573 resultados para Dramaturgie québécoise
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Depuis vingt-cinq ans, le Québec a connu dans le monde de l'éducation un nombre assez impressionnant de changements, de réformes, de mises au point et de renouvellements de programme. Du rapport Parent à l'école québécoise, notre système éducatif a vécu toutes sortes de situations qui nous ont conduits à une structure éducationnelle plus cohérente, plus apte à répondre à la majorité des besoins des citoyens et de la société. Cependant, les années 1968-1976 ont vu se développer un système d'éducation parallèle créant tout un réseau à double voie : la voie régulière et la voie de l'exceptionnel. Le rapport Celdic et le rapport Copex sont venus ébranler cette structure à double voie et les intervenants dans le monde de l'éducation ont refait une partie des devoirs élaborés è l'occasion du rapport Parent. La Commission Scolaire Régionale Blainville Deux-Montagnes n'a pas vécu à l'écart de ces changements et elle est actuellement tributaire de deux voies parallèles dans son système d'éducation. Elle refait également ses devoirs et étudie présentement la possibilité d'intégrer dans ses classes régulières les élèves qui présentent des difficultés d'adaptation et d'apprentissage et qui ont été exclus des classes régulières pour être placés sur ce que plusieurs appellent une voie d’évitement. L'intégration est devenue le sujet d'étude des comités d'école, du comité de parents et des diverses tables de gestion de la commission scolaire, tant celle des écoles que celle des divers services. En tant qu'administrateur dans une des polyvalentes de cette commission scolaire, j'aurai à prendre part aux discussions et aux études qui seront faites et j'aurai, également, à participer aux diverses prises de décisions qu'entraînera cette opération. [...]
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La caractérisation détaillée de vastes territoires pose un défi de taille et est souvent limitée par les ressources disponibles et le temps. Les travaux de cette maîtrise s’incorporent au projet ParaChute qui porte sur le développement d’une Méthode québécoise d’Évaluation du Danger des Chutes de Pierres (MEDCP) le long d’infrastructures linéaires. Pour optimiser l’utilisation des ressources et du temps, une méthode partiellement automatisée facilitant la planification des travaux de terrain a été développée. Elle se base principalement sur la modélisation des trajectoires de chutes de pierres 3D pour mieux cibler les falaises naturelles potentiellement problématiques. Des outils d’automatisation ont été développés afin de permettre la réalisation des modélisations sur de vastes territoires. Les secteurs où l’infrastructure a le plus de potentiel d’être atteinte par d’éventuelles chutes de pierres sont identifiés à partir des portions de l’infrastructure les plus traversées par les trajectoires simulées. La méthode a été appliquée le long du chemin de fer de la compagnie ArcelorMittal Infrastructures Canada. Le secteur couvert par l’étude débute à une dizaine de kilomètres au nord de Port-Cartier (Québec) et s’étend sur 260 km jusqu’au nord des monts Groulx. La topographie obtenue de levés LiDAR aéroportés est utilisée afin de modéliser les trajectoires en 3D à l’aide du logiciel Rockyfor3D. Dans ce mémoire, une approche facilitant la caractérisation des chutes de pierres le long d’un tracé linéaire est présentée. Des études de trajectoires préliminaires sont réalisées avant les travaux sur le terrain. Les informations tirées de ces modélisations permettent de cibler les secteurs potentiellement problématiques et d’éliminer ceux qui ne sont pas susceptibles de générer des chutes de pierres avec le potentiel d’atteindre les éléments à risque le long de l’infrastructure linéaire.
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Depuis quelques années, le Ministère de l’Éducation recherche une orientation susceptible d’apporter une plus grande efficacité dans l’administration des commissions scolaires du Québec. Cette recherche s’est manifestée, entre autres, par la consultation sur l’enseignement primaire et secondaire au Québec (Livre Vert 1977), par des publications au nombre desquelles on peut citer l’École québécoise (1979), une école communautaire et responsable (1982) ou par des tentatives d’imposition qu’on peut identifier par les lois 71 (1972) et 3 (1984) pour ne nommer que celles-là. Le Ministère de l’Éducation a fait des efforts pour rapprocher de l’école certains pouvoirs décisionnels qui appartiennent aux commissions scolaires. [...]
