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Rapport de synthèseApproche et objectifL'objectif de la recherche était de préciser les relations existant entre l'insuffisance rénale chronique, l'anémie et l'accident vasculaire cérébral parmi des patients hospitalisés au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) pour un accident vasculaire cérébral (AVC). Les auteurs ont déterminé la prévalence de l'anémie et de l'insuffisance rénale chronique parmi ces patients et examiné s'ils sont des facteurs de risque indépendants de la mortalité suite à un AVC.L'insuffisance rénale chronique est associée à un risque élevé de développer un AVC. L'anémie est une complication et une conséquence fréquente qui découle de l'insuffisance rénale chronique et est également un facteur de risque pour les maladies cérébro- et cardiovasculaires.MéthodeLa présente étude de cohorte rétrospective se base sur le registre des AVC du CHUV et inclut tous les patients traités suite à un premier AVC au service de neurologie du CHUV entre les années 2000 et 2003.Les variables utilisées pour l'analyse sont les caractéristiques démographiques, l'insuffisance rénale chronique, le débit de filtration glomérulaire.(GFR), l'anémie et d'autres facteurs de risque d'AVC. Ils ont été récoltés au moyen du système informatique du laboratoire du CHUV, d'entretiens téléphoniques (patients ou proches) et du registre des AVC du CHUV.L'insuffisance rénale chronique a été calculée sur base de la ,,Kidney Disease Outcomes Quality Initiative (K/DOQI)-CKD Classification", laquelle est divisée en cinq stades. L'anémie a été définie par une hémoglobine de < 120g/L pour les femmes et < 130g/L pour les hommes.Les analyses statistiques réalisées sont des tests Chi-carré, des tests de Τ ainsi que des courbes de Kaplan-Meier et le modèle de régression de Cox.RésultatsParmi 890 patients adultes avec un AVC, le GFR moyen était de 64.3 ml/min/1.73 m2, 17% souffraient d'anémie et 10% sont décédés pendant la première année après la sortie de l'hôpital, suite à l'"AVC index". Parmi ceux-ci, 61% avaient une insuffisance rénale chronique de stade 3-5 et 39% de stade 1 ou 2 selon les critères de K/DOQI.D'autre part un taux d'hémoglobine élevé a pu être associé à un risque moins élevé de mortalité un an après la sortie de l'hôpital.Conclusion et perspectiveNous avons constaté que l'anémie ainsi que l'insuffisance rénale chronique sont fréquents parmi les patients souffrant d'un AVC et qu'ils sont des facteurs de risque d'un taux de mortalité élevé après un an. En conséquence, il pourrait être utile de traiter les patients souffrant d'anémie et d'insuffisance rénale dès que possible afin de diminuer les complications et comorbidités résultants de ces maladies.La perspective est de rendre les cliniciens attentif à l'importance de l'insuffisance rénale et de l'anémie parmi les patients ayants développé un AVC, ainsi que d'initier le traitement approprié afin de diminuer les complications, les comorbidités ainsi que les récidives d'un AVC. L'efficacité et l'économicité des interventions visant à améliorer le pronostic chez les patients présentant un AVC et souffrant d'une insuffisance rénale chronique et / ou d'une anémie doivent être évaluées par des études appropriées.
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Rapport de synthèse : Introduction : La perfusion isolée de membre (isolated limb perfusion, ou ILP) par TNF-alpha et melphalan, utilisés en association, est une stratégie de prise en charge chirurgicale des sarcomes non opérables des extrémités. Elle a été en partie développée au CHUV dans les années 1990, sous l'impulsion du Professeur F. Lejeune, ancien Chef du Service d'oncologie médicale (CePO). Les résultats des 31 premiers patients ont été publiés en 2000 dans l'European Journal of Surgical Oncology. Les données dans la littérature manquant sur les résultats à long terme, nous avons revu tous les patients traités au CHUV depuis 1992 pour tenter des de déterminer ces résultats à long terme, en se focalisant sur l'efficacité du traitement, symbolisée par le taux de sauvetage de membres, autrement condamnés à l'amputation ou à une chirurgie mutilante. Matériel et méthode : Etude rétrospective. De 1992 à mars 2006, 51 patients ont été traités par ILP dans notre institution, certains à deux reprises (58 ILP au total). Quatre-vingt-huit pour cent présentaient un sarcome de haut grade de malignité, et 84% une tumeur localement avancée (T2b NO Mo ou plus). Résultats : Le follow-up moyen est de 38.9 mois (4-159, médiane 22 mois), on note 21 % de complications immédiates et 23% de complications tardives ou chroniques. Une réponse complète (nécrose totale ou disparition de la tumeur) a été observée dans 25% des cas, une réponse partielle (>50% de nécrose ou de diminution de taille tumorale) dans 42%, une stabilité de la maladie dans 14% et une progression tumorale dans 14%. Un traitement adjuvant a été entrepris dans 31 % des cas, une résection des résidus tumoraux a pu être effectuée chez 65% des patients. On note un taux de récidive locale de 35% (après 20,3 mois en moyenne) et un taux de récidive à distance de 45% (après 13,4 mois en moyenne). Le disease-free survival est de 14,9 mois et la survie à 5 ans de 43,5%. Le taux d'amputation s'élève à 24%. Conclusion : La perfusion isolée de membre est un traitement grevé d'un taux élevé de complications, mais il peut étre entrepris dans les sarcomes les plus sévères avec un succès significatif. Ainsi, dans notre série, une chirurgie mutilante (en général l'amputation) a pu être épargnée à 76% des patients.
