999 resultados para Crenne, Hélisenne de, époque 1538-1541


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IMPORTANCE: The 2013 American College of Cardiology/American Heart Association (ACC/AHA) guidelines introduced a prediction model and lowered the threshold for treatment with statins to a 7.5% 10-year hard atherosclerotic cardiovascular disease (ASCVD) risk. Implications of the new guideline's threshold and model have not been addressed in non-US populations or compared with previous guidelines. OBJECTIVE: To determine population-wide implications of the ACC/AHA, the Adult Treatment Panel III (ATP-III), and the European Society of Cardiology (ESC) guidelines using a cohort of Dutch individuals aged 55 years or older. DESIGN, SETTING, AND PARTICIPANTS: We included 4854 Rotterdam Study participants recruited in 1997-2001. We calculated 10-year risks for "hard" ASCVD events (including fatal and nonfatal coronary heart disease [CHD] and stroke) (ACC/AHA), hard CHD events (fatal and nonfatal myocardial infarction, CHD mortality) (ATP-III), and atherosclerotic CVD mortality (ESC). MAIN OUTCOMES AND MEASURES: Events were assessed until January 1, 2012. Per guideline, we calculated proportions of individuals for whom statins would be recommended and determined calibration and discrimination of risk models. RESULTS: The mean age was 65.5 (SD, 5.2) years. Statins would be recommended for 96.4% (95% CI, 95.4%-97.1%; n = 1825) of men and 65.8% (95% CI, 63.8%-67.7%; n = 1523) of women by the ACC/AHA, 52.0% (95% CI, 49.8%-54.3%; n = 985) of men and 35.5% (95% CI, 33.5%-37.5%; n = 821) of women by the ATP-III, and 66.1% (95% CI, 64.0%-68.3%; n = 1253) of men and 39.1% (95% CI, 37.1%-41.2%; n = 906) of women by ESC guidelines. With the ACC/AHA model, average predicted risk vs observed cumulative incidence of hard ASCVD events was 21.5% (95% CI, 20.9%-22.1%) vs 12.7% (95% CI, 11.1%-14.5%) for men (192 events) and 11.6% (95% CI, 11.2%-12.0%) vs 7.9% (95% CI, 6.7%-9.2%) for women (151 events). Similar overestimation occurred with the ATP-III model (98 events in men and 62 events in women) and ESC model (50 events in men and 37 events in women). The C statistic was 0.67 (95% CI, 0.63-0.71) in men and 0.68 (95% CI, 0.64-0.73) in women for hard ASCVD (ACC/AHA), 0.67 (95% CI, 0.62-0.72) in men and 0.69 (95% CI, 0.63-0.75) in women for hard CHD (ATP-III), and 0.76 (95% CI, 0.70-0.82) in men and 0.77 (95% CI, 0.71-0.83) in women for CVD mortality (ESC). CONCLUSIONS AND RELEVANCE: In this European population aged 55 years or older, proportions of individuals eligible for statins differed substantially among the guidelines. The ACC/AHA guideline would recommend statins for nearly all men and two-thirds of women, proportions exceeding those with the ATP-III or ESC guidelines. All 3 risk models provided poor calibration and moderate to good discrimination. Improving risk predictions and setting appropriate population-wide thresholds are necessary to facilitate better clinical decision making.

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BACKGROUND: Recanalization in acute ischemic stroke with large-vessel occlusion is a potent indicator of good clinical outcome. OBJECTIVE: To identify easily available clinical and radiologic variables predicting recanalization at various occlusion sites. METHODS: All consecutive, acute stroke patients from the Acute STroke Registry and Analysis of Lausanne (2003-2011) who had a large-vessel occlusion on computed tomographic angiography (CTA) (< 12 h) were included. Recanalization status was assessed at 24 h (range: 12-48 h) with CTA, magnetic resonance angiography, or ultrasonography. Complete and partial recanalization (corresponding to the modified Treatment in Cerebral Ischemia scale 2-3) were grouped together. Patients were categorized according to occlusion site and treatment modality. RESULTS: Among 439 patients, 51% (224) showed complete or partial recanalization. In multivariate analysis, recanalization of any occlusion site was most strongly associated with endovascular treatment, including bridging therapy (odds ratio [OR] 7.1, 95% confidence interval [CI] 2.2-23.2), and less so with intravenous thrombolysis (OR 1.6, 95% CI 1.0-2.6) and recanalization treatments performed beyond guidelines (OR 2.6, 95% CI 1.2-5.7). Clot location (large vs. intermediate) and tandem pathology (the combination of intracranial occlusion and symptomatic extracranial stenosis) were other variables discriminating between recanalizers and non-recanalizers. For patients with intracranial occlusions, the variables significantly associated with recanalization after 24 h were: baseline National Institutes of Health Stroke Scale (NIHSS) (OR 1.04, 95% CI 1.02-1.1), Alberta Stroke Program Early CT Score (ASPECTS) on initial computed tomography (OR 1.2, 95% CI 1.1-1.3), and an altered level of consciousness (OR 0.2, 95% CI 0.1-0.5). CONCLUSIONS: Acute endovascular treatment is the single most important factor promoting recanalization in acute ischemic stroke. The presence of extracranial vessel stenosis or occlusion decreases recanalization rates. In patients with intracranial occlusions, higher NIHSS score and ASPECTS and normal vigilance facilitate recanalization. Clinical use of these predictors could influence recanalization strategies in individual patients.

