733 resultados para trouble anxieux


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L'introduction des antipsychotiques atypiques (AA) avec leurs effets secondaires métaboliques a attiré une plus grande attention sur le risque iatrogène éventuel de maladies cardiovasculaires dans la population des patients atteints de schizophrénie ou de trouble bipolaire. À cet égard, l'analyse du rapport risque/bénéfice dans l'utilisation des ces médicaments se révèle souvent délicate, nécessitant la coordination de plusieurs savoirs et ressources des réseaux somatiques et psychiatriques. Dans cet article, les auteurs présentent une revue sur le syndrome métabolique (SM) et la maladie cardiovasculaire (MCV) dans la population psychiatrique. Sur la base des dernières recommandations internationales, ils proposent des directives de prise en charge des effets secondaires, notamment métaboliques, à l'introduction d'un AA.

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Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux central, proche des amphétamines par son mécanisme d'action, commercialisé depuis les années cinquante, initialement pour le traitement de la narcolepsie et de la fatigue chronique. Son potentiel addictif est connu de longue date: un des premiers cas publiés remonte à 19601). Il est soumis à la Loi fédérale sur les stupéfiants. Reconnu ultérieurement comme un traitement efficace des troubles déficitaires de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA-H) de l'enfant et de l'adolescent, le méthylphénidate (Ritaline®, Concerta®) a vu ses ventes fortement augmenter à partir des années quatre-vingt-dix, d'abord en Amérique du Nord puis en Europe. Le diagnostic de TDA-H pourrait concerner 3 à 5% des moins de dix-huit ans, voire plus selon certaines études. Plus récemment, on a identifié ce trouble chez des adultes, auxquels s'est alors élargi le champ de prescription du médicament. Cet engouement, de loin pas toujours justifié2), pour le méthylphénidate peut faire craindre une recrudescence des abus. L'objectif de cet article est de comparer le potentiel addictif du méthylphénidate à celui d'autres stimulants et de passer en revue la fréquence et les modalités d'abus dans différentes populations. Enfin, les abus de méthylphénidate recensés par le Centre Suisse d'Information Toxicologique (CSIT) entre 1996 et 2009, seules données disponibles en Suisse, sont analysés rétrospectivement.

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Introduction¦La dépression est une maladie fréquente à travers le monde. D'un point de vue épidémiologique, une différence entre hommes et femmes a été observée, un diagnostic de dépression étant attribué à deux fois plus de femmes que d'hommes. Le médecin de famille est souvent le premier¦professionnel sollicité face à une dépression, cependant un grand nombre patients atteints de dépression consultent leur médecin de famille pour une plainte physique.¦Objectifs et méthodes¦L'objectif de ce travail est de déterminer s'il existe une différence entre hommes et femmes dans la prévalence de la dépression dépistée chez des patients consultant leur médecin de famille exclusivement pour une plainte d'ordre physique en Suisse romande. Afin d'y parvenir, nous avons effectué une sous-analyse de l'étude SODA (SOmatoform, Depression, Anxiety dont nous disposons de la base de données). Il s'agit d'une étude menée en Suisse romande qui a pour but de d'évaluer la prévalence des troubles anxieux, dépressif et somatoforme, à une année d'intervalle, chez des patients consultant leur médecin de famille exclusivement pour une plainte physique. Le Patient Health Questionnaire (PHQ) est le questionnaire utilisé dans l'étude SODA afin de déterminer le diagnostic de dépression.¦Résultats¦L'analyse statistique effectuée n'a pas permis de mettre en évidence une différence entre hommes et femmes dans la prévalence de la dépression au sein de l'étude SODA, que ce soit au moment de¦l'inclusion (t0, p=0.764), à une année d'intervalle (t1, p=0.9) ou dans l'évolution de la dépression.¦Conclusion¦Nous nous attendions à trouver une différence significative dans la prévalence de la dépression avec¦une prépondérance féminine comme le suggère la littérature. L'absence de différence significative¦entre hommes et femmes dans la prévalence de la dépression au sein de l'étude SODA pourrait provenir de certaines modalités de l'étude telles que le PHQ par exemple et du choix de ne considérer que les patients se présentant pour une plainte somatique. Ceci a peut être contribué à une meilleure détection de la dépression chez les hommes et ceci, peut-être, au détriment des femmes.

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Problématique : En Suisse, la situation des requérants d'asile est réglementée depuis 1999 par la Loi sur l'Asile (LAsi) qui leur donnait droit jusqu'en 2008 à une aide sociale, que leur demande soit acceptée, refusée ou que les autorités responsables n'entrent pas en matière. Depuis janvier 2008, tout requérant d'asile ne recevant pas de réponse positive perd cette aide sociale au profit d'une aide dite « d'urgence », impliquant un durcissement des conditions de vie. Depuis lors, un Groupe de Travail « Critères de vulnérabilité » (GT-Vulnérabilité) se charge, sur mandat de l'Etablissement Vaudois d'Accueil des Migrants (EVAM), d'évaluer la situation de certaines personnes percevant l'aide d'urgence sur la base de rapports médicaux et psychiatriques. Il détermine premièrement si la personne doit être considérée comme « vulnérable » pour raison de santé et pose ensuite un préavis médical quant à la possibilité d'amélioration des conditions d'hébergement. Les personnes reconnues comme particulièrement vulnérables sont soumises à un régime différent, impliquant des avantages spécifiés dans l'aide d'urgence. Objectifs : Décrire l'état de santé physique mais surtout mental des personnes percevant l'Aide d'urgence, pour lesquelles une demande a été effectuée auprès de ce groupe et identifier des facteurs associés à cet état de santé. Présenter comment le système de soins organise sa prise en charge et explorer les implications sur la pratique médicale. Méthodologie : Revue exhaustive de la littérature afin de mieux comprendre le contexte social, le cadre légal et les questions éthiques qu'ils impliquent. A partir des dossiers traités par le GT- Vulnérabilité, établissement d'une base de données regroupant des informations d'ordre démographique, médical et anamnestique et analyse descriptive univariée. Résultats: De janvier 2008 à avril 2011, le GT-Vulnérabilité a traité 411 demandes. Parmi les personnes concernées, 52% viennent d'Afrique et sont principalement sans famille. Le GT- Vulnérabilité a pu rendