. Des¦crépitations sous-cutanées sont mise en évidence à la palpation du¦creux sus-claviculaire droit, remontant jusqu'à la base du cou. La¦radiographie thoracique confirme un emphysème sous-cutané des¦creux sus-claviculaires (fig. 1). Le patient bénéficie d'une¦oxygénothérapie et d'une observation, avec une évolution¦spontanément favorable.¦Discussion: Après une prise de cocaïne par inhalation profonde, des¦manoeuvres de Valsalva intenses répétées contre glotte fermée sont¦pratiquées, afin d'augmenter la quantité de substance absorbée et donc¦ses effets. Ceci engendre un gradient de pression entre les alvéoles et¦l'interstitium pulmonaire, entraînant une augmentation de la pression¦intra-alvéolaire, puis une rupture des alvéoles avec libération d'air à ¦travers les tissus péri-bronchiques dans le médiastin et les tissus¦sous cutanés. En cas de rupture dans la cavité pleurale, il en résulte¦un pneumothorax. Un tabagisme actif est souvent associé, laissant¦suspecter un effet favorisant du tabac sur la survenue des lésions¦pulmonaires. Un traitement conservateur associant antalgie et¦oxygénothérapie s'avère en général suffisant. En présence d'une¦augmentation de la taille du pneumothorax ou de signes de mise¦sous tension, la pose d'un drain thoracique est indiquée. L'arrêt de la¦consommation de cocaïne et du tabac doit être encouragé.¦Conclusion: Un emphysème sous-cutané ou un pneumothorax¦spontané chez un jeune patient doivent faire suspecter une éventuelle¦consommation de cocaïne. Les questions concernant la prise de¦cocaïne ou d'autres substances (alcool, amphétamines, etc.), ainsi¦que son mode d'utilisation et sa fréquence, doivent être formulées¦clairement et réitérées à plusieurs reprises. Le risque de pneumothorax¦existe également lors de consommation occasionnelle et peut entraîner¦des complications pulmonaires importantes.
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Currently, smoking cessation represents one of the main strategies to reduce the incidence of tobacco-related diseases in the population. Smoking can also influence pharmacotherapy through several pharmacokinetic or pharmacodynamic interactions. Some of the most concerned drugs are those metabolized by the cytochrome P450 (CYP) 1A2 enzyme (e.g. caffeine, theophylline, clozapine, olanzapine, duloxetine), whose activity is induced by the polycyclic aromatic hydrocarbons found in tobacco smoke. This can result in a clinically significant decrease in the pharmacological effect of the drugs and the need of higher doses in smokers. Conversely, upon smoking cessation, toxic plasma levels of the drugs can be reached. The main objective of this thesis was to study the interindividual variability in CYP1A2 induction in a large cohort of smokers, by measuring CYP1A2 activity before smoking cessation and one month later in continuously abstinent subjects. For this purpose, a clinical study was conducted, including 194 smokers from the general population who wished to participate in a smoking cessation program and therefore received medical counseling and substitution therapy (nicotine or varenicline). An analytical method for the simultaneous quantification of nicotine, its metabolites and varenicline in plasma was developed and validated using ultra performance liquid chromatography coupled with tandem mass spectrometry. This method was used to confirm abstinence at different time points during the follow-up. Moreover, it was used to determine plasma levels of the smoking cessation drugs, to be used in the study of their pharmacogenetics, which was the secondary objective of this thesis. High interindividual variability in CYP1A2 induction by smoking was observed, ranging from no change to approximately 7 times decreased CYP1A2 activity after smoking cessation. Several clinical and genetic factors were investigated in an attempt to explain this variability. Firstly, a significant influence of CYP1A2*1F and *1D alleles, of contraceptive use and of the number of cigarettes smoked per day on CYP1A2 induced activity was observed, and of CYP1A2*1F and the use of contraceptives on the basal activity. But no influence of these factors was found on CYP1A2 inducibility. Given that known genetic polymorphisms in CYP1A2 gene were shown to explain only poorly the observed variations in activity, additional genetic factors were studied. SNPs in the CYP oxidoreductase (POR) gene were found to influence CYP1A2 basal activity, but not the induction. Finally, a pathway-based approach allowed to identify SNPs in genes coding for nuclear receptors (CAR, RXRa, VDR, PXR) and induction-mediating receptors (AhR), which significantly influenced CYP1A2 inducibility and basal activity (SNPs in the gene coding for CAR and RXRa). As secondary objective of the study, the pharmacogenetics of nicotine and varenicline is being investigated. Therefore, the nicotine metabolite ratio is used in the attempt to better explain nicotine dependence and the failure/success of quitting smoking. A population pharmacokinetic model is being developed for varenicline, integrating clinical and genetic factors (genes coding for its metabolizing enzymes and transporters), with the purpose of trying to predict efficacy and side effects. These findings suggest that the influence of smoking on pharmacotherapy could be better managed by including clinical and possibly in the future genetic factors, in the assessment of the adaptations needed when a person starts or stops smoking.  - L'arrêt du tabac représente une des principales stratégies pour diminuer l'incidence des maladies causées par celui-ci. Le tabagisme peut influencer la thérapie médicamenteuse par des interactions pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques. Parmi les médicaments concernés, il y a ceux métabolisés par le cytochrome P450 (CYP) 1A2 (caféine, théophylline, clozapine, olanzapine, duloxétine, etc), dont l'activité enzymatique est induite par les hydrocarbures aromatiques polycycliques présents dans la fumée de cigarette. Ceci peut se traduire par une diminution de l'effet pharmacologique du traitement et la nécessité d'augmenter les doses d'entretien chez les fumeurs. Au contraire, à l'arrêt de la cigarette, les taux plasmatiques des médicaments peuvent devenir toxiques. L'objectif principal de cette thèse était d'étudier la variabilité interindividuelle dans l'induction du CYP1A2 dans une large cohorte de fumeurs, par la mesure de l'activité du CYP1A2 avant l'arrêt de la cigarette, ainsi qu'un mois après chez les sujets abstinents. Pour ce faire, une étude clinique a été conduite, incluant 194 fumeurs de la population générale dans un programme d'arrêt du tabac offrant des consultations spécifiques et un traitement pharmacologique (nicotine ou varénicline). Une méthode analytique pour la quantification simultanée de la nicotine, ses métabolites et la varénicline dans le plasma par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem à été développée et validée. Cette méthode a été utilisée pour confirmer l'abstinence pendant l'étude et déterminer les taux plasmatiques des médicaments, dans le but d'étudier leur pharmacogénétique. Une grande variabilité interindividuelle dans l'induction du CYP1A2 par la fumée a été observée, parfois sans changement et pouvant aller jusqu'à une diminution d'environ 7 fois l'activité du CYP1A2 après l'arrêt de la cigarette. Plusieurs facteurs cliniques et génétiques ont été étudiés pour essayer d'expliquer cette variabilité. Tout d'abord, on a observé une influence significative: des allèles CYP1A2*1F et *1D, des contraceptifs et du nombre de cigarettes fumées par jour sur l'activité induite du CYP1A2, ainsi que l'influence de l'allèle *1F et des contraceptifs sur l'activité basale. Cependant, aucune influence de ces facteurs n'a été démontrée sur l'inductibilité du CYP1A2. Étant donné que les polymorphismes génétiques du CYP1A2 apportent peu de renseignements sur la variabilité de son activité, des facteurs génétiques supplémentaires ont été étudiés. Des polymorphismes dans le gène POR (CYP oxidoreductase) ont été associés à l'activité basale du CYP1A2, mais pas à l'induction. Finalement, une approche basée sur la voie de signalisation du CYP1A2 a permis d'identifier des polymorphismes dans des gènes codant pour des récepteurs nucléaires (CAR, RXRa, VDR, PXR) et d'autres liés à l'induction (AhR) qui influencent significativement l'inductibilité et l'activité basale (les SNPs du CAR et RXRa). L'objectif secondaire de cette étude était d'investiguer la pharmacogénétique de la nicotine et de la varénicline. Le ratio métabolique de la nicotine est utilisé pour mieux expliquer la dépendance à la nicotine et le succès/échec de l'arrêt de la cigarette. Un modèle pharmacocinétique de population est en cours de développement pour la varénicline, intégrant des facteurs cliniques et génétiques (gènes codant pour ses enzymes de métabolisme et transporteurs), pour tenter de prédire son efficacité et ses effets secondaires. Les résultats de cette thèse suggèrent que l'influence du tabagisme sur la pharmacothérapie serait mieux gérée par l'inclusion des facteurs cliniques et peut-être, dans le futur, génétiques, dans l'évaluation des adaptations nécessaires lorsqu'une personne fume ou arrête de fumer.  - l'arrêt du tabac représente une des principales stratégies pour diminuer l'incidence des maladies causées par celui-ci dans la population. Le tabagisme peut influencer les traitements médicamenteux, soit en modifiant leur élimination par l'organisme, soit en agissant sur leur mode d'action. Parmi les médicaments les plus concernés, on retrouve par exemple: la caféine, la théophylline, la clozapine, l'olanzapine, la duloxétine, dont l'élimination est accélérée par la fumée de cigarette (induction enzymatique). Ceci peut se traduire par une diminution de l'effet du traitement et la nécessité d'en augmenter les doses chez les fumeurs. Au contraire, à l'arrêt de la cigarette, on observe un ralentissement de la fonction enzymatique, qui a pour conséquence une augmentation du taux de médicament dans le sang, pouvant devenir toxique. L'objectif principal de cette thèse était d'étudier comment cette induction par le tabac varie dans une population de fumeurs, par la mesure de l'activité de l'enzyme avant l'arrêt de la cigarette, ainsi qu'un mois après chez les sujets abstinents. Pour ce faire, une étude clinique a été conduite, incluant 194 fumeurs de la population générale dans un programme d'arrêt du tabac offrant des consultations spécifiques et un traitement médicamenteux (nicotine ou varénicline). Une méthode analytique a été mise au point pour mesurer la quantité de nicotine, de ses produits de dégradation et de la varénicline dans le sang des participants à l'étude. De plus, cette méthode a été utilisée pour confirmer l'abstinence pendant l'étude. Une grande variabilité interindividuelle a été observée dans l'induction de l'enzyme par la fumée; il en résulte aucun changement d'activité chez certains sujets après l'arrêt de la cigarette, alors que pour d'autres elle peut être diminuée jusqu'à 7 fois. Plusieurs facteurs cliniques et génétiques ont été étudiés pour essayer d'expliquer cette variabilité. Premièrement, une influence sur l'activité de l'enzyme a été observée pour les contraceptifs hormonaux et le nombre de cigarettes fumées par jour, ainsi que pour certaines variations génétiques dans le gène codant pour l'enzyme d'intérêt, mais il η y a pas eu d'influence sur l'induction. Par la suite, des variations génétiques dans d'autres gènes influençant le fonctionnement de l'enzyme ont été associées soit avec son activité, soit avec son induction par le tabac. Finalement, l'étude propose également d'investiguer si le métabolisme de la nicotine a une influence sur la dépendance, les symptômes de sevrage et le succès/échec de l'arrêt de la cigarette. Des variations génétiques dans les gènes du métabolisme de la varénicline sont également étudiées en lien avec les quantités de varénicline mesurées dans le sang ainsi que les effets du médicament. Ceci permettra peut-être de prédire son efficacité et ses effets secondaires. Les résultats de cette thèse suggèrent que l'influence du tabagisme sur la thérapie médicamenteuse serait mieux gérée en tenant compte des facteurs cliniques et peut-être, dans le futur, de la génétique dans l'adaptation des traitements, que la personne soit fumeuse ou en phase d'arrêt.
