1000 resultados para Réalisme au dix-huitième siècle
Resumo:
Continuation elleptique du "Tristan en prose", qui s'inscrit dans l'interstice séparant la naissance de Tristan du remariage de Méliadus avec la fille du roi Hoël, le "Roman de Meliadus" (1235-1240) est une oeuvre demeurée ouverte, de par son inachèvement et de par le dialogue constant qu'il instaure avec les autres romans arthuriens. S'il revendique sa filiation et assume son statut de récit puîné, les réminiscences qu'il exhibe masquent aussi les gauchissements, les infléchissements qui lui permettent de faire du neuf avec du vieux. C'est ce jeu - aux deux sens du terme - que Barbara Wahlen étudie et montre à voir, non seulement dans le "Roman de Meliadus" proprement dit, mais également dans trois de ses relectures, qui actualisent et renouvellent la signification du roman en profondeur. La première est une continuation de la toute fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle qui est aujourd'hui conservée par le seul manuscrit Ferrell 5. La deuxième actualisation retenue est celle qu'offre "Meliadus de Leonnoys", l'imprimé publié en 1528 par Galliot du Pré, fruit d'un minutieux travail de découpage et de remontage. La dernière enfin est l'extrait paru en 1776 dans la "Bibliothèque Universelle des Romans".
Resumo:
Un travail consacré à la sculpture d'ornement implique de s'intéresser à un corps de métier qui n'a guère laissé de trace dans l'historiographie, les sculpteurs d'ornement. A Genève, un seul représentant de cette spécialité est passé à la postérité : Jean Jaquet (1754-1839). L'activité de celui-ci, couvrant les dernières décennies du XVIIIe et les premières années du XIXe siècle, apparaît par conséquent comme un moment de perfection de la sculpture d'ornement dans l'histoire de la République. Comment Jaquet, ce simple entrepreneur en décoration, est-il parvenu à acquérir une forme de notoriété et à entrer dans l'histoire de l'art genevoise ? En quoi son parcours professionnel se distingue-t-il de celui des autres sculpteurs d'ornement actifs à Genève au XVIIIe siècle, ses émules obscurs ? Afin de discuter ces questions, j'ai procédé en trois temps.D'abord, il a fallu se donner les moyens de connaître l'arrière-plan socio-professionnel. Un important travail de dépouillement de sources notamment des registres des permissions de séjour accordées par la Chambre des Etrangers - a permis de se faire une idée des rouages de l'entreprise de décoration, de l'activité des ateliers et de leur succession dans le temps. L'étude de la production reste néanmoins problématique. Le corpus de décorations conservées du XVIIIe siècle est en effet mal identifié et l'absence de documentation historique rend périlleuse toute tentative de classement par ateliers ou par tranches chronologiques. En raison de ces lacunes, il n'a pas paru opportun de chercher à présenter une vision globale de la décoration intérieures au XVIIIe siècle à Genève, ni de proposer une nouvelle carte des attributions. La deuxième partie de la thèse suit par conséquent un principe simple. En raison de l'omniprésence de Jaquet dans l'historiographie, elle analyse la manière dont le corpus de ses oeuvres a été constitué au fil des XIXe et XXe siècle. En d'autres termes, elle vise à déconstruire les mécanismes de l'attribution et à interroger la pertinence de ses critères. Une telle démarche permet de redessiner les contours de la production de décoration à Genève et d'en saisir les enjeux. Les ateliers ont-ils chacun leur manière propre - leur style propre ? Celui-ci se fonde-t-il sur l'expression d'une personnalité artistique autonome ? Ou leur production est-elle avant tout déterminée par une demande sociale stéréotypée, fondée sur la reproduction de modèles convenus ? Sans minimiser l'importance de Jaquet dans la décoration genevoise du XVIIIe siècle, ni la qualité de son travail, la deuxième partie de ce travail vise à révéler certaines faiblesses dans le système des attributions. Indirectement, cela permet de se faire une idée de l'apport d'autres entrepreneurs en ornement.Les deux premières parties posent les bases d'un discours critique sur les producteurs et leurs oeuvres. La troisième analyse, du XIXe au XXIe siècle, les modalités de la promotion et de la réception de Jaquet, en d'autres termes la construction de son image. Grâce à son ambition, le sculpteur s'est hissé au-dessus de sa condition. Parmi les entrepreneurs en décoration actifs à Genève, il est en effet le seul à avoir séjourné à l'étranger, fréquenté les académies, enseigné le dessin et fait quelques incursions dans le domaine de la sculpture figuriste. Par conséquent, il est aussi le seul à avoir une place dans l'histoire des Beaux-Arts, puis, à partir de la fin du XIXe siècle, dans celle des Arts décoratifs à Genève. Ni artiste de talent universel, ni ouvrier, Jaquet est un représentant de première qualité d'une catégorie professionnelle particulière, composée d'individus auxquels les historiens de l'art ne portent qu'un intérêt limité, parce qu'ils sont à la charnière des arts mécaniques et des arts libéraux.
