95 resultados para Levinas
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Résumé. Mon travail s'articule en deux parties, chacune formée de deux chapitres, consacrées successivement au faire et à l'être, pour passer sans cesse du medicus faber au medicus sapiens, deux identités en interaction constante, pour une médecine des confins de la vie qui se veut responsable. I. La question du faire pour la médecine des confins de la vie. -Le premier chapitre sera dédié à la démesure, l'hybris de notre médecine moderne. L'action de Prométhée, par le feu donné, me permettra d'acquérir le savoir, la science nécessaire à un artisanat d'honnête homme. Il s'agit de faire juste car, sans cela, la médecine est une imposture. Inverser les priorités, privilégier la culture de l'être au détriment des compétences du faire, risque bien de déboucher sur la tromperie d'un pseudo être qui recouvre une incompétence coupable. Mais la foi dans le faire seul, dans une action détachée d'une réflexion critique prenant en compte l'être, mène à l'hybris, à la démesure de l'homme qui se croit et se proclame Dieu. Et nous voici ainsi menés face à Némésis, la vengeance qui punit l'hybris. -Dans le deuxième chapitre, cette action, y compris dans sa tendance à la démesure, l'hybris, se verra plongée dans l'utilitarisme qui imprègne la pensée occidentale moderne et oriente tout notre contexte moral objectif, ce bruissement ambiant d'idées qui baigne et infléchit notre réflexion quotidienne. Nous verrons, dans le chapitre dédié à cette grammaire éthique, que lorsqu'il s'agit de donner au plus grand nombre le plus de bonheur possible, les patients des confins de la vie se trouvent toujours du côté des perdants, des sacrifiés du bonheur. Cette part de mon travail me permettra de poser les principes de l'utilitarisme et d'en critiquer tant les fondements que les applications dans le cadre de la médecine des confins de la vie. Puis la politique, qui gère les affaires de la Cité, entrera en jeu et l'étai de pénurie, de différence entre les besoins réels ou ressentis et les ressources, donnera un cadre contraignant à cette réflexion communautaire. J'examinerai de manière critique diverses facettes des solutions proposées par la pensée utilitariste puis chercherai avec John Rawls et Antigone la manière la plus sage d'atteindre, selon le mot de Ricoeur, «une vie bonne avec et pour les autres dans une société juste. » II : La question de l'être pour la médecine des confins de la vie -Dans le troisième chapitre, consacré à la dignité, je tenterai de cerner cette idée pour le patient des confins de la vie, et j'aborderai cette notion par deux chemins complémentaires et convergents : le temps congelé et le trou de dignité. Je m'interrogerai tout d'abord, réfléchissant quelque instant à propos de l'embryon congelé, sur le temps figé de celui qui, dans la démence, n'a plus ni hier ni demain. Suspendu dans un présent qui s'éternise, il échappe à la mortalité et à l'humaine condition jusqu'à ce que la mort le surprenne, de l'extérieur de lui-même. Pour réinscrire le patient dans sa temporalité, pour lui rendre sa mortalité propre et reconstruire ainsi son statut d'être humain, sa dignité, il nous faudra faire appel à ce que je nomme la contagion temporelle. Elle est le fait de l'entourage du patient, de celles et ceux qui forment son contexte, la famille et les proches comme les professionnels. Puis j'examinerai plusieurs significations du mot dignité, en particulier la dignité dite ontologique, liée à l'être, et celle que l'on peut dire conditionnelle, relative à divers attributs, comme le paraître ou la raison, dont l'homme peut être ou non pourvu. Entre ces deux dignités se creuse le trou de dignité toujours menaçant car il comporte l'idée d'une brisure, d'une frontière entre les hommes, qui distingue et sépare entre les humains, leur attribuant une valeur. Cette valeur réifie l'homme et menace ainsi la dignité de chacun. Le patient des confins de la vie, qu'il soit égaré dans l'intemporalité ou dans le trou de dignité, doit être impérativement maintenu dans la communauté comme dans la continuité de sa propre vie jusqu'à ce que sa propre mort marque l'achèvement de son propre chemin. Ce devoir, pour celles et ceux qui cheminent avec lui, de près ou de loin, échappe au particulier et au circonstanciel pour acquérir un statut normatif, catégorique et universel. -Dans le quatrième chapitre, deux philosophes nous permettront d'aspirer le trou de dignité jusqu'à le rendre virtuel. Avec Martin Buber, nous examinerons le rapport Je-Cela et la relation Je-Tu dans le contexte particulier des interactions qui unissent le patient des