39 resultados para poiesis


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Hannah Arendt est surtout connue pour avoir écrit une magistrale enquête historique sur le totalitarisme (Les origines du totalitarisme) et pour avoir défendu une conception exigeante de la politique développée dans un langage réputé pour être très hellénisant. Cette façon de concevoir la politique repose principalement sur le concept d’action qu’Arendt travaille à redéfinir au sein d’un contexte historique et d’une tradition qui témoignent, selon elle, d’un « oubli de l’action ». Ce qu’Arendt reproche au premier chef à la tradition de la philosophie politique est d’avoir confondu, dès ses premiers balbutiements, le faire et l’agir, interprétant ce dernier à l’aune de la fabrication (poiesis) et recouvrant du même souffle la spécificité de l’action (praxis). Sa propre théorie politique travaille ainsi à repenser l’action pour elle-même et à en faire de nouveau le centre de la vie politique. C’est donc notamment en se référant aux expériences politiques pré-philosophiques athéniennes qu’Arendt parvient à illustrer les potentialités que recèle l’action comprise comme spontanéité dévoilante. Or, il nous apparaît que ses efforts achoppent finalement sur le contexte moderne et que ce fait n’échappe probablement pas à Arendt elle-même. L’impasse suscitée par la modernité est ainsi à nos yeux l’occasion de mettre au jour un versant plus proprement poétique de l’œuvre d’Arendt, se dessinant en filigrane de sa théorie politique et qui n’est que très peu abordé au sein de la littérature secondaire francophone. Pour ce faire, nous proposons dans un premier temps d’interroger les efforts d’Arendt pour valoriser l’action politique afin de faire ressortir les ressources de ce concept. Dans un second temps, nous confrontons le concept d’action au contexte moderne tel que le conçoit Arendt pour montrer qu’il existe dans ses écrits un modèle alternatif de rapport au monde et à autrui que celui mis en avant par l’action et que cet autre modèle doit énormément au poétique.

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Hannah Arendt est surtout connue pour avoir écrit une magistrale enquête historique sur le totalitarisme (Les origines du totalitarisme) et pour avoir défendu une conception exigeante de la politique développée dans un langage réputé pour être très hellénisant. Cette façon de concevoir la politique repose principalement sur le concept d’action qu’Arendt travaille à redéfinir au sein d’un contexte historique et d’une tradition qui témoignent, selon elle, d’un « oubli de l’action ». Ce qu’Arendt reproche au premier chef à la tradition de la philosophie politique est d’avoir confondu, dès ses premiers balbutiements, le faire et l’agir, interprétant ce dernier à l’aune de la fabrication (poiesis) et recouvrant du même souffle la spécificité de l’action (praxis). Sa propre théorie politique travaille ainsi à repenser l’action pour elle-même et à en faire de nouveau le centre de la vie politique. C’est donc notamment en se référant aux expériences politiques pré-philosophiques athéniennes qu’Arendt parvient à illustrer les potentialités que recèle l’action comprise comme spontanéité dévoilante. Or, il nous apparaît que ses efforts achoppent finalement sur le contexte moderne et que ce fait n’échappe probablement pas à Arendt elle-même. L’impasse suscitée par la modernité est ainsi à nos yeux l’occasion de mettre au jour un versant plus proprement poétique de l’œuvre d’Arendt, se dessinant en filigrane de sa théorie politique et qui n’est que très peu abordé au sein de la littérature secondaire francophone. Pour ce faire, nous proposons dans un premier temps d’interroger les efforts d’Arendt pour valoriser l’action politique afin de faire ressortir les ressources de ce concept. Dans un second temps, nous confrontons le concept d’action au contexte moderne tel que le conçoit Arendt pour montrer qu’il existe dans ses écrits un modèle alternatif de rapport au monde et à autrui que celui mis en avant par l’action et que cet autre modèle doit énormément au poétique.

