965 resultados para philosophy, philosophie, ethics, éthique, economics, économie, Microfinance
Resumo:
La Critique de la raison pure est traverse de part en part par une analogie juridique dont ltude peut enrichir la comprhension de luvre. Il est ainsi question, ds la prface, dune raison qui se juge elle-mme devant son propre tribunal, ce qui constituera le point de dpart de notre analyse. Or, ce tribunal trs particulier doit se fonder sur une connaissance de soi approfondie de la raison. Cette entreprise est de fait ralise au fil des dveloppements de la Critique. Le rle bien particulier jou cet gard par les trois dductions prsentes dans luvre sera dment examin. On verra par ailleurs que la dduction doit elle-mme tre considre plutt comme procdure dinspiration juridique que comme infrence, tout en conservant pourtant un statut de preuve philosophique. Les nombreuses allusions juridiques effectues par Kant au fil de luvre seront ainsi mises profit dans le cadre de cette interprtation.
Resumo:
Michel Foucault fait remarquer quil y a dans la conception des Lumires europennes une tension entre la croissance de lautonomie et la croissance des capacits par la science et la technique (Foucault, 1994, p. 83). Or, dans Quest-ce que les Lumires? , Kant privilgie clairement le premier volet, lautonomie, tel quen tmoigne sa dfinition: sortie de lhomme de ltat de minorit, o il se maintient par sa propre faute . Force lui est toutefois dadmettre que lautonomie qui sexprime dans le penser par soi-mme ncessite un accs lespace public, car la libert de pense implique la possibilit de publier ses opinions et de penser avec autrui. Le texte de Kant voque donc les conditions politiques permettant un libre accs au public des lecteurs . Il importe ainsi que le despote clair, en loccurrence Frdric le Grand, gouverne tout le moins dans un esprit rpublicain en maintenant un espace public exempt de censure. Il importe en outre quil sabstienne dintervenir en matire religieuse. Ce nest pas un hasard si le thme de la libert de conscience religieuse occupe une large place dans le texte de Kant, car la tentation est grande pour lautorit politique de bafouer cette libert et dinstrumentaliser la religion des fins politiques.
Resumo:
Avant tout rput pour avoir hiss lhermneutique au premier plan du paysage philosophique contemporain, H.-G. Gadamer est aussi reconnu pour loriginalit de ses crits en histoire des ides et notamment pour la grande singularit des travaux quil a consacrs la philosophie de Platon. Mais sagit-il l de deux registres thoriques distincts, lhermneutique dun ct et lexgse de Platon de lautre ? Ou bien sagit-il de deux facettes dun mme projet concert, deux ouvertures sur un mme objet philosophique ? Cest cette deuxime option que notre tude a pour objectif de dfendre. Pour ce faire, nous approfondissons, la lumire de ses crits sur Platon, les raisons qui poussent Gadamer dvelopper, dans Vrit et Mthode, son ide de dialogue hermneutique en rfrence constante la dialectique platonicienne, pour ensuite montrer comment lontologie hermneutique quesquisse la dernire partie de Vrit et Mthode est solidaire, voire tributaire, de linterprtation de la pense platonicienne que dfend gnralement Gadamer, et ce, malgr linstrumentalisme du langage quil dnonce chez Platon.
Resumo:
La biologie volutionnaire est au cur des dbats contemporains concernant les comportements humains. Les concepts de libre arbitre et de la moralit doivent, par consquent, tre repositionns par rapport ce type dexplication. Le consensus actuel concernant le libre arbitre est quil se rduit lexprience du libre arbitre et que la vraie question est alors dexpliquer comment cette exprience sinscrit dans le processus darwinien. Dautres, darwiniens, par contre, semblent vouloir offrir une ralit au libre arbitre tout en maintenant un certain dterminisme darwinien. Dans ce mmoire, les arguments dAlex Rosenberg proposant la position originale danti-libre arbitre et dantidterminisme seront tudis. Ltude dtaille du passage du nihilisme biologique vers un nihilisme moral dmontr par une position physicaliste et naturaliste, adopte par Rosenberg, permettra dillustrer la position anti-libre arbitre et antidterministe. Pour ce faire, les thories de la deuxime loi de la thermodynamique et de lvolution par la slection naturelle seront prsentes et analyses afin de dmontrer en quoi elles rpondent la position physicaliste et naturaliste dune part, et dautre part, comment elles justifient le passage du nihilisme biologique au nihilisme moral selon Rosenberg. Finalement, les arguments et la position dAlex Rosenberg seront mis en relation avec le domaine de la mtathique afin dy dceler une contradiction : le nihilisme moral nest peut-tre pas aussi gentil que Rosenberg laffirme.