confins de sa vie et son médecin. Puis il nous faudra bien réaliser que cette relation se trouve mise en danger dans les Je-Tu brisés par la démence ou l'état confusionnel. Comment, dans les confins de la vie, maintenir la relation lorsque Tu n'en veut ou n'en peut plus ? Emmanuel Levinas, et le visage de l'autre qui m'oblige et m'en rend responsable absolument, viendra à la rescousse, nous permettant ainsi d'éviter au patient des confins la perte de son ultime dignité dans la Shoah intime qui le menace dans ce temps de la vie. Cette thèse va donc parcourir un chemin qui partant du faire ne pourra que me mener à un questionnement sur l'être. Il s'agit d'un travail d'homme actif qui a pour but, dans ma trajectoire de vie, de donner un sens à mon artisanat du soin. Nous verrons donc que le faire, l'acte, ne pourra que se montrer complémentaire de l'être, de la dignité et que ces deux approches tisseront et entremêleront leurs brins dans ce tapis chatoyant de la vie, de celle, de celui, qu'r en atteint les confins, comme de la mienne.
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Résumé Ce travail a commencé avec une confrontation entre les pensées de P. Ricoeur et E. Levinas sur le thème du rapport à autrui, cette confrontation portant particulièrement sur la place accordée par Levinas, dans son éthique, au thème de la vulnérabilité (ainsi que sur celui de la passivité), tandis que P. Ricoeur reste, selon moi, prioritairement un philosophe de l'activité et qui met, dans la question du rapport à autrui, l'accent sur la reconnaissance de l'autre dans l'empire de ses capacités. Ce débat, et les points qui retenaient en particulier mon attention, m'ont semblé pouvoir être inséré dans le contexte plus large d'une opposition entre éthique de l'autonomie et éthique de la vulnérabilité sur la base de lectures que j'effectuais par ailleurs dans le domaine des éthiques féminines, ou de ce que l'on appelle les éthiques du « care ». Les éthiques féminines, qui se sont développées les 30 dernières années, veulent revenir sur ce qu'elles identifient comme le modèle anthropologique de la modernité, qui privilégie une approche de l'homme en termes d'activité, de rationalité et d'autonomie au mépris d'autres traits comme la passivité, l'affectivité, la dépendance ou la vulnérabilité. Sans nier la rationalité ou l'autonomie de l'homme, elles veulent plutôt compléter une image qu'elles considèrent comme étant incomplète. Sur la base de leur anthropologie alternative, les auteurs qui appartiennent à ce courant proposent une nouvelle définition de l'éthique. Les éthiques du « care » se situent d'une manière générale dans une relation critique avec les éthiques de la justice comme avec les conceptions de l'agent et du patient moral héritées de la philosophie kantienne. Disons brièvement que, plutôt que de faire de l'autonomie et de son respect l'axe de leur réflexion morale, les éthiciennes du « care » insistent sur la signification morale de nos rapports de responsabilité ou de sollicitude à l'égard des personnes vulnérables. Dans la première partie de ma thèse, je reviens sur la genèse de la notion d'autonomie dans la philosophie morale et politique de la pré-modernité, en mettant le développement de ce concept en lien non seulement avec ce que J. Scheewind appelle les « morales de l'autogouvernement », mais aussi avec la naissance des philosophies du sujet et un mouvement général d'intériorisation des sources morales. J'essaye ensuite de dégager le sens de l'idée d'autonomie, sur la base de la notion de liberté positive élaborée par Berlin, avant de distinguer ses différentes significations (autonomie politique, personnelle, morale/autonomie procédurale vs substantielle, autonomie comme capacité, comme droit ou comme idéal). Je me concentre particulièrement sur la conception hiérarchique de l'autonomie personnelle développée par Frankfurt et Dworkin, avant de revenir à la conception kantienne de l'autonomie morale. Je consacre ensuite une section aux conceptions relationnelles de l'autonomie, ce qui me permet de faire le lien avec le thème de la vulnérabilité. Pour le développement historique de cette notion dans la pensée contemporaine, j'insiste, outre sur les éthiques du « care », sur les développements de la bioéthique et la philosophie de H. Jonas. Après un travail de définition du concept de vulnérabilité, j'élabore les éléments d'une éthique de la vulnérabilité que j'essaie d'articuler à la notion d'autonomie. Dans la deuxième partie, je confronte les éthiques de Ricoeur et de Levinas dans la perspective de l'opposition autonomie/vulnérabilité, en montrant leurs limites respectives.