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Intriguée par la statistique couramment rapportée dans le domaine de l'intervention en toxicomanie à l'effet qu'une seule femme sur dix quitte un conjoint alcoolique alors que neuf hommes sur dix quittent une conjointe aux prises avec le même problème, nous nous sommes demandé quels facteurs entraient en ligne de compte quand cette petite proportion de femmes posait ce geste. Nous avons, dans ce sens, entrepris la présente étude qualitative, laquelle nous a permis d'explorer, de décrire puis de comparer l'expérience de femmes en regard de leur vie et de leur rupture temporaire ou définitive avec un partenaire qu'elles considèrent alcoolique. Bien que la documentation regorge d'hypothèses au sujet de la relation et de l'évolution du couple où le mari est alcoolique, peu d'écrits portent sur les facteurs associés au maintien de cette union et aucun n'aborde les facteurs associés à la rupture de celle-ci. Les écrits que nous avons consultés nous ayant, de plus, amenée à constater que les épouses d'alcooliques ont rarement été interrogées sur leur expérience, il nous est apparu tout à fait indiqué d'interpeller quelques-unes de ces femmes directement concernées par la question qui nous intéresse, d'écouter et de recueillir leur version à propos de leur réalité. Nous avons ainsi rencontré trois femmes qui ont accepté de nous raconter, dans le cadre d'entrevues semi-dirigées, leur histoire en regard de leur vie liée à un conjoint qu'elles considèrent alcoolique. Ces trois informatrices ont vécu au moins quinze ans avec leur conjoint et l'ont quitté à une ou à quelques reprises pour des périodes plus ou moins prolongées: la première (Édith), pour quelques heures à quelques reprises: la seconde (Hélène), quelques fois pour peu de temps puis définitivement; la troisième (Solange) a divorcé puis repris la vie commune deux mois plus tard. Leur expérience respective ajoutée à celle de deux autres femmes rapportée dans la littérature populaire québécoise nous a permis d'atteindre notre objectif de recherche, à savoir identifier des facteurs associés à la décision de quitter un conjoint alcoolique et d'autres associés au maintien de cette décision. Au terme de cette étude, l'alcoolisme nous apparaît être un facteur relativement secondaire dans la décision de quitter un partenaire aux prises avec ce problème. Il semble plutôt que l'insatisfaction conjugale et la baisse ou la perte d'espoir d'une amélioration de sa situation développée au fil des ans de même que le désir de provoquer un changement soient des facteurs déterminants dans la décision de quitter son conjoint alcoolique. D'autre part, l'acquisition d'une plus grande autonomie à divers niveaux, l'incapacité à entrevoir l'avenir auprès de son conjoint sans la présence des enfants, un réseau social de support étendu et diversifié et le développement d'une autre relation amoureuse satisfaisante semblent être des facteurs susceptibles de favoriser le maintien de ce choix. Il ressort de notre étude que la décision de quitter un partenaire alcoolique serait le fruit d'un long processus et résulterait de l'impact simultané de plusieurs facteurs d'ordres divers. Il nous semble, en outre, que la compréhension que nous avons développée de la situation des femmes que nous avons rencontrées pourrait se transposer à celle d'autres femmes vivant une relation conjugale dysfonctionnelle. Nous pensons, entre autres, aux femmes violentées par leur conjoint. Violence conjugale et alcoolisme ne sont-ils pas d'ailleurs des phénomènes souvent entrecroisés (MacLeod, 1987; Forest, 1986)? Finalement, de la présente recherche ont émergé certaines questions qui mériteraient, à notre avis, d'être examinées de près.