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Introduction :¦Le syndrome de Brugada (SB) se définit par une élévation du segment ST dans les dérivations précordiales droites (V1-V3) associée à une incidence élevée de mort subite par arythmies chez des patients sans cardiopathie structurelle. La prévention de la mort subite repose sur la pose d'un défibrillateur automatique implantable (DAI).¦Matériel et méthode :¦Cette étude est une analyse rétrospective de tous les patients avec SB implantés d'un DAI au CHUV entre 1998 et 2010. Le profil des patients, les complications, ainsi que les thérapies appropriées et inappropriées délivrées par le défibrillateur ont été évaluées. Une thérapie appropriée est définie par l'action appropriée du DAI (choc ou stimulation anti-tachycardie = ATP) en réponse à une TV ou une FV correctement détectée. La thérapie inappropriée est définie comme une thérapie délivrée par l'appareil en l'absence d'une arythmie ventriculaire.¦Résultats :¦Durant la période étudiée (01.01.1998 - 31.12.2010) nous avons collecté au total 23 patients soit 19 hommes (83%) et 4 femmes (17%) âgés de 12 à 60 ans (41 13 ans). Le rapport hommes/femmes est de 4.75. Le suivi quant à lui porte sur 21 patients: un patient, après échec de primo-implantation au CHUV, a été implanté d'un défibrillateur dans un autre canton et un second patient a été perdu de vue entre l'implantation et le premier contrôle prévu. Le suivi moyen des 21 patients restants est de 8432 mois (37-149 mois, médiane : 78 mois). Il y a eu au total 45 thérapies délivrées : 12 appropriées (8 chocs; 4 ATP) et 33 inappropriées. 18% des patients ont eu ≥ 1 thérapie appropriée alors que 43% ont eu ≥ 1 choc inapproprié. 14 des 23 patients (61%) ont eu ≥ 1 complication (9 avec chocs inappropriés, 7 avec complications opératoires après primo-implantations ou ré-interventions, 6 avec dysfonction de sonde ventriculaire et 1 avec explantation).¦Conclusion :¦Le profil de ce petit collectif de patients avec SB implantés d'un DAI au CHUV est comparable à celui décrit dans la littérature. Durant un suivi moyen de 7 ans après la primo-implantation, l'incidence d'arythmies ventriculaires malignes est faible, avec un taux annuel de 2.6%. Le taux de complication est quant à lui élevé (8.7%/an). Près des trois-quarts des thérapies délivrées par le DAI sont inappropriées et les patients avec thérapies inappropriées sont 2.4x plus fréquents que les patients avec thérapies appropriées.
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L'objectif de cet article est de proposer une réflexion sur l'opportunité que représente l'hospitalisation de s'intéresser à la dépression en tant que travail de métabolisation psychique d'une expérience subjective significative, ou de son échec. Cet article présente les principales modalités organisatrices de la psychothérapie en 12 séances (à raison de 3 séances hebdomadaires) que nous avons mise en place pour les patients hospitalisés souffrant d'un épisode dépressif unipolaire. Lors de celle-ci, le psychothérapeute situe son intervention sur la base de quatre organisateurs : la thématique conflictuelle que révèlent l'hospitalisation et la crise, la structure de personnalité du patient, la brièveté de la psychothérapie et la psychopathologie du symptôme. Ces organisateurs vont encadrer le processus et lui conférer son originalité. Un récit clinique illustre comment cette psychothérapie, même brève, peut remettre en mouvement une situation par la constitution (la reprise) d'une historicité psychique de l'épisode dépressif. Notre expérience clinique montre qu'un tel dispositif délimite clairement un espace permettant une écoute psychanalytique authentique des patients souffrant de dépression grave. The aim of this article is to propose a reflection on the opportunity that hospitalization can represent as a way to think of depression in terms of psychic metabilisation of a significant subjective experience, or its feature. The article presents the main modalities through which this approach is organized for hospitalized unipolar patients in a phase of depression. It comprises 12 sessions (3 per week), The psychotherapit's intervention is organized around 4 basic themes : the conflict revealed in the crisis surrounding hospitalization, personality structure, briefness of psychotherapy and the psychopathology of the symptom. These organisors are the framework that lend this process its originality. A clinical vignette illustrates how this psychotherapy, though brief, is able to remobilize a situation through retrieving the psychical historicity of the depressed episode. Our clinical experience shows that this dispositive is a clearly destined space for lending an authentic psychoanalytic ear.
