998 resultados para Conversation Analysis (AC)
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L’objet de ce mémoire est de s’interroger sur la co-construction et la négociation de l’identité organisationnelle par la parole dans les interactions quotidiennes. Cette étude a été menée sur une organisation du monde de l’humanitaire, Médecins Sans Frontières (MSF) et plus précisément sur une mission réalisée dans la région du Nord- Kivu en République Démocratique du Congo. Les données ont été collectées en employant la méthode du vidéo shadowing, encore appelée vidéo filature, une approche consistant à suivre et filmer des acteurs dans leurs interactions du quotidien, et particulièrement, dans notre cas, le chef de mission. La méthodologie utilisée pour analyser les enregistrements vidéo a, par la suite, été inspirée de l’analyse de conversation et de l’ethnométhodologie. Les concepts phares sur lesquels se base cette recherche sont la « ventriloquie » et la « présentification », deux concepts en communication organisationnelle développés par François Cooren de l’École de Montréal. Plus précisément, nous nous sommes attachés à montrer comment les acteurs de MSF cultivent l’identité et l’image de leur organisation à travers des « conversations identitaires». Nous avons ainsi pu observer et analyser comment les acteurs de l’organisation agissent par le biais de la parole pour construire et établir l’identité de leur organisation, et à travers cela, leur propre identité.
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Le sujet de ce mémoire émane d’une volonté d’intégrer la recherche à ma réalité organisationnelle, celle des Forces canadiennes (FC). De cette aspiration est née l’idée d’étudier comment se dévoilent la face et la figuration lors de l’instruction de base. Partant d’une approche interactionniste, l’attention a été portée sur la face et la figuration d’un stagiaire au cours de trois interactions avec ses supérieurs. C’est plus précisément, la filature et l’analyse de conversation qui ont été mobilisées pour examiner cette problématique. La pertinence de la démarche est qu'elle met de l'avant une perspective de recherche peu présente dans la littérature, mais surtout, qu’elle s’insère dans un contexte organisationnel méconnu. L'entreprise vise d’une part, à nourrir la théorie en raffinant des concepts existants : la face et la figuration. D’autre part, elle cherche à éclairer la pratique en mettant en évidence des actes communicationnels difficilement observables dans le cadre habituel des activités militaires.
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Thèse réalisée en cotutelle entre le Département de communication de l'Université de Montréal (sous la direction de François Cooren)et le Centre de sociologie des organisation de Sciences Po Paris (Institut d'études politiques de Paris; sous la direction de Bruno Latour).
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Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Cette thèse propose une contribution théorique et méthodologique pour l’étude de la constitution de l’identité dans les organisations. Elle présente le développement d’une conceptualisation originale du problème de la durée des identités, qui s’incarne à travers la tension stabilité-changement. L’identité, vue soit comme une réalité qui évolue au fil des changements, ou alors comme quelque chose qui perdure, est abondamment étudiée en communication organisationnelle. En effet, plusieurs auteurs mettent l’accent sur la dimension performative de l’identité au détriment de sa dimension stable et fixe. Je propose, dans cette thèse, que ces deux dimensions de l’identité sont l’objet d’une tension dialectique, et que la configuration et l’interprétation de narratifs identitaires par les individus en interaction permet d’effectuer la médiation entre ces deux aspects de l’identité (Ricoeur, 1990). La thèse s’efforce de montrer que la mise en tension des dimensions temporelles de l’identité permet par ailleurs de regarder la construction concomitante des identités personnelles, collectives et de l’organisation. À partir d’une méthode d’analyse élaborée à partir de la théorie de l’identité narrative de Paul Ricoeur (1990) et inspirée de l’analyse de conversation, je réalise une étude minutieuse de narratifs identitaires produits lors d’entrevues de groupe. Cette méthode a permis d’analyser simultanément et comme un tout le contenu textuel des narratifs ainsi que leur performance en contexte. Les données analysées proviennent d’un travail de recherche de terrain que j’ai réalisé en 2007 et 2008 auprès des employés de la division québécoise de la Gendarmerie royale du Canada.
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Le sujet de la gestion du risque m’a toujours interpelée, surtout après que j’ai vécu deux ouragans et un tremblement de terre dévastateurs au Salvador. Bien qu’on ait assez écrit sur le sujet en le reliant souvent aux changements climatiques, on ne sait pas comment les organisations gouvernementales et civiles vivent cette gestion du risque au quotidien. À partir d’une étude ethnographique de la Commission de la protection civile de la Mairie de Tecoluca au Salvador, j’observais les processus qui se mettent en place dans la recherche et l’analyse des facteurs structuraux causant les situations de vulnérabilité. Pour ce faire, j’adoptais une approche basée sur l’étude des interactions, mobilisant les théories de la cognition distribuée et de l’acteur réseau. Comme je le montre, la gestion du risque, vue comme un processus participatif, se caractérise, d’une part, par la coopération et la coordination entre les personnes et, d’autre part, par la contribution d’outils, de technologies, de documents et de méthodes contribuant à la détection de risques. Ceci exige la mobilisation de connaissances qui doivent être produites, partagées et distribuées entre les membres d’un groupe à travers les divers artéfacts, outils, méthodes et technologies qu’ils mobilisent et qui les mobilisent. À ce sujet, la théorie de la cognition distribuée permet d’explorer des interactions qui se produisent au sein d’un groupe de travail en se focalisant sur ce qui contribue à l’acte de connaitre, conçu comme une activité non pas seulement individuelle, mais surtout collective et distribuée. Par ailleurs, la théorie de l’acteur-réseau me permet, quant à elle, de montrer comment dans l’exécution de cette tâche (la gestion du risque), la contribution active d’acteurs non humains, tant en soi qu’en relations avec les acteurs humains, participe de l’activité de détection et de prévention du risque.
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Le présent mémoire porte sur les stratégies de gestion de rumeurs par les organisations sur Internet et sur les réseaux sociaux. Il se veut une étude dite « ventriloque » des figures d’autorité mises en présence par les organisations et les internautes à travers leurs interactions. L'objectif de cette recherche est ainsi d’étudier les stratégies employées par les organisations pour gérer les rumeurs sur Internet et d’observer les interactions entre l’organisation et ses consommateurs afin de comprendre le rapport des organisations avec leurs consommateurs, réels ou potentiels, grâce aux figures mises en scène et invoquées dans leurs stratégies. Comme nous le montrons dans nos analyses, les organisations mettent en scène une multitude de figures d’autorité pour convaincre leurs consommateurs. En même temps, elles se positionnent comme sujettes à des agentivités qui sont contextuelles aux rumeurs auxquelles elles font face. De la même façon, les internautes mettent en scène les préoccupations qui les animent. Les dialogues entre organisations et internautes reflètent différentes relations entre ces deux parties. En particulier, nous montrons que les organisations n’interagissent pas toutes de la même manière avec les internautes. Cette analyse s’appuie sur des données récoltées sur les sites internet des organisations étudiées et sur les réseaux Facebook et Twitter.
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Ce mémoire propose de décrire et comprendre les pratiques communicationnelles menant à la prise de décision consensuelle d’une collaboration interorganisationnelle (CI) spécifique, la Table québécoise de la sécurité routière (TQSR). Nous adoptons la perspective de la communication constitutive des organisations (CCO) développée par « l’École de Montréal » pour appréhender les dimensions constitutives de ces pratiques de communication et de ce mode privilégié de décision en CI. Après un aperçu de la littérature disponible en matière de CI et concernant la notion de consensus, nous proposons de nous concentrer sur les pratiques communicationnelles du consensus en adoptant la perspective du consensus par absence d’opposition d’Urfalino (2014). L’analyse de conversation et les principes d’une approche rhétorique sont ensuite mobilisés pour rendre compte des pratiques de communication qui permettent l’accomplissement du consensus lors d’une séance plénière du troisième cycle de travail de la TQSR, spécifiquement consacrée à la rédaction de son rapport final. Nous verrons que 1) les pratiques communicationnelles mobilisées facilitent l’arrêt de la décision et que 2) celles-ci sont constitutives du consensus qui favorise l’unité du collectif de collaboration.