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L'objectiu és revelar la potència pedagògica de l'obra d'Ouaknin (segle XX): 1991-2000. En conseqüència, la hipòtesi conjectura que un seguiment atent dels textos ouakninians pot derivar vers una pedagogia lectora. El mètode, conreat per la filosofia i adient al fenomen lector, és l'hermenèutica de Gadamer. Bàsicament, tres autories influencien el nostre rabí quant a lectura: Arendt (acció), Ricoeur (triple mimesi) i Levinas (fecunditat). Aquesta pedagogia lectora, espaciotemporalitat que facilita una antropologia on l'humà avé qüestionament (quoibilité), situa les modalitats lectores (intencional i vivencial), vehicula els protagonistes (deixeble, mestre i text) i mostra els moviments concomitants (carícia, bibliofarmacologia i ètica)
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(Résumé du numéro) Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale s'est développée en France une expérience nouvelle de la pensée juive et européenne. Des intellectuels - au nombre desquels Léon Askénazi, Vladimir Jankélévitch, Emmanuel Levinas... - ont fondé un mouvement de pensée puisant dans la tradition d'Israël ou la condition juive des réponses à l'effondrement de la modernité et à la destruction des Juifs. Ce numéro de Pardès est l'occasion d'une large réflexion sur notre époque et sur la renaissance juive en Europe.
Les retombées des idées libertaires des philosophes modernes sur la liberté en éducation aujourd'hui
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Le sujet de ma thèse porte sur l'éducation. Et celle-ci possède plusieurs facettes, dans la pratique comme théoriquement, qui peuvent être traitées différemment. J'ai plutôt retenu une question qui m'habite, depuis plusieurs années, qui est celle de la liberté comme la visée première de l'éducation par rapport aux autres fins utilitaristes que nos sociétés libérales assignent à l'éducation. Notons cependant que la liberté reste inhérente à toute notion d'éducation, tant il est vrai que qui dit "éduquer" pense à un choix des valeurs par l'éducateur, pour l'éduqué, sans toujours tenir compte de son point de vue. Ce qui veut dire que la question de la liberté se pose, déjà là, dès que le problème de l'éducation est approché. J'ai trouvé en parcourant l'histoire de la pensée, aussi bien en philosophie comme en histoire de l'éducation, que les questions que nous nous posons aujourd'hui par rapport à la liberté en éducation ont été plus ou moins bien abordées par les modernes. C'est par le biais des concepts, qu'ils ont réussis à mettre dans le débat, qu'on peut bien reconnaître leur apport incontournable autour de cette question aussi bien au niveau moral que politique. Il s'agit entre autres concepts de: devoir, responsabilité, respect, universalité, autrui, culture, nature etc. J'invite les éducateurs actuels d'aller revisiter les temps modernes pour trouver tant soit peu des ébauches de réponses à cette épineuse question de la liberté en éducation. Il ne s'agit pas d'un retour, mais d'un recours aux modernes. D'où l'intitulé de mon travail: Les retombées des idées libertaires des philosophes modernes sur la liberté en éducation aujourd'hui. Tout en y allant par la méthode phénoménologico-herméneutique, j'ai divisé mon travail en quatre grandes parties. Dans la première, je pose d'abord la question épistémologique par rapport au problème de l'éducation en