Étude des gènes de fusion MLL dans les leucémies aigues humaines

Les leucémies aigues sont la conséquence d’une prolifération clonale et maligne des cellules hématopoïétiques. Elles surviennent suite à un évènement oncogénique qui se produit dans une cellule souche hématopoïétique (CSH) ou progénitrice. Cela lui confère une certaine instabilité qui engendre l’accumulation d’autres évènements génétiques et/ou épigénétiques responsables du développement clinique de la maladie. Les leucémies MLL représentent environ 10% des leucémies aigues et aujourd’hui, plus de 70 gènes de fusion ont été caractérisés. Les sangs de cordon sont une source importante de CSH et progénitrices. La purification de ces cellules et leur transformation en cellules leucémiques à l’aide de gènes de fusion MLL nous permettent de générer des leucémies aigues humaines dans des souris immunodéficientes NSG et ainsi étudier le potentiel leucémique de différents gènes de fusion MLL. Dans un premier temps, 4 gènes de fusion MLL ont été étudiés : MLL-AF9, MLL-AF4, MLL-ENL et MLL-ELL. In vitro, nous sommes capables de transformer des CSH en cellules leucémiques capables de proliférer rapidement. Les résultats in vivo nous montrent qu’il est possible de générer des leucémies avec les oncogènes MLL-AF9 et MLL-ENL. Pour les fusions MLL-ELL et MLL-AF4, bien que quelques leucémies ont pu être obtenues, plusieurs problèmes techniques nous empêchent aujourd’hui de disposer d’un modèle adéquat permettant l’étude complète de ces oncogènes. Dans un second temps, les leucémies aigues MLL-AF9 ont été étudiées dans un modèle contrôlé où les cellules souches proviennent d’un donneur unique. Grâce à ce modèle, nous avons pu démontrer que l’oncogène MLL-AF9 est suffisant pour induire le développement de la maladie. En effet aucune nouvelle mutation n’a pu être identifiée au cours du développement de la leucémie. Parmi les leucémies myéloïdes aigues (LMA) MLL-AF9 issues de ce modèle, certains gènes non mutés, dont RET, ont été identifiés comme étant de potentiels biomarqueurs de ce sous-groupe de leucémie.

Exploring the Process of Meaning-making after Partner Suicide

Meaning-making is increasingly recognized as a fundamental aspect of the grief experience. This study investigated the process of meaning-making in the narratives of individuals whose partners died by suicide, exploring their meaning reconstruction in response to this form of loss. The narratives of users of a public online grief support forum (n = 50) were analyzed using the Meaning of Loss Codebook (Gillies, Neimeyer, & Milman, 2014), which consists of core categories of meaning of loss in response to the death of a loved one. The results indicated that these individuals predominantly experienced negative affect, a lack of understanding associated with the loss, and a longing for their partners. The grief experience of participants in this study was marked by substantial psychological distress and an ongoing struggle to make sense of and find meaning in this type of loss. It is clear that grieving the loss of a partner as a result of suicide presents unique challenges to meaning-making in comparison to other types of loss. Given the importance of this aspect of adjustment to loss, these findings deepen the understanding of this component of grief and inform the provision of support for those grieving a loved one who died by suicide.

Étude du comportement de la chromatine, de la régulation de la transcription et réparation des gènes de l’ARNr avant la réplication de l’ADN et assemblage de la réparation par excision de nucléotides chez Saccharomyces cerevisiae

Résumé : Le nucléole est considéré comme étant une « usine » à produire des ribosomes. Cette production est la fonction la plus énergivore de la cellule. Elle met en jeu les trois ARN polymérases et représente 80% de l’activité de transcription au sein d’une cellule. Les trois quarts de cette activité de transcription correspondent à la synthèse des ARNr par l’ARN polymérase I (ARNPI). Ainsi mieux comprendre les mécanismes cellulaires se déroulant à l’intérieur de ce compartiment permettra le développement de nouveaux traitements contre le cancer. La synthèse d’ARNr par l’ARNPI est régulée à trois niveaux : l’initiation de la transcription, l’élongation et le nombre de gènes de l’ARNr en transcription. La plupart des travaux qui se sont intéressés à ces niveaux de régulation ont été réalisés avec des cellules en phase exponentielle de croissance. Au cours de mes travaux, je me suis attardé sur la régulation de la transcription par l’ARNPI au cours de la phase G1 du cycle cellulaire et au début de la phase S. Ainsi mes résultats ont montré que si la chromatine des gènes de l’ARNr est essentiellement dépourvue de nucléosomes, la régulation de l’ARNPI diffère dans des cellules en G1 et au début de la phase S. J’ai pu de ce fait observer qu’en G1, la transcription de l’ARNPI se concentre sur un nombre réduit de gènes en transcription. Dans des cellules arrêtées au début de la phase S avec de l’hydroxyurée, la transcription de l’ARNPI est perturbée par un défaut de maturation de l’ARNR. Fort de ces résultats sur la nature des gènes ribosomaux en phase G1, je me suis attardé à la réparation de ces gènes lors de cette phase. Alors que dans des cellules en phase exponentielle de croissance irradiées avec des UVC, la chromatine des gènes de l’ARNr se ferme ; je n’ai pas observé la formation de nucléosomes suite à l’irradiation de cellules synchronisée en G1. Mes résultats montrent également que la réparation est plus efficace. Parallèlement, j’ai exploré l’assemblage du complexe de réparation par excision de nucléotides. Toutefois, les résultats obtenus sont peu concluants.

