999 resultados para Roman society


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À l'aide des tout derniers modèles narratologiques développés entre autres par Ansgar Nünning, nous nous penchons sur l'oeuvre d'Eveline Hasler, une voix phare de la littérature alémanique contemporaine. À partir d’un corpus de six romans, nous examinons de façon systématique sa poétique du roman historique au regard 1) des techniques narratives, 2) de la marginalité de ses personnages en société, 3) de la conception de l’Histoire, 4) de l'image critique qu'elle présente de la Suisse. Il en ressort un portrait très nuancé de l'oeuvre de Hasler, puisqu’elle allie un récit principalement réaliste, plutôt traditionnel, mais aussi inspiré du langage cinématographique, à des passages métahistoriographiques postmodernes, où une narratrice assimilable à l’auteure fait part au « je » de ses réflexions sur l'Histoire. Même si ces brefs passages relativement rares rappellent sans contredit la posture de l’historien, ils s’inscrivent toutefois dans la fiction, laquelle actualise le passé dans la perspective historique d’un lecteur contemporain. De fait, l’œuvre de Hasler se présente comme un jeu habile avec la liberté poétique et le souci de véracité historique, ce à quoi concourt l’imbrication de documents originaux en italique dans le roman. Par ailleurs, la question de la marginalité en société joue un rôle prépondérant chez Hasler, car tous ses personnages principaux sont autant de marginaux, de Außenseiter. Cette problématique montre entre autres les limites de l’Aufklärung, étant donné que ses tenants, les adversaires des marginaux, se targuent le plus souvent d’être motivés par la pensée éclairante pour mieux la pervertir. Il en résulte la mise à l’écart des individus dérangeants — la prétendue sorcière, le géant et les femmes qui remettent en cause l’organisation patriarcale. Or, certains marginaux de Hasler parviennent à s’arracher un espace de liberté dans la marge, au prix de leurs racines helvétiques. Ainsi, ces marginaux peinent à s’inscrire dans l’Histoire dite officielle, ce que Hasler tente de rectifier en leur redonnant une voix. Sur le plan individuel, la plupart d’entre eux expérimentent une évolution circulaire, puisqu’ils ne parviennent pas à sortir de la marge (sauf peut-être Henry Dunant). Cette impression de tourner en rond s’oppose à une conception de l’Histoire humaine qui se déroule en continuum, puisque les exclusions d’hier préfigurent celles d’aujourd’hui. Au-delà de cette mesure humaine du temps, l’horizon temporel de la nature s’inscrit pour sa part dans la permanence. Ainsi, Hasler développe une conception historique qui varie selon des points de vue coexistants. Cet amalgame est le plus souvent marqué par un certain pessimisme, comme le dénote la vie d’Emily Kempin associée au mythe d’Icare. Finalement, tous les acteurs historiques de Hasler appartiennent au contexte helvétique et en présentent une image assez rétrograde, laquelle se dévoile non seulement à travers la fictionnalisation des lieux, mais aussi par des références à trois symboles nationaux : les Alpes, le réduit helvétique et la légende de Guillaume Tell. Hasler fait le procès de ces mythes, associés à la liberté et à la sauvegarde de ce « peuple de bergers », en montrant que la Suisse n’apporte pas de solution originale aux défis de l’Occident.

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Ce mémoire est consacré à la construction des personnages féminins juifs dans trois romans modernes et contemporains de la littérature québécoise de langue française. Il se penche sur les romans L’avalée des avalés (1967) de Réjean Ducharme, La Québécoite (1983) de Régine Robin et Hadassa (2006) de Myriam Beaudoin. Les fonctions, les valeurs et les discours entourant la présence des figures féminines juives sont analysés par le biais des dialogues entre les lieux et l’espace de manière à cerner les marqueurs identitaires, culturels, sociaux, linguistiques et religieux. Nous avons cherché à inscrire ce mémoire dans le prolongement du chapitre portant sur la figure féminine juive de l’ouvrage pionnier Mythes et images du Juif au Québec (1977) de Victor Teboul. Teboul considère la figure féminine juive comme un personnage principalement secondaire et sexuel. Cette analyse, très ancrée dans les discours sociaux de la période de publication, mérite d’être revisitée avec un corpus plus élargi et plus contemporain. Pour ce faire, nous avons cerné les principaux vecteurs identitaires féminins juifs en analysant les discours entourant leur présence, les dialogues entre identité, culture, Histoire et société et les dynamiques entre espaces et lieux. Nous avons constaté que, en plus de sortir des stéréotypes, l’identité des figures féminines juives des trois romans est modelée en fonction de son rapport aux lieux et à l’espace. D’une judéité littéraire foncièrement iconoclaste, en passant par une judéité culturelle et mémorielle jusqu’à une judéité qui se veut le plus réaliste, les trois romans du corpus diffèrent largement par leur rapport à la judéité.

