935 resultados para Carus, Marcus Aurelius, Roman Emperor, d. 283.


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Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

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Le roman Le Quatrième siècle, considré comme un pilier de l’œuvre de l’écrivain martiniquais Édouard Glissant, est une réinvention du passé et de l’histoire des Antilles, tout en présentant une dimension moins étudiée : celle de l’enracinement dans le nouveau pays, de la création dune communauté singulière et métissée. Glissant suggère que, malgré l’abolition de l’esclavage, beaucoup de chemin reste encore à faire et que la construction dune identité passe par des ancrages solides et multiples dans le pays. Afin dexplorer ce thème, cette étude analyse la construction du parcours figuratif de l’enracinement dans Le Quatrième siècle. L’étude de divers personnages et de certains éléments du paysage, en particulier la mer, les mornes et la plaine, permettent de mieux cerner l’écriture de l’enracinement dans cette œuvre. En effet, par le biais de l’onomastique, des figures emblématiques de la colonisation, de la dconstruction des relations de pouvoir et du symbolisme de l’espace, Glissant met en scène les limites du marronnage, créant plutôt un imaginaire centré sur la dfinition de la collectivité à travers un lent processus denracinement et dappropriation de l’espace.

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Ce travail analyse les transformations du Graal en comparant sa représentation dans les romans médiévaux et dans trois textes de théâtre modernes. Le Graal, apparu dans la littérature au Moyen Âge, reste une source d'inspiration pour les écrivains modernes au point de gagner, avec le temps, un statut légendaire. L'objet de prédilection de la littérature arthurienne a évolué de façon significative ds le Moyen Âge, où il reste cependant confiné aux formes narratives. Après le « festival scénique sacré » (Bühnenweihfestspiel), Parsifal, de Wagner présenté en 1882 à Bayreuth, des œuvres plus récentes réactualisent le mythe en cherchant à l'adapter au théâtre. Jean Cocteau, en 1937, dans Les Chevaliers de la Table Ronde, présente un Graal inaccessible, immatériel. En 1948, Julien Gracq, dans Le Roi Pêcheur, inscrit le Graal dans l'opposition entre le profane et le sacré. Jacques Roubaud et Florence Delay, dans les éditions de 1977 et 2005 de Graal Théâtre, optent pour une récriture où les représentations du mythe se côtoient et se confrontent. Ces textes de théâtre modernes, où la représentation du Graal se situe au cœur du projet d'écriture, entrent ainsi en relation directe avec les œuvres médiévales. Ils s'inscrivent dans une redfinition de l'objet qui se renouvelle sans cesse depuis Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes. Dans les trois cas, la représentation du Graal entretient des relations contradictoires de filiation et de rupture avec la littérature arthurienne de l'époque médiévale. L'hypothèse principale de cette recherche se situe dans la problématique de la récriture comme transformation d'un héritage. Plus précisément, il sera question de comprendre comment la représentation du Graal dans les textes de théâtre pose problème et comment cette question est modulée, travaillée par les auteurs en termes rhétoriques, stylistiques et dramaturgiques. L'utilisation de la parodie, d'anachronismes et de voix dramatiques nouvelles, par exemple, permet aux auteurs modernes de revisiter et de changer le rapport à l'objet. Le Graal se redfinit dans des contextes historiques et dans un genre distincts de leur source du Moyen Âge.

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Ce mémoire porte sur la pratique du nom propre dans quatre romans de l'auteure québécoise Suzanne Jacob : Laura Laur (1983), La Passion selon Galatée (1987), Rouge, mère et fils (2001) et Fugueuses (2005). À partir du postulat de Suzanne Jacob qui affirme que la réalité se compose de conventions, cette étude s'efforce de mettre à l'épreuve l'hypothèse selon laquelle le nom propre est une fiction. À l'aide de balises méthodologiques privilégiant la narratologie et la pragmatique, l'analyse, constituée de lectures microtextuelles, s'intéresse aux commentaires des personnages et de la narration sur le nom, en plus de relever les procéds qui encadrent et mettent en lumière le fonctionnement du nom, autant d'un point de vue sémantique que syntaxique. C'est donc dire que le nom est abord dans le réseau des différents signes du texte et non pas comme un signifiant isolé. L'étude se divise en trois chapitres consacrés à des problématiques structurantes du nom propre chez Jacob : « L'omniprésence du nom », « L'instabilité du nom » et « Le nom performé ? » À partir de ces trois axes, la réflexion ouvre sur des enjeux plus vastes qui concernent autant l'identité que les relations sociales et familiales.

