998 resultados para bibliothèques privées, Berne, siècle des lumières, langue française
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Ce travail est une analyse de la représentation du pathétique masculin dans le roman dit sentimental dans la deuxième moitié du dix-huitième siècle en Europe, ou plutôt dans les littératures anglaise, française, allemande et italienne. La thèse soutenue est celle de la dérivation du pathétique romanesque de l’âge des Lumières des pratiques de prédication religieuse du siècle précédent et donc de la valeur normative du roman sentimental à ses débuts : celui-ci aurait relayé le rôle des manuels de conduite des siècles précédents et se serait posé comme un répertoire d’exempla comportementaux adaptés aux différentes situations de la vie. Nous avons suivi les évolutions historiques du genre à travers l’analyse thématique du motif des larmes masculines. Pour ce faire, nous avons examiné la complexe proxémique de représentation de l’émotion et la diégèse qui en résulte, qui peut être nuancée, selon une terminologie récente, en pathétique attendrissant, sentimental et spectaculaire. Cela a entraîne la prise en compte de diverses formes artistiques, de la peinture au théâtre. La méthodologie utilisé conjugue l’histoire des idées et l’étude des formes de l’imaginaire, le pathétique appartenant au domaine de la philosophie autant qu’à celui de la représentation artistique : le concept glisse au dix-huitième siècle du champ rhétorique et stylistique à une dimension esthétique et anthropologique. Le travail a donc été divisé en trois grandes parties qui analysent les trois dimensions anthropologiques fondamentales : l’imaginaire religieux et l’héritage des anciens, c’est–à-dire le rapport que l’époque établit avec la tradition culturelle qui la précède ; l’imaginaire amoureux, qui se concentre sur les rapports entre les deux sexes et sur la « féminisation » du héros romanesque sentimental ; l’imaginaire familial, qui aborde les conséquences de ce changement dans la représentation de la masculinité au sein de la représentation de la famille et des rapports intergénérationnels.
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La standardisation de la langue française a inévitablement eu des conséquences soit dans l’attitude de défense du français, soit dans l’inquiétude de ceux qui parlent une autre langue. Cette étude veut établir une comparaison entre le rapport langue du pouvoir/langues non officielles et le rapport professeur/élève en milieu scolaire. La distinction entre langue officielle et dites « langues minoritaires » sera mis en relation avec la langue des jeunes, qui, à l’école, se confrontent et entrent en collision avec la langue de leur professeur. En effet, les classes hétérogènes et l’influence de la langue maternelle auprès des élèves, fils d’immigrés, exposent les enseignants à toute une série de difficultés liées aux différences culturelles. Les dénonciations et les cas de violence dans les écoles mettront l’accent également sur l’opinion publique et sur le type de mesures mises en relief par les Institutions publiques. L’aire géographique prise en considération inclut Paris et ses environs même si quelques exemples d’enquêtes menées dans d’autres parties de la France et à l’étranger seront cités.
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Ce mémoire est le fruit de ma passion pour la langue française, pour la littérature et pour la traduction. Mon travail porte sur une proposition de traduction, du français vers l’italien, de trois passages tirés des trois romans composant La Trilogie des couleurs de Maxence Fermine. Il s’agit de romans brefs mais intenses qui partagent le thème dominant de la couleur, ainsi que le schéma narratif et un style unique en son genre. Dans le premier chapitre, je souhaite d’abord fournir quelques informations sur la vie de l’écrivain, sur son style d’écriture et sur les thèmes principaux de ses ouvrages. Ensuite, je vais présenter La Trilogie, pour tracer le contexte général dans lequel les passages choisis s’inscrivent. Enfin, je me pencherai sur les raisons qui m'ont amenée au choix de ces passages. Dans le deuxième chapitre, je vais analyser les textes source (les passages choisis) dans le but d’identifier les éléments les plus importants (sur le plan lexical, morphosyntaxique et stylistique) à considérer très attentivement lors de la traduction. Dans le dernier chapitre, j'essaye d'analyser ma proposition de traduction à l'aide de textes spécifiques et justifie mes choix traductifs. Enfin, je vais tirer mes conclusions : dans la traduction littéraire, l’expression doit être la plus spontanée possible, tout en gardant le style de l’auteur et un certain niveau esthétique. En outre, le but de tout traducteur est celui d’atteindre un bon compromis entre une traduction orientée vers le texte source et une traduction adressée à la culture cible, ainsi que celui de créer un nouveau texte, qui doit fonctionner aussi bien que l’original, en profitant de tous les atouts de la langue cible de la même manière que l’auteur du texte source l’a fait dans sa propre langue. Mon travail a toujours été guidé par ces principes.