Resumo:
Le plan Nous nous proposons de distinguer dans l'oeuvre d'Ovsjaniko-Kulikovskij quatre étapes selon les sujets qu'il aborde dont les trois premières nous concernent directement: 1) les oeuvres de jeunesse portant sur le sanskrit et sur l'histoire de la pensée (1882-1892), 2) le noeud de sa conception (1893-1896), 3) les études spécialisées et les conclusions (1897-1902) et 4) ouvrages sur la théorie de la littérature et de l'art (à partir de 1903 environ, cette division étant approximative). Notre recherche ne suivra pas un plan strictement chronologique. Nous comptons évoquer les oeuvres en suivant leur apparition sans pour autant faire l'analyse détaillée de chacune d'elles. Au contraire, notre méthode d'analyse consistera à 1) dégager les idées maîtresses d'Ovsjaniko-Kulikovskij et leurs interrelations et 2) suivre leur évolution en les rapportant aux théories voisines en linguistique et dans d'autres sciences. Dans la partie I, intitulée «Une indo-européanistique évolutionniste», nous concentrerons notre attention tout d'abord sur les spécificités du parcours intellectuel d'Ovsjaniko-Kulikovskij par rapport à ses contemporains. Nous suivrons l'influence sur lui de cet «air du temps » de la fin du XIX' siècle qui rendait ses recherches indo-européennes évolutionnistes, à partir du réseau des présupposés de cette théorie. Nous verrons comment naît son insatisfaction devant les conceptions existantes du langage et comment se formulent les tâches et la problématique de la nouvelle conception qu'il veut élaborer. Dans la partie II, intitulée «Vers une linguistique énergétique», nous analyserons la constitution des piliers de sa conception, de ses idées originales qui la distinguent de ses contemporains. Nous nous intéresserons à la question du «nouveau» dans la science en nous référant aux conditions de production d'une conception nouvelle, à l'«air du temps» et à l'«air du lieu»: le raisonnement énergétique dans les sciences. Nous procéderons à une comparaison constante avec les conceptions de ses prédécesseurs (en particulier de ceux qu'il cite lui-même en tant que tels) et de ses contemporains. Dans la partie III, intitulée «Une syntaxe énergétique», nous nous intéresserons à ce que la conception d'Ovsjaniko-Kulikovskij a apporté de nouveau aux questions du «temps». A-t-il pu construire une «linguistique scientifique»? Comment le raisonnement énergétique sert-il à la fois de moteur et de frein à sa conception, lui ouvre-t-il de nouveaux horizons et lui dicte-t-il des limites? Dans la conclusion, enfin, nous dresserons le bilan de l'étude en démontrant quel intérêt il y a, pour l'histoire de la linguistique, à situer un auteur dans un tel croisement d'associations spatio-temporelles.
Resumo:
Collection : Études économiques et sociales ; X
Resumo:
Comprend : Discours sur l'état des lettres ; Discours sur l'état des beaux-arts
Resumo:
Comprend : Discours sur l'état des lettres ; Discours sur l'état des beaux-arts