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Le tabagisme est responsable de plus de 5 million de décès par an à travers le monde. En Suisse (2010), la prévalence de fumeurs chez les 14-19 ans était de 22% et la prévalence d'ex-fumeurs de 3%, taux qui reste relativement stable au fil des dernières années. La plupart des jeunes fumeurs désirant arrêter de fumer rencontrent des difficultés pour y parvenir. Les revues empiriques ont conclu que les programmes ayant pour but l'arrêt du tabagisme chez les jeunes ont une efficacité limitée. Afin de fournir une base solide de connaissances pour les programmes d'interventions contre le tabagisme, les déterminants de l'auto-cessation ont besoin d'être compris. Nous avons systématiquement recherché dans PUBMED et EMBASE des études longitudinales, basées sur la population, portant sur les déterminants de l'auto-cessation chez des adolescents et des jeunes adultes fumeurs. Nous avons passé en revue 4'502 titres et 871 abstracts, tous examinés indépendamment par deux et trois examinateurs, respectivement. Les critères d'inclusion étant : articles publiés entre janvier 1984 et août 2010, concernant les jeunes entre 10 et 29 ans et avoir une définition de cessation de fumer d'au moins 6 mois. Neuf articles ont été retenus pour une analyse détaillée. Les données suivantes ont été extraites de chaque article : le lieu de l'étude, la période étudiée, la durée du suivi, le nombre de collecte de données, la taille de l'échantillon, l'âge ou l'année scolaire des participants, le nombre de participants qui arrêtent de fumer, le status tabagique lors de la première collecte, la définition de cessation, les co-variantes et la méthode analytique. Le nombre d'études qui montrent une association significativement significative entre un déterminant et l'arrêt du tabagisme a été tabulé à partir de toutes les études qui ont évalués ce déterminant. Trois des neufs articles retenus ont défini l'arrêt du tabagisme comme une abstinence de plus de 6 mois et les six autres comme 12 mois d'abstinence. Malgré l'hétérogénéité des méthodes utilisées, cinq facteurs principaux ressortent comme prédicteur de l'arrêt du tabagisme : 1) ne pas avoir d'amis qui fument, 2) ne pas avoir l'intention de continuer de fumer dans le futur, 3) résister à la pression sociale, 4) être âgé de plus de 18 ans lors de la première cigarette, et 5) avoir un avis négatif au sujet du tabagisme. D'autres facteurs sont significatifs mais ne sont évalués que dans peu d'articles. La littérature au sujet des prédicteurs de cessation chez les adolescents et les jeunes adultes est peu développée. Cependant, nous remarquons que les facteurs que nous avons mis en évidence ne dépendent pas que de l'individu, mais aussi de l'environnement. La prévention du tabagisme peut se centrer sur les bienfaits de l'arrêt (p.ex., par rapport à l'asthme ou les performances sportives) et ainsi motiver les jeunes gens à songer d'arrêter de fumer. Une taxation plus lourde sur le prix des cigarettes peut être envisagée afin de retarder l'âge de la première cigarette. Les publicités anti-tabagiques (non sponsorisées par les entreprises de tabac) peuvent influencer la perception des jeunes par rapport au tabagisme, renforçant ou créant une attitude anti-tabagique. Les prochaines campagnes anti- tabac devraient donc tenir compte de ces différents aspects.
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Background. Des études précédentes ont démontré l'efficacité et la tolérance de l'adalimumab chez les patients avec maladie de Crohn modérée ou sévère. Les patients qu'on rencontre dans la pratique quotidienne peuvent être différents des patients rigoureusement sélectionnés dans les études contrôlées.But. Dans ce travail, nous résumons notre expérience avec l'adalimumab durant une période de 3 ans.Méthodes. Nous avons analysé rétrospectivement les dossiers de 55 patients atteints d'une maladie de Crohn modérée ou sévère et traités par adalimumab dans les hôpitaux universitaires de Bâle, Zurich, Genève et Lausanne, ainsi que dans un cabinet médical à Olten. Les informations collectées étaient les suivantes : données démographiques, localisation, phénotype et durée de la maladie, traitements chirurgicaux précédents, traitements précédents par anti-TNF alpha ou immunosuppresseur, le traitement concomitant et l'activité de la maladie à la « baseline » et durant le traitement. La sévérité de la maladie à l'inclusion a été établie en utilisant le score Harvey- Bradshaw Index (HBI). Durant le traitement, la rémission a été définie avec un HBI<4 et la réponse comme une réduction de l'HBI de plus de 3 points. L'analyse de régression logistique univariée a été utilisée pour déterminer si les variables étudiées étaient associées à la réponse ou à la rémission durant le traitement.Résultats. L'âge moyen des patients a été de 37.5 ± 11.4 ans et la durée moyenne de maladie à été de 12.7 ans. 29 des 55 patients étaient des fumeurs. Le traitement d'induction a été effectué chez 31 patients avec l'adalimumab en sous-cutané 160 mg à la semaine 0 et 80 mg à la semaine 2 et chez 24 patients avec 80 mg à la semaine 0 et 40 mg à la semaine 2. Le traitement d'entretien a été de 40 mg en sous-cutané toutes les 2 semaines. 13 patients (23.6%) ont nécessité l'augmentation de la dose d'adalimumab pour maintenir la rémission ou la réponse.Le taux de rémission et de réponse à la semaine 4-6 était de 52.7%, respectivement 83.6%. La rémission a été maintenue aux semaines 12, 24 et 52 chez 89.6%, 72.4%, respectivement 44.7% des patients. Le taux de rémission et de réponse n'a pas été influencé par le tabagisme, la location ou la durée de la maladie, la dose totale donnée durant le premier mois de traitement, la dose d'adalimumab par kilogramme-corps ou par le traitement précédent par infliximab. La rémission à la semaine 4-6 a été significativement plus élevée chez les patients intolérants à l'infliximab comparativement à ceux qui avaient perdu la réponse à l'infliximab (78.9% vs 42.1%, p=0.02). Le traitement par adalimumab a été bien toléré. Les effets secondaires les plus signalés ont été : la douleur au site d'injection (10.9%), l'asthénie (9%) et des infections (7.2%).Conclusions. L'adalimumab a démontré une bonne efficacité et tolérance dans la pratique quotidienne chez les patients avec une maladie de Crohn modérée ou sévère.
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Une cohorte de 6477 nouveau-nés de mères résidant dans le Canton du Vaud a été recrutée pendant une année (1993-1994) dans les 18 maternités vaudoises et celle de Châtel-St-Denis. L'objectif de l'étude EDEN (Etude du DEveloppement des Nouveau-nés) est de calculer l'incidence et la prévalence des affections chroniques de toute étiologie et pour toutes les catégories de poids de naissance, à 18 mois et à 4 ans. Ce rapport présente la méthode de l'étude et l'état de santé à la naissance. Cinq critères de sélection non exclusifs ont permis de cibler un groupe de nouveau-nés à haut risque de développer une affection chronique (12% des nouveau-nés, n=760): (1) le petit poids de naissance (n=408, 6.5% des naissances vivantes); (2) une malformation congénitale ou une maladie génétique (n=157, 2.4% des naissances vivantes); (3) une affection susceptible de devenir chronique liée à une utilisation importante des services de soins au cours de la petite enfance (n=61, 0.9% des naissances vivantes); (4) le transfert aux soins intensifs (n=287, 4.4% des naissances vivantes); (5) des difficultés sociales importantes (n=105, 1.6% des naissances vivantes). Le taux d'acceptation de l'étude par les parents est bon (90%). En tout 5.9% des enfants étaient prématurés et 2.2 pour mille sont décédés à < ou = à 7 jours de vie. Selon les indicateurs à disposition, le réseau vaudois répond efficacement aux besoins en soins obstétricaux et néonatals La durée moyenne du séjour hospitalier était de 7 jours, avec des variations importantes. L'influence néfaste du tabagisme pendant la grossesse se manifeste par un doublement du risque de poids de naissance < ou = à 2500g chez les fumeuses; 24% des femmes ont fumé pendant leur grossesse, pour les trois quarts jusqu'à l'accouchement. Un grand potentiel de prévention subsiste dans ce domaine. L'examen des enfants à 18 mois, terminé fin mai 1996, ainsi que celui des 4 ans, permettront de valider les critères de sélection à la naissance comme indicateurs précoces de problèmes de santé chroniques dans la petite enfance. Les nouveaux cas d'affection chronique seront alors signalés par les pédiatres et les médecins spécialistes. [Auteurs, p. 9]
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Résumé En Suisse, les programmes de désaccoutumance au tabac se réfèrent généralement au modèle de préparation au changement de Prochaska et DiClemente (1983), Les patients atteints de maladies somatiques liées au tabagisme comme les pathologies cardiovasculaires ou pulmonaires accèdent facilement à ces programmes, contrairement aux patients présentant une dépendance à des drogues illicites. La prévalence de fumeurs dans cette population est pourtant élevée et les problèmes engendrés par le tabac sont importants, non seulement d'un point de vue individuel mais aussi en terme de santé publique. Il est par conséquent intéressant d'évaluer la motivation concernant la désaccoutumance au tabac de patients toxicomanes entreprenant un sevrage de drogues illicites. Dans cette étude, nous avons évalué les stades de préparation au changement concernant la dépendance au tabac chez 100 patients toxicomanes hospitalisés sur un mode volontaire dans le cadre d'un programme de sevrage à des drogues illégales. L'évaluation s'est faite à l'aide d'un auto-questionnaire dont les résultats indiquent qu'une minorité de patients sont décidés à interrompre la consommation de tabac. En effet, seul 15% des patients se trouvaient aux stades de contemplation ou de décision. De plus, 93% des sujets considéraient l'arrêt du tabac comme difficile ou très difficile. Ces données montrent qu'il existe un décalage important entre la motivation relative au sevrage de drogues illégales et la motivation liées à l'arrêt du tabac. En effet, malgré leur motivation élevée pour se sevrer de drogues illicites, la proportion de patients restant au stade de précontemplation concernant la désaccoutumance au tabac reste élevée. Diverses hypothèses permettent d'expliquer ces résultats, notamment la perception que la désaccoutumance au tabac est plus difficile à réaliser que le sevrage de substances illicites. Abstract Nicotine cessation programmes in Switzerland, which are commonly based on the stage of change model of Prochaska and DiClemente (1983), are rarely offered to patients with illicit drug dependence. This stands in contrast to the high smoking rates and the heavy burden of tobacco-related problems in these patients. The stage of change was therefore assessed by self-administered questionnaire in 100 inpatients attending an illegal drug withdrawal programme. Only 15% of the patients were in the contemplation or decision stage. 93% considered smoking cessation to be difficult or very difficult. These data show a discrepancy between the motivation to change illegal drug consumption habits and the motivation for smoking cessation. The high pro-portion of patients remaining in the precontemplation stage for smoking cessation, in spite of their motivation for illicit drug detoxification, may be due to the perception that cessation of smoking is more difficult than illicit drug abuse cessation.