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Cyprien Ayer (1825–1888), figure marquante de la vie intellectuelle en Suisse au XIXe siècle, est l'auteur d’une vaste œuvre scientifique, journalistique et littéraire. Parmi ses travaux linguistiques les plus importants il faut mentionner sa Grammaire comparée de la langue française (1876; nombreuses rééditions), sa Phonologie de la langue française (1875), et son Introduction à l’étude des dialectes du pays (1878). Ce dernier texte, ouvrage pionnier dans le domaine des études francoprovençales, est réimprimé ici, précédé d'une introduction. Le présent recueil regroupe des contributions qui concernent l’œuvre linguistique et littéraire d’Ayer et ses rapports avec une autre figure-clef de la vie littéraire et intellectuelle en Suisse, Henri-Frédéric Amiel. Le recueil s’ouvre par une étude de la carrière d’Ayer et par une bibliographie de ses travaux scientifiques (grammaire, dialectologie, pédagogie, économie, géographie, statistique, politique, ethnographie).
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« Les littératures nationales ne signifient plus grand-chose aujourd’hui. Nous entrons dans l’ère de la littérature mondiale et il appartient à chacun de nous de hâter cette évolution » (Goethe). Milan Kundera, écrivain natif de Moravie ayant émigré en France en 1975, reprend à son compte cet idéal formulé en 1827 par Goethe et le réactive : selon lui, en effet, le seul contexte où peuvent véritablement se révéler le sens et la valeur d’une œuvre est le grand contexte de l’histoire supranationale. Dans cet espace de diversité où l’œuvre n’est pas soutenue par son prestige national, mais par son originalité, un roman tchèque (littérature d’une petite nation) aussi bien qu’un roman français (littérature d’une grande nation) peut trouver sa place. Comment faire une histoire de la littérature mondiale sans la présenter comme une juxtaposition d’histoires littéraires nationales ? C’est la question à laquelle cette conférence s’efforcera de répondre en s’appuyant sur les réflexions culturelles aussi bien que politiques de Milan Kundera.
Portrait des difficultés des élèves du secondaire relativement à l’orthographe des formes homophones
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Cette recherche descriptive vise à établir un portrait des principales difficultés rencontrées par les élèves du secondaire relativement à l’orthographe des homophones et cela à travers différents angles d’analyse. Nous avons d’abord fait ressortir l’importance des difficultés orthographiques chez les élèves du secondaire québécois et mis en relief la proportion de ces erreurs attribuée à l’orthographe des homophones. À partir des données recueillies par le groupe de recherche Projet grammaire-écriture qui s’est donné comme objectif, dans un premier temps, de recueillir de nombreuses données à travers deux instruments de collecte (une dictée et une production écrite), nous avons tout d’abord relevé les erreurs d’homophonie commises le plus fréquemment par les élèves pour ensuite analyser chacune des formes homophones problématiques en fonction de critères variés tels que leur fréquence lexicale dans la langue française, leur appartenance à une catégorie grammaticale particulière ou encore la structure syntaxique qui les sous-tend. Les erreurs les plus importantes ont fait l’objet d’une observation plus poussée : nous avons établi le pourcentage de graphies correctes versus erronées dans tous les textes des élèves. Finalement, nous avons aussi comparé nos résultats à ceux obtenus par McNicoll et Roy (1984) auprès d’une population de niveau primaire. Les résultats révélés par notre analyse montrent que ce sont principalement les finales verbales en /E/ qui posent problème aux élèves du secondaire, suivies par les formes homophones s’est/c’est/ces/ses et se/ce.
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Cette étude naît à la suite d'un contact direct avec l'une des manifestations contemporaines des variétés de français qui caractérisent Paris et dont l'histoire est liée à l'urbanisation de la ville, l'Argot des jeunes parisiens. Ce langage naît en effet de l'opposition des jeunes des catégories populaires vivant dans des quartiers dits « sensibles » aux pratiques des jeunes issus des classes moyennes et supérieures. Mais l'émergence de pratiques langagières argotiques n'est pas un phénomène récent. En effet la langue française a toujours été déstructurée pour masquer ou crypter des informations surtout chez les classes sociales les plus basses, au milieu desquelles vivaient les criminels. Le point de départ est donc la définition du langage argotique qui, en gardant la phonologie et la syntaxe de la langue française commune, introduit un lexique nouveau pour nommer les activités qui sont propres à des communautés spécifiques et que l'on analysera au cours de cette recherche. On parlera donc des premières sociétés criminelles caractérisées par l'usage de ce type de langage et de la découverte du première document argotique officiel à l'intérieur duquel on a retrouvé une description détaillée des expressions utilisées par un groupe de malfaiteurs. On se focalisera ensuite sur les attitudes linguistiques qui viennent d'une vision du monde typique des classes sociales les plus basses et qui comportent différents procédés de formation de mots propres au langage parallèle à la langue d'usage commun. On abordera enfin la condition des jeunes banlieusards de nos jours, qui, à cause du manque d'intérêt de la société qui les entoure, cherchent à s' évader de la condition de marginalité dans laquelle ils vivent à travers la création d'un langage qui puisse seconder leur sentiment d'appartenance au même groupe social et qu'ils utilisent comme instrument d'évasion d'une réalité aliénante.