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RAPPORT DE SYNTHESE : Introduction : les patients obèses morbides présentent un risque majeur de développer des calculs biliaires en raison d'une sécrétion accrue de cholestérol dans la bile. Ce risque, davantage élevé dans la phase de perte pondérale rapide consécutive à la chirurgie bariatrique ou lors de régimes amaigrissants, est souvent la cause de nombreux symptômes, voire de complications biliaires. Aussi l'association d'une cholécystectomie à la chirurgie bariatrique, notamment le bypass gastrique laparoscopique a-t-elle été proposée afin d'éviter ces complications parfois redoutables dans cette population fragile. Ce concept a cependant fait l'objet de démentis dans de récentes études où ce risque apparaîtrait moins élevé, et la cholécystectomie durant le by- pris gastrique laparoscopique pourrait être grevée de difficultés et présenter des risques opératoires non négligeables pour le patient. Patients et méthodes : notre série comporte 772 patients opérés entre 2000 et 2007 par by-pass gastrique laparoscopique, avec montage d'une anse en Y selon Roux. Ces patients obèses morbides avaient été sélectionnés sur la base d'une anamnèse concluante, d'un examen anthropométrique, d'un bilan sanguin et d'un ultrason abdominal. Une analyse rétrospective des résultats d'ultrason abdominal préopératoire et des rapports histopathologiques des vésicules biliaires en postopératoire a été réalisée chez les patients opérés avant 2004. Résultats : 58 patients (7,5 %) avaient déjà eu une cholécystectomie. L'US abdominal a révélé des calculs ou de la boue biliaire chez 81 patients (11,3 %), un polype chez un patient et une vésicule biliaire normale chez les patients restants. La cholécystectomie a été réalisée concomitamment au by-pass gastrique chez 66S patients (91,7 %) et des calculs biliaires retrouvés à l'examen per-opératoire des vésicules biliaires chez 25 patients (3,9 %), rapportant alors la prévalence de la cholélithiase à 21,2 % dans cette population. L'âge des patients porteurs de calculs biliaires était significativement plus élevé que celui des patients sans calculs biliares (43,5 contre 38,7 ans, P < 0,0001). A l'examen histopathologique, des anomalies ont été décrites dans 81,8 % des vésicules biliaires, consistant pour la plupart en cholécystite chronique et cholestérolose. Aucune complication post-opératoire n'a été associée à la cholécystectomie et le prolongement du temps opératoire était en moyenne de 19 minutes (4 - 45 minutes) sans aucun impact sur le séjour hospitalier. La cholécystectomie n'a pas été réalisée chez 59 patients (8,3 %) en raison de conditions opératoires défavorables, notamment une exposition insuffisante. Un traitement d'acide ursodésoxycholique a été prescrit sur une période de 6 mois et aucun de ces patients n'a manifesté de symptômes biliaires. Conclusion : la cholécystectomie peut être réalisée à titre prophylactique et en toute sécurité au cours du by-pass gastrique laparoscopique. Cet acte opératoire supplémentaire sans conséquence sur le séjour hospitalier, constitue selon la présente étude une forme de prophylaxie recommandable dans la prévention de la formation des calculs biliaires dans la phase de perte pondérale post-opératoire. Sa supériorité ou non par rapport à la prophylaxie médicamenteuse à l'acide ursodésoxycholique n'a pas encore été établie. Des études prospectives randomisées seraient nécessaires afin de confirmer l'avantage de l'une ou l'autre de ces deux alternatives.
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[Table des matières] 1. Zusammenfassung. 2. Introduction et contexte de l'étude. 3. Méthode. 4. Besoins des personnes vivant avec le VIH/sida, amis et partenaires. 5. Etudes donnant des indications sur certaines catégories de besoins des personnes séropositives. 5.1.Programme national VIH/sida de 1999 à 2003. 5. 2. Test de dépistage du VIH. 5.3. Prophylaxie post exposition VIH (PEP). 5.4. La sexualité des personnes vivant avec le VIH/sida. 5.5. Discriminations institutionnelles à l'encontre des personnes vivant avec le VIH en Suisse. 5.6. Evaluation de la stratégie de prévention du sida en Suisse sur mandat de l'Office fédéral de la santé publique : sixième rapport de synthèse. 5.7. Activité de prévention du sida des médecins de premier recours, le counselling pré-test. 5.8. Comparaison 1989/1997 : est-ce que l'amélioration du traitement médical se répercute aussi sur la perception des patients de leur maladie ? 5.9. Histoires individuelles avec le VIH, bien-être psychophysique, coping, charge psychosociale. 5.10. Etude médico-ethnologique sur la prise en charge et les choix thérapeutiques. 5.11. Qualité des soins d'un service ambulatoire spécialisé dans le suivi des patients infectés par le VIH, le point de vue des patients. 5.12. Prévention de la transmission du VIH dans les prisons suisses : analyse secondaire sur la base de la littérature disponible. 5. 13. Recommandations. 5.14. Formation VIH/sida 1989-1999. 5.15. Etude sur les nouveaux traitements du VIH/sida dans la perspective des patients. 5.16. Projet SESAM. 5.17. Etude : Evaluation du site HivNet. 5.18. Etudes relatives à la paupérisation des personnes vivant avec le VIH. 5.19. Travail, revenu et pauvreté chez les personnes vivant avec le VIH/sida de la "Swiss Cohort Study". 5.20. Séropositivité, sida et les assurances sociales. 5.21. Politiques et pratqieus cantonales en matière de prévention VIH/sida et d'éducation sexuelle à l'école. 5.22. Données épidémiologiques sur le VIH/sida issues du système de surveillance. 5.23. Données descriptives issues de la Swiss HIV Cohort Study. 6. Tableau récapitulatif : conclusions et recommandations.