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RESUME L'anévrysme de l'aorte abdominale est une dilatation permanente et localisée de l'aorte abdominale d'un diamètre transverse supérieur à 30 mm. Il s'agit d'une maladie dégénérative et inflammatoire fréquente de l'aorte, présente chez environ 5% des hommes de 65 à 74 ans de la population générale, et chez 10% des hommes hospitalisés pour une revascularisation coronarienne chirurgicale. En effet, bien que la pathogenèse de l'anévrysme de l'aorte abdominale diffère de celle du processus d'athérosclérose, les deux maladies partagent de nombreux facteurs de risque, en particulier l'âge, l'hypertension artérielle et le tabagisme. L'anévrysme de l'aorte abdominale est une maladie silencieuse, et dans 20% des cas, sa première manifestation clinique est la rupture aiguë avec choc hémorragique. La mortalité totale d'une telle complication dépasse 90% et sa mortalité strictement opératoire est d'environ 50%. Ces chiffres contrastent étonnamment avec une mortalité inférieure à 5% en cas de cure chirurgicale élective de l'anévrysme, justifiant un programme de dépistage systématique de cette maladie par ultrasonographie abdominale. Plusieurs études ont actuellement prouvé l'efficience de tels programmes, tant du point de vue de leur impact sur la mortalité que de leur rapport coût-efficacité. La question d'un dépistage systématique de la population générale ou de celui de souspopulations sélectionnées en fonction de leurs facteurs de risque reste toutefois débattue. La prise en charge de l'anévrysme de l'aorte abdominale est en principe conservatrice pour les anévrysmes de faibles diamètres, la mortalité d'une telle approche étant comparable à celle d'une attitude d'emblée chirurgicale. L'indication opératoire est par contre posée pour les anévrysmes d'un diamètre supérieur à 55 mm en raison du risque inacceptable de rupture, la valeur du diamètre transverse de l'aorte représentant le facteur prédictif de rupture le plus fréquemment utilisé en pratique quotidienne. La cure chirurgicale ouverte est le traitement de référence de l'anévrysme de l'aorte abdominale, mais la cure minimale invasive par endoprothèse, disponible depuis le début des années 1990, représente une alternative attrayante. Le choix de l'approche thérapeutique dépend fortement des caractéristiques anatomiques de l'aorte, ainsi que des comorbidités et de la préférence du patient.
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1. Contexte La physiopathologie de l'artériopathie diabétique a fait l'objet de nombreuses études qui ont révélé l'importance des voies de l'ostéogenèse et de la glycation. Ces nouvelles connaissances s'avèrent prometteuses, notamment dans une perspective thérapeutique. Mais peu d'études se sont intéressées à l'artériopathie des membres inférieurs en présence de diabète. 2. Objectifs L'objectif principal est d'étudier l'association entre marqueurs de remodelage osseux, glycation avancée et calcification artérielle des membres inférieurs en présence de diabète afin de pouvoir par la suite et sur la base d'un bon niveau de preuves, mettre en place des protocoles à visée thérapeutique ciblant spécifiquement ces mécanismes physiopathologiques. Le processus ciblé est la calcification artérielle, particulièrement prévalente en présence de diabète, mais dont la localisation aux membres inférieurs est encore peu étudiée en clinique. Nous étudions également la relation de la calcification artérielle avec de nombreux autres paramètres, notamment des marqueurs inflammatoires, l'adiponectine, le métabolisme phosphocalcique et la neuropathie diabétique. 3. Méthodologie Notre protocole est intitulé DIACART (« DIAbète et Calcification ARTérielle »). Il s'agit d'une étude transversale et prospective menée par le groupe hospitalier universitaire Pitié-Salpêtrière (GHPS) à Paris, sous la direction du Professeur Agnès Hartemann, cheffe du service de diabétologie. J'ai été le médecin responsable des visites d'inclusion. Ma thèse se décline en 3 parties : la 1ère partie s'intéresse aux données actuelles de la littérature sur l'artériopathie diabétique : épidémiologie, facteurs de risque, traitement, physiopathologie ; la 2e partie décrit la mise en oeuvre du protocole DIACART et présente les résultats de la partie transversale de cette étude. La 3e partie présente les 3 études ancillaires au protocole DIACART, qui ont donné lieu à 3 articles dont l'un a été accepté pour publication le 3.02.2013, alors que les 2 autres ont été soumis en mars 2013 et sont en revue. 4. Résultats et conclusion Les résultats transversaux de notre étude suggèrent que l'ostéoprotégérine (OPG), la fétuine A et la glycation avancée sont impliquées dans le processus de calcification des artères des membres inférieurs chez les patients diabétiques. Par ailleurs, nous observons une relation positive très forte entre adiponectine et artériopathie périphérique. Notre étude confirme également le lien connu entre calcification artérielle et différents marqueurs et/ou facteurs de risque cardiovasculaire (RCV) : âge, sexe, durée du diabète, tabagisme, neuropathie, néphropathie, rétinopathie. L'analyse prospective apportera des notions complémentaires quant aux liens dynamiques de ces variables avec la calcification artérielle, aidera à préciser leur rôle comme marqueurs et/ou facteurs de RCV, et permettra peut-être la mise en place d'essais thérapeutiques ciblant ces mécanismes.