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Depuis plus de trente ans, le système scolaire québécois a été le berceau de multiples réaménagements majeurs, tant au niveau structurel qu'au niveau pédagogique. Ces changements n'ont pas été sans affecter les divers acteurs du système scolaire, quels qu'ils soient. La présente étude explore une constituante faisant l'objet de peu d'écrits et de recherches au Québec, à savoir la mésostructure éducative québécoise (les commissions scolaires). L'étude en question vise à dégager les représentations que se font les directions des services éducatifs des commissions scolaires estriennes face à la gestion des programmes d'études et du régime pédagogique dans une perspective interdisciplinaire. Le but d'une telle démarche est de situer ces agents éducatifs afin de décrire et de saisir leurs représentations des structures existantes. À la lumière des données recueillies, l'auteure fait ressortir le fait qu'il existe multiples divergences chez les sujets au regard de leur interprétation des programmes d'études et surtout du régime pédagogique. Ces documents se situant au coeur même des pratiques interdisciplinaires, leur interprétation devient le guide des directions des services éducatifs en matière de pratiques pédagogiques préconisées par leurs commissions scolaires respectives, ce qui par conséquent vient directement influencer les pratiques des enseignantes et des enseignants de l'ordre primaire.
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L'éducation des enfants prend une large part des préoccupations de notre société québécoise. Assumée presqu'entièrement par les parents jusqu'à l’entrée de l'enfant à l’école, il existe, par la suite, des controverses au sujet du partage de sa responsabilité. Les parents demeurent les premiers éducateurs de l'enfant mais le cadre scolaire offre d'autres possibilités pour compléter sa formation. Jusqu'où les parents peuvent-ils pénétrer le milieu scolaire? et, où s'arrêtent les droits des professionnels de l'école? La discussion est toujours ouverte et depuis longtemps. La participation des parents, dans les politiques éducatives de l'état, comporte un débat actuellement en force. Les recherches dans ce domaine sont relativement récentes. Comme le note Sara L. Lightfoot (1978), les sociologues se sont attardés à l'étude de l’organisation, de la formation des systèmes sociaux et très peu aux relations de l'un à l'autre système. En éducation, ajoute-t-elle, quand des auteurs se penchent sur la liaison entre la famille et l’école, ils ont tendance à se concentrer sur les dissonances et les problèmes qui se dégagent de leurs relations. C'est ce que nous avons constaté lors de notre revue de littérature et plusieurs des recherches citées sont de cet ordre. Mais, d'autres chercheurs axent leurs recherches sur une tangente positive; la participation des parents devient un apport possible au développement académique et social de l'enfant. Ils étudient ce problème sous plusieurs aspects et, malgré certaines prises de positions distinctes les unes des autres tous affirment qu'il est profitable et même nécessaire à l’enfant que ses parents s'intéressent à son vécu scolaire. [...]
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La volonté d'intégrer, dans la communauté, les personnes présentant une déficience intellectuelle et de changer le mode de vie institutionnel par un mode de vie similaire à celui des autres citoyens, oriente depuis plusieurs années les services de réadaptation. Comme le souligne Kebbon (1987), ce désir d'intégrer les personnes présentant une déficience intellectuelle est largement issu du principe de la normalisation. D'abord formulé en Scandinavie par Nirje (1969) puis repris aux États-Unis par Wolfensberger (1972), ce principe statue qu'un effort constant doit être fait pour rendre normales les conditions de vie des personnes présentant une déficience intellectuelle. L'intégration est "une condition nécessaire à la normalisation et est habituellement le moyen d'y aboutir" (Kebbon, 1987; 69). Toutefois, selon plusieurs auteurs, le succès ou l'échec de l'intégration repose largement sur l'acceptation et l'appui du public (Eisenring et Pasche, 1981; lonescu, 1987; Kastner, Repucci et Pezzoli, 1979; Roth et Smith, 1983; Sandler et Robinson, 1981; Seltzer, 1984; Sternlicht, 1976). La connaissance des réactions des personnes qui vivent dans le voisinage d'une ressource d'hébergement pour personnes ayant une déficience intellectuelle s'avère donc essentielle afin de bien évaluer le processus d'intégration et d'offrir aux personnes déficientes une meilleure qualité de vie. Le mouvement de désinstitutionnalisation et d'intégration des personnes déficientes a été amorcé au Québec depuis une dizaine d'années. Or, on ne sait encore que peu de choses quant aux réactions de la population à cette intégration communautaire. Deux études québécoises (Coté, Ouellet et Lachance, 1990; lonescu et Despins, 1990) portant sur les attitudes envers l'intégration communautaire des personnes ayant une déficience intellectuelle apportent quelques renseignements. L'étude de lonescu et Despins réalisée auprès d'étudiants et d'étudiantes de niveau collégial et universitaire, montre que 85,5% des répondants sont favorables à l'intégration communautaire des personnes présentant une déficience intellectuelle. Celle de Côté et al. menée auprès du grand public, indique que les deux tiers des répondants ne seraient pas défavorables à la présence de ces personnes dans leur quartier. Toutefois, aucune étude québécoise réalisée auprès de personnes qui vivent directement en contact avec le phénomène de l'intégration des personnes présentant une déficience intellectuelle n'a été recensée. Comment réagissent les gens lorsqu'ils sont confrontés au phénomène de l'intégration? Acceptent-ils la présence des personnes ayant une déficience intellectuelle ou, au contraire, s'y opposent-ils? Comment manifestent-ils leur acceptation ou leur opposition? Voilà autant de questions auxquelles ce mémoire tentera de répondre.