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Roman mémoriel, roman familial, roman dapprentissage, autofiction… Voilà quelques concepts génériques qui m'ont guid lors de l'élaboration de ce projet en recherche et création. Le point de dpart a consisté en une quête identitaire, qui s’est résorbée en une recherche des origines, symbolisée par la figure de mon grand-père inconnu que j’ai tenté de dmystifier. Car on m’a toujours dit qu’il avait écrit un roman, intitulé Orage sur mon corps, ce qui a provoqué chez moi diverses impressions et dformations imaginaires. Je croyais par exemple que mon grand-père, Émile, avait partagé les ides et l'état d'esprit qui circulaient durant les années 1940, alors que le Canada français connaissait une première vague de modernisation culturelle. Ces informations, malheureusement, ne se sont pas avérées tout à fait exactes. Et comme cette quête plus personnelle s'est achevée, non sans une certaine insatisfaction, mes recherches se sont poursuivies dans un essai portant essentiellement sur l'œuvre d'André Béland, auteur qui correspond, plus ou moins, à la figure mythique de mon grand-père. Cet essai ne vise pas à juger ni à réhabiliter l’auteur, mais simplement à jeter un peu de lumière sur son œuvre méconnue, parce que la « réappropriation identitaire se centre toujours aussi sur la transmission » (Régine Robin).

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Entre 1378 et 1417, l’Église est dabord divisée entre deux, puis entre trois papes concurrents. Alors qu’Urbain VI et ses successeurs s’installent à Rome, Clément VII et son successeur rentrent en Avignon. Cette thèse répertorie et analyse les différentes expériences normandes en réponse au Grand Schisme dOccident. Les engagements normands pour résoudre le schisme sont pluriels et s’expriment différemment selon les milieux. S’appuyant sur des sources diverses telles que le Registre des suppliques des archives du Vatican, les archives de l’Université de Paris et les archives locales, elle met en évidence les différents courants qui ont coexisté en Normandie en réaction au Grand Schisme dOccident. Alors que la noblesse normande était généralement favorable aux papes dAvignon, reconnus officiellement par le roi de France, dimportants courants de résistance envers cette papauté se sont aussi manifestés dans les milieux universitaires et au sein du clergé normand, poussant même certains à choisir l’exil en terre urbaniste. Ces exilés normands, bien que peu nombreux, ont exercé une influence considrable et ont été peu étudiés en tant que groupe auparavant. Parmi l’importante majorité de ceux qui restèrent dans l’obédience avignonnaise, plusieurs intellectuels normands furent pourtant reconnus comme étant dacerbes critiques, voire des ennemis de Clément VII et de Benoît XIII. Les liens qu’ont maintenus les exilés normands avec leurs collègues restés en terre clémentiste ont joué un rôle appréciable dans le rapprochement des obédiences opposées au dbut du XVe siècle. La présente thèse permet de mettre en lumière les multiples attitudes normandes en réponse au schisme, dapprofondir la connaissance portant sur les milieux normands touchés par la crise, ainsi que sur les dbats qui l’ont entourée, et de poursuivre la réflexion sur la question de l’obéissance et des réseaux normands à l’œuvre pendant cette période.

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Mémoire de recherche et création, incluant une partie essai et un texte de création.

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La notion de l'absurde a pris dans la pensée et le langage courant un très grand nombre de significations, parfois très éloignées les unes par rapport aux autres. Il est arrivé à au moins deux reprises que le terme « absurde » soit entendu dans le sens d'un courant : dans la philosophie absurde théorisée par Albert Camus en 1942, et dans le Théâtre de l'absurde (Beckett, Ionesco, etc.), qui lui a connu son apogée dans les années cinquante. Ces deux mouvements pourraient être envisagés comme l'expression d'un seul et même courant, l'absurde, qui prend ses racines dans une Europe ébranlée par les horreurs de la guerre et l'affaissement de la religion chrétienne. Pour les contemporains, l'hostilité et le dsordre de l'univers, de même que la solitude irrémédiable de l'individu apparaissent comme des vérités à la fois douloureuses et difficile à ignorer. Roman Polanski (1933-), cinéaste à la fois prolifique et éclectique, ouvre à l'absurde de nouveaux horizons, ceux du septième art. L'analyse de son oeuvre (et des éléments autobiographiques qui la sous-tendent parfois) met à jour d'indniables parentés avec les figures-clés de l'absurde que sont Camus, Kafka, Nietzsche et les dramaturges européens de l'après-guerre. Ces parentés se repèrent tout autant dans les thématiques récurrentes de ses films que dans leurs obsessions formelles.

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Ce projet offre une analyse des traductions en langue française du roman dAphra Behn, Oronooko, or The Royal Slave (1688). Dans cette œuvre, la première femme à vivre de sa plume présente une des premières formulations du discours abolitionniste de la littérature anglaise et met au défi des idées reçues sur l’esclavage depuis le XVIIe siècle. Le texte a été traduit vers le français pour la première fois par Pierre-Antoine de La Place (Behn, 1745), dont l’interprétation s’inscrit dans la tradition des belles infidèles. Sa version connaît un succès fulgurant jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, avec de nombreuses rééditions parues entre 1745 et 1799. En 1990, Bernard Dhuicq publie une retraduction dans le but de faire connaître Behn aux lecteurs français du XXe siècle. En 2008, il contribue à la préparation dune nouvelle édition de La Place, et une réédition de sa propre traduction parue en 1990. Pour sa part, Guillaume Villeneuve adapte le texte au lectorat francophone daujourdhui avec une édition critique comprenant un important appareil critique publiée dans la collection « GF » des Éditions Flammarion en 2009. Les traductions de La Place, dDhuicq et de Villeneuve affichent chacune des variations par rapport à l’original, variations qui reflètent l’intention de ces traducteurs et de leurs éditeurs ainsi que les pratiques traductives et éditoriales de leur époque.. Cette étude montre notamment comment le récit de Behn a contribué à changer la conception occidentale de l’esclavage. Elle analyse la réception des propos idéologiques dOroonoko dans la culture littéraire et philosophique française, depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours. À travers le cas Oronooko, le présent mémoire offre aussi une réflexion dordre méthodologique sur l’étude des retraductions dans une perspective historique. L’étude des retraductions vise aujourdhui des objectifs plus vastes sur le plan historique que ne l’indique l’hypothèse du progrès en retraduction, selon laquelle un texte est retraduit pour être corrigé ou amélioré. Notre travail montre qu’en associant à l’étude des traductions celle de leur paratexte, de leur péritexte et des sujets (traducteurs et éditeurs) qui les produisent, et ce afin de resituer chaque retraduction dans son contexte historique propre, on parvient à faire entrer ces retraductions dans un dialogue interculturel et « transhistoriciste » (Nouss, 2007).

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Vues imprenables est un récit où se succèdent les monologues de six personnages se trouvant dans un hôtel de luxe le temps dune fin de semaine. À travers les dtours discursifs que chaque personnage emprunte, les mécanismes textuels qu’il ou elle utilise pour éviter de dire et de se confronter aux réminiscences de ses fautes passées, la question du voir et de l’aveuglement se lie étroitement à celle du passage à l’acte. Quels forfaits ces hommes et ces femmes ont-ils commis ? Sont-ils capables de « se voir » réellement ? Quelle est la portée du regard sur le geste qu’ils ont antérieurement posé ? S’inspirant, entre autres, du jeu de société Clue, des Dix Commandements et de l’esthétique du film The Shining, Vues imprenables interroge la notion de repentir, cherchant à savoir jusqu’où le « voile » de la parole peut dissimuler certains actes, jusqu’à quel point le voir peut se révéler insaisissable. L’essai intitulé « Paradoxes du voir et de l’aveuglement dans Ceux dà côté de Laurent Mauvignier » tisse également des liens avec Vues imprenables : en questionnant les limites et les possibilités du voir dans le roman de Mauvignier, il s’agit en effet danalyser comment l’avènement de la vue, dans ce récit, laisse en tout temps présager sa possible perte, mais aussi de quelles façons le geste criminel devient « aveugle » au moment même où il est perpétré. En revisitant certains des plus grands mythes grecs, tels ceux dŒdipe, de Tirésias et de Gorgô, cet essai étudie plus particulièrement la figure de l’alter ego, ce « moi à côté », tantôt coupable tantôt témoin, qui hante le récit de Mauvignier et il propose une réflexion sur les paradoxes du rapport au vu à partir des travaux dHélène Cixous, de Georges Didi-Huberman, de J.-B. Pontalis et de Maurice Merleau-Ponty.

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Dans cette thèse, qui interroge la mise en écriture de l’enfance dans le roman contemporain de Maurice et de la Réunion, il s’agit danalyser les dimensions suivantes : les modalités narratives, la construction, l’évolution et les fonctions du personnage enfant dans l’économie des textes, les rapports qu’il entretient avec les membres de sa famille et de son entourage immédiat, ainsi que la relation entre ces œuvres et leur contexte social et discursif. Notre corpus inclut quatorze récits denfance fictionnels de dix écrivains et écrivaines des Mascareignes, publiés de 1987 à 2012 : du côté mauricien, Nathacha Appanah, Ananda Devi, Marie-Thérèse Humbert, Shenaz Patel, Amal Sewtohul et Carl de Souza; du côté réunionnais, Danielle Dambreville, François Dijoux, Axel Gauvin et Jean-François Samlong. Dans ces romans, si la diversité et l’hybridité narratives, discursives et symboliques témoignent de l’imaginaire pluriel de ces sociétés hétérogènes, l’on retrouve néanmoins certaines grandes tendances, comme une écriture axée sur la mémoire du narrateur adulte ou sur l’expérience immédiate de l’enfant; des personnages enfants principalement souffrants, mal-aimés, subalternes et révoltés; ainsi que des familles et des sociétés dont le fonctionnement, les discours et les idologies paraissent inappropriés, voire tout à fait néfastes. Si certains de ces choix esthétiques reconduisent certaines conventions, dautres incarnent une perspective tout à fait nouvelle, voire transgressive. Par exemple, les emprunts à dautres formes génériques comme le conte ou le théâtre, certaines écritures tout à fait singulières, ainsi que le fréquent mélange des voix et des langages se distinguent clairement des normes établies. La maltraitance extrême des petites et jeunes filles et l’apparition de la figure de l’enfant violent semblent également inédites. Le point de vue et l’expérience de l’enfant jettent enfin un regard global, approfondi et foncièrement critique sur les sociétés mauricienne et réunionnaise du présent (surtout dans le cas mauricien) comme du passé (années 1930 à 1970), procédant ainsi à un contre-discours s’opposant aux images exotiques et bucoliques de l’île paradisiaque. Du statut de témoin à celui dacteur, l’enfant permet à l’auteur daborder une série de motifs et de problématiques distinctifs de l’imaginaire et des littératures de l’océan Indien, tels que l’altérité, l’identité, l’histoire, la mémoire, etc.