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Résumé Des tentatives pour développer des traitements anti-cancéreux basés sur l'utilisation d'antigènes tumoraux ont commencé il y a plus de 10 ans. Depuis quelques années, un certain intérêt s'est portée sur une sous-population particulière des cellules du système immunitaire, les lymphocytes T CD4. Ces cellules jouent un rôle central dans les réponses immunitaires tant contre les virus que contre les cellules tumorales. Comme d'autres lymphocytes T, ces cellules sont activées de manière spécifique en reconnaissant un morceau d'antigène, appelé peptide. Ces peptides proviennent soit de protéines des cellules de l'hôte, soit des protéines étrangères (virus ou bactéries) soit de cellules transformées (cellules tumorales) et sont présentés aux lymphocytes T par des molécules du soi appelées CMH (complexe majeur d'histocompatibilité). Dans le cas des lymphocytes T CD4, ces molécules sont plus précisément des molécules du CMH de classe II (CMH II). Mis à part l'intérêt porté aux réponses médiées par les lymphocytes T cytotoxiques, un intérêt croissant pour les lymphocytes T CD4 s'est développé à cause de la place centrale qu'occupent ces cellules dans les réponses immunitaires. L'identification d'épitopes présentés par des molécules du CMH de classe II dérivés d'un grand nombre d'antigènes tumoraux, ainsi que le développement de techniques permettant de suivre les réponses immunitaires, offre des opportunités pour étudier de manière quantitative et qualitative les lymphocytes T CD4 spécifiques pour un antigène particulier chez des patients cancéreux. De plus, ces épitopes permettent d'induire des réponses médiées par les lymphocytes T CD4 et CD8 chez ces mêmes patients. Dans ce travail, notre premier but était de valider l'utilisation de multimères formés par des complexes peptide:molécules de CMH de class II (pCMH II) pour quantifier la réponse des cellules T CD4 dirigée contre l'épitope HA307-319 dérivé de la protéine hémaglutinine du virus de la grippe et présenté par HLA-DRB1*0401. En analysant des échantillons provenant de volontaires sains ayant reçus un vaccin contre la grippe, nous avons pu démontrer une expansion et une activation transitoires des lymphocytes T CD4 spécifiques pour le peptide HA307-319 après vaccination. De plus, les multimères pCMH II nous ont permis d'analyser plus en détails hétérogénéité des cellules T CD4 spécifiques pour le peptide HA307-319 présents dans le sang périphérique d'individus sains. Par la suite, notre but a été d'analyser les réponses des lymphocytes T CD4 spécifiques pour l'antigène Melan-A chez des patients atteints de mélanome métastatique. Nous avons tout d'abord démontré la présence de cellules T CD4 spécifiques pour l'épitope Melan-A51-73, présenté par HLA-DRBl*0401, qui avait déjà été préalablement décrit. Ensuite, nous avons décrit et caractérisé 2 nouveaux peptides issus de Melan-A qui sont présentés aux cellules T CD4 par différentes molécules du CMH de clans II. Des cellules spécifiques pour ces deux épitopes ont été trouvées chez 9/ 16 patients analysés. De plus, des multimères pCMH II chargés avec un des épitopes nous ont permis de détecter ex vivo des lymphocytes T CD4 spécifiques pour Melan-A dans le sang périphérique d'un patient atteint de mélanome. Mis ensemble, tous ces résultats suggèrent une potentielle utilisation des multimères pCMH II pour analyser en détail les lymphocytes T CD4 spécifiques d'antigènes définis. Cependant, le suivi ex vivo de telles cellules ne semble être possible que dans des cas bien particuliers. Néanmoins, les nouveaux épitopes issus de Melan-A et présentés par des molécules du CMH de classe II que nous avons décrits dans cette étude aideront à étudier plus en détails les lymphocytes T CD4 spécifiques pour Melan-A chez des patients atteints de mélanome, un sujet d'étude sur lequel peu de résultats sont à ce jour disponibles. Summary Attempts to develop cancer vaccines based on molecularly defined tumorassociated antigens were initiated more than 10 years ago. Apart from CTLmediated anti-tumor immunity, interests are. now focused on CD4 T cells that are central players of immune responses. The identification of MHC class-II-restricted epitopes from numerous tumor antigens together with the development of monitoring tools offers the opportunity to quantitatively and qualitatively study antigen-specific CD4 T lymphocytes in cancer patients and to induce both CTL and T helper responses in cancer patients. In this work, we first aimed at validating the use of peptide:MHC class II complex (pMHC II) multimers to quantitate the CD4 T cell response against the hemagglutinin-derived epitope HAso~-si9 from influenza virus presented by HLA-DRBl*0401. By analysing samples from healthy volunteers vaccinated with ananti-influenza vaccine, we could demonstrate a transient expansion and activation of HA-specific CD4 T cells after treatment. Moreover, pMHC II multimers helped us to study the heterogeneity of HAspecific CD4 T cells found in peripheral blood of healthy individuals. Then, we aimed to analyse Melan-A-specific CD4 T cell responses in metastatic melanoma patients. We first demonstrated the presence of CD4 T cells specific for the previously described Melan-A51_73 epitope presented by HLA-DRB 1 *0401 in peripheral blood of those patients. Second, we described and characterised 2 new Melan-A-derived peptides that are presented by different MHC II molecules to CD4 T cells. Specific cells for these epitopes were found in 9/ 16 rnelánoma patients analysed. In addition, pMHC II multimers loaded with one of the two epitopes allowed us to detect ex vivo Melan-A-specific CD4 T cells in peripheral blood of a melanoma patient. Together, these results suggest a potential use of pMHC II multimers in analysing in detail antigen-specific CD4 T cells. However, ex vivo monitoring of such cells will be possible only in particular conditions. Nevertheless, the new Melan-A-derived MHC II-restricted epitopes described here will help to study in more detail Melan-A-specific CD4 T cells in melanoma patients, a field where only scarce data are available.
