965 resultados para philosophy, philosophie, ethics, éthique, economics, économie, Microfinance
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La tradition sociologique oppose gnralement deux thses : individualiste et holiste. Ces caractrisations laissent entendre que la premire thse sattarde laction des individus pour expliquer la socit. Ce style sest dvelopp surtout en Allemagne grce Max Weber. La thse holiste prend une position plus globale en expliquant la socit par des faits sociaux. Celle-ci est dite franaise par lentremise du pre de la sociologie, mile Durkheim. Pourtant, plusieurs auteurs franais ont snob la tradition allemande pour ramener lavant-scne un compatriote qui sest oppos Durkheim : Gabriel Tarde. Ces rintroductions ont t produites pour sopposer aux thses durkheimiennes qui laisseraient lindividu victime du contexte social dans lequel il se trouve. La sociologie allemande propose dj une opposition de ce type avec les thories postulant un objet rel et particulier la sociologie. Pourquoi rintroduire un auteur disparu en sociologie pour prendre la place dautres qui sont encore l? Lhypothse serait que Tarde propose un individualisme diffrent qui se traduirait par une notion dindividu particulire. Ltude comparative du corpus durkheimien et tardien rvle pourtant que ces deux auteurs partagent la plupart des caractristiques associes la dfinition du sens commun de lindividu. Lopposition entre Durkheim et Tarde ne relve pas de la place de lindividu dans la science sociale, mais dune interprtation diffrente de certains aspects de la thorie statistique. Ces thories sociales ont t construites grce cette notion ce qui laisse penser que certains des problmes explicatifs de ces dernires pourraient tre lis cette base.
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Dans la question 10 du livre II de son commentaire au traite De lame dAristote, Nicole Oresme souleve la question suivante : est-ce que le sens se trompe relativement a son objet propre? Sattaquant a la problematique de lillusion sensible, il soutient quil y a effectivement place pour lerreur dans la connaissance sensible puisque les facultes sensitives de lame ont la capacite de former des jugements. Influence par le modele perspectiviste de la vision, Oresme met laccent sur le role des sens internes, plutot que les sens externes, dans la perception. Ce memoire de maitrise a pour but delucider les notions de concept (conceptus), jugement (iudicium) et discours (discursus) telles quOresme les emploie dans le deuxieme livre de ses Quaestiones De anima et est accompagne dune traduction des questions I.4, II.8-15 et II.21 des Quaestiones De anima.
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La thse prsente une analyse conceptuelle de l'volution du concept d'espace topologique. En particulier, elle se concentre sur la transition des espaces topologiques hrits de Hausdorff aux topos de Grothendieck. Il en ressort que, par rapport aux espaces topologiques traditionnels, les topos transforment radicalement la conceptualisation topologique de l'espace. Alors qu'un espace topologique est un ensemble de points muni d'une structure induite par certains sous-ensembles appels ouverts, un topos est plutt une catgorie satisfaisant certaines proprits d'exactitude. L'aspect le plus important de cette transformation tient un renversement de la relation dialectique unissant un espace ses points. Un espace topologique est entirement dtermin par ses points, ceux-ci tant compris comme des units indivisibles et sans structure. L'identit de l'espace est donc celle que lui insufflent ses points. l'oppos, les points et les ouverts d'un topos sont dtermins par la structure de celui-ci. Qui plus est, la nature des points change: ils ne sont plus premiers et indivisibles. En effet, les points d'un topos disposent eux-mmes d'une structure. L'analyse met galement en vidence que le concept d'espace topologique volua selon une dynamique de rupture et de continuit. Entre 1945 et 1957, la topologie algbrique et, dans une certaine mesure, la gomtrie algbrique furent l'objet de changements fondamentaux. Les livres Foundations of Algebraic Topology de Eilenberg et Steenrod et Homological Algebra de Cartan et Eilenberg de mme que la thorie des faisceaux modifirent profondment l'tude des espaces topologiques. En contrepartie, ces ruptures ne furent pas assez profondes pour altrer la conceptualisation topologique de l'espace elle-mme. Ces ruptures doivent donc tre considres comme des microfractures dans la perspective de l'volution du concept d'espace topologique. La rupture dfinitive ne survint qu'au dbut des annes 1960 avec l'avnement des topos dans le cadre de la vaste refonte de la gomtrie algbrique entreprise par Grothendieck. La cl fut l'utilisation novatrice que fit Grothendieck de la thorie des catgories. Alors que ses prdcesseurs n'y voyaient qu'un langage utile pour exprimer certaines ides mathmatiques, Grothendieck l'emploie comme un outil de clarification conceptuelle. Ce faisant, il se trouve mettre de l'avant une approche axiomatico-catgorielle des mathmatiques. Or, cette rupture tait tributaire des innovations associes Foundations of Algebraic Topology, Homological Algebra et la thorie des faisceaux. La thorie des catgories permit Grothendieck d'exploiter le plein potentiel des ides introduites par ces ruptures partielles. D'un point de vue pistmologique, la transition des espaces topologiques aux topos doit alors tre vue comme s'inscrivant dans un changement de position normative en mathmatiques, soit celui des mathmatiques modernes vers les mathmatiques contemporaines.