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Résumé (français)ContexteLe tabagisme est connu pour produire un effet coupe-faim chez la plupart des fumeurs. La crainte de la prise de poids à l'arrêt de la cigarette l'emporte souvent sur la perception des bénéfices sur la santé associés à l'abandon du tabac, particulièrement chez les adolescents. Nous avons examiné quel a été le rôle de l'industrie du tabac dans cet effet de la fumée sur l'appétit et sur le contrôle du poids.MéthodesNous avons réalisé une recherche systématique dans les archives de six grandes compagnies de tabac américaines et du Royaume-Uni (American Tobacco, Philip Morris, RJ Reynolds, Lorillard, Brown & Williamson et British American Tobacco) qui avaient été mises en cause dans les procès du tabac en 1998 aux Etats-Unis. Les résultats concernent les années 1949 à 1999.RésultatsLes archives de ces industries montrent qu'elles ont mis au point et ont utilisé diverses stratégies pour améliorer les effets du tabagisme sur le poids et l'appétit, la plupart du temps en réalisant des modifications chimiques des cigarettes. Des substances coupe-faim, telles que l'acide tartrique et le 2-acétylpyridine ont notamment été ajoutées aux cigarettes.ConclusionEn tout cas par le passé, ces compagnies de tabac ont activement modifié leurs cigarettes afin d'en augmenter l'effet de diminution de l'appétit, notamment en y ajoutant des substances coupe-faim.
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Résumé en français Contexte Les interventions intensives d'aide à l'arrêt de la cigarette en milieu hospitalier n'ont pas été adoptées à large échelle, peut-être en raison de barrières organisationnelles. Nous évaluons dans cette étude l'efficacité d'une approche moins contraignante. Méthodes Nous avons conçu et réalisé une étude de cohorte avec un groupe de contrôle historique dans le département de médecine d'un hôpital universitaire de 850 lits. Cent dix-sept fumeurs éligibles consécutifs ont bénéficié d'une intervention d'aide à l'arrêt de la cigarette et 113 fumeurs hospitalisés avant l'implémentation de cette intervention ont constitué notre groupe de contrôle. L'intervention d'aide à l'arrêt de la cigarette, d'une durée de 30 minutes, était réalisée par un médecin assistant formé en désaccoutumance au tabac, sans aucun contact ultérieur de suivi. Tous les patients ont ensuite reçu un questionnaire pour évaluer quelles étaient leurs habitudes en matière de tabagisme 6 mois après leur sortie d'hôpital. Nous avons considéré les patients perdus de vue comme fumeurs et l'abstinence tabagique ponctuelle (au moins 7 jours consécutifs) des ex-fumeurs a été validée par leur médecin traitant. Résultats Les taux d'arrêt de la cigarette validés étaient de 23.9% dans le groupe intervention et de 9.7% dans le groupe contrôle (odds ratio 2.9, intervalle de confiance à 95% [IC95] 1.4 à 6.2). Après ajustement pour les facteurs confondants potentiels, l'intervention était toujours efficace, avec un odds ratio ajusté de 2.7 (1095 = 1.0 à 5.0). Conclusion Une intervention d'aide à l'arrêt de la cigarette de faible intensité, sans contact de suivi, est associée avec un plus haut taux d'arrêt de la cigarette à 6 mois en comparaison avec un groupe de contrôle historique.
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RESUME INTRODUCTION Comprendre les déterminants de l'arrêt du tabagisme est un enjeu crucial, tant sur le plan clinique qu'en termes de santé publique. Dans l'étude transversale présentée ici, nous décrivons ce processus au travers de l'expérience d'ex-fumeurs. METHODE Sur une période de 4 mois, nous avons proposé à chaque patient consultant la Policlinique Médicale Universitaire de Lausanne de participer à une étude visant à examiner leur expérience de l'arrêt du tabagisme. Les critères d'inclusion étaient les suivants: (1) âge ≥ 18 ans (2) connaissance minimale de la langue française (capacité de comprendre et répondre aux questions) (3) être un ex-fumeur (défini comme une personne actuellement abstinente mais ayant fumé au moins 100 cigarettes [≥ 5 paquets] pendant > 6 mois dans le passé). Une infirmière formée a mené des entretiens semi-structurés en face-à -face avec les ex-fumeurs recrutés en utilisant un questionnaire explorant les 67 questions parmi les thèmes suivants : caractéristiques démographiques et socioéconomiques ; habitudes antérieures de consommation ; stades de motivation ; influence de l'environnement social ; état de santé et préoccupations au sujet de la santé ; perception des risques et des bénéfices du tabagisme ; perception de la dépendance nicotinique ; offre d'un counseling médical spécifique ; connaissances sur les modalités thérapeutiques disponibles et méthodes utilisées pour arrêter de fumer. Les résultats sont exprimés en nombres absolus, en pourcentages, en moyennes et en dispersion. RÉSULTATS 88 ex-fumeurs ont été inclus dans l'étude. Leurs caractéristiques démographiques et socioéconomiques sont les suivantes : La grande majorité d'entre eux sont des hommes (81%), l'âge moyen de 51 ans (variant de 19 à 81 ans), la moitié sont mariés, 72% de nationalité suisse et une grosse minorité (40%) ont une formation supérieure (universitaire ou équivalente). Leur histoire de consommation montre que l'âge moyen d'initiation du tabagisme est de 18 ans (entre 11 et 30 ans), et 23% ont commencé avant 16 ans. La consommation moyenne était de 26 cigarettes/jour. Presque tous les sujets (92%) étaient en contact fréquent avec des fumeurs à la maison, à l'école, au travail ou avec des amis au moment où ils ont commencé à fumer. La moitié des patients a essayé à une ou deux reprises d'arrêter de fumer avant de parvenir à une réelle abstinence. La durée depuis leur arrêt de consommation de cigarettes était en moyenne 5 ans et seuls 16% des sujets ont fumé occasionnellement depuis l'arrêt de leur consommation régulière. La majorité des ex-fumeurs (93%) dit avoir arrêté de manière abrupte et sans aucune aide thérapeutique (83%). 