Resumo:
Dans le domaine de la biologie contemporaine, une attention grandissante est porte aux associations biologiques positives, telles que la symbiose, ce qui vient nuancer la perception traditionnellement comptitive de lvolution. Paralllement lengouement actuel que manifestent les chercheurs pour la coopration biologique, ce mmoire vise pousser plus avant les recherches historiques concernant lintgration de tels phnomnes dans luvre de Charles Darwin. Plus spcifiquement, nous souhaitons examiner comment Darwin est parvenu articuler laspect comptitif de lvolution par slection naturelle avec lexistence de phnomnes coopratifs. En ce sens, la premire partie de ce mmoire aura pour objet le concept darwinien de comptition, et son lien thorique avec la slection naturelle. La seconde partie concernera lintgration de la coopration biologique la thorie de lvolution par slection naturelle. Par ces deux moments, nous esprons montrer que Darwin parvient concilier lexistence dinteractions comptitives et coopratives sans contredire les principes thoriques la base de lvolution.
Resumo:
La distance historique qui nous spare de la publication de Vrit et mthode permet une meilleure intelligence de laspect universel de lhermneutique de Hans-Georg Gadamer qui a suscit tant de dbats immdiatement aprs la parution de son ouvrage. Lhermneute a en effet pu, dans plusieurs textes quil a crits au cours des dernires dcennies, prciser sa conception et mieux attester cette universalit, notamment en lassociant luniversalit de la rhtorique elle-mme. Un nouveau regard port sur les divers dbats suscits par cette prtention de luniversalit de lhermneutique permet aussi de sen faire une ide plus claire et limpide. Le prsent mmoire se penche sur le sens donner luniversalit de lhermneutique en tenant compte des sections dcisives de Vrit et mthode qui y sont consacres, des crits plus tardifs de Gadamer sur la question et de la littrature secondaire afin de voir si cette prtention luniversalit peut tre dfendue face aux critiques formules par Jrgen Habermas. Nous soutiendrons dans ce mmoire que cest le cas, mais aussi que la critique de Habermas a aid Gadamer mieux formuler et faire comprendre luniversalit de lhermneutique. Cest prcisment en tenant compte de lapport de ceux qui pensent autrement que satteste luniversalit de lhermneutique.
Resumo:
Ce mmoire est constitu dune analyse du texte intitul Quel doit tre le point de dpart de la science ? situ en ouverture de la Science de la logique. Partant de laffirmation de Hegel selon laquelle le commencement de la Logique est inanalysable et indfinissable, nous rapprochons la notion de dfinition de celle de spekulativer Satz et proposons dtudier le concept de commencement en distinguant une perspective pistmologique dune perspective ontologique. Cette distinction permettra de mettre en vidence la possibilit de dfinir le commencement dune faon positive si lon tient compte du choix (Entschluss) et de lordre qui mergent de labandon de la perspective pistmologique. Cette dfinition sappuie sur la prsence dans le texte dun registre prescriptif et permet de rendre compte du fait que le commencement doit tre la fois absolu et unilatral. Si la difficult pose par cette dfinition demeure, cest en raison de la nature mme du commencement, o tout manque, mme la stabilit dune dfinition, sans pour autant que cette instabilit ne soit conforme au mouvement inhrent la proposition spculative.