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Dans ce travail, nous posons dabord la question de la lgitimit de la contestation internationale. En partant de la conception librale de la souverainet tatique, nous montrons que la contestation internationale pourrait tre critique pour linterfrence quelle cre entre des acteurs trangers. Pour dfendre la lgitimit de la contestation, nous argumentons en faveur de la position rpublicaine de Philip Pettit selon laquelle la souverainet tatique ne devrait pas tre comprise comme une absence dinterfrence, mais plutt comme une absence de domination. En montrant que les problmes environnementaux peuvent tre compris en tant que domination cologique, nous tentons alors de dmontrer que la contestation internationale ne pose pas ncessairement problme pour la souverainet des tats, mais quau contraire, celle-ci peut servir protection contre dventuels cas de domination. Dans la seconde partie du travail, nous explorons la question de la lgitimit des moyens de contestation utiliss par les activistes. En conservant les ides de Pettit concernant la domination, nous prenons toutefois nos distances par rapport cet auteur et sa conception dlibrative de la contestation. Nous amorcerons finalement la rflexion dans le but de trouver des critres pouvant lgitimer certains recours des moyens de contestation plus radicaux. Nous dfendons notamment une position originale, voulant que la contestation soit comprise en continuit avec la dlibration plutt quen rupture avec celle-ci.
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Lobjectif central du prsent mmoire consiste interroger les implications gnrales de linterprtation taylorienne de la scularisation, telle que dploye dans A Secular Age (2007), pour la philosophie de la religion. Nous soutenons que lapproche hermneutique de notre auteur, reposant sur son anthropologie philosophique, a pour effet darrimer de faon indissociable et originale le problme de la scularisation avec le questionnement philosophique sur la religion. cet effet, nous prsentons la critique du naturalisme dploye par Taylor ainsi que les grandes lignes de sa dialectique afin de clarifier lorientation gnrale de sa dmarche. Nous passons ensuite une analyse de son interprtation de la scularisation ainsi que des implications de cette dernire pour les questions constitutives de la philosophie de la religion, touchant notamment la nature de la religion, le statut pistmologique des croyances religieuses, les rapports entre foi et raison ainsi que la relation entre la religion et la science moderne. Nous terminons sur un ton plus critique en interrogeant le ralisme mtathique de notre auteur et en soutenant que sa position pourrait constituer la base dun rcit soustractif plus robuste et pntrant.
