1000 resultados para Pratiques de mise en scène
Resumo:
Partant d'une perspective sémiotique appliquée aux débuts de film pour élargir l'approche à une réflexion historique sur l'intermédialité, cet article examine le postulat selon lequel les spectacles vivants qui précédaient la projection des films dans les années 1920 ont été en quelque sorte « happés » par le discours filmique. A travers l'examen d'un ensemble de films réalisés entre 1927 et 1937 qui accordent dans leurs génériques ou leurs prologues une place prépondérante à l'adresse vocale, l'auteur met en évidence certains phénomènes de résurgence de l'oralité propre à la période « muette », les speaker des premiers talkies endossant une fonction à certains égards similaire à celle du bonimenteur des premiers temps. L'accent est mis sur la production cinématographique de Guitry, dont la passion pour la « théâtralité » l'incite à proposer des formes singulières d'auto-mise en scène et d'adresse au spectateur. La question de la réflexivité des incipit passe également par la prise en compte de la dimension technologique, qui est parfois intégrée au film même, à l'instar de l'ouverture radiophonique de L'Atlantide de Pabst. Ces considérations s'inscrivent plus généralement dans une réflexion sur les diverses imitations de la voix vive à l'ère des technologies de l'audiovisuel.
Resumo:
Observant la montée de l'instrumentalisation de la narration dans les médias de masse, le présent article vise comprendre les dimensions praxéologiques de l'activité de raconter en communication publique. L'analyse des dimensions praxéologiques permet d'envisager les mouvements discursifs attachés à la narration comme dirigés ou orientés vers un objectif pratique de l'ordre de l'interaction communicative et sociale. Dans le cas présent, il s'agit de saisir les fonctions d'un épisode narratif lors d'un entretien télévisé parodique. Cet entretien, mettant en scène le président français Nicolas Sarkozy interviewé par un journaliste dans le cadre d'un journal télévisé factice, est tiré d'une émission satirique française, Les Guignols de l'info. Par une mise en scène de la sphère médiatique française, cette émission articule parodie du dispositif médiatique, parodie des activités communicationnelles et parodie des discours associés aux acteurs de l'espace public. Recourant de façon importante à l'effet d'amplification, la parodie rend particulièrement saillant les aspects les plus conventionnels de la communication. Profitant de cet effet de loupe, une description détaillées des opérations linguistiques, discursives et interactionnelles participant de l'épisode narratif met en lumière deux fonctions possibles de la narration en situation d'entretien : réorienter l'interaction en sa faveur et configurer les cadres référentiels d'une argumentation.
La perpétuation de l'oralité du muet dans quelques incipit filmiques des premières années du parlant
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Partant d'une perspective sémiotique appliquée aux débuts de film pour élargir l'approche à une réflexion historique sur l'intermédialité, cet article examine le postulat selon lequel les spectacles vivants qui précédaient la projection des films dans les années 1920 ont été en quelque sorte « happés » par le discours filmique. A travers l'examen d'un ensemble de films réalisés entre 1927 et 1937 qui accordent dans leurs génériques ou leurs prologues une place prépondérante à l'adresse vocale, l'auteur met en évidence certains phénomènes de résurgence de l'oralité propre à la période « muette », les speaker des premiers talkies endossant une fonction à certains égards similaire à celle du bonimenteur des premiers temps. L'accent est mis sur la production cinématographique de Guitry, dont la passion pour la « théâtralité » l'incite à proposer des formes singulières d'auto-mise en scène et d'adresse au spectateur. La question de la réflexivité des incipit passe également par la prise en compte de la dimension technologique, qui est parfois intégrée au film même, à l'instar de l'ouverture radiophonique de L'Atlantide de Pabst. Ces considérations s'inscrivent plus généralement dans une réflexion sur les diverses imitations de la voix vive à l'ère des technologies de l'audiovisuel.