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Le monde agricole québécois célèbre cette année deux anniversaires d'importance: le cinquantenaire de la Corporation des agronomes de la province de Québec, fondée à Sherbrooke en 1937, et le centenaire du ministère de l'Agriculture qui existe comme entité administrative distincte depuis 1887. Si la présentation du présent mémoire coïncide avec ces deux anniversaires ce n'est que pur hasard, mais un hasard qui fait bien les choses me semble-t-il. Pourquoi avoir choisi un sujet comme le rôle du ministère de l'Agriculture de la province de Québec dans l'évolution de ce secteur économique entre 1852 et 1929? Une raison personnelle d'abord: je suis mariée à un agronome. L'agriculture est donc une partie intégrante de ma vie. Des raisons professionnelles aussi: l'histoire politique m'intéresse au plus haut point. En faisant le cours d'activité de recherches dirigée intitulé Mercier dans la presse québécoise, 1886-1891, j'ai découvert à ma grande surprise, que le ministère de l'Agriculture existe comme entité distincte depuis 1887 seulement. J'ai donc pensé qu'il serait intéressant de pousser mes recherches un peu plus loin, dans le cadre d'un mémoire de maîtrise, afin d'étudier le rôle qu'a pu jouer le ministère de l'Agriculture dans le processus de spécialisation agricole qui s'est amorcé aux XIX- siècle…
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Cette thèse tente de mettre au point certains instruments de mesure qui détermineront l’incidence de la dimension identitaire des politiques culturelles sur le développement des musées nationaux au Canada et au Québec depuis 1950. Nous avons démontré que la promotion de l’identité collective est la motivation principale d’un État face à l’adoption d’une politique culturelle, et que lorsque deux gouvernements nationaux mettent de l’avant des composantes identitaires divergentes sur un territoire juridique partagé il en résulte des zones conflictuelles. Nous avons développé en première partie des définitions théoriques et un schéma conceptuel des politiques culturelles et muséales. En deuxième et troisième parties, nous analysons le développement des politiques culturelles et des musées nationaux canadien et québécois. L’incidence de la dimension identitaire des politiques culturelles s’est avérée mesurable pour les deux cas étudiés. Le Musée canadien des civilisations s’apparente au musée emblématique, avec une approche spatiotemporelle périodisée et une vision multiculturelle linéaire. Le Musée de la civilisation utilise une approche thématique circulaire et propose une image transculturelle de l’identité québécoise.