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4. Résumés 4.1. Consommation de psychotropes et délinquance dans une perspective comparative internationale 4.1.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques : Ribeaud, Denis (2003). << Drug use and crime >>, In: Junger-Tas, J., I. Marshall & D. Ribeaud : Delinquency in an International Perspective : The International Self-Reported Delinquency Study (ISRD), 65-90. Monsey (NY) USA & The Hague, NL: Criminal Justice Press & Kugler Publications. 4.1.2. Résumé Il s'agit ici d'un chapitre dans une monographie portant sur des analyses comparatives menées avec les données de l'International Self-Reported Delinquency Study (ISRD). Le but primaire de cette étude était d'étudier différences et similarités entre différents pays occidentaux d'une part quant à la prévalence et à l'incidence de différents types de délinquance juvénile et d'autre part quant aux facteurs de risques et aux causes de cette délinquance. L'étude a été menée - selon le pays - soit sur la base d'interviews personnelles standardisées soit sur la base de questionnaires écrits et complétés en classe. En tout, l'échantillon analysé comprend 10'843 jeunes âgés entre 14 et 21 ans et provenant des pays Suivants: Belgique, Allemagne, Angleterre et Pays de Galles, Finlande, Italie, Pays-Bas, Irlande du Nord, Portugal, Espagne, Etats-Unis, Suisse. De plus amples informations sur la méthodologie de cette étude se trouvent au deuxième chapitre de l'ouvrage. Le chapitre portant sur la consommation de psychotropes ainsi que sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance traite les questions de recherche esquissées au chapitre précédent. Elles sont brièvement récapitulées ci-dessous ensemble avec les méthodes choisies pour les analyses correspondantes ainsi que les résultats qui en ont découlé. La première question - d'ordre méthodologique - porte sur l'appréciation de la validité externe des taux de prévalence trouvés dans l'échantillon ISRD. La validité externe a été établie en corrélant les taux de prévalence ISRD avec ceux trouvés dans cinq autres études présentant des taux méthodologiquement comparables. Les résultats suggèrent que la validité externe peut être caractérisée de satisfaisante pour autant que les comparaisons soient menées avec des séries de données de qualité - soit d'un niveau de standardisation - comparable à celle des données ISRD. La validité des données ayant été établie, nous avons ensuite comparé la prévalence de la consommation de cannabis et d'un groupe de substances dites « dures » (héroïne, cocaïne, LSD, amphétamines et autres produits stupéfiants de synthèse) entre les différents échantillons étudiés. Les résultats montrent tout d'abord des différences fort prononcées entre les différents pays et villes étudiés. Ensuite, on constate une corrélation prononcée entre les taux de consommation de cannabis et ceux d'autres stupéfiants. De manière générale, les pays anglophones présentent les taux de consommation les plus élevés. Les taux de consommation de « drogues dures » plus élevé dans ces pays s'expliquent pour une bonne partie du fait de la disponibilité dans ces pays de produits stupéfiants de synthèse encore largement inconnus à l'époque sur le continent. Nous avons ensuite étudié les différences de sexe par rapport à la consommation de psychotropes. Dans le groupe des 14 à 18 ans qui est typiquement celui avec les taux de délinquance les plus élevés, ces différences sont plus atténuées que pour d'autres types de délinquance juvénile. En comparant les différents échantillons l'on décèle à nouveau de grandes variations entre les pays étudiés : Contrairement aux autres échantillons, l'Angleterre, la Finlande, les Etats-Unis et l'Allemagne ne présentent quasiment pas de différences entre les sexes. Dans le groupe des 19 à 21 ans les différences entre les sexes sont nettement plus marquées. Nous avons tenté d'expliquer cette interaction entre âge et sexe avec une socialisation différentielle des sexes à l'usage de stupéfiants : Ainsi les filles seraient plutôt initiées à la consommation par des partenaires plus âgées, alors que les garçons apprendraient l'usage de stupéfiants plutôt par des pairs du même âge. L'analyse de l'âge d'initiation à la consommation des différentes substances présente des similarités frappantes entre les échantillons étudiés Plus une substances est proscrites et plus sa consommation est marginalisée, plus élevé est l'âge d'initiation. C'est ainsi que la consommation d'alcool débute en moyenne à 13,5 ans, celle de cannabis 15,0 et celle d'autres stupéfiants à 15,8 ans. Les âges d'initiation aux stupéfiants sont le plus bas aux Etats-Unis, suivi de l'Angleterre et des pays ibériques. De manière générale, nous avons pu déceler une forte corrélation négative entre l'âge d'initiation à la consommation d'une substance illicite et le taux de prévalence : Plus ce taux de consommation est élevé dans un pays donné, plus l'âge d'initiation est bas. Cela suggère que l'âge d'initiation est lié à la disponibilité d'une substance. Concernant le « chevauchement » entre la consommation de différentes substances, nous avons à nouveau constaté de grande similarités entre les différents échantillons : Presque tous les consommateurs de cannabis sont aussi consommateurs d'alcool, alors que l'inverse n'est pas le cas. Similairement, presque tous les consommateurs de « drogues dures » ont déjà fait usage de cannabis, [ors qu'inversement la majorité des consommateurs de cannabis n'a mais utilisé d'autres stupéfiants. En tenant compte que biographiquement la consommation d'alcool et de cannabis précède .11e d'autres stupéfiants, ces observations nous mènent à conclure que la consommation d'alcool et de cannabis est une condition quasiment nécessaire, mais non suffisante, à l'initiation à d'autres stupéfiants. Fous discuterons plus bas les différences du niveau de chevauchement âtre les échantillons. Nos analyses sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance montrent qu'il existe, dans tous les échantillons, une corrélation prononcée entre consommation de stupéfiants d'une part, et e délinquance violente et contre la