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Ce mmoire examine le rle de la diversit dans une conception de la justice. Je dbute en considrant labstraction de la diffrence implique dans le raisonnement utilis pour arriver une conception de la justice. Par la suite jvalue le rle des diffrences des groupes sociaux dans lapplication des principes de justice, en considrant si la justice exige des droits individuels ou si les groupes peuvent revendiquer des droits diffrencis. Ce mmoire utilise la position originale de John Rawls pour valuer la premire question, et sa conception de la personne et des groupes sociaux pour examiner la deuxime. Je soutiens que nous pouvons et devrions utiliser labstraction de la position originale, tant que nous sommes conscients de ses limites. Bien que sa conception politique de la personne soit galement utile pour la dfense des droits individuels, sa conception du groupe social nest pas approprie pour les groupes culturels ou historiquement opprims, car il repose trop lourdement sur la notion dassociation volontaire. Janalyse largument de Will Kymlicka concernant les droits minoritaires et jenrichis la thorie de Rawls en ajoutant lingalit entre groupes. Je termine en examinant les problmes concernant les minorits lintrieur des groupes minoritaires et conclue que les droits minoritaires ne sont justifies que lorsquils sont compatibles avec les droits individuels, et non pas quand ils renforcent une autre ingalit. Par consquent, mme si labstraction au niveau thorique est justifie, les droits des groupes minoritaires exigeront quon porte une attention aux diffrences entres groupes, ainsi qu lintrieur de ceux-ci.
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Nous entendons, dans ce mmoire, prciser le sens d'actus essendi par lanalyse de lemploi du terme par Thomas dAquin. Bien que la notion dacte dtre soit sousjacente nombre de dveloppements philosophiques et thologiques de lAquinate, elle nest considre pour elle-mme dans aucun texte du corpus thomasien. En exposant le cadre thorique des onze units textuelles dans lesquelles on retrouve nommment lexpression, nous explicitons les distinctions quopre Thomas entre lacte dtre et les notions ontologiques corrlatives (tant, quiddit, tre du jugement prdicatif et tre commun). Si actus essendi dsigne en premier lieu un principe constitutif de ltant, il peut encore dsigner le terme abstrait correspondant cette perfection de ltant. Lacte dtre est ainsi ce par quoi ltant est tant; il est cependant, au plan ontologique, propre chaque tant singulier tandis que, au plan conceptuel, le mme terme exprime ce qui est commun tous les tants. Une traduction des extraits du Scriptum super Sententiis, des Qustiones de quolibet, de la Summa Theologi, des Qustiones disputat De potentia, de lExpositio libri De hebdomadibus et de la Expositio libri Metaphysic a t produite pour les fins de cette tude.
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Depuis une trentaine dannes environ, les tudes sur la rfutation, ou elenchos (), se sont multiplies. Cet engouement nest pas tranger la publication dun article de Gregory Vlastos, intitul The Socratic Elenchus , dans lequel sont abordes des thses qui tranchent avec les thories gnralement acceptes jusqualors. Or, il est intressant de noter que Vlastos a compltement cart lAlcibiade de son tude, le jugeant apocryphe, et ce, mme si les arguments apports par les tenants de l'inauthenticit de l'Alcibiade sont loin d'tre convaincants. Dans le cadre de ce mmoire, nous comptons mener une analyse dtaille du texte de Vlastos et de lAlcibiade, en nous attachant particulirement aux questions suivantes : quest-ce que lAlcibiade nous dit de lelenchos? Que nous apprend-il de nouveau? En quoi ces rvlations originales viennent-elles invalider ou confirmer les thories de Vlastos ou notre conception traditionnelle de la rfutation socratique? Le premier chapitre sintressera principalement aux thses prsentes dans la dernire version de The Socratic Elenchus , parue en 1994 dans Socratic Studies. Nous en ferons un rsum critique et nous intresserons aux ractions de diffrents commentateurs. Le deuxime chapitre se concentrera quant lui sur lAlcibiade. Nous proposerons une analyse de ce dialogue en nous concentrant principalement sur le thme de lelenchos, puis confronterons les principales thses de Vlastos aux rsultats de notre analyse. Notre mmoire montrera que la description de l'elenchos donne par Vlastos ne correspond pas celle fournie dans lAlcibiade.