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Si la littérature est rarement considrée comme une science, comme vraie, comme créatrice dun savoir, toujours un peu à l’écart, avec ses fictions, et ce malgré un médium, le langage, commun à la philosophie et dont la qualité discursive correspond au mode dexpression de la pensée, malgré sa place acquise parmi les disciplines acadmiques, c’est parce que nous refusons de voir quel rôle vital joue l’affect dans la naissance et l’élaboration de la pensée. Le rejet de l’affect par la science est lui-même le produit de plusieurs affects — peur, orgueil — à partir desquels nous créons le concept de « pensée » qui nous convient le mieux, qui nous rassure le plus : rationalité, linéarité, objectivité. En réalité, cette dernière est chaotique et subjective et c’est seulement à travers son expression dans le langage qu’elle s’ordonne et acquiert une apparence dobjectivité. Mais le langage est lui-même le produit daffects : nulle vérité infaillible ne sous-tend l’élaboration de nos langues, de leurs règles grammaticales et des sens de leurs mots. Ainsi la littérature, malgré (ou à cause de) la fiction, les fables, les inventions, parce qu’elle est création langagière, parce qu’elle remet toujours en question le langage est, en réalité, plus lucide que la raison. De plus, toujours aux prises avec l’image, elle connaît, dune certaine façon, l’affect. Elle tente de le représenter, afin de frapper et débranler la conscience du lecteur. C’est à travers elle que j’ai voulu élaborer non pas un savoir rationnel, mais un savoir sur l’affect, un savoir affectif. Pensée critique et affect sont en effet deux composantes essentielles de la création littéraire, ce qui apparaît particulièrement dans l’œuvre dIngeborg Bachmann, qui compte à la fois une thèse en philosophie sur Heidegger, des recueils de poésie, de nouvelles, des essais et un cycle romanesque inachevé, Todesarten. Je me suis penchée plus précisément sur certaines de ses nouvelles ainsi que sur son seul roman achevé, Malina, afin dy étudier la représentation de l’affect chez certains personnages féminins qui, pour éviter de trop souffrir, construisent autour delles un mur de mensonges. J’ai également porté une grande attention aux théories de Bachmann sur la littérature, qu’elle énonce dans ses Leçons de Francfort, ce qui m’a permis, en considrant en même temps ses œuvres de fiction de même que celles de quelques autres écrivains, dexpliquer (de façon non exhaustive) certains rôles de l’affect à la fois chez l’écrivain et chez le lecteur.

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Les cultes isiaques se répandent autour du bassin méditerranéen entre le IVe s. av. et la fin du IVe s. apr. J.-C., arrivant à Rome au Ier siècle av. notre ère et y disparaissant conjointement aux cultes païens traditionnels avec ou peu après le coup porté par Théodose. Leur diffusion romaine s’étale donc sur une grande partie de l’histoire de l’Empire dOccident, et ils vont ainsi se retrouver face à l’homme dsormais considré comme primus inter pares, grâce à l’accumulation de ses pouvoirs. L’empereur est pontifex maximus, c’est-à-dire maitre des cultes publics et du droit religieux, et il est ainsi l’agent du pouvoir qui a le potentiel religieux et législatif pour avoir un discours varié sur les autres traditions religieuses. Il semble donc inévitable que la sphère cultuelle isiaque rencontre et interagisse avec la sphère religieuse traditionnelle romaine, et que certains empereurs interfèrent, par renforcement ou au contraire par opposition, avec les cultes isiaques arrivés peu de temps avant l’avènement du pouvoir impérial. Cette thèse se propose non seulement détudier la dialectique entre institué romain (la force dinertie) et instituant isiaque (la force de changements) dans la direction dune potentielle altérité incluse (soit le dialogue évolutif du Nous par rapport à l’Autre), mais notamment par les liens publics romains et évolutifs entre l’empereur et les divinités isiaques. Nous effectuons cette recherche grâce à quatre types de sources antiques : la littérature pour le point de vue de l’élite littéraire gréco-romaine ; les inscriptions isiaques pour une dfinition surtout populaire de l’identité évolutive de l’instituant isiaque ; les monnaies et les oeuvres monumentales pour le point de vue public (et parfois plus personnel) impérial. Nous concentrons notre étude à partir de la dynastie sévérienne, qui laisse supposer que les cultes romano-orientaux profitent de la nouvelle configuration impériale avec des empereurs originaires dAfrique et dOrient, dans un phénomène d« impérialisation » isiaque intensifié par un engagement tant impérial que populaire. En outre, nous nuancerons les conséquences sur la diffusion isiaque des troubles qui surviennent dans la deuxième moitié du IIIe siècle. Enfin, le IVe siècle, avec la christianisation de l’Empire et donc un christianisme devenant institué, ouvre sur une analyse des dbats entre les dfenseurs actifs du paganisme et les auteurs chrétiens, et de là, vers des interrogations sur l’intervention de la sphère isiaque dans ce face-à-face.