Portrait des difficultés des élèves du secondaire relativement à l’orthographe des formes homophones
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Cette recherche descriptive vise à établir un portrait des principales difficultés rencontrées par les élèves du secondaire relativement à l’orthographe des homophones et cela à travers différents angles d’analyse. Nous avons d’abord fait ressortir l’importance des difficultés orthographiques chez les élèves du secondaire québécois et mis en relief la proportion de ces erreurs attribuée à l’orthographe des homophones. À partir des données recueillies par le groupe de recherche Projet grammaire-écriture qui s’est donné comme objectif, dans un premier temps, de recueillir de nombreuses données à travers deux instruments de collecte (une dictée et une production écrite), nous avons tout d’abord relevé les erreurs d’homophonie commises le plus fréquemment par les élèves pour ensuite analyser chacune des formes homophones problématiques en fonction de critères variés tels que leur fréquence lexicale dans la langue française, leur appartenance à une catégorie grammaticale particulière ou encore la structure syntaxique qui les sous-tend. Les erreurs les plus importantes ont fait l’objet d’une observation plus poussée : nous avons établi le pourcentage de graphies correctes versus erronées dans tous les textes des élèves. Finalement, nous avons aussi comparé nos résultats à ceux obtenus par McNicoll et Roy (1984) auprès d’une population de niveau primaire. Les résultats révélés par notre analyse montrent que ce sont principalement les finales verbales en /E/ qui posent problème aux élèves du secondaire, suivies par les formes homophones s’est/c’est/ces/ses et se/ce.
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This article focuses on the empirical domain of the solidarity uses of certain insults in different varieties of French (standard, Quebec, Burgundy) from diachronic and synchronic points of view. Solidarity uses refers to the usage of axiological terms as terms of endearment to mark social proximity between subjects. This value is signalled by morphosyntactic, prosodic and mimeo-gestural features indicating the speaker's disposition towards the addressee. These psychological and social parameters conspire to attenuate the axiological term's argumentative program, which however can never be entirely evacuated. This argumentative program is nevertheless subordinated to pragmatics, which remains necessary in order to evaluate the extent to which the conventional lexical meaning is maintained in these uses. The attenuation of conventional meaning under solidarity uses shows the relevance of relational and attitudinal notions for the negotiation of meaning. It further establishes that at least in some cases, the analysis of linguistic interpretation require a multidisciplinary approach, most specifically where the relation between Semantics and Pragmatics is concerned.
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Depuis plus d’un siècle, les linguistes débattent de la disparition du passé simple. Le PS est un paradigme moribond pour les uns, une forme d’emploi toujours restreint ou encore en voie de spécialisation pour d’autres. La discussion sur le devenir du PS ne prend cependant son sens que sous un éclairage diachronique. Le présent article examine donc les emplois du PS au travers de l’histoire de la langue française. Si le PS a perdu une fonction depuis l’ancien français et est sorti de l’oral spontané, il n’en jouit pas moins d’une place privilégiée dans certains contextes (narration) et cotextes (3èmes personnes). Le tiroir semble même avoir récemment investi de nouvelles formes d’expression, comme le storytelling en mercatique. L'étude conclut en suggérant des pistes de recherche pour évaluer la position réelle du PS en français contemporain.
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Après avoir décrit le fonctionnement des verbes aller et venir, nous développons l’hypothèse selon laquelle leur grammaticalisation en auxiliaires s’effectue sur la base de l’élément spatial qui structure tant leur sémantisme commun – le déplacement vers une destination – que leur différence : l’orientation déictique (venir) / non déictique (aller) du déplacement. Nous testons cette hypothèse en analysant les principaux emplois des périphrases de structure [aller / venir (+prép.) + V(infinitif, gérondif)]. After a description of how movement verbs aller and venir work, we develop an hypothesis according to which their grammaticalisation into auxiliaries relies on the spatial element that structures their shared semantics – movement towards a destination - as well as their distinctive feature : a deictic (venir) or non deictic (aller) orientation of the movement. We test that hypothesis against an analysis of the main uses of periphrases in the [aller / venir (+ prep.) + V(infinitive, present participle)] pattern.