propriété d'autre part. Afin 'élucider un éventuel ordre causal entre les délits contre la propriété et la consommation de stupéfiants, nous avons ensuite étudié la séquence e leurs âges d'initiation respectifs. Typiquement, la commission de délits contre la propriété précède la consommation de substances licites. Par contre, si on limite l'analyse à de sérieux délits contre la propriété, on trouvera que, typiquement, l'initiation à la consommation de stupéfiants précédera ce type de délinquance. Ceci pourrait donc indiquer que la commission de délits sérieux contre la propriété est une cause directe du besoin d'argent généré par une consommation de stupéfiants habituelle (délinquance « économico compulsive ») ou du moins indiquer une plus forte attache dans un milieu délinquant du fait de la consommation de substances illicites (stade du « renforcement mutuel »). Un des buts des analyses comparatives présentées dans ce chapitre était aussi de déceler un éventuel impact des différentes politiques en matière de stupéfiants sur les taux de consommation. De manière générale, aucun lien n'a pu être établi entre le niveau de répression de la consommation et les taux de consommation. En effet, les taux de consommation les plus élevés ainsi que les âges d'initiation les plus bas ont été décelés pour les Etats-Unis, soit un des pays occidentaux poursuivant probablement une des plus strictes politiques en matière de stupéfiants autant licites qu'illicites, en particulier en ce qui concerne les mineurs. D'autre part, la politique en matière de cannabis relativement libérale que poursuivent les Pays-Bas génère des taux de consommation correspondant à la moyenne occidentale. Cependant, les différents résultats trouvés pour les Pays-Bas indiquent que la politique de séparation du marché du cannabis de ceux d'autres stupéfiants poursuivie dans ce pays semble avoir atteint ses buts à différents niveaux. Alors que le taux de consommation de cannabis n'est pas plus élevé que dans la moyenne européenne, le taux de consommation d'autres stupéfiants se trouve être parmi les plus bas décelés dans les échantillons analysés, de même que le taux de « chevauchement » entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. Par ailleurs, il semble que cette politique de séparation a aussi un effet bénéfique sur l'âge d'initiation à la consommation d'autres stupéfiants puisque aux Pays-Bas cet âge se trouve être parmi les plus élevés. Ces observations semblent donc indiquer qu'aux Pays-Bas la limite séparant la consommation de cannabis de celle d'autres stupéfiants semble plus « difficile » à franchir que dans d'autres pays. A l'autre extrême du spectre des politiques en matière de stupéfiants, on constate que la politique plus globalement répressive menée aux Etats-Unis est associée à un chevauchement beaucoup plus prononcé entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. En d'autres termes, il semble que plus une politique en matière de stupéfiants est indifféremment répressive, plus elle facilitera le passage de la consommation de cannabis à celle d'autres stupéfiants, sans pour autant diminuer le niveau global de consommation, alors qu'une politique tentant de séparer les différents marchés en se montrant plus tolérante envers certaines substances moins addictives limitera le taux de ceux passant à usage de substances plus nocives. Nous sommes bien évidemment conscients qu'il s'agit ici de considérations rudimentaires basées sur une comparaison des extrêmes. C'est pourquoi, dans le chapitre final de l'ouvrage, nous avons tenté d'indiquer quels efforts devraient être entrepris afin de mieux opérationnaliser les politiques nationales en matière de stupéfiants. En effet, ce n'est que sur la base de tels efforts de standardisation qu'une analyse comparative quantitative satisfaisant à des critères scientifiques plus rigoureux deviendrait possible et permettrait dès lors de mieux dégager l'impact des politiques mises en oeuvre. 4.1.3. Contribution personnelle à cette recherche Le projet ISRD a été conçu entre 1988 et 1990 par un groupe de chercheurs qui s'était initialement rencontré dans le cadre d'un atelier international de l'OTAN sur les méthodes avancées organisé par le prof. Malcolm W. Klein et le Centre de recherche et de documentation du Ministère de la Justice des Pays-Bas (WODC). Par la suite c'est ce -même ministère qui sous l'égide du Prof. Josine Junger-Tas s'est chargé de la coordination du projet. La récolte de données dans les différents pays s'est déroulée entre 1991 et 1992 sous la direction des groupes de recherches nationaux respectifs. Après la parution du premier volume sur cette recherche en 1994 (Junger-Tas et al., 1994) présentant les résultats individuellement au niveau de chaque pays, le WODC s'est chargé d'assembler les bases de données des différents échantillons en une seule base de donnée en vue des analyses comparatives. Faute de fonds, il fallu attendre une requête du Prof. Martin Killias auprès du FNRS pour reprendre les travaux. C'est dans le cadre du projet ainsi octroyé que j'ai réalisé entre septembre 1999 et juin 2002, ensemble avec les Prof. Josine Junger-Tas et Ineke Haen Marshall, ma recherche sur la base de données ISRO. La première tâche a consisté à achever les efforts de standardisation entamés par le WODC. Bien qu'<< invisibles >>, ce n'est que sur la base de ces fastidieux travaux que des analyses comparatives dignes de ce nom ont été rendues possible. De manière générale, les données ont été standardisées par rapport aux populations retenues dans l'échantillon, par rapport aux modalités des réponses - certains chercheurs avaient opté pour d'autres formats de réponses que leurs collègues - ainsi que par rapport à la codification des valeurs manquantes. Dans un deuxième temps, nous avons créé différents indicateurs de la délinquance juvénile (variables dépendantes) ainsi qu'une série de variables explicatives sur la base de recodifications et recombinaisons des variables originales. Ce n'est qu'après ces travaux préparatifs décrits en détail au chapitre 2 de l'ouvrage que les analyses proprement dites ont été effectuées. Ainsi, ma contribution à l'ouvrage en question a consisté à standardiser la base de données tel que nous l'avions reçue du WODC, ensuite à créer des variables en vue des analyses comparatives et finalement à effectuer tolites les analyses présentées dans l'ouvrage sauf celles du chapitre 7. Pour ce qui est des travaux de rédaction, j'y ai contribué comme auteur unique du chapitre 5, soit celui faisant partie de la présente thèse de doctorat, ainsi que comme co-auteur des chapitres 1, 2, 6 et 8. 