philosophie et par rapport à la philosophie de l'éducation comme une des sciences de l'éducation. J'essaie de montrer là que l'éducation a toujours été un problème philosophique, et qu'aujourd'hui les éducateurs ont besoin de notre apport, celui de la philosophie à leurs questions. Cette approche me permet d'aller voir ce que les philosophes modernes ont pensé de l'éducation, et de l'éducation par rapport à la liberté. J'ai fait à ce niveau un choix de certains philosophes en les situant dans trois grandes traditions occidentales à savoir: les traditions française avec Rousseau, anglaise avec Locke, et allemande avec Kant et Fichte. En parcourant les différentes conceptions de cette époque moderne, par rapport à la question qui nous concerne, j'analyse aussi les points de vue de Pestalozzi et de Hegel. La troisième partie s'évertue à faire le lien entre ce temps moderne et mon "aujourd'hui "que je situe à partir de Mai 68 marqué par la relativisation des valeurs morales. La quatrième partie tente de répondre à la question de savoir qu'est ce que nous avons retenu des philosophes modernes, et qu'est-ce que nous en faisons pour affronter ce problème réel de la liberté en éducation. C'est là que j'évoque les questions éthiques possibles autour de l'autonomie de l'éduqué par rapport à l'éducateur, par rapport à son milieu, j'entends par là comment l'éduqué devrait-il vivre sa liberté vis-à-vis de la société qui a ses lois et ses règles, vis-à-vis de ses copains que sont ses frères et soeurs en famille ou ses collègues à l'école, mais aussi par rapport à la nature qui nous conditionne avec ses priorités écologiques, par rapport à la mondialisation qui pose le problème du multiculturalisme, et par rapport enfin aux questions spirituelles qui occupent, depuis que l'humanité existe, le mental de l'homme. Je propose pour comprendre la liberté par rapport à l'autre, ou à "autrui", la lecture de Ricoeur et de Levinas. Et au niveau méthodologique, je trouve qu'il serait adapté aujourd'hui d'engager la discussion avec les éduqués, comme Habermas le suggère, pour que l'autorité soit quelque chose de construit avec eux et non quelque chose qui leur vient d'ailleurs. Je veux fonder une pédagogie de la communication et du dialogue (entre éduqué et éducateur). Je dégage aussi quelques limites des idées modernes par rapport à l'époque actuelle.
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Det förefaller självklart att begrepp som lojalitet, respekt, rättigheter eller altruism beskriver något entydigt gott. Men tänk om det i själva verket är så att de aktualiseras bara där vi avvisat godheten? Tänk om vår moral och hela vårt liv genomsyras av en djup förvirring, av en ovilja att se vad som egentligen pågår mellan oss? I min avhandling ställer jag de här obekväma frågorna. Utgångspunkten är en diskussion om vänskap, som jag beskriver som en förbehållslös, helhjärtad öppenhet mellan människor. Denna öppenhet – som lika väl kan kallas godhet eller kärlek – är det svåraste som finns. Samtidigt finns öppenheten alltid där mellan oss, om så bara som en anad möjlighet som skrämmer oss, som vi sluter oss för och inte vill veta av. Vi lever i en ständig spänning mellan öppenhet och avvisande, och denna spänning yttrar sig i allt vi gör, känner och tänker. Det är vad jag vill visa. Bland de filosofer jag diskuterar kan nämnas Aristoteles, Kant, Kierkegaard, Nietzsche och Emmanuel Levinas.