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This thesis is to analyze the fictional texture of Buriti, novella by Guimarães Rosa, which makes part of Corpo do Baile. Gilles Deleuze‘s philosophical background as well as similar theorists such as Mircea Eliade, Derrida, Bataille, Foucault, Blanchot and Nie-tzsche constitute the main reference, as example of Guimarães Rosa‘s problematizing writing, since they present as basic element of thought the desterritorialization of con-cepts, standards and institutionalized knowledge by the dominant literary language. Along with the theoretical perspective of current alterity on these authors, Buriti is crossed by one aesthetics substantiated with a multiplicity of narrative points of view, opening gaps to other non-sacralized, nomadic voices, using polyphony as a way of breaking and destabilizing crystallized truths related to the canons of mother tongue. Interwoven by a poetic side of transgression, the narrative of Buriti finds especially marked by the signs of the backlands and of the night, which rhizomatically point to a sense of infinity, eternity, loneliness, vertigo before the abyssal, evoking the singularity of a ser-tão before the night, "the body of nocturnal rumor." The nights in the backlands in Buriti give rise to the emergence of a state of subjectivity, the ser-tão, whose nature is shown as a space of communion of the various beings that humans put on the same level of other living beings, setting up a sharing cosmic territory, enjoyment between pain and pleasure, between death and life. It is the night in the darkness, the shadows, the ser-tão is exposed, the being in his depth, facing himself with his internal rumors, which project themselves through the noise, the sound amplified by the vastness of the night at the desert backlands. "The backlands is the night." (ROSA, 1988, p.92).

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This thesis is to analyze the fictional texture of Buriti, novella by Guimarães Rosa, which makes part of Corpo do Baile. Gilles Deleuze‘s philosophical background as well as similar theorists such as Mircea Eliade, Derrida, Bataille, Foucault, Blanchot and Nie-tzsche constitute the main reference, as example of Guimarães Rosa‘s problematizing writing, since they present as basic element of thought the desterritorialization of con-cepts, standards and institutionalized knowledge by the dominant literary language. Along with the theoretical perspective of current alterity on these authors, Buriti is crossed by one aesthetics substantiated with a multiplicity of narrative points of view, opening gaps to other non-sacralized, nomadic voices, using polyphony as a way of breaking and destabilizing crystallized truths related to the canons of mother tongue. Interwoven by a poetic side of transgression, the narrative of Buriti finds especially marked by the signs of the backlands and of the night, which rhizomatically point to a sense of infinity, eternity, loneliness, vertigo before the abyssal, evoking the singularity of a ser-tão before the night, "the body of nocturnal rumor." The nights in the backlands in Buriti give rise to the emergence of a state of subjectivity, the ser-tão, whose nature is shown as a space of communion of the various beings that humans put on the same level of other living beings, setting up a sharing cosmic territory, enjoyment between pain and pleasure, between death and life. It is the night in the darkness, the shadows, the ser-tão is exposed, the being in his depth, facing himself with his internal rumors, which project themselves through the noise, the sound amplified by the vastness of the night at the desert backlands. "The backlands is the night." (ROSA, 1988, p.92).

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Cette thèse propose l’émergence d’une poésie de l’entre deux dans la littérature expérimentale, en suivant ses développements du milieu du vingtième siècle jusqu'au début du vingt-et-unième. Cette notion d’entre-deux poétique se fonde sur une théorie du neutre (Barthes, Blanchot) comme ce qui se situe au delà ou entre l'opposition et la médiation. Le premier chapitre retrace le concept de monotonie dans la théorie esthétique depuis la période romantique où il est vu comme l'antithèse de la variabilité ou tension poétique, jusqu’à l’émergence de l’art conceptuel au vingtième siècle où il se déploie sans interruption. Ce chapitre examine alors la relation de la monotonie à la mélancolie à travers l’analyse de « The Anatomy of Monotony », poème de Wallace Stevens tiré du recueil Harmonium et l’œuvre poétique alphabet de Inger Christensen. Le deuxième chapitre aborde la réalisation d’une poésie de l’entre-deux à travers une analyse de quatre œuvres poétiques qui revisitent l’usage de l’index du livre paratextuel: l’index au long poème “A” de Louis Zukofsky, « Index to Shelley's Death » d’Alan Halsey qui apparait à la fin de l’oeuvre The Text of Shelley's Death, Cinema of the Present de Lisa Robertson, et l’oeuvre multimédia Via de Carolyn Bergvall. Le troisième chapitre retrace la politique de neutralité dans la théorie de la traduction. Face à la logique oppositionnelle de l’original contre la traduction, il propose hypothétiquement la réalisation d’une troisième texte ou « l’entre-deux », qui sert aussi à perturber les récits familiers de l’appropriation, l’absorption et l’assimilation qui effacent la différence du sujet de l’écrit. Il examine l’oeuvre hybride Secession with Insecession de Chus Pato et Erin Moure comme un exemple de poésie de l’entre-deux. A la fois pour Maurice Blanchot et Roland Barthes, le neutre représente un troisième terme potentiel qui défie le paradigme de la pensée oppositionnelle. Pour Blanchot, le neutre est la différence amenée au point de l’indifférence et de l’opacité de la transparence tandis que le désire de Barthes pour le neutre est une utopie lyrique qui se situe au-delà des contraintes de but et de marquage. La conclusion examine comment le neutre correspond au conditions de liberté gouvernant le principe de créativité de la poésie comme l’acte de faire sans intention ni raison.