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« Derniers instants », première partie de ce mémoire, est un roman dont la protagoniste, une octogénaire issue d’une famille aux valeurs traditionnelles, refuse de se conformer aux idéologies d’une société patriarcale, comme sa mère, sa grand-mère et toutes les femmes qui les ont précédées l’ont fait avant elle. C’est une démarche créative inspirée par la restitution de la part des femmes dans l’histoire, depuis l’avènement des études féministes. Un regard a posteriori, une relecture de l’expérience féminine. Dans la deuxième partie, « Modèle familial et filiations dans Fugueuses de Suzanne Jacob », je m’intéresse à la fonction que Jacob attribue à l’écrivain. En effet, pour l’auteure, chaque individu est un lecteur du monde. Le rapport dialogique qu’elle établit entre le texte littéraire et les « fictions dominantes » rend compte de sa démarche créative, c’est-à-dire l’écriture comme l’aboutissement d’une lecture singulière des évidences, de l’entendu, du ce-qui-va-de-soi.

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This paper examines the landscape context of the Bartlow Hills, a group of large Romano-British barrows that were excavated in the 1840s but have been largely neglected since. GIS is employed to test whether it was possible to view the mounds from nearby roads, barrows and villas. Existing research on provincial barrows, and especially their landscape context, and some recent relevant applications of GIS are reviewed. We argue that barrows are active and symbolically charged statements about power and identity. The most striking pattern to emerge from the GIS analysis is a focus on display to a local rather than a transient audience.

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The analysis of organic residues from pottery sherds using Gas-Chromatography with mass-spectroscopy (GC-MS) has revealed information about the variety of foods eaten and domestic routine at Silchester between the second and fourth–sixth centuries A.D. Two results are discussed in detail: those of a second-century Gauloise-type amphora and a fourth-century SE Dorset black-burnished ware (BB1) cooking pot, which reveal the use of pine pitch on the inner surface of the amphora and the use of animal fats (ruminant adipose fats) and leafy vegetables in cooking at the Roman town of Silchester, Hants.

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A fragmentary tablet from Vindolanda (Tab. Vindol. II, 213) contains an occurrence of the verb interpretari (‘interpret’, ‘explain’, ‘mediate’) in an apparently commercial context, relating to the grain supply for the Roman fort. This usage is paralleled in a text on a wooden stilus tablet from Frisia in the Netherlands. ‘Interpreters’ and their activities make rather infrequent appearances in the Latin epigraphic and documentary records. In the Danubian provinces, interpreters (interpretes) are attested as army officers and officials in the office of the provincial governor. ‘Interpreters’, in both Latin and Greek inscriptions and papyri, often, however, play more ambiguous roles, not always connected with language-mediation, but also, or instead, with mediation in commercial transactions

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Why did the Greeks of the Roman period make such extensive use of the vocative κύριε, when Greeks of earlier periods had been content with only one vocative meaning ‘master’, δέσποτα? This study, based primarily on a comprehensive search of documentary papyri but also making extensive use of literary evidence (particularly that of the Septuagint and New Testament), traces the development of both terms from the classical period to the seventh century AD. It concludes that κύριε was created to provide a translation for Latin domine, and that domine, which has often been considered a translation of κύριε, had a Roman origin. In addition, both κύριε and domine were from their beginnings much less deferential than is traditionally supposed, so that neither term underwent the process of ‘weakening’ which converted English ‘master’ into ‘Mr’. δέσποτα, which was originally far more deferential than the other two terms, did undergo some weakening, but not (until a very late period) as much as is usually supposed. These findings in turn imply that Imperial politeness has been somewhat misunderstood and suggest that the Greeks of the first few centuries AD were much less servile in their language than is traditionally assumed.