Criblage génétique à la recherche de nouveaux gènes essentiels influençant l’homéostasie des télomères chez Saccharomyces cerevisiae : Un défi de tailles.

Résumé : Chez la levure Saccharomyces cerevisiae, la régulation de la longueur des télomères témoigne de la compensation entre mécanismes d'érosion (exonucléases, réplication semi-conservative et résection), facteurs d’élongation (la télomérase, transcriptase inverse à l'action retrouvée dans 90% des cancers humains) et actions de diverses protéines de régulation télomérique spécifiques, conférant aux télomères leur caractère de « capuchon » protégeant les extrémités des chromosomes eucaryotes. Afin de savoir si les gènes impossibles à déléter, car essentiels à la survie cellulaire, jouent aussi un rôle sur l’homéostasie télomérique, j'ai réalisé un criblage génétique utilisant des mutants tet-off de la levure pour lesquels la sous-expression considérable d'un gène essentiel a été induite de façon conditionnelle. Ceci permet d’étudier les effets qui en résultent sur l’homéostasie des télomères. Au total, mon travail a traité plus de 662 gènes essentiels pour lesquels j'ai analysé le phénotype de longueur des télomères de manière qualitative par comparaison des télomères de souches mutées par rapport à ceux de souches de type sauvage. Puis, grâce à l’amélioration technique que j'ai mise au point, la quantification de la taille des répétitions télomériques de 300 de ces souches a déjà pu être précisément analysée. Il est notable que tous les gènes essentiels étudiés ici ont des effets très différents qui résultent en des chromosomes possédant des télomères de longueur très inégale. Pour près de 40% des mutants analysés, les tailles de télomères sont apparues critiquement différentes de celles normalement présentées par la levure, beaucoup de ces gènes essentiels étant impliqués dans des mécanismes affectant le cycle cellulaire, la réparation, etc. La majorité des gènes criblés apporte un important complément d’information dans une littérature presque inexistante sur les effets de gènes essentiels de la levure au niveau de la biologie des télomères. C’est le cas des mutations de YHR122W (montrant des télomères long) et YOR262W (télomères courts), deux gènes qui sont apparus d'après mes résultats nécessaires au maintien de l'homéostasie télomérique (prenant place dans un grand ensemble de gènes que j’ai dénommé gènes ETL pour Essential for Telomere Length Maintenance).

Can we predict agitation in patients with suicide attempts in the emergency department?

Background: The agitation in patients presenting to the emergency department (ED) after suicide attempts is common and an important problem. Objective: To establish whether we can predict agitated patients among suicide attempt patients in ED. Methods: This is a cross-sectional observational study of adult suicide attempt events in ED. Information was collected prospectively on a specially designed data-collection form. Patients aged 16 years old and above who presented to the ED for care due to suicide attempts were included in the study. Suicide attempts were grouped as aggressive and non-aggressive attempts. Results: A total of 533 patients were included. Forty-three of these patients had agitation in ED (8%). Non-aggressive suicide attempts were referred to psychiatry services more than aggressive ones (73.6%, n=345 vs 32.8%, n=21, P<0.0001). Agitation in ED and being male increased aggressive suicide attempt risk 3.5 (95% CI:1.6-7.6) and 3.2 times (95% CI:1.8-5.5), respectively. Agitation was statistically more frequent among these patients: those on antidepressant overdose, with previous suicide attempt; with aggressive suicide attempt; and those with confusion; and unconsciousness (P<0.05). Conclusion: Patients who attempted suicide and whose risk of harm to others included those with: antidepressant overdose, aggressive suicide attempt and the unconscious. Response teams should be prepared for these subgroups.