4.2. Le lien « drogue-criminalité » dans la perspective de la théorie du contrôle de soi de Gottfredson et Hirschi 4.2.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis & Eisner, Manuel (2006). « The "drug-crime link" from a self-control perspective: An empirical test in a Swiss youth sample », European Journal of Criminology, 3 (1), 33-68. 4.2.2. Résumé Cet article se propose d'explorer dans quelle mesure un déficit du contrôle de soi (« low self-control ») est propre à expliquer le lien empiriquement bien établi entre consommation de psychotropes et délinquance. Sur la base d'un échantillon représentatif de plus de 2'600 élèves de 9erne du canton de Zurich (cf. Eisner et al., 2000) nous nous proposons de réanalyser la dimensionalité de l'échelle du contrôle de soi développée par Grasmick et al. (1993) au moyen d'analyses factorielles confirmatoires. Ces analyses nous ont mené à un modèle factoriel de second ordre composé de cinq dimensions. Ce modèle suggère que tels que le réclament Gottfredson et Hirschi dans leur publication originale (1990) les traits de la personnalité « impulsivité », « goût du risque », « manque de tolérance aux frustrations >), « égocentrisme » ainsi que « préférence pour des activités physique » peuvent effectivement être conçus comme les éléments d'un unique trait sous-jacent de la personnalité, soit le « déficit de contrôle de soi ». Toutefois, en désaccord avec la théorie, nos analyses ont montré qu'une sixième caractéristique prétendument constituante du « déficit de contrôle de soi », soit une « préférence pour des tâches aisées », ne peut être empiriquement conçue comme telle. Le modèle de mesure du « déficit de contrôle de soi » ainsi établi est ensuite utilisé comme variable explicative de deux dimensions comportementales, soit la consommation de substances psychoactives d'une part et la délinquance générale d'autre part. Les résultats indiquent que le « déficit de contrôle de soi » est un prédicteur aussi puissant que stable des deux types de comportements à problème, ceci corroborant donc la théorie de Gottfredson et Hirschi. Toutefois, bien que le « déficit de contrôle de soi » explique une part substantielle de la corrélation entre les deux dimensions comportementales - soit le lien entre consommation de psychotropes et délinquance - il reste une corrélation résiduelle substantielle entre ces deux types de comportements. Diverses considérations théoriques nous ont mené à la conclusion que cette corrélation résiduelle est plus probablement attribuable à des facteurs dynamiques (« state dependent factors », Nagin et Paternoster, 2000) qu'a d'autres facteurs stables de la personnalité (concept de la « population heterogeneity », Nagin et Paternoster, 2000) Nous avons par ailleurs analysé dans quelle mesure chaque sous-dimension du « déficit de contrôle de soi » est apte à expliquer la consommation de substances psychoactives, la délinquance ainsi que le lien entre les deux. Ces analyses suggèrent qu'au niveau de la prédiction de ces deux types de comportements, le « déficit de contrôle de soi » pourrait être réduit à un construit bidimensionnel composé des traits de l'« impulsivité » et du « goût du risque ». L'article se conclut par une discussion des résultats trouvés dans le contexte de la recherche passée ainsi que du débat théorique en cours. En particulier, j'ai tenté de démontrer comment le modèle proposé par Brochu (1995) peut être conçu comme une tentative d'intégration des modèles théoriques centrés sur les différences stables dans la population (« population heterogeneity ») - parmi lesquels aussi la théorie du « déficit du contrôle de soi » et ceux s'intéressant plutôt aux facteurs dynamiques (« state dependence ») et comment ce modèle permet de réconcilier ces deux approches à priori contradictoires. 4.2.3. Contribution personnelle à cette recherche L'étude zurichoise à la base de cette contribution a été menée sous la direction du Prof. Manuel Eisner entre 1999 et 2000 et financée par la Département de l'éducation du Canton de Zurich. Le questionnaire ainsi que la méthodologie de l'étude à la base de l'étude ont été développés par l'Institut de recherche criminologique de Basse-Saxonie (KFN). Il convient cependant d'indiquer ici que c'est au Prof. Eisner que revient le mérite d'avoir ajouté l'échelle de Grasmick et al. au questionnaire. Ayant fait d'emblée partie de l'équipe de recherche, j'ai eu l'occasion de participer autant à l'adaptation du questionnaire qu'a la planification et la coordination de la récolte de données. En particulier, le domaine de l'échantillonnage m'a été entièrement confié. La saisie ainsi que la préparation des données ont été assurées par le KFN. Ma contribution à l'article en question comprend autant sa conception, la réalisation des analyses, ainsi que sa rédaction. La contribution de mon co-auteur, Manuel Eisner, a tout d'abord consisté en sa fonction de directeur de recherche de même que, dans la version finale soumise à l'European Journal of Criminology, dans la relecture critique de l'article et dans la co-rédaction des conclusions. 4.3. Effets à long terme des essais avec prescription d'héroïne sur la délinquance des consommateurs d'héroïne traités 4.3.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2004). « Long-term impacts of the Swiss heroin prescription trials on crime of treated heroin users >), Journal of Drug Issues, 34 (1), 163-194. 4.3.2. Résumé Dans le cadre des projets suisses avec prescription d'héroïne (PROVE, 1994-1996) plus de 1'000 consommateurs d'héroïne gravement dépendants ont été enrôlés autant dans le programme de traitement que dans son évaluation scientifique. Alors que les effets à court et à moyen terme avaient été analysés en détail dans des études précédentes (cf. Killias et al., 1999; Uchtenhagen et al., 1999), peu de données étaient disponibles sur les effets du programme à plus long terme, les données sur les participants ayant interrompu le programme étant particulièrement rares. Afin de remplir partiellement cette lacune, en été 2000, les fichiers de police de tous les participants au programme - soit donc aussi de ceux qui l'avaient quitté entre-temps - ont été saisis auprès des onze corps de police recouvrant toutes les localités où un programme avec prescription d'opiacés avait été mis en place. Sur la base de ces données, notre article analyse les effets à long terme - soit sur une période de 48 mois après l'admission - du programme PROVE sur la délinquance et, dans une certaine mesure, sur les comportements addictifs des participants. Avant la présentation des résultats proprement dit, nous avançons quelques réflexions méthodologiques sur la validité des données de police comme indicateurs de l'évolution de l'implication délinquante, l'argument principal étant qu'il est peu probable que le déclin général observé soit lié à une diminution de la dénonciation de délits par la police puisque le déclin constaté pour les délits typiquement découverts et dénoncés par la police (p. ex. infractions contre la LStup) est presque identique à celui observé pour les délits typiquement dénoncés par la population générale et le commerce (p. ex. vols et cambriolages). Toutefois nous constatons que cette congruence n'est que partielle pour ce qui est de la période avant le début du traitement et tentons d'expliquer cette dissimilarité. Les résultats suggèrent que la prescription d'héroïne est à la source d'un déclin prononcé et stable de l'implication délinquante des personnes traitées. Un désistement similaire peut être observé pour une large gamme de délits et pour différentes sous-populations - par rapport à l'âge, au sexe, à la consommation d'autres substances et à la durée du traitement. Bien que la diminution la plus prononcée soit observée dans le groupe de ceux traités sans interruption, il semble toutefois que les effets du traitement persistent dans la période post-traitement. Il est en particulier intéressant de noter que les taux post-traitement pour possession d'héroïne se stabilisent à un niveau bas, ceci indiquant que la majorité de ceux ayant quitté le programme ne reprennent pas leur consommation d'héroïne. Comme le suggèrent certaines analyses complémentaires, il semble que cette stabilisation est en particulier due à la capacité du programme de rediriger la majorité des patients vers des traitements alternatifs une fois que ceux-ci ont quitté le programme. 4.3.3. Contribution personnelle à cette recherche L'article en question fait partie d'une recherche mandatée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) en 1999. S'agissant d'une étude de suivi au premier mandat d'évaluation criminologique du programme PROVE par l'OFSP, sa méthodologie était prédéfinie d'emblée. L'équipe de recherche dirigée par le Prof. Martin Killias et constituée de Marcelo Aebi et de moi-même - ainsi que de quelques autres collaborateurs et étudiants chargés de la récolte proprement dite - a toutefois revu et amélioré le schéma de récolte développé lors de la première étude. J'ai ensuite participé à cette étude en tant que coordinateur de la récolte de données dans les corps de police suisses alémaniques impliqués (à l'exception de Bâle-Ville). La coordination de la saisie et la préparation des données ont été principalement assurées par Marcelo Aebi. Par la suite j'ai mené une première analyse de ces données qui a abouti à une première publication (Ribeaud Aebi, 2001). Certains résultats ont aussi été présentés dans le rapport de recherche correspondant (Killias et al., 2002). L'article présenté ici se distingue des publications susmentionnées par une réanalyse approfondie des données de police récoltées en 2000. J'en ai entièrement assuré la conception, les analyses ainsi que la rédaction. 4.4. La diminution de la délinquance dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne: Est-elle due à la réintégration sociale des personnes traitées ? 4.4.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2005). « Gibt es einen Delinquenzrückgang durch soziale Reintegration im Rahmen der schweizerischen Heroin-verschreibungsversuche? >), Sucht, 51 (2), 76-87. 4.4.2. Résumé Le but de cet article est d'examiner si la diminution de la délinquance des personnes traitées dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne (PROVE) est accompagnée, au niveau de l'individu, d'une évolution complémentaire des indicateurs de la situation sociale et des comportements addictifs de ces personnes, ceci entre autre dans le but de vérifier si le désistement observé est attribuable à un processus de réintégration sociale. Afin de vérifier cette hypothèse générale, nous avons tout d'abord fusionné la base contenant les données des interviews de suivi sur les comportements délinquants avec celle portant sur le domaine des comportements addictifs et sur l'intégration sociale et économique des patients. En effet, avant cette recherche, ces deux bases de données n'avaient jamais été analysées conjointement au niveau individuel. Qui plus est, les résultats publiés sur ces deux domaines ne se basaient pas sur les mêmes échantillons, rendant donc les comparaisons entre les deux domaines quelque peu hasardeuses. C'est pourquoi nous avons, sur la base de ces données fusionnées, tout d'abord vérifié s'il s'en dégageait les mêmes lignes de développement que celles observées dans les publications originales, soit Killias et al. (2003) et Uchtenhagen et al. (1999). À une exception près qui concernait l'intégration professionnelle, nous avons pu reproduire les résultats originaux. Nous avons ensuite procédé à la vérification de l'hypothèse centrale en nous concentrant sur le groupe des patients ayant indiqué des activités délinquantes avant l'entrée dans le programme. L'analyse, techniquement basée sur des régressions logistiques bivariées, consistait à examiner, pour chaque indicateur de la situation sociale et des