Resumo:
Dans le cadre de cette thse, nous nous proposons dexplorer la patiente explication que Heidegger a poursuivie avec Hegel propos de lorigine de la ngativit problme qui simpose de fait titre d unique pense dune pense qui pose la question de ltre . Partant du constat dune affinit insouponne entre les deux penseurs quant au rle insigne qui doit revenir la ngation en philosophie, nous entendons percer jour les motifs de la constante fin de non-recevoir que Heidegger oppose nanmoins la mthode dialectique de son plus coriace adversaire. Afin de rendre justice aux diffrents rebondissements dune explication en constante mutation, et qui, de surcrot, traverse lensemble de luvre de Heidegger, nous procdons une division chronologique qui en circonscrit les quatre principaux moments. I. En un premier temps, notre regard se porte ainsi sur lopposition rsolue que le jeune Heidegger manifeste lgard de la monte du no-hglianisme, au nom dune appropriation toute personnelle de lintuitionnisme husserlien. Les transformations auxquelles il soumet la mthode phnomnologique de son matre doivent nanmoins laisser transparatre un furtif emprunt la dialectique hglienne, dont le principal mrite serait davoir confr une fonction productrice la ngation. II. Le propos dtre et temps demeure toutefois bien discret quant cette dette mthodologique, bien que ses vestiges se laissent exhumer, notamment sous la forme dune ngation contre-dchante dont lintervention essentielle ponctue lanalytique existentiale. Cest quun dsaccord subsiste entre Heidegger et son prdcesseur quant lorigine ontologique de la nantit, qui semble devoir se drober toute forme de sursomption dialectique. III. Loin dtre alors dfinitivement rgl, le problme de lorigine du ngatif rejaillit au cur dune nouvelle mouture mtaphysique du projet heideggrien, la minant peut-tre mme en son fond. Il sagit en loccurrence de disputer Hegel une comprhension plus originaire du nant, comprise comme tmoignage de la finitude de ltre lui-mme et sinscrivant en faux face laccomplissement spcifiquement hglien de la mtaphysique. IV. Des tensions qui ne sont pas trangres cette dlicate entreprise entranent toutefois Heidegger sur la voie dun dpassement de lonto-tho-logie et de lachvement technique que Hegel lui a prpar. Il sagit ds lors de situer lorigine abyssale du ngatif auprs dun irrductible retrait de lestre, lencontre de loubli nihiliste auquel Hegel laurait confine en la rsorbant au sein de labsolue positivit de la prsence. Par l mme, Heidegger propose un concept de ngation quil juge plus originaire que son contrepoids dialectique, ngation laquelle il attribue la forme dune rponse interrogative, patiente et attentive la rticence hsitante de lvnement appropriant. Mais est-ce suffisant pour soutenir quil parvient, en dfinitive, se librer de lembarras dialectique qui semble coller sa pense et qui exige de lui un constant effort de distanciation ? Cette thse entend contribuer tablir les conditions dune dcision cet gard.
Resumo:
L'objectif poursuivi dans ce memoire est de montrer que le neo-republicanisme possede les outils les plus efficaces pour penser la reconciliation des droits individuels, fondement des Etats de droits occidentaux contemporains, et des droits collectifs que peuvent legitimement reclamer les collectivites nationales. Dans cette visee, et comme de nombreux auteurs liberaux se sont attaques a cette question dans les dernieres decennies, j'expose d'abord trois strategies liberales pour traiter cette possible reconciliation tout en faisant ressortir leurs faiblesses respectives. J'avance qu'aucune de ces strategies ne permet vraiment de comprendre comment un regime de droits collectifs et un regime de droits individuels peuvent etre articules de facon coherente. J'argue ensuite que le neo-republicanisme, parce qu'il comprend la liberte non pas comme l'absence d'interference, mais comme un statut de non-domination, permet de voir que les droits collectifs des groupes nationaux et les droits individuels sont necessairement compatibles, parce qu'ils s'organisent en fonction du meme ideal. Les droits d'un individu et ceux de sa collectivite nationale sont, d'une certaine maniere, les deux faces d'une meme medaille, la non-domination individuelle dependant de la non-domination du groupe national auquel l'individu appartient. En dernier lieu, je soutiens que cette comprehension du rapport entre les deux regimes de droits devrait se traduire par un ensemble de mesures institutionnelles concretes dont la plus importante est la reconnaissance d'un droit, pour les collectivites nationales, a l'autodetermination.