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Très puissante au Québec, l'action de l'Église catholique du milieu du Me siècle ne se borne pas seulement à la religion. Elle s'étend dans les domaines de l'éducation, de la santé et des services sociaux. Les nombreuses maisons d'enseignement, les hôpitaux de même que les diverses oeuvres charitables sont majoritairement dirigées par des membres du clergé. Au fil des années, devant les transformations de la société québécoise, ces institutions ont été intimement touchées par les répercussions des interventions d’un État toujours plus soucieux d'améliorer la qualité de ses services. L'évolution du catholicisme québécois constitue la trame de fond sur laquelle l'Accueil de la jeune fille de Sherbrooke a développé sa propre histoire. De 1942 à 1992, l'Église se tourne vers différentes ressources pour préserver son influence, son rayonnement et sa puissance dans ce foyer. Au début des années quarante, le cinéma, les mauvaises fréquentations, la danse, les «grills» sont, selon les bien-pensants, des menaces qu'il faut éviter à tout prix. Devant l'urbanisation et l'industrialisation croissantes, l'Église doit réagir. C'est par l'Action catholique spécialisée qu'elle tentera d'influencer différents milieux. À l'Accueil de la jeune fille de Sherbrooke, les responsables jocistes, conseillées par l'aumônier, tentent d'atténuer ces divers problèmes sociaux intensifiés par le développement de la société urbaine et industrielle. En 1956, la direction de l'Accueil est confiée à la Milice du Rosaire, un institut séculier de Chicoutimi. Au contact des Miliciennes, les jeunes pensionnaires approfondissent leurs connaissances sur cette nouvelle forme de vie dans l'Église. En 1969, la communauté des Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus prend la relève. La prise en charge de l'Accueil témoigne de la volonté de ces religieuses de s'assurer une place dans le domaine de l'éducation transformé et de favoriser les contacts avec les jeunes filles. À partir de 1979, la mission de la maison se transforme: l'oeuvre doit désormais répondre à l'évolution des problèmes sociaux et de leur traitement. Les nouveaux besoins de la population incitent désormais les Filles de la Charité à mettre l'accent sur la croissance personnelle de l'individu. De 1942 à 1992, la maison du 217 Belvédère Nord à Sherbrooke offre de nombreux services aux jeunes filles: hébergement, service de placement, assistance, protection et réconfort. Par sa succession de propriétaires de même que par les services dispensés, l'Accueil illustre concrètement la capacité de l'Église d'influencer divers milieux et de conserver son emprise.
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Jusqu'au début des années 1920, le Québec ne possède pas d'institution offrant véritablement une formation artistique, si ce n'est les écoles de musée qui sont davantage l'apanage de groupes anglophones. Ce n'est qu'en 1922, et dans un contexte peu favorable, que les Écoles des Beaux-Arts voient le jour. Elles répondent aux demandes du milieu artistique qui prend conscience de la nécessité, pour la société québécoise, de former ses propres artistes. Cette voie éducative a été négligée dans les études en histoire de l'éducation au Québec. Bien que les E.B.A. représentent une alternative intéressante pour les filles désireuses de poursuivre leurs études après le pensionnat, l'histoire des femmes n'a pas abordé la question. D'autre part, l'histoire de l'art n'a que très peu étudié le rôle des E.B.A. dans le milieu artistique. Enfin, la question de la formation professionnelle des filles suscite débats et recherches. Notre étude donne donc un cadre historique à une question d'actualité.