comportements addictifs, s'il y avait un parallélisme entre désistement et réintégration sociale ou comportements addictifs. Plus concrètement, il s'agissait d'examiner si, par exemple, ceux qui ne présentaient plus de délinquance pendant le traitement étaient surreprésentés dans le groupe de ceux qui avaient trouvé un emploi ou qui en avaient toujours eu un. Les résultats nous ont mené à une vue différenciée du phénomène de désistement, en ce sens que le retrait de la « scène de la drogue » ne peut être confondu avec une réintégration socio-économique : En effet, alors que la diminution de la délinquance va de pair avec un retrait de la « scène de la drogue » et des comportements addictifs correspondants, nous n'avons pas pu observer un parallélisme équivalent entre désistement et réintegration sociale telle qu'indiquée par des indicateurs comme l'emploi, la dépendance d'aides financières ou encore la situation de logement. Nos analyses nous mènent à la conclusion que la réduction de la délinquance s'explique essentiellement par le fait de la relâche de compulsions économiques engendrées par la prescription d'héroïne et non du fait d'une réintégration sociale. Des publications récentes sur l'évolution à long terme de la situation sociale des personnes traitées (cf. semblent d'ailleurs indiquer que, même après plusieurs années de traitement, l'intégration socio-économique des patients ne s'est guère améliorée. Ceci suggère que l'appui psychosocial offert aux patients et qui était censé assurer leur réintégration ne s'est montré guère efficace. Ces résultats sont aussi intéressant au niveau théorique : En effet, alors qu'ils corroborent le concept de délinquance « économico-compulsive », telle que décrit par Brochu (1995), ils sont en opposition autant avec la théorie du « contrôle de soi » de Gottfredson et Hirschi (1990), qui n'offre pas les instruments théoriques nécessaires à l'explication d'une pareil « implosion » de l'activité délinquante, qu'avec la théorie du contrôle social de Hirschi (1969) qui aurait laissé supposer que la diminution de la délinquance devrait aller de pair avec un renforcement des liens avec la société conventionnelle. 4.4.3. Contribution personnelle à cette recherche S'agissant d'une réanalayse de données récoltées entre 1994 et 1996, soit avant mon arrivée à l'IPSC, il est évident que je n'ai pas eu l'occasion de participer à la conception générale du projet PROVE, au développement des instruments, ainsi qu'a la récolte de données. Ma première tâche a consisté à assembler les données de suivi de l'évaluation criminologique, soit de l'étude menée à l'IPSC, avec celles de l'évaluation du développement psychosocial, soit l'étude menée à l'Institut Kir Suchtforschung (ISF). Comme pour l'étude ISRD, ces travaux préparatoires se sont avérés fort délicats et de longue haleine L'idée de recherche m'était venue en constatant que, d'une part, nous disposions de résultats acquis concernant l'effet bénéfique du programme PROVE sur la diminution de la délinquance des personnes traitées, ainsi que sur différents domaines de leurs situation sociale, et que d'autre part, peu de connaissances étaient acquises sur les mécanismes du processus de désistement. Disposant de données longitudinales prospectives pour les deux domaines comportementaux, ce ne fût plus qu'un petit pas que de conclure qu'une analyse de la coévolution au niveau individuel entre les comportements délinquants, d'une part, et certains indicateurs du domaine psychosocial, d'autre part, pourrait s'avérer utile pour la détection de tels mécanismes. C'est sur la base de cette réflexion et de ces travaux préparatoires que j'ai ensuite analysé les données et que j'ai présenté des premiers résultats au colloque de l'Association des criminologues de langue française (AICLF) en 2002. L'article finalement soumis auprès de « Sucht » se base sur un affinement de ces analyses initiales.

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CONTEXT: Recent data regarding the consequences of untreated human immunodeficiency virus (HIV) infection and the expansion of treatment choices for antiretroviral-naive and antiretroviral-experienced patients warrant an update of the International AIDS Society-USA guidelines for the use of antiretroviral therapy in adults with HIV infection. OBJECTIVES: To provide updated recommendations for management of HIV-infected adults, using antiretroviral drugs and laboratory monitoring tools available in the international, developed-world setting. This report provides guidelines for when to initiate antiretroviral therapy, selection of appropriate initial regimens, patient monitoring, when to change therapy, and what regimens to use when changing. DATA SOURCES AND STUDY SELECTION: A panel with expertise in HIV research and clinical care reviewed relevant data published or presented at selected scientific conferences since the last panel report through April 2010. Data were identified through a PubMed search, review of scientific conference abstracts, and requests to antiretroviral drug manufacturers for updated clinical trials and adverse event data. DATA EXTRACTION AND SYNTHESIS: New evidence was reviewed by the panel. Recommendations were drafted by section writing committees and reviewed and edited by the entire panel. The quality and strength of the evidence were rated and recommendations were made by full panel consensus. CONCLUSIONS: Patient readiness for treatment should be confirmed before initiation of antiretroviral treatment. Therapy is recommended for asymptomatic patients with a CD4 cell count < or = 500/microL, for all symptomatic patients, and those with specific conditions and comorbidities. Therapy should be considered for asymptomatic patients with CD4 cell count > 500/microL. Components of the initial and subsequent regimens must be individualized, particularly in the context of concurrent conditions. Patients receiving antiretroviral treatment should be monitored regularly; treatment failure should be detected and managed early, with the goal of therapy, even in heavily pretreated patients, being HIV-1 RNA suppression below commercially available assay quantification limits.