Algorithmes de construction et correction d'arbres de gènes par la réconciliation

Les gènes, qui servent à encoder les fonctions biologiques des êtres vivants, forment l'unité moléculaire de base de l'hérédité. Afin d'expliquer la diversité des espèces que l'on peut observer aujourd'hui, il est essentiel de comprendre comment les gènes évoluent. Pour ce faire, on doit recréer le passé en inférant leur phylogénie, c'est-à-dire un arbre de gènes qui représente les liens de parenté des régions codantes des vivants. Les méthodes classiques d'inférence phylogénétique ont été élaborées principalement pour construire des arbres d'espèces et ne se basent que sur les séquences d'ADN. Les gènes sont toutefois riches en information, et on commence à peine à voir apparaître des méthodes de reconstruction qui utilisent leurs propriétés spécifiques. Notamment, l'histoire d'une famille de gènes en terme de duplications et de pertes, obtenue par la réconciliation d'un arbre de gènes avec un arbre d'espèces, peut nous permettre de détecter des faiblesses au sein d'un arbre et de l'améliorer. Dans cette thèse, la réconciliation est appliquée à la construction et la correction d'arbres de gènes sous trois angles différents: 1) Nous abordons la problématique de résoudre un arbre de gènes non-binaire. En particulier, nous présentons un algorithme en temps linéaire qui résout une polytomie en se basant sur la réconciliation. 2) Nous proposons une nouvelle approche de correction d'arbres de gènes par les relations d'orthologie et paralogie. Des algorithmes en temps polynomial sont présentés pour les problèmes suivants: corriger un arbre de gènes afin qu'il contienne un ensemble d'orthologues donné, et valider un ensemble de relations partielles d'orthologie et paralogie. 3) Nous montrons comment la réconciliation peut servir à "combiner'' plusieurs arbres de gènes. Plus précisément, nous étudions le problème de choisir un superarbre de gènes selon son coût de réconciliation.

Smoking, depression, and suicide risk in the nursing staff of a Third-Level Hospital

Objective: To determine the association between smoking, depression and suicide risk in the Nursing Staff of a University Hospital. Materials and method: this was a non-experimental, correlational cross-range study with observational analysis carried out between May 2012 and May 2013. We studied 232 nurses of the “Dr. José Eleuterio gonzález” University Hospital. two self-administered scales were applied, one for depression and one for suicide risk. Another hetero-applied scale of nicotine dependency was also used, and the subjects’ socio-demographic records were reviewed. Results: A total of 527,232 nurses were studied. A smoking prevalence of 22.8% (53 subjects), an operational depression prevalence of 15.1% (35 subjects), and a suicide risk of 5.1% (12 subjects) were found. Gender and age, speciically being male and young (mean age 29.2 years) were found to increase the risk of smoking. We also found that those nurses who had a partner and had a higher level of education smoked less compared to those who did not have a partner or had a lower degree of education. there were hospital departments where there was a higher prevalence of smoking, such as Internal Medicine and Shock trauma. No association between smoking and the presence of depression was found. Regarding depression, we found that those nurses who worked in the Department of Pensioners were more likely to develop operational depression than those working in any other department. We also found that the risk of presenting operational depression decreases as age increases. About suicide risk, a statistically signiicant association between smoking and suicide risk was found. We also found an association between operational depression and suicide risk.Conclusions: It is recommended to consider nicotine dependence as a fundamental part of psychopathology assessment because of its strong association with suicide risk. this study emphasizes the complexity of the issue of the comorbidity of smoking and psychopathology and the need to continue research lines.

Polymorphismes dans des gènes de métabolisme des corticostéroïdes : rôle dans la réponse thérapeutique

Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

Effectiveness of Depression-Suicidal Behaviour Gatekeeper training among police officers in three European regions: outcomes of the Optimising Suicide Prevention Programmes and their Implementation in Europe (OSPI-Europe) study

Background: Gatekeeper training for community facilitators, to identify and respond to those at risk of suicide, forms an important part of multi-level community-based suicide prevention programmes. Aims: This study examined the effects of gatekeeper training on attitudes, knowledge and confidence of police officers in dealing with persons at risk of suicide. Methods: A total of 828 police officers across three European regions participated in a 4-hour training programme which addressed the epidemiology of depression and suicidal behaviour, symptoms of depression, warning signs and risk factors associated with suicidal behaviour, motivating help-seeking behaviour, dealing with acute suicidal crisis and informing bereaved relatives. Participants completed internationally validated questionnaires assessing stigmatising attitudes, knowledge about depression and confidence in dealing with suicidal persons pre- and post-training. Results: There were significant differences among countries in terms of previous exposure to suicidal persons and extent of previous training. Post-training evaluation demonstrated significant improvements in stigmatising attitudes, knowledge and confidence in all three countries. Conclusion: The consistently positive effects of gatekeeper training of police officers across different regions support inclusion of this type of training as a fundamental part of multi-level community-based suicide prevention programmes and roll-out, nationally and internationally.