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Cette thèse propose l’émergence d’une poésie de l’entre deux dans la littérature expérimentale, en suivant ses développements du milieu du vingtième siècle jusqu'au début du vingt-et-unième. Cette notion d’entre-deux poétique se fonde sur une théorie du neutre (Barthes, Blanchot) comme ce qui se situe au delà ou entre l'opposition et la médiation. Le premier chapitre retrace le concept de monotonie dans la théorie esthétique depuis la période romantique où il est vu comme l'antithèse de la variabilité ou tension poétique, jusqu’à l’émergence de l’art conceptuel au vingtième siècle où il se déploie sans interruption. Ce chapitre examine alors la relation de la monotonie à la mélancolie à travers l’analyse de « The Anatomy of Monotony », poème de Wallace Stevens tiré du recueil Harmonium et l’œuvre poétique alphabet de Inger Christensen. Le deuxième chapitre aborde la réalisation d’une poésie de l’entre-deux à travers une analyse de quatre œuvres poétiques qui revisitent l’usage de l’index du livre paratextuel: l’index au long poème “A” de Louis Zukofsky, « Index to Shelley's Death » d’Alan Halsey qui apparait à la fin de l’oeuvre The Text of Shelley's Death, Cinema of the Present de Lisa Robertson, et l’oeuvre multimédia Via de Carolyn Bergvall. Le troisième chapitre retrace la politique de neutralité dans la théorie de la traduction. Face à la logique oppositionnelle de l’original contre la traduction, il propose hypothétiquement la réalisation d’une troisième texte ou « l’entre-deux », qui sert aussi à perturber les récits familiers de l’appropriation, l’absorption et l’assimilation qui effacent la différence du sujet de l’écrit. Il examine l’oeuvre hybride Secession with Insecession de Chus Pato et Erin Moure comme un exemple de poésie de l’entre-deux. A la fois pour Maurice Blanchot et Roland Barthes, le neutre représente un troisième terme potentiel qui défie le paradigme de la pensée oppositionnelle. Pour Blanchot, le neutre est la différence amenée au point de l’indifférence et de l’opacité de la transparence tandis que le désire de Barthes pour le neutre est une utopie lyrique qui se situe au-delà des contraintes de but et de marquage. La conclusion examine comment le neutre correspond au conditions de liberté gouvernant le principe de créativité de la poésie comme l’acte de faire sans intention ni raison.

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This paper takes up the question of what might hinder the collaborative impulse among artists and specifically poets, and offers—as one possible answer—the complication posed by the urge of an artist for immortality, or for their (individual) name to live on. The paper begins by returning to a moment in Plato, namely that of the Symposium and its observations concerning the connection between poiesis (making) and a questing after immortality. Contrasting with what seems like Plato's broadly positive framing, the paper takes up a second reading of immortality (or the 'will-to-live') found in an early text of the Yogic canon, that of Patanjali's Yoga Sutras. In this second text, written somewhat later than Plato's, the will-to-live is framed otherwise, as one of five afflictions that can be 'made thin' by practice. The paper's wager is that, viewed in this way, as an affliction, the will-to-live (or urge for immortality) deserves consideration as a hindrance to the impulse towards collaboration. Noting, however, that in the poiesis of writing poetry, where there is both the making of things and the action of making things, this creative constellation always contains the tempering solution to its own inherent lures. Writing, although providing fuel for immortal appetites (due to what it makes), also works to temper the worst of this same impulse via the contribution of practice—as dedication, craft and community-as-practice. The practice of writing, therefore, is already at play, and can be emphasised explicitly for any poet or maker who also wants to be able to want to collaborate. The practice of writing, then, and its turn away from investments in identity, works to thin out the more destructive face of an urge for a dubious eternity that can eclipse our ability to work together creatively with others in this life.

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O objetivo deste artigo é apresentar uma síntese histórica dos estudos de propriedades estáticas de gases reais feitas pelo experimentalista francês Regnault e estabelecer a sua relação com a recepção francesa da teoria cinética dos gases durante a segunda metade do século XIX, notando a sua relevância epistemológica. Com este caso histórico ilustra-se a complexa relação entre a teoria e a experimentação.