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The aim of the thesis is, from a caring science perspective including a caring theology perspective, to illustrate the meaning of the phenomenon consolation and howconsolation relates to suffering and care. Two studies were completed where staff and elderly care receivers were interviewed and a third study focused on an analysis of consolation as it is presented in the Book of Job in the Old Testament. These studies deal with carers' experiences of consolation and consoling, elderly care receivers' experiences of consolation, and Job's experience of consolation. Phenomenology and hermeneutics form the basis for the methodological approach. A phenomenological- hermeneutic method, inspired by Paul Ricoeur, has been used for the text analyses. The thesis also covers significant aspects of poetical and religious texts. The metaphors that occur in the interview studies with the carers and the elderly are analysed in order to take care of the excess of meaning that, according to Ricoeur, can be expressed in metaphors. The result showfive overall meanings: The contradictory consolation, The bonding consolation, The mute and rigid consolation, The uncontrolled consolation and The restful consolation. A caring consolation is contradictory in the sense that it entails that the sufferer on the one hand passes on his or her suffering to someone else and on the other hand that the suffering can be returned to be suffered. Consolation can thus entail suffering. The bonding consolation is present, i.e. is with the sufferer and is based on that person's suffering. This consolation is characterised by a close fellowship, a feeling of being understood at a deeper level. The results also reveal a consolation that is mute and rigid. This consolation does not respond to the sufferer's experience of his or her suffering, is shapeless and therefore unable to follow the suffering. An example of a mute, rigid and non-caring consolation is the consolation of the friends in the Book of Job. This consolation is not capable of consoling because it does not correspond to where Job is, i.e. in his experience of his suffering. A caring consolation is also uncontrolled because it is on the one hand spontaneous and on the other hand helps the sufferer to lose control over the suffering. To lose control entails, amongst other things, the sufferer giving up trying to understand suffering and instead lets that which is incomprehensible be incomprehensible. A consoling and health-bringing rest in or from the struggle with suffering presents itself by giving up what in various ways is tied to the suffering. The result as a whole is interpreted from a caring science perspective with the following important concepts: caring relationship, faith, health and sacrifice. Consolation as health is considered on the basis of a theoretical model inspired by Katie Eriksson's ontological health model. The research is also illustrated from a philosophical-ethical perspective, mainly based on the work of Emmanuel Levinas. The findings are discussed in relation to previous research and also to caring science, society and care.
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Studiens overordnede hensikt er å bestemme begrepet ensomhet i et vårdvitenskapelig perspektiv. Avhandlingen er en monografisk eksplorativ hermeneutisk studie og oppbygget i fire større helheter, der første hoveddel starter med en inntreden i den hermeneutiske spiral, og hvor paradigme, ontologiske, epistemologiske og metodologiske overveielser angir studiens videre retning. Andre hoveddel anses som studiens teoretiske substans og belyser ensomhetens `Hva´ gjennom ulike teoretiske perspektiv og begrepsanalyse av ensom. I belysningen framkommer ensomhet både som lidelse og som meningsfullt for eksistensen. Første hoveddel avsluttes med en bestemmelse av ensomhet som substanskunnskap innenfor vårdvitenskapens helse-og lidelsesforhold som utgjør ulike nivåer av gjørende, værende og vardende. Tredje hoveddel er en empiriskstudie med deltagende observasjon, forskersamtaler og kvalitative intervjuer i samtaleform. Informantene var åtte aleneboende personer med alvorlig psykisk lidelse i en storby og foregikk over ca. ett år. I tolkningsprosessen søkes en gradvis fordypende forståelse av den enkelte informants ensomhet i relasjon til vårdvitenskapens livs-, sykdoms- og vårdlidelse. Tolkningsrammen er i det vesentligefra første teoridel, samtidig som nye tolkningsteoretikere innlemmes som opplysende "lamper". Forståelsens tolkningsresultater framkommer gjennom en sammenfattende diskusjon, der livsberettelsens felles skjebne synliggjør savn som ideografisk invarians. Fjerde hoveddel er en vårdvitenskapelig filosofisk belysning av forholdet ensomhet og savn, hvor Levinas' fundamentaletikk utgjør tolkningsrammen. Studien avsluttes med en horisontsammensmeltning av forholdet ensomhet og savngjennom fellesskap og oppfyllelse i tid og rom. Horisontsammensmeltningen viserat ensomhet og savn i sin dybdestruktur forholder seg til hverandre i en dialektikk til motsetningene: fellesskap og oppfyllelse. Det nedfelles fem teser som ansatser til vårdvitenskapelig teori. Resultatene får implikasjoner for så vel pedagogikk som vårdpraksis.