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L'industrialisation et l'urbanisation de la ville de Sherbrooke débutent au milieu du 19e siècle grâce à l'énergie hydraulique que fournit la rivière Magog et à l'implication de la British American Land Company. Diverses industries s'installent provoquant ainsi l'arrivée de Canadiens français et d'Irlandais en quête de travail. La population, d'abord anglophone et britannique, devient, dès 1871. majoritairement canadienne-française et elle se répartit dans quatre quartiers distincts. Les conditions de vie à Sherbrooke sont alors difficiles, car la promiscuité, le manque d'hygiène, la maladie et la criminalité sévissent. De plus, le chômage frappe assez fréquemment les familles ouvrières dont la vie est façonnée par les cycles économiques. L'insécurité financière dans laquelle elles vivent les oblige à réclamer l'assistance de leur parenté ou de la charité publique. Pour venir en aide à ces familles démunies, l'évêque fondateur du diocèse de Sherbrooke, Mgr Antoine Racine, réclame, dès 1674, la fondation d'une institution de charité. L'année suivante, l'Hospice du Sacré-Coeur ouvre ses portes, sous la direction des Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe, pour secourir les malades, les vieillards et les orphelins. Dans le cadre de ce mémoire, nous avons limité nos recherches à l’oeuvre des orphelins de l'Hospice du Sacré-Coeur, laissant dans l'ombre les autres oeuvres de cette institution. Il nous apparaissait impossible d'étudier les deux principales catégories de bénéficiaires, les vieillards et les orphelins, car elles relèvent de circonstances et de phénomènes différents. L'Hospice du Sacré-Cœur n'a jamais fait l'objet d'une analyse historique, seules Louise Brunelle-Lavoie et Jovette Dufort-Caron lui ont consacré quelques pages dans leur livre sur l'Hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Sherbrooke. Notre mémoire est donc consacré à un sujet jusqu'à présent inexploité par l'historiographie québécoise. Étant située au carrefour de l'histoire de l'enfance, de l'assistance sociale et de la famille, notre étude contribue à une meilleure connaissance de l'ensemble de la société québécoise. L'historiographie de la protection de l'enfance au Canada anglais est dominée par quatre auteurs : Neil Sutherland, Joy Parr, Patricia T. Rooke et Rodolph L. Schnell, le pionnier dans ce domaine. Neil Sutherland a publié en 1976 Children in English-Canadian Society; Framing the Twentieth-Century Consensus. Cet ouvrage présente les différentes réformes concernant la santé des enfants, le traitement des délinquants et l'éducation dans la communauté anglophone du Canada de 1870 à 1920. Sutherland estime que ces réformes témoignent de l'émergence d'une nouvelle conception de l'enfant à l'aube du 20e siècle. S'intéressant davantage au vécu des enfants qu'à l'organisation de l'assistance, Labouring Children; British immigrant Apprentices to Canada, 1869-1924 de Joy Parr, paru en 1980, retrace les conditions de vie des enfants démunis d'Angleterre qui ont été envoyés au Canada pour être mis en apprentissage chez des cultivateurs. Il faut aussi noter que plusieurs autres historiens et historiennes ont traité ce sujet mais d'une façon plus fragmentaire. En 1982, Childhood and Family in Canadien History, un ouvrage collectif sous la direction de Joy Parr, aborde les questions suivantes : l'enfance en Nouvelle-France, l'éducation en milieu rural, l'exil des jeunes néo-écossais, la (délinquance juvénile et le recours à l'orphelinat comme stratégie familiale en milieu ouvrier. On y retrouve, entre autres, un article de Bettina Bradbury dont nous reparlerons plus loin. Patricia Rooke et Rodolph L. Schnell travaillent en collaboration depuis plusieurs années. Ce sont, sans contredit, les auteurs les plus prolifiques en histoire de la protection de l'enfance. Ils ont étudié, dans quelques articles, les Protestant Orphan Homes, mais ils ne se sont jamais arrêtés sur les institutions catholiques. En 1982, ils ont publié Studies in Childhood History; A Canadien Perspective, un recueil d'articles, mais leur oeuvre majeur demeure Discarding the Asvlum: From Child Rescue to the Welfare State in English-Canada(1800-1950), paru un an plus tard. Fruit de cinq années de recherches, cette monographie retrace l'histoire de l'assistance institutionnelle de l'enfance, ses transformations et finalement son abandon comme méthode d'aide sociale [...].