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Dans le contexte de la mondialisation contemporaine, le dveloppement dune structure de gouvernance plusieurs niveaux nous oblige revoir notre comprhension de la souverainet de ltat et de lexercice de la dmocratie. Notre objectif consiste prsenter la pense de David Held au sujet des consquences de ces transformations de la gouvernance politique sur la thorie dmocratique. Dans un premier temps, nous analyserons les consquences de lattnuation de la souverainet de ltat, dornavant partage avec diverses organisations supranationales, sur la thorie de ltat dmocratique moderne. Nous verrons comment Held rpond au dficit dmocratique constat au sein de ces organisations, en adaptant le principe de subsidiarit au systme de gouvernance multicouche mergeant, et ce, afin de rtablir la congruence entre les dcideurs et les destinataires de leurs dcisions, caractristique de lactivit (librale) dmocratique. Dans un deuxime temps, nous prsenterons les fondements normatifs du modle thorique quil prconise pour assurer la dmocratisation de ce nouveau systme de gouvernance. Nous verrons pourquoi, selon Held, la poursuite de lidal dmocratique exige aujourdhui la mise en oeuvre dune varit de droits, inspirs des valeurs sociales-dmocrates, quil faut enchsser dans le cadre constitutionnel de toutes les institutions de gouvernance du monde contemporain. De plus, nous dgagerons les objectifs institutionnels quil faut atteindre afin de parvenir la ralisation dune social-dmocratie mondiale. Nous conclurons avec une brve analyse critique de son interprtation du principe de subsidiarit et de son approche du haut vers le bas (top-down) des processus conduisant la dmocratisation des institutions supranationales.
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Le projet dune thorie dialectique de luvre dart est sans doute un des plus complexes que Theodor Adorno ait tenu en haleine, projet qui table sur les horizons thoriques les plus diversifis du philosophe de Francfort. Il ne sagit donc pas ici den rsumer la pertinence et les prmisses, de rendre justice sa pleine complexit. Ce que je propose bien plutt de faire cest de dvelopper trois faons inter-relies de comprendre ce projet. En partant dabord de la situation de lesthtique contemporaine Adorno, nous voudrions regarder en face la solution quoffre la Thorie esthtique pour revitaliser lesthtique philosophique. Il sagit donc dabord de questionner les catgories traditionnelles de lesthtique qui semblent inadquates la ralit de lart moderne lpoque o il devient objet de rflexion . Le second aspect concerne linterprtation et la mthode de prsentation. Lessai comme forme quAdorno excute et dveloppe de pair avec la tendance parataxique de la posie dHlderlin est lobjet des Notes sur la littrature. Ces travaux font cho des notions clefs de la Thorie esthtique, dj en germes dans Lactualit de la philosophie : linterprtation, le contenu de vrit et le caractre nigmatique. Je propose finalement de restituer une certaine volution du matriau-dissonance, ce qui recoupe et matrialise les deux premires perspectives.
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David Hull et Philip Kitcher prsentent tous deux une description des sciences qui tient compte autant de l'articulation logique des thories que de leur dynamique sociale. Hull (1988a, 2001) tente de rendre compte du progrs scientifique par le biais d'une analyse slectionniste, en s'appuyant sur les contingences sociales et les biais individuels en tant que pressions de slections. Pour lui, un processus de slection darwinien filtre les thories suprieures des thories inadquates. Kitcher (1993) prsente plutt le progrs scientifique comme un changement de consensus rsultant de processus sociaux et psychologiques qui mnent de manire fiable la vrit. Les thories sont ainsi filtres par une dynamique sociale qui slectionne les thories selon la qualit de leur articulation logique. Kitcher (1988) exprime un doute l'ide qu'un processus de slection darwinien du type suggr par Hull puisse ajouter quoi que ce soit une explication du processus d'avancement des sciences. Ce mmoire tentera d'tablir si cette critique de Kitcher est fonde. Dans cette optique, une analyse dtaille de lapproche de Hull sera ncessaire afin dexaminer comment il justifie le lien quil tablit entre la pratique scientifique et un processus de slection. Un contraste sera ensuite fait avec lapproche de Kitcher pour tester la force et la ncessit de ce lien et pour expliquer le dsaccord de Kitcher. Cette analyse comparative permettra de prciser les avantages et les dsavantages uniques chacune des approches pour dterminer si une analyse slectionniste est plus prometteuse quune analyse non-slectionniste pour rendre compte du progrs scientifique.