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Contexte : Le retour au travail des personnes atteintes d'un cancer devient, depuis quelques années, un sujet de préoccupation au niveau de la santé publique. En effet, grâce aux nouvelles techniques de dépistage et de traitement, les taux de guérisons sont de plus en plus élevés, et avec eux la possibilité d'un retour dans la vie professionnelle. Il a cependant été constaté qu'un certain nombre de patients rencontraient des problèmes dans la réinsertion. Les facteurs rentrant en compte dans la problématique du retour au travail sont très variés, allant du type de cancer aux caractéristiques du patient et de son environnement de travail, en passant par la qualité de la prise en charge. Plusieurs études ont été faites en vue d'améliorer cette dernière. Certaines se sont penchées sur le rôle du médecin, en général du médecin du travail. La situation en Suisse est particulière car il y a peu de médecins du travail, la responsabilité d'aborder la question du retour au travail des patients repose donc sur les médecins oncologues ou généralistes.¦But de l'étude : Explorer le rôle des médecins dans la prise en charge de la problématique du travail chez les patients atteints de cancer ; en mettant en évidence de quelle manière ceci est abordé dans la littérature, puis en abordant avec des médecins leur attitude en pratique, l'importance qu'ils accordent à ce problème, de quelle manière ils essaient de le détecter et de le prendre en charge, et les difficultés qu'ils pourraient rencontrer dans cette démarche.¦Méthode : Revue de la littérature. Entretiens qualitatifs, semi-structurés, basés sur une grille d'entretien thématique, avec huit médecins de Suisse romande, oncologues et généralistes. Analyse qualitative des résultats selon la grille et mise en perspective des résultats par la littérature existante.¦Résultats : La majorité des médecins interrogés considère que c'est dans leur rôle d'aborder la problématique du travail, mais ils accordent aussi une grande importance à l'assistant social, qu'ils impliquent plus ou moins dans la prise en charge. Les participants confirment tous l'importance de la problématique, bien que la plupart pensent que le retour au travail se déroule bien pour la majorité des patients. Ils l'abordent pour la plupart avec leurs patients, cependant ceci se fait de manière peu systématique et est compliqué par le manque de connaissances sur l'impact du cancer sur le travail. Pour remédier à cela et repérer les situations à risque, ils se basent surtout sur leur expérience personnelle et sur l'évaluation avec le patient. Ils mettent en évidence la spécificité de chaque situation et la nécessité de personnaliser la discussion de ce problème, ceci fait qu'ils ont de la peine à imaginer l'utilité de guidelines ou de brochures d'information. Toutefois, les avis sont partagés, certains pointent des manques et seraient intéressés par des ressources supplémentaires.¦Conclusion : L'importance du rôle des médecins dans la problématique du travail chez les patients atteints de cancer a été prouvée dans plusieurs études. Cependant, peu d'études ont encore exploré le point de vue des médecins, ce qui rend cette étude intéressante. Celle-ci explore l'attitude des médecins en Suisse Romande, et révèle que le problème y est pris en charge de manière personnalisée, mais pas de manière systématique et que ceci pourrait potentiellement être amélioré. Dans ce but, il reste encore à définir des mesures concrètes.
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La prise en charge des patients souffrant de douleurs chroniques, à l'interface entre corps et psyché, nécessite une approche globale et souvent un réseau de soins coordonnés, contenant et stable. La psychiatrie de liaison a naturellement trouvé sa place dans ce réseau de soins spécifiques auprès des différents soignants impliqués. Les réflexions issues de cette expérience ont pour objectif de mieux comprendre le rôle thérapeutique des soignants et font émerger la notion de Moi auxiliaire comme élément clé dans le traitement de ces patients. Dans cet article, nous reprendrons les fondements historiques et conceptuels de la fonction de Moi auxiliaire pour nous intéresser à ses différentes applications dans ces prises en charge : consultation médicale, psychothérapie individuelle ou de groupe, colloque interdisciplinaire. The management of the patient suffering from chronic pain, situated on the interface between body and psyche, necessitates a global approach and often a coordinated, stable and containing network of care. Liaison psychiatry has become part of this network, together with various health care professionals from somatic disciplines. Based on these experiences, this article aims to better understand the therapeutic role of those who take care of the chronic pain patient by identifying the auxiliary ego as a key element of care. The historical development and conceptual framework of the auxiliary ego are utilized to highlight its roles in the different aspects of care of these patients:in the medical consultation, individual psychotherapy, group psychotherapy and in the interdisciplinary meetings.