70 % des patients décrivent l'arrêt comme plutôt ou très difficile. Les problèmes décrits après l'interruption du tabagisme sont une prise pondérale (27%), la dépendance (23%), l'irritabilité (15%), les contacts avec des fumeurs (15%) et le manque de cigarette après les repas (11%). Les motivations principales à arrêter de fumer étaient des préoccupations générales au sujet de la santé (39%), des symptômes (23%) ou des signes cliniques spécifiques (22%), comme des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires, ainsi que la conviction que le moment était venu d'arrêter (13%). D'autres motivations (comme les enfants, la grossesse, le coût...) étaient rarement mentionnées alors que 45% d'entre eux ont tout de même ressenti une pression de l'entourage, principalement de la part dé personnes vivant sous le même toit, de leurs famille ou amis. L'effet positif majeur de l'abstinence est, à leurs yeux, une amélioration globale de la santé (48%) ou de leurs problèmes cardiovasculaires ou respiratoires (32%). Trois quarts (74 %) des sujets savent que les cigarettes dites «légères »sont aussi nuisibles que les cigarettes normales, et 90 % sont conscients du fait que la nicotine peut induire une dépendance ; la moitié d'entre eux ne réalisent toutefois pas que le filtre ne protège pas contre les dangers de l'inhalation de fumée. Prés de trois quarts (73%) des ex-fumeurs disent avoir été interrogés sur leur consommation de tabac à l'occasion d'une consultation médicale motivée par un problème de santé et 30% clairement encouragés à arrêter par leur médecin. A ce sujet, 78 % sont d'avis qu'un médecin devrait par principe conseiller un arrêt du tabac. CONCLUSION Les 88 ex-fumeurs de cet échantillon ont, pour la plupart, arrêté la cigarette par leurs propres moyens, après un ou plusieurs échecs. Leurs motivations principales étaient le souci de leur propre santé, globalement ou relativement à des symptômes ou des signes cliniques spécifiques, ce qui reflète le fait que les patients sont relativement bien informés des dangers liés à la consommation de tabac. Enfin, le fumeur est sensible à l'influence de son environnement social, et, dans cette perspective, l'abstinence devrait être encouragée par les autorités sanitaires, les professionnels de la santé et les autres membres de la communauté.
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RESUME L'objectif de ce travail est de rappeler l'historique des hépatectomies majeures, les bases anatomiques et les techniques opératoires de la chirurgie du foie. Puis, à partir de 212 cas d'exérèses majeures recencées entre 1992 et 2001 dans le service de Chirurgie Viscérale du CHUV, les facteurs de risques, la mortalité et la morbidité des hépatectomies majeures seront étudiés et comparés avec les données récentes de la littérature. L'anatomie hépatique peut être considérée de plusieurs façons morphologiquement (poids, faces, lobe droit, gauche et caudé...), fonctionnellement (segmentation en fonction de la distribution des pédicules portes et de la localisation des veines hépatiques) et chirurgicalement. La terminologie est rappelée (hépatectomies «typique », «atypique », «réglée », «majeure »...). A partir de ces données, les exérèses du foie sont ensuite classées. Les techniques d'hépatectomies sont expliquées, en rappelant les principes généraux, et les voies d'abord. Puis, les techniques de contrôle de l'hémostase, la reconstruction des voies biliaires, les méthodes utilisées par rapport à la tranche de section hépatique et à la loge d'hépatectomie sont discutées, Les acquisitions récentes sont abordées. Sur les 494 hépatecomies réalisées entre janvier 1992 et août 2001, 212 sont majeures. Elles sont reparties en 7 groupes selon l'exérèse (lobectomie G ou D, hépatecomie G ou D etc...). `Sur ces 212 résections, 177 cas concernaient des lésions malignes et 35 cas des lésions bénignes. Les indications ont été classées en 4 groupes : cancer primitif du foie, métastases hépatiques, maladies bénignes (par exemple l'échinococcose alvéolaire), et 8 cas classés dans le groupe «autres ». Une intervention en urgence a été réalisée dans 7 cas. Le bilan préopératoire comprend un bilan biologique et morphologique. Une embolisation de l'artère hépatique a été réalisées dans 6 cas, alors qu'une embolisation dans la veine porte a été faite dans 17 cas. Les modalités chirurgicales (voies d'abord, contrôle vasculaire, drainage biliaire post- opératoire, transfusions per- opératoires, et interventions extra- hépatiques) sont expliqués. En fin, les méthodes statistiques utilisées sont rappelées. Il n'y a pas eu de décès per- opératoire. La mortalité post- opératoire dans les 30 jours a été de 3,3 % (7 cas) et la mortalité globale hospitalière de 5,2 %. Dans cette série, 132 patients n'ont eu aucune complication. La morbidité est de 17% si on considère les complications majeures, ayant concerné 36 patients, mais de 37,75 si l'on considère toutes les complications. Les complications chirurgicales sont le faite d'hémorragie, de fuite biliaire et d'infection du foyer opératoire. Dans notre étude, 33 facteurs de risque ont été analysés. L'analyse statistique uni- variée met den évidence les facteurs de risque suivants : Le nombre de culots de sang transfusés, la présence d'une hépatite, celle d'une cirrhose, le tabagisme, la lobectomie droite, et la présence d'une hypertension artérielle. L'analyse multi variée réalisée a permis de faire ressortir une combinaison de facteur de risque avec une valeur statistique significative et de réaliser une échelle et un score de gravité en fonction des facteurs de risques obtenus dans l'analyse uni variée. Le taux de mortalité globale hospitalière obtenu dans notre série (5,2%) est comparable aux résultats reportés dans d'autres séries.