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Bakgrunn for denne studien har vært en uro over markedskreftenes innflytelse i samfunnet generelt og i helsevesenet spesielt. Økonomiske organisasjonsmodeller er utviklet for det private næringsliv, hvor organisasjonens mål er å tjene penger. Når kostnadsbesparelser og effektivitet er førende tenkning i kulturen, er det en fare for at mennesket blir sett på som et verktøy eller middel for effektivisering av organisasjonen. Det synes derfor å være et behov for ny tenkning om ledelse, hvor lederens ansvar i større grad er knyttet til ansvar for medmennesket og for mellommenneskelige relasjoner, fremfor ytre strukturer og økonomiske resultater. Hensikten med denne studien har vært å studere hva ansvarlig ledelse er med bakgrunn i vårdvitenskapen, filosofiske tekster av Levinas og Gadamer, samt empirisk materiale. Studien viser at ansvarlig ledelse er styrt av et indre ansvar og har sin etiske grunn i kjærligheten til medmennesket. Ansvarlig ledelse er en del av det å være menneske, og dette innebærer å føre seg selv og andre frem mot ansvaret for de som er sårbare og hjelpeløse. Å føre andre frem mot ansvaret for medmennesket og for fellesskapet er å ivareta egen og andres verdighet ved å fremme menneskets naturlige retningsbestemmelse. Ansvaret for andre danner menneskets menneskelighet i berørthet og følsomhet ved andres smerte og lidelse. Dette vekker menneskets potensial for godhet og nestekjærlighet. Forståelsen for ansvarets betydning bidrar til et fellesskap som opprøres over den urett som rammer andre, og kjennetegnes av solidaritet med de svakeste. Studien viser at ansvarlig ledelse er å tjene den andre i stedfortredelse og ydmykhet. Den andre er den egentlige leder og ledestjerne, og den andre er den som kan avgjøre om ledelse er ansvarlig ledelse. Overført til sykehus vil dette innebære at ansvarlig ledelse er å fremme en kultur, hvor pasienten er den naturlige ledestjerne i fellesskapet. Et slikt fellesskap verner om og gir vekstvilkår for det gode vårdande. Teorimodellen om ansvarlig ledelse er rettet mot hva det innebærer å være ansvarlig som menneske. Det vises til et ansvar som kan betraktes som et vilkår, eller som en mulighet ved livet selv. Å påta seg ansvar for andre gir kraft og mot, og bidrar til at mennesket utvikler sitt iboende potensial for å kunne styres av et ”indre bør” fremfor ytre regler og direktiver. Ledelse knyttet til et slikt ansvar innebærer noe mer enn ledelse som en rolle eller funksjon i organisasjoner, da det er et ansvar som strekker seg utover det som kan rommes i en stillingsinstruks.
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Kierkegaardian Intersubjectivity and the Question of Ethics and Responsibility By Kevin Krumrei. Kierkegaard's contributions to philosophy are generally admitted and recognized as valuable in the history of Western philosophy, both as one of the great anti-Hegelians, as the founder (arguably) of existentialism, and as a religious thinker. However valid this may be, there is similarly a generally admitted critique of Kierkegaard in the Western tradition, that Kierkegaard's philosophy of the development of the self leads the individual into an isolated encounter with God, to the abandonment of the social context. In other words, a Kierkegaardian theory of intersubjectivity is a contradiction in terms. This is voiced eloquently by Emmanuel Levinas, among others. However, Levinas' own intersubjective ethics bears a striking resemblance to Kierkegaard's, with respect to the description and formulation of the basic problem for ethics: the problem of aesthetic egoism. Further, both Kierkegaard and Levinas follow similar paths in responding to the problem, from Kierkegaard's reduplication in Works of Love, to Levinas' notion of substitution in Otherwise than Being. In this comparison, it becomes evident that Levinas' reading of Kierkegaard is mistaken, for Kierkegaard's intersubjective ethics postulates, in fact, the inseparability and necessity of the self s responsible relation to others in the self s relation to God, found in the command, "you shall love your neighbour as yourself."
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Please consult the paper edition of this thesis to read. It is available on the 5th Floor of the Library at Call Number: Z 9999 P55 N48 2004