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Rapport de synthèse :Le céfépime a été associé à un taux de mortalité supérieur à celui des autres bêta-lactamines chez les patients traités pour un sepsis sévère. Une des hypothèses avancées pour expliquer ces échecs thérapeutiques sont de possibles effets secondaires cachés (par ex. neurologiques) ou des paramètres pharmacocinétiques/pharmacodynamiques (PK/PD) inadaptés. Le présent travail a étudié cette problématique en mesurant prospectivement la pharmacocinétique du céfépime chez 21 patients consécutifs hospitalisés aux soins intensifs adultes (SIAD) pour une pneumonie nosocomiale. La population étudiée avec un âge médian 55,1 ans, a reçu par voie intraveineuse du céfépime à raison de 2 g toutes les 12 heures pour une clairance de la créatinine (Clcr)>50 mI/ min, et 2 g toutes les 24 heures ou 36 heures pour une Clcr<50 ml /min. Les taux plasmatiques de céfépime ont été mesurés à plusieurs reprises avant et après administration du médicament après la lèoe dose et à l'état d'équilibre par chromatographie en phase liquide à haute pression. Les taux plasmatiques ont considérablement varié entre les patients. Cent pour cent (21/21) des patients ont eu une durée appropriée d'antibiothérapie avec des taux plasmatiques supérieures à la CMI du céfépime (T>CMI>50%) pour les agents pathogènes retrouvés dans cette étude (CMI<4 mg/I), mais seulement 45-65% d'entre eux ont eu une couverture appropriée pour les agents pathogènes potentiels présentant une CMI> 8 mg/I pour le céfépime. Deux patients avec une insuffisance rénale (Clcr<30 ml/min) ont présenté des symptômes compatibles avec une épilepsie non-convulsive (état confusionnel et myoclonies) attribuée dans un 2ème temps à une toxicité du céfépime après que les taux plasmatiques aient été communiqués aux soignants qui ont suspendu l'antibiothérapie avec disparition des symptômes. Les résultats de cette étude empirique confirment l'existence d'effets secondaires cachés et de paramètres PK/PD inappropriés (pour les agents pathogènes ayant des CMI de limite supérieure) dans notre population de SIAD. En outre, ils mettent en évidence une fenêtre thérapeutique efficace pour une posologie de céfépime de 2 g toutes les 12 heures chez les patients ayant une Clcr>50 ml/min infectés par des pathogènes avec des CMI pour le céfépime <4 mg/I. Les échecs thérapeutiques constatés dans cette étude sont probablement liés à des taux sériques inadaptés, résultant de la difficulté de prescription dans les situations cliniques complexes. Dans ce contexte, un prompt dosage plasmatique du céfépime doit être considéré en cas de diminution de la Clcr ou en présence de CMI élevées.
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Présentation La littérature montre que le problème de l'erreur médicale est loin d'être sous contrôle, malgré les efforts déployés pour améliorer la sécurité des soins. Le problème de l'erreur est éminemment complexe et doit être abordé sous différents angles. Une approche possible du problème est l'expérience des médecins face à l'erreur. A quoi les médecins attribuent-ils une erreur et comment font-ils face à une erreur dont ils se sentent responsables ? Quels mécanismes de coping sont mis en oeuvre ? Ces questions ne sont pas banales car certains médecins vont typiquement montrer des réactions défensives visant à minimiser leurs responsabilités et d'autres vont montrer des réactions constructives visant à amener des changements concrets dans leur pratique ou dans le système de soins. Enjeux Cette recherche vise à mieux comprendre les facteurs qui influencent l'expérience de l'erreur et les mécanismes de coping après une erreur. Plus spécifiquement, cette recheche vise à explorer l'influence du genre. Les études disponibles sont quantitatives et n'abordent pas en profondeur l'expérience individuelle de femmes médecins. C'est dans ce créneau-là qu'a voulu se positionner cette recherche, en proposant une approche qualitative par interview. Contexte de recherche Le contexte général est l'expérience de l'erreur vécue par des femmes médecins. Afin de resserrer le cadre du projet, le recrutement a été ciblé sur (1) des médecins particulièrement à risque d'erreurs, c'est-à-dire des médecins novices, en formation postgraduée, et (2) des femmes travaillant en médecine interne hospitalière, un passage obligé pour nombre de médecins en formation. L'étude a été conduite au sein du Service de médecine interne du CHUV, avec 8 médecins-assistantes. Conclusions L'étude a révélé que la culture de l'erreur et de la sécurité est encore insuffisamment développée dans notre contexte de formation postgraduée et que l'expérience de l'erreur reste très douloureuse pour les médecins-assistantes. Le soutien de ia hiérarchie varie beaucoup et certaines assistantes se sentent clairement stigmatisées en situation d'erreur. Quant aux statégies de coping, nos données semblent indiquer un effet « genre » dans le type de statégies privilégiées. Certaines stratégies sont ciblées sur l'émotion et visent à minimiser l'impact émotionnel de l'erreur sur l'individu ; d'autres ciblées sur le problème et visent à engager des changements destinés à prévenir une récidive. Perspectives La profession médicale et les milieux de formation doivent travailler à une culture plus transparente de l'erreur. Avec une meilleure culture et un meilleur soutien des médecins exposées à l'erreur, il sera plus facile de les amener à des changements constructifs après une erreur. Des conclusions plus précises sur un effet « genre » impliquent de procéder à une comparaison directe entre médecins- assistants et médecins-assistantes. Contribution du doctorant J'ai eu l'idée initiale du projet, tandis que la perspective genre a été proposée par la première auteure, Cindy Ottiger Mankaka. J'ai supervisé l'ensemble du projet et apporté une contribution susbtantielle au manuscript en assurant la totalité du processus de soumission-révisions.