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The overall purpose of this study is to gain knowledge about dialogues in the setting of the preschool. The more in-depth purpose is to highlight what happens in dialogues between a teacher and a child when more children join the situation of interaction in which the dialogue is taking place. A further purpose is to attempt to understand what it is that influences change in the dialogue and what significance the actions of the teacher can have for this change. The study is based on several questions that concern interaction in preschools, who it is that initiates an increase in the number of participants in those situations that involve dialogue, and what happens with the dialogue when more children join and what causes the change in the dialogue. The study is based on video observations from a preschool; approximately 10 teachers and 50 children between the ages of one and six took part in the study. The situations that were observed and documented in video format were everyday activities (both indoor and outdoor) that were led at a nominal level by teachers. In total, 40 films were recorded. Film length was between one and 60 minutes. In 32 of the films, there was interaction between a teacher and several children, and 18 of these included dialogues between a teacher and several children. Dialogue is here given a specific significance and refers to the interaction that can be described in terms of presence, listening, reciprocity, and extending. This definition of dialogue derives from a combination of Martin Buber’s philosophy of dialogue and aspects of interaction that earlier research found to be significant for children’s learning. In two of the 18 films that showed dialogue, no other children became part of the situation of interaction; the remaining 16 films were transcribed; and both verbal and non-verbal events were made apparent in the transcriptions. Analyses of the recorded material and of the transcriptions were conducted using analytical terms borrowed from conversation analysis as well as the central term for this study dialogue. The results demonstrate a complex practice and also demonstrate that dialogues in the sense given in this study take place between children and teachers. Situations of interaction also occur where dialogues take place in which a number of children join. It can be the child joining the situation of interaction who takes the initiative to an increased number of participants; however, it can also be the teacher or the child in the dialogue. The initial address can take place during a moment of transition in the interaction or at the same time as another participant is talking. The dialogue often changes when more children join the situation where the dialogue is taking place. The dialogue can end completely or be interrupted and resume. The results further demonstrate that the dialogue can continue without seemingly being affected by the fact that more children join. This happens when the child joining and the teacher in the dialogue interact in a non-verbal manner at the same time as the teacher is talking with the child in the dialogue. The dialogue can also be continued with more participants. Who takes the initiative, how the initial address occurs, and which content is given focus by the different participants are all factors that seem to affect what happens to the dialogue. How the teacher acts when more children join also appears to be significant in terms of what happens with the dialogue when more children join. In those situations where the teacher begins talking with a number of children about different subjects, the interaction ceases to be dialogic. When the teacher asks the joining child to wait, the dialogue is both interrupted and resumed, and on those occasions when the dialogue continues with more participants, the teacher listens to the joining child and the participants take turns speaking.
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Crowd-pulling names or energetic activists? On symbolic capital as a power resource in the local organizational work within the global justice movement The article explores the global emergence of local Social Forums by means of an ethnographic study of the organization of the Stockholm Social Forum. In international academic debate, the forums are often discussed as a “globalization from below” and a new deliberative democratic process. However, empirical research on the organizational process, and its power relations, has been very limited. The theoretical concept symbolic capital (Bourdieu) and concepts from conversation analysis (CA) are used to analyze how power in terms of priority of interpretation is constructed in conversations between activists with differing political backgrounds. A detailed empirical analysis is based on the case of an internal discussion about inviting keynote speakers to the local forum. The results show how transnational networks and specific knowledge about the global social forum process became symbolic capital in the organizational process. Holders of this specific form of symbolic capital gained priority of interpretation in the internal discussions. This had an impact on the practical outcome of the organizational process in terms of the symbolic framing of the Social Forum. It is argued that the social forum process produces specific forms of cultural distinctions, social hierarchies and patterns of exclusion.