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An attempt is made to define the usefulness and limitations of carcinoembryonic antigen (CEA) radioimmunoassay for evaluation of tumor resection and detection of tumor relapse in patients with large-bowel carcinoma. In 45 patients for whom complete tumor resection was reported, all but 5 showed a drop in CEA to normal values after surgery. The 5 patients whose CEA did not fall to below 5 ng/ml showed a subsequent rise in CEA level and later were all found to have a tumor relapse. The results indicate that an incomplete drop in circulating CEA level one month after surgery is a bad prognostic sign. Twenty-two of these patients were followed up by repeated CEA radioimmunoassay for several months after surgery; 8 showed a progressive increase in CEA levels preceding clinical diagnosis of tumor relapse by 2-10 months. The clinical history of these 8 patients is briefly described. The results demonstrate that relapses of colon and rectum carcinoma can be detected by increased CEA levels months before the appearance of any clinical evidence.

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BACKGROUND: The Outpatient Bleeding Risk Index (OBRI) and the Kuijer, RIETE and Kearon scores are clinical prognostic scores for bleeding in patients receiving oral anticoagulants for venous thromboembolism (VTE). We prospectively compared the performance of these scores in elderly patients with VTE. METHODS: In a prospective multicenter Swiss cohort study, we studied 663 patients aged ≥ 65 years with acute VTE. The outcome was a first major bleeding at 90 days. We classified patients into three categories of bleeding risk (low, intermediate and high) according to each score and dichotomized patients as high vs. low or intermediate risk. We calculated the area under the receiver-operating characteristic (ROC) curve, positive predictive values and likelihood ratios for each score. RESULTS: Overall, 28 out of 663 patients (4.2%, 95% confidence interval [CI] 2.8-6.0%) had a first major bleeding within 90 days. According to different scores, the rate of major bleeding varied from 1.9% to 2.1% in low-risk, from 4.2% to 5.0% in intermediate-risk and from 3.1% to 6.6% in high-risk patients. The discriminative power of the scores was poor to moderate, with areas under the ROC curve ranging from 0.49 to 0.60 (P = 0.21). The positive predictive values and positive likelihood ratios were low and varied from 3.1% to 6.6% and from 0.72 to 1.59, respectively. CONCLUSION: In elderly patients with VTE, existing bleeding risk scores do not have sufficient accuracy and power to discriminate between patients with VTE who are at a high risk of short-term major bleeding and those who are not.

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Cette thèse entend apporter un éclairage sur l'histoire politique et sociale de la Suisse des années 68, en étudiant l'articulation entre les mouvements anti-impérialistes et la nouvelle gauche radicale, alors foisonnante. Il s'agit d'analyser cette période de contestation au prisme de l'anti-impérialisme révolutionnaire, lequel, dans le contexte de l'opposition à la guerre du Vietnam, a fortement imprégné le mouvement protestataire, en assignant notamment au tiers-monde le rôle de sujet de l'émancipation mondiale. Combinant une triple approche - chronologique, thématique et biographique - ce travail est structuré en quatre parties. La première partie esquisse un panorama des mouvements anti-impérialistes des années 1960 et 1970 en Suisse, avec une focalisation sur les «années anti-imp», entre 1968 et 1975. La deuxième interroge le rapport entre anti¬impérialisme et nouvelle gauche radicale, en proposant une typologie des principaux courants. La troisième partie s'attache à examiner le système de représentations du monde et de la Suisse véhiculé par le discours de l'extrême gauche. Prenant pour objet le militantisme, la dernière partie esquisse un portrait de groupe de la « génération anti-imp », fondé sur une enquête prosopographique et sur un corpus d'entretiens réalisés avec des militants de l'époque. L'étude révèle que l'anti-impérialisme a fourni à la contestation soixante-huitarde un cadre conceptuel et analytique, un facteur de structuration, ainsi qu'un vecteur de mobilisation. Il a en particulier permis à la gauche radicale suisse d'inscrire sa lutte anticapitaliste locale dans un horizon global d'émancipation. L'analyse de l'anti-impérialisme révolutionnaire, qui a connu son apogée dans les années 68 avant de connaître un déclin rapide et presque total, invite à appréhender cette « décennie mouvementée » comme la fin d'un long cycle politique. -- This thesis aims to shed light on the social and political history of Switzerland in the 1960s and 1970s by studying the relationship between anti-imperialist movements and the emerging new radical left. It analyses this time of rebellion through the prism of revolutionary anti-imperialism. In the context of opposition to the Vietnam War, anti-imperialism strongly influenced protest movements, notably by assigning to the Third World the role of main actor in the fight for global emancipation. Combining a threefold approach - chronological, thematic and biographical - this work is structured in four parts. The first part provides a panorama of the anti-imperialist movements of the long 1960s in Switzerland with a focus on the « anti-imp years » between 1968 and 1975. The second part questions the relationship between anti-imperialism and the new radical left and proposes a typology of its main currents. The third part examines how the radical left's discourse represented the world, and Switzerland in particular. The last part addresses the question of activism and outlines a group portrait of the « anti-imp generation » based on a prosopographical study and on a body of interviews with former activists. This study reveals that anti-imperialism, besides serving as an agent of mobilization, provided a conceptual and ideological framework, as well as a structuring factor, to the protest movements. In particular, it enabled the Swiss radical left to fit its local anti-capitalist struggle into a global horizon of emancipation. This analysis of revolutionary anti- imperialism, which had its heyday in the 1960s and 1970s before experiencing a rapid and almost total decline, thus invites us to see this « turbulent decade » as the end of a long political cycle.