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Basé sur les psychothérapies cognitives des psychoses, Michael's Game est un jeu de cartes qui propose à des patients de s'entraîner au raisonnement par hypothèses. Après une présentation théorique du jeu (cadre, déroulement, bénéfices attendus pour les patients...) les auteurs illustrent avec des réactions d'un groupe de patients.
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L'évaluation des résultats des arthroplasties totales du genou demande une évaluation du geste thérapeutique ou clinique, mais doit également tenir compte de l'impact de ce geste sur l'état de santé global du patient (somatique, psychologique, social) et intégrer son degré de satisfaction. La complexité croissante des instruments de mesure du suivi a de quoi décourager le chirurgien praticien déjà surchargé par son activité clinique quotidienne. L'apparition des scores, des études prospectives et des analyses statistiques, telles les courbes de survie, ont certainement permis une appréciation plus objective de nos résultats, tout en accroissant nos connaissances et en améliorant notre pratique quotidienne. La question aujourd'hui n'est plus de savoir si un suivi clinique de nos patients est utile, mais plutôt de choisir les bons instruments et de définir les buts de l'analyse tout en cherchant comment implanter cette démarche de manière réaliste dans nos pratiques. Les scores classiques, aussi imparfaits soient-ils, restent pour l'instant utiles. Largement diffusés à travers le monde, appliqués de manière prospective, ces outils de suivi orientés vers la clinique et la radiologie sont le fondement du suivi prospectif des implants. Au quotidien, ils permettent un suivi en temps réel des implants d'un service ou d'une institution. Cependant, leur faiblesse intrinsèque résidant dans l'inaptitude à saisir le point de vue du patient, il semble inéluctable d'y adjoindre des instruments psychométriques. Dans l'avenir, la recherche devrait se concentrer vers le développement d'outils adaptés, capables de cerner avec une plus grande précision l'attente des patients et de technologies accessibles à chaque praticien pour mesurer objectivement les capacités fonctionnelles de leurs patients avec plus d'acuité. Le développement de systèmes permettant une évaluation objective de la fonction quotidienne du patient revêt un intérêt tout particulier. Parallèlement, un effort doit être fait au niveau des sociétés spécialisées nationales et internationales pour harmoniser leurs protocoles de suivi.
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Abstract Working memory has been defined as the ability to maintain and manipulate on-line a limited amount of information. A large number of studies have investigated visuospatial working memory in schizophrenia. However, today, the available data concerning the functioning of these processes in schizophrenia are largely controversial. These inconclusive results are due to incomplete knowledge on processes involved in visuospatial working memory tasks. Recent studies suggest that visuospatial working memory processes may be divided into an active monitoring and a storing components. Furthermore, it has been shown that visuospatial working memory processes are strongly interconnected with early encoding processes (perceptual organization). In our view, the two working memory components, and the relationship that they entertain with early encoding processes, may be investigated using dynamic and static visuospatial stimuli in a working memory paradigm. In this thesis we aim at comparing dynamic and static visuospatial working memory processes in patients with schizophrenia and first-episode of psychosis patients. This analysis may clarify the functioning of visuospatial working memory and the dysfunction of these processes in schizophrenia. Our results are in accord with the hypothesis of two visuospatial working memory subcomponents. Dynamic, rather than static, stimuli are strongly involved in the visuospatial working memory encoding process. Indeed, the results are congruent with the idea that static stimuli may be strongly encoded by parallel perceptual organization processes. Patients with schizophrenia show important deficits in both working memory and perceptual organization encoding processes. In contrast, perceptual organization processes seem spared in firstepisodepsychosis patients. Considering our findings, we propose a model to explain the degradation of visuospatial processes involved in a working memory task during schizophrenia. Résumé: La mémoire de travail est définie comme la capacité à maintenir et manipuler « on-line » un nombre limité d'informations pour une courte période de temps (de l'ordre de quelques dizaines de secondes). Un grand nombre d'études a montré que les processus de mémoire de travail visuo spatiale peuvent être affectés dans la schizophrénie. Malgré cela, les données concernant les déficits de ces processus chez des patients qui souffrent de schizophrénie sont contradictoires. La difficulté de comprendre la nature des déficits de mémoire de travail visuospatiale dans la schizophrénie est en grande partie imputable aux connaissances encore lacunaires sur le fonctionnement de ces processus dans un état non pathologique. Dans cette thèse, on cherche à élucider le fonctionnement des processus de mémoire de travail visuospatiale. Pour cela, on a créé un nouveau paradigme qui sollicite ce type de mémoire. Dans ce paradigme, on présente des stimuli dynamiques et statiques. Après un court délai, le sujet doit reconnaître le stimulus qu'il a visualisé parmi six possibilités. Sur la base de récentes études neurophysiologiques, neuroanatomiques et psychologiques, nous avançons l'hypothèse que l'encodage de stimuli dynamiques et statiques repose sur deux processus distincts de mémoire de travail : un processus d'organisation qui manipule les informations sensorielles et un processus dé stockage qui est responsable du maintien de l'information au cours de la manipulation. Ces processus sont en relation directe avec les processus responsables d'une organisation de l'information à un niveau précoce du traitement visuel. Les études présentées dans cette thèse ont pour but de vérifier la pertinence de la distinction entre les processus de mémoire de travail visuospatiale, selon la modalité «dynamique » ou «statique ». L'investigation des processus dynamiques et statiques de mémoire de travail dans la schizophrénie présente deux avantages principaux. Premièrement, 1a pathologie pourrait permettre de mettre en évidence, par les dysfonctionnements qu'elle présente, la pertinence des hypothèses sur le fonctionnement des processus de mémoire de travail visuospatiale et de leur interaction avec les processus sensoriels. Deuxièmement, ces investigations rendent possible une analyse des dysfonctions des différents processus dans la schizophrénie. Dans cette thèse, on analyse aussi les processus de mémoire de travail «dynamiques » et «statiques » chez des sujets dans une phase initiale de la psychose. Les résultats de cette étude permettent de faire une comparaison avec ceux obtenus avec des patients qui souffrent de schizophrénie. Cette comparaison peut apporter des informations intéressantes sur l'évolution des dysfonctions dans les processus impliqués dans les fonctions de mémoire de travail visuospatiale au cours de la schizophrénie. Les résultats obtenus dans les différentes études sont cohérents avec l'hypothèse d'une implication différente des processus d'organisation de la mémoire de travail sur des stimuli dynamiques et statiques. -Nos résultats montrent que les processus de mémoire de travail responsables de l'organisation (manipulation active) des informations est déficitaire dans la schizophrénie. Ce déficit semble jouer un rôle de premier plan dans la dégradation des processus visuospatiaux au cours de la schizophrénie.