Suicide among young people and adults in Ireland: method characteristics, toxicological analysis and substance abuse histories compared

Objective: Information on factors associated with suicide among young individuals in Ireland is limited. The aim of this study was to identify socio-demographic characteristics and circumstances of death associated with age among individuals who died by suicide. Methods: The study examined 121 consecutive suicides (2007–2012) occurring in the southern eastern part of Ireland (Cork city and county). Data were obtained from coroners, family informants, and health care professionals. A comparison was made between 15-24-year-old and 25-34-year-old individuals. Socio-demographic characteristics of the deceased, methods of suicide, history of alcohol and drug abuse, and findings from toxicological analysis of blood and urine samples taken at post mortem were included. Pearson’s χ2 tests and binary logistic regression analysis were performed. Results: Alcohol and/or drugs were detected through toxicological analysis for the majority of the total sample (79.5%), which did not differentiate between 15-24-year-old and 25-34-year-old individuals (74.1% and 86.2% respectively). Compared to 25-34-year-old individuals, 15-24-year-old individuals were more likely to engage in suicide by hanging (88.5%). Younger individuals were less likely to die by intentional drug overdose and carbon monoxide poisoning compared to older individuals. Younger individuals who died between Saturday and Monday were more likely to have had alcohol before dying. Substance abuse histories were similar in the two age groups. Conclusion: Based on this research it is recommended that strategies to reduce substance abuse be applied among 25-34-year-old individuals at risk of suicide. The wide use of hanging in young people should be taken into consideration for future means restriction strategies.

Iowa Plan for Suicide Prevention: 2011 to 2014, March 1, 2013

The Iowa Department of Public Health (IDPH) and Iowa’s Suicide Prevention Strategy Steering Committee, hereinafter referred to as the Committee, has guided the development of the Iowa Plan for Suicide Prevention: 2011 to 2014. The committee reviewed the most recent Iowa Plan for Suicide Prevention 2005-2009 and the Surgeon General’s Call to Action to Prevent Suicide and the National Strategy for Suicide Prevention, which highlights the need to increase awareness of suicide as a public health issue and calls for a public health approach toward suicide prevention.

Self-report depressive symptoms do not directly predict suicidality in nonclinical individuals: Contributions toward a more psychosocial approach to suicide risk

Although suicidality is associated with mental illness in general and depression in particular, many depressed individuals do not attempt suicide and some individuals who attempt to or do die by suicide do not present depressive symptoms. This article aims to contribute to a more psychosocial approach to understanding suicide risk in nonclinical populations. In advocating a psychosocial perspective rather than a depression-focused approach, this article presents four diverse studies that demonstrate sampling and measurement invariance in findings across different populations and specific measures. Study 1 tests the mediation effects of 2 interpersonal variables, thwarted belongingness and perceived burdensomeness, in the association between depressive symptoms and recent suicidality. Studies 2 and 3 evaluate the contribution of hopelessness and psychache, beyond depressive symptoms, to suicidality. Study 4 tests the contribution of life events behind depressive symptoms, and other relevant sociodemographic and clinical variables, to the estimation of “future suicidality.” Overall, results demonstrate that depressive symptoms do not directly predict suicidality in nonclinical individuals, but that other psychosocial variables mediate the association between depressive symptoms and suicidality or predict suicidality when statistically controlling for depressive symptoms. The article contributes to understanding some of the nonpsychopathological factors that potentially link depressive symptoms to suicide risk and that might themselves contribute to suicidality, even when controlling for depressive symptoms.

Does psychache mediate the relationship between general distress and suicide ideation?

This study evaluated whether psychache (i.e., mental pain) mediates the association between general distress, assessed as the frequency and the intensity of psychological symptoms in the previous week, and suicide ideation in community adults. For a sample of 202 adults, psychache fully mediated the relationship between suicide ideation and the frequency of psychological symptoms, and partially mediated the relationship between suicide ideation and the intensity of psychological symptoms. As such, mental pain fully or partially explains the process linking the frequency and the intensity of general distress to suicide ideation and, thus, mental pain is a target for potential intervention.

The moderating effect of gender on the relationship between coping and suicide risk in a Portuguese community sample of adults

Background and aims(s): The study evaluated the contribution of coping strategies, based on the Toulousiane conceptualization of coping, to the prediction of suicide risk and tested the moderating effect of gender, controlling for depressive symptoms. Method: A two-time data collection design was used. A community sample of 195 adults (91 men and 104 women) ranging in age from 19 to 65 years and living in several Portuguese regions, mostly in Alentejo, participated in this research. Results: Gender, depressive symptoms, control, and withdrawal and conversion significantly predicted suicide risk and gender interacted with control, withdrawal and conversion, and social distraction in the prediction of suicide risk. Coping predicted suicide risk only for women. Conclusions: Results have important implications for assessment and intervention with suicide at-risk individuals. In particular,the evaluation and development of coping skills is indicated as a goal for therapists having suicide at-risk women as clients.