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Cet article a été réalisé dans le but d'évaluer la qualité des soins fournie à une population âgée de 50 à 80 ans suivie dans 4 policliniques médicales universitaires de Suisse, à savoir Bâle, Zurich, Genève et Lausanne. Nous avons sélectionné 37 indicateurs de qualité qui ont été développés et préalablement évalués au Etats-Unis. Ces indicateurs ont été divisés en 2 sous-groupes distincts : les indicateurs de prévention et les indicateurs concernant les facteurs de risque cardiovasculaires.¦L'étude a inclus des patients âgés de 50 à 80 ans avec un suivi d'un minimum de 1 an par un médecin dans l'une des policliniques de Suisse. Nous avons limité notre étude à ce groupe d'âge, afin d'avoir une prévalence élevée de facteur de risque cardiovasculaire et plus d'indications à des tests de dépistages. Les dossiers médicaux des patients ont été sélectionnés selon un mode aléatoire en prenant 250 dossiers par centre.¦L'enjeu principal de cette étude était de déterminer le niveau de soins fournis en Suisse dans les policliniques médicales universitaires. Il a été également possible de mettre en évidence les secteurs de prévention pour lesquels le taux d'application est encore insuffisant. Nous avons par la même occasion comparé nos résultats à ceux obtenus aux Etats-Unis, sachant que ce pays a un système d'évaluation de la qualité des soins qui fournit chaque années des statistiques à ce sujet.¦Les résultats de notre étude montrent qu'en Suisse les adultes reçoivent 69% des mesures de prévention recommandées mais que ces taux diffèrent d'un indicateur à l'autre. Les indicateurs à propos de la tension artérielle et de la mesure du poids (les 2 95%) ont plus souvent été réalisés durant les consultations que les indicateurs concernant l'arrêt du tabagisme (72%), les cancers du sein (40%), du colon (35%) et la vaccination annuelle contre la grippe (35.2% chez les patients de >65 ans et 29.3% chez les patient de <65 ans avec une maladie chronique). 83% des patients reçoivent les mesures préventives concernant les facteurs de risque cardiovasculaire, avec >75% pour l'hypertension, le diabète et la dyslipidémie. Cependant, l'examen des pieds est effectué chez seulement 50% des patients présentant un diabète.¦De même, nous avons pu démontrer que les femmes (65.3%) et les personnes âgées de plus de 65 ans (68.0%) reçoivent moins de mesures préventives que les hommes (72.2%) et les personnes plus jeunes (70.1%).¦Ce travail de recherche a donc permis de mettre en évidence les domaines de la prévention encore insuffisamment proposés aux patients et de rendre attentif le personnel médical sur le fait qu'il existe en Suisse des groupes de personnes qui reçoivent moins de prévention que d'autres groupes. Dans le futur, l'accent devrait être d'avantage mis durant les études de médecine et lors de la formation post-graduée sur les mesures préventives pas assez exploitées en Suisse en particulier le dépistage des cancers et la vaccination annuelle contre la grippe.
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Rapport de synthèse : Objectif: nous avons regardé si les sujets dont les parents vivaient plus longtemps présentaient des niveaux plus faibles de facteurs de risques cardiovasculaires, y compris pour le syndrome métabolique. Méthodes: nous avons analysé les données d'un échantillon représentatif de la population suisse (1163 hommes et 1398 femmes) âgé de 55 à 75 ans, de la ville de Lausanne. Les participants ont été stratifiés par nombre de parents (0, 1, 2) qui ont vécu jusqu'à 85 ans ou plus. Les associations entre la longévité parentale et les facteurs de risques cardiovasculaires ou les variables métaboliques associées ont été analysées au moyen de régressions linéaires multiples. Résultats: la prévalence ajustée pour l'âge du syndrome métabolique varie de 24.8%, 20.5% à 13.8% chez les femmes (P<0.05) et de 28.8%, 32.1 % à 27.6% chez les hommes (non significatif) pour 0, 1 et 2 parents à forte longévité. L'association entre la longévité parentale et la prévalence du syndrome métabolique est particulièrement forte pour les femmes qui n'ont jamais fumé. Dans ce groupe, les femmes qui ont 2 parents à forte longévité ont un BMI plus faible et un tour de taille moins grand. Chez les gens qui n'ont jamais fumé, pour les deux sexes, les niveaux moyens (95% d'intervalle de confiance) et ajustés de cholestéro-HDL étaient de 1.64(1.61-1.67), 1.67(1.65-1.70) et 1.71(1.65-1.76) mmol/L pour 0, 1 et 2 parents à forte longévité (P<0.01), respectivement. La tendance n'était pas significative chez les anciens fiuneurs et fumeurs actuels. Conclusions: la longévité parentale est associée à un meilleur profil métabolique chez les femmes, mais pas chez les hommes. Les avantages métaboliques du fait d'avoir des parents âgés sont fortement atténués par le tabagisme.
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En 1994, l'entreprise Ciba SC située à Monthey (canton du Valais, Suisse) a décidé d'élargir ses actions de promotion de la santé en offrant à ses collaborateurs de 50 ans une consultation médicale intitulée "Bilan de santé". 1.1. Historique. 1.2. Prolongation du projet auprès des praticiens. 2. Population et méthodes. 2.1. Médecins et module de formation : Réalisation du "Module de consultation des 50 ans en pratique ambulatoire, remboursement, évaluation du module de formation. 2.2. Collaborateurs des usines de Monthey. 2.3. Réalisation pratique et déroulement de la consultation. 2.4. Evaluation de l'impact du projet. 3. Résultats. 3.1. Participation, habitudes de vie et santé des participants : tabagisme, alimentation, activité physique, alcool, drogues, médicaments, situation de vie et état psychique, prévention routière, vaccinations, hypercholestérolémie, données cliniques, facteurs de risques identifiés et reportés par le médecin. 3.2. Evaluation, l'opinion des patients : satisfaction, conséquences sur les habitudes de vie. 3.3. Evaluation, l'opinion des praticiens : satisfaction, impact et souhaits perçus chez les médecins, déroulement de la consultation, examens de laboratoire, rémunération. 4. Discussion. 5. Conclusion.