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Contexte : La stimulation du nerf vague est une technique neurochirurgicale qui consiste en l'implantation d'une électrode envoyant des impulsions autours de celui-ci. Depuis l'approbation de la FDA en 1997 aux Etats-Unis, elle est utilisée chez certains patients épileptiques pharmaco-résistants et dont la chirurgie classique n'est pas envisageable [1], Par exemple lorsque qu'aucun foyer épileptique n'est identifiable, qu'une zone éloquente du cortex est atteinte ou encore qu'il y a de multiples points de départ. On parle généralement de patient « répondeur » lorsqu'une diminution de plus de 50% des crises est observée après l'opération. La proportion de patients répondeurs est estimée entre 20 à 50% [2], avec une action positive sur l'éveil [3]. Le mécanisme d'action de cette thérapie reste largement inconnu même si quelques ébauches d'hypothèses ont été formulées, notamment une action inhibitrice sur le noyau solitaire du nerf vague qui pourrait avoir comme effet de moduler des projections ascendantes diffuses via le locus coeruleus [3, 4]. Objectifs : Le but de ce travail est d'observer les effets de la stimulation du nerf vague sur le métabolisme cérébral et potentiellement d'élaborer des hypothèses sur le mécanisme d'action de ce traitement. Il faudra plus précisément s'intéresser au tronc cérébral, contenant le locus coeruleus (métabolisme de la noradrénaline) et aux noyaux du raphé (métabolisme de la sérotonine), deux neurotransmetteurs avec effet antiépileptique [5]. Le but sera également d'établir des facteurs prédictifs sur la façon de répondre d'un patient à partir d'une imagerie cérébrale fonctionnelle avant implantation, notamment au niveau du métabolisme cortical, particulièrement frontal (éveil) sera intéressant à étudier. Méthodes : Un formulaire d'information ainsi que de consentement éclairé sera remis à chaque patient avant inclusion dans l'étude. Les informations de chaque patient seront également inscrites dans un cahier d'observation (Case Report Form, CRF). Le travail s'organisera essentiellement sur deux populations. Premièrement, chez les patients déjà opérés avec un stimulateur en marche, nous réaliserons qu'une imagerie PET au F-18-fluorodeoxyglucose (FDG) post-opératoire qui seront comparés à une base de données de patients normaux (collaboration Dr E. Guedj, AP-HM, La Timone, Marseille). Nous confronterons également les images de ces patients entre elles, en opposant les répondeurs (diminution des crises de ≥50%) aux non-répondeurs. Deuxièmement, les patients non encore opérés auront un examen PET basal avant implantation et 3-6 mois après la mise en marche du stimulateur. Nous évaluerons alors les éventuelles modifications entre ces deux imageries PET, à la recherche de différences entre les répondeurs et non-répondeurs, ainsi que de facteurs prédictifs de bonne réponse dans l'imagerie de base. Toutes les comparaisons d'images seront effectuées grâce avec le programme d'analyse SPM08. Résultats escomptés : Nous espérons pouvoir mettre en évidence des modifications du métabolisme cérébral au FDG sur la base de ces différentes images. Ces constatations pourraient nous permettre de confirmer ou d'élargir les hypothèses physiologiques quant aux effets du traitement par stimulation vagale. Nous aimerions, de plus, amener à définir des facteurs prédictifs sur la façon de répondre d'un patient au traitement à l'aide du PET au F-18-FDG de départ avant implantation. Plus value escomptée : Ces résultats pourront donner des pistes supplémentaires quant au fonctionnement de la stimulation vagale chez les patients avec épilepsie réfractaire et servir de base à de nouvelles recherches dans ce domaine. Ils pourraient aussi donner des éléments pronostics avant l'implantation pour aider la sélection des patients pouvant bénéficier de ce type de thérapie.