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Les Cercles de Fermières font partie intégrante de ma vie familiale. Ma mère, ma soeur, ma belle-soeur, trois de mes tantes ont été membres du cercle local de Ste-Agnès-de-Dundee, dont le membership oscillait constamment entre 15 et 18 membres. Le troisième jeudi du mois était « la sortie » de ma mère. Elle affirmait détester les journées d'études, les congrès, mais en faisait toujours partie. Les Cercles de Fermières constituent une des plus anciennes associations féminines au Québec et la première à regrouper autant de femmes. En 1915, elles sont 160 ; en 1919, au premier congrès elles sont 1 047; en 1940, 27 000; en 1944, 49 000 et en comptent plus de 80 000 membres. L'histoire de ce mouvement féminin rural ne manque donc pas d'intérêt pour l'histoire des femmes. Le sujet est d'autant plus attrayant qu'il recoupe l'histoire sociale et politique du Québec ainsi que l'histoire de l’Église. Le mouvement prend naissance en 1915 sous les auspices du ministère de l’Agriculture du Québec, stratégie utilisée principalement pour contrer l'exode rural. Les évêques, qui avaient d'abord approuvé et appuyé les Cercles de Fermières, deviennent, à partir de 1940, moins favorables à l'organisation. La neutralité du mouvement, le caractère facultatif de la présence d'un aumônier, les réformes apportées par le gouvernement Godbout, entre autres le droit de vote accordé aux femmes sans oublier la peur du communisme, alertent l'épiscopat québécois. Les évêques craignent aussi pour leur autorité. À l’heure où l'épiscopat désire regrouper l'ensemble de la population québécoise selon le modèle diocésain, les Cercles de Fermières adoptent la division par districts agronomiques proposée par l'État pour fédérer ses cercles. Comme un autre mouvement rural, l'Union Catholique des cultivateurs, fondée en 1924 et parrainée par l'épiscopat québécois, est regroupé selon les diocèses, on estime que ce modèle pourrait avantageusement remplacer la division agronomique. […]
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Depuis les deux dernières décennies, le monde occidental se trouve face à un tout nouveau problème: celui du vieillissement des populations. Les principaux pays industrialisés ont des taux de natalité alarmants. Les démographes prédisent un renversement des pyramides des âges au cours du prochain siècle. Le Québec d'aujourd'hui n'échappe pas à la situation. Le vieillissement de la population met en évidence de nombreux problèmes pour la société québécoise tout en créant de toutes pièces un groupe distinct et homogène, celui des personnes âgées. Notre société de consommation avait fait très peu place à ce groupe. Cependant, les penseurs de l'économie, les industriels, les commerçants commencent à se rendre compte de l'importance de ce segment du marché. De nombreux témoignages fournis par les journaux font état de cette nouvelle attitude. Le vieillissement de notre population pose une problématique nouvelle concernant le sort de nos aînés. Les conditions économiques de logement et d'entretien de ces vieilles gens commencent à peine à intéresser nos politiciens. Nos mentalités doivent changer, notre société doit s'adapter à une situation jusqu'alors inconnue dans l'histoire. [...]
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Traditionnellement, la personne âgée était le pivot de la vie sociale car elle représentait le pouvoir, l'expertise, l'autorité et la sagesse. Graduellement, elle est devenue le boulet de la société et particulièrement pour la société moderne. Les rôles et fonctions confiés aux personnes âgées se sont modifiés avec le changement des valeurs sociales axées sur la jeunesse et le travail. Ce changement a eu comme conséquence l'exclusion des personnes âgées jugées non utiles à la société. Ainsi, une politique du vieillissement doit tenir compte de l'ensemble de cette problématique et viser à corriger premièrement, le manque d'intégration des personnes âgées et, plus particulièrement, dans leur milieu habituel de vie; deuxièmement, promouvoir l'autonomie des personnes âgées et, enfin, veiller à ce qu'elles soient en sécurité et ce, à tous les niveaux. Cette politique devrait avoir comme toile de fond les objectifs mis de l'avant par le Conseil des affaires sociales et de la famille dans un avis intitulé: Étude et avis pour une politique québécoise du vieillissement et des personnes âgées et auquel souscrit l'Association des hôpitaux du Québec. […]L'objet de ce présent travail est constitué en bref de quatre points majeurs. En premier lieu, nous étudierons attentivement les besoins des personnes âgées du Québec. Ensuite, nous examinerons de façon particulière six mesures législatives qui s'y rattachent. Dans une troisième partie, nous tenterons de faire l'équation afin de déterminer si ces lois répondent vraiment aux besoins réels de ces personnes âgées. Enfin, nous jetterons les bases d'une nouvelle charte pouvant répondre à une problématique particulière des personnes âgées québécoises soit celle du besoin de sécurité. Nous regarderons un peu plus loin la méthodologie que nous entendons utiliser afin d'opérationnaliser notre projet. [...]