Resumo:
Ce mmoire propose une tude de la thorie de lindividualit biologique dveloppe par Turner, des problmes inhrents celle-ci ainsi quune approche qui permet de surmonter les problmes de la thorie de Turner tout en prenant en compte les aspects importants de cette dernire. Nous montrerons en premier lieu pourquoi, selon Turner, lindividualit est une question cologique et que lindividu ne peut tre compris sans ses parties abiotiques si celles-ci jouent un rle dans la fonctionnalit de lindividu. Par la suite, nous dmontrerons que lapproche de Turner est sujette au problme du paradigme dvelopp par Haber. Enfin, en sinspirant de la thorie de lindividualit de Dupr et OMalley et de leurs tudes sur les bactries, nous forgerons une nouvelle thorie porte sur la fonctionnalit, qualifie dapproche mrologique, qui surmonte les problmes exposs tout en prenant en compte le rle que les parties abiotiques jouent dans le fonctionnement de lindividu.
Resumo:
Chez Spinoza, la politique se construit essentiellement sur les bases de l'difice de la libert. En effet, la libert se vit sous une forme institutionnelle, c'est--dire comme le dit Alain Billecoq, travers des lois qui garantissent sa stabilit et sa prennit (Billecoq, p. 132). Cela devrait donc exclure normalement toute ventualit de conflit entre les pouvoirs politiques et la libert des individus. Dautant que ltat puise son fondement dans les droits et liberts quil se doit de garantir ses citoyens. Autrement dit, on devrait supposer quil y a une certaine adquation du pouvoir de ltat et de la libert des individus. Or, ce nest pas toujours le cas. Car de lavis de certains, libert et pouvoir de commandement ne sont pas tout fait compatibles. Comment donc rendre possible une cohabitation de ltat comme organe de contrainte et de rgulation, et de la libert des individus, qui semble pourtant ncessaire? En passant par sa conception du droit naturel, de ltat de nature et de ltat, il sera dmontr au terme de notre dmarche que ce qui permet chez Spinoza la rsolution de cette tension entre le pouvoir de ltat et la libert des individus nest rien dautre que la dmocratie.
Resumo:
Le prsent mmoire de matrise se propose dapprofondir linterprtation kantienne du penchant au mal comme une manire de penser, en supposant quil est possible de dcrire cette forme de pense et den driver une image de lhomme moralement mauvaise. Pour ce faire, la prsente tude comprend le penchant au mal moral comme une manire de penser qui opre dans un double mouvement : premirement, comme une inversion de lordre moral qui permet lagent de subordonner le bon principe au mauvais et, deuximement, comme un dtournement qui permet lagent dtouffer la voix de sa conscience afin de sauto persuader que ses intentions gostes sont justes. Cest dans ce double mouvement que la prsente tude trouve sa structure.
Resumo:
Karl Marx (1818-1883) a consacr son uvre lexplicitation dune philosophie sociale du capitalisme et de son dpassement. Ce mmoire cherche rendre compte de la spcificit de la domination capitaliste au travers du prisme des concepts dobjectivation et dalination. Aprs avoir clair leurs sources chez Hegel et Feuerbach, nous dfendons lide quil faut lire de faon plurielle le concept dobjectivation dans les Manuscrits de 1844, afin de saisir la constitution de lobjectivit par les mdiations sociales et historiques. Des Manuscrits de 1844 au Capital, lalination est alors comprise comme la domination dune abstraction relle, mdiation sociale laquelle les tres humains ont remis la rgulation de leurs rapports sociaux.
Resumo:
Ce mmoire sur les fondements de la dsobissance civile se divise en trois parties. Le premier chapitre concerne la dfinition de la dsobissance civile daprs lanalyse dHugo Adam Bedau. Le deuxime chapitre traite des origines historiques du concept partir des textes de David Henry Thoreau et Lon Tolsto jusquaux campagnes de Mohandas Gandhi et Martin Luther King. Le dernier chapitre porte sur la pratique de la dsobissance civile dans les rgimes dmocratiques selon John Rawls. Lobjectif de ce mmoire est de dmontrer que la dsobissance civile est conforme la justice malgr son caractre illgal, quelle a t bnfique historiquement lvolution des mentalits et quelle est ncessaire en dmocratie.
Resumo:
Thse effectue en cotutelle avec lUniversit de Montral et lUniversit Paris 1 Panthon-Sorbonne (IHPST)