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CONTEXT: Data regarding the association between subclinical hypothyroidism and cardiovascular disease outcomes are conflicting among large prospective cohort studies. This might reflect differences in participants' age, sex, thyroid-stimulating hormone (TSH) levels, or preexisting cardiovascular disease. OBJECTIVE: To assess the risks of coronary heart disease (CHD) and total mortality for adults with subclinical hypothyroidism. DATA SOURCES AND STUDY SELECTION: The databases of MEDLINE and EMBASE (1950 to May 31, 2010) were searched without language restrictions for prospective cohort studies with baseline thyroid function and subsequent CHD events, CHD mortality, and total mortality. The reference lists of retrieved articles also were searched. DATA EXTRACTION: Individual data on 55,287 participants with 542,494 person-years of follow-up between 1972 and 2007 were supplied from 11 prospective cohorts in the United States, Europe, Australia, Brazil, and Japan. The risk of CHD events was examined in 25,977 participants from 7 cohorts with available data. Euthyroidism was defined as a TSH level of 0.50 to 4.49 mIU/L. Subclinical hypothyroidism was defined as a TSH level of 4.5 to 19.9 mIU/L with normal thyroxine concentrations. RESULTS: Among 55,287 adults, 3450 had subclinical hypothyroidism (6.2%) and 51,837 had euthyroidism. During follow-up, 9664 participants died (2168 of CHD), and 4470 participants had CHD events (among 7 studies). The risk of CHD events and CHD mortality increased with higher TSH concentrations. In age- and sex-adjusted analyses, the hazard ratio (HR) for CHD events was 1.00 (95% confidence interval [CI], 0.86-1.18) for a TSH level of 4.5 to 6.9 mIU/L (20.3 vs 20.3/1000 person-years for participants with euthyroidism), 1.17 (95% CI, 0.96-1.43) for a TSH level of 7.0 to 9.9 mIU/L (23.8/1000 person-years), and 1.89 (95% CI, 1.28-2.80) for a TSH level of 10 to 19.9 mIU/L (n = 70 events/235; 38.4/1000 person-years; P <.001 for trend). The corresponding HRs for CHD mortality were 1.09 (95% CI, 0.91-1.30; 5.3 vs 4.9/1000 person-years for participants with euthyroidism), 1.42 (95% CI, 1.03-1.95; 6.9/1000 person-years), and 1.58 (95% CI, 1.10-2.27, n = 28 deaths/333; 7.7/1000 person-years; P = .005 for trend). Total mortality was not increased among participants with subclinical hypothyroidism. Results were similar after further adjustment for traditional cardiovascular risk factors. Risks did not significantly differ by age, sex, or preexisting cardiovascular disease. CONCLUSIONS: Subclinical hypothyroidism is associated with an increased risk of CHD events and CHD mortality in those with higher TSH levels, particularly in those with a TSH concentration of 10 mIU/L or greater.

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OBJECTIVE To better define the concordance of visual loss in patients with nonarteritic anterior ischemic optic neuropathy (NAION). METHODS The medical records of 86 patients with bilateral sequential NAION were reviewed retrospectively, and visual function was assessed using visual acuity, Goldmann visual fields, color vision, and relative afferent papillary defect. A quantitative total visual field score and score per quadrant were analyzed for each eye using the numerical Goldmann visual field scoring method. RESULTS Outcome measures were visual acuity, visual field, color vision, and relative afferent papillary defect. A statistically significant correlation was found between fellow eyes for multiple parameters, including logMAR visual acuity (P = .01), global visual field (P < .001), superior visual field (P < .001), and inferior visual field (P < .001). The mean deviation of total (P < .001) and pattern (P < .001) deviation analyses was significantly less between fellow eyes than between first and second eyes of different patients. CONCLUSIONS Visual function between fellow eyes showed a fair to moderate correlation that was statistically significant. The pattern of vision loss was also more similar in fellow eyes than between eyes of different patients. These results may help allow better prediction of visual outcome for the second eye in patients with NAION.

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BACKGROUND Advanced heart failure (HF) is associated with high morbidity and mortality; it represents a major burden for the health system. Episodes of acute decompensation requiring frequent and prolonged hospitalizations account for most HF-related expenditure. Inotropic drugs are frequently used during hospitalization, but rarely in out-patients. The LAICA clinical trial aims to evaluate the effectiveness and safety of monthly levosimendan infusion in patients with advanced HF to reduce the incidence of hospital admissions for acute HF decompensation. METHODS The LAICA study is a multicenter, prospective, randomized, double-blind, placebo-controlled, parallel group trial. It aims to recruit 213 out-patients, randomized to receive either a 24-h infusion of levosimendan at 0.1 μg/kg/min dose, without a loading dose, every 30 days, or placebo. RESULTS The main objective is to assess the incidence of admission for acute HF worsening during 12 months. Secondarily, the trial will assess the effect of intermittent levosimendan on other variables, including the time in days from randomization to first admission for acute HF worsening, mortality and serious adverse events. CONCLUSIONS The LAICA trial results could allow confirmation of the usefulness of intermittent levosimendan infusion in reducing the rate of hospitalization for HF worsening in advanced HF outpatients.