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La divulgation dans les mdias de masse des atrocits commises dans les camps de concentration nazis et sovitiques na pas branl que les milieux politiques. Plusieurs chercheurs en sciences humaines (on pense immdiatement lexprience de Milgram) et en philosophie ont cherch comprendre le fonctionnement des rgimes totalitaires. Hannah Arendt, en plus davoir contribu la popularisation du concept de totalitarisme, a t lune des premires en rechercher les origines. Bien quil nait jamais abord de front la question du nazisme et du stalinisme, Michel Foucault a, lui aussi, ancr ses recherches sur le pouvoir dans une dmarche gnalogique. Plus prcisment, cest lors de ses travaux sur la gouvernementalit et la biopolitique quil a tudi les rationalits gouvernementales, leurs technologies et leur effet subjectivant. Les objectifs de cette recherche sont de prsenter un expos critique de ces deux approches des phnomnes de pouvoir en Occident et de produire une tude comparative du phnomne totalitaire.
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En dpit des efforts de thorisation qui ont t ports sur le sujet de la crativit par le mtadiscours philosophique contemporain, peu dattentions ont t diriges au ct descriptif de la chose. Dans les rcents dveloppements en enseignement et pratique des arts ainsi quen psychologie, on observe toutefois, et avec raison, un intrt croissant pour ce genre dtude qui mrite nouveau sa place parmi les grands thmes de la philosophie. Cette thse prtend quil existe, lendroit du phnomne de la crativit, certaines dynamiques psycho-phnomnologiques la fois gnriques (tout domaine confondu), mais galement plus spcifiques des institutions paradigmatiques qui ont t en loccurrence observes, soit les arts (et les sciences). Nous croyons galement que toute entreprise thorique descriptive et donc soucieuse de connatre et dexpliquer le plus respectueusement et fidlement possible ces ralits doit tenir un compte avis de ces lois.
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Le thme de la culture (Bildung) se caractrise dabord, dans lensemble de luvre de Hegel, par sa diversit contextuelle. Bien que la culture y soit dfinie spcifiquement comme un mode de dveloppement propre lhumain, la diffrence de lusage usuel du terme en allemand, cette diversit fait en sorte quon la retrouve aussi bien dans les remarques anthropologiques les plus anodines que dans les passages sintressant lhistoire de lesprit du monde ou encore les textes de nature politique. Il sagit donc, dans le prsent travail, dtudier pour eux-mmes les diffrents contextes gnraux dans lesquels la notion apparat (Phnomnologie de lesprit, philosophie politique et philosophie de lhistoire) pour en arriver retracer le fil conducteur donnant la culture hglienne son unit de sens. Loin dtre un concept indtermin, la culture dsigne, tous les niveaux o il se manifeste, le dynamisme propre lesprit.
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Ce mmoire se propose daborder le concept adornien de matriau musical selon deux de ses moments essentiels : lintgration et la dsintgration. Dans un premier temps, il sagira danalyser la critique de lAufklrung, selon laquelle la rationalit claire, par la domination progressive de la nature, se transforme en son contraire, le mythe. Cette analyse servira de base thorique pour la comprhension du concept de matriau. Dans un deuxime temps, il conviendra dexaminer la tendance progressisteexemplifie dans la sonate classique de Beethovenvers lintgration du matriau musical, comprise comme un moment dans le processus plus large de rationalisation sociale identifi par Max Weber. Dans un troisime temps, il conviendra dexaminer la tendance rgressiveexemplifie dans les uvres du Beethoven tardif, de Mahler et de Bergvers la dsintgration du matriau musical, une tendance qui reflte les aspects noirs de lAufklrung, savoir la fragmentation sociale et la rification. Enfin, nous valuerons quelques commentaires critiques soulevant des doutes quant la validit dun concept de matriau musical bas sur une philosophie de lhistoire qui, malgr ses distances, ne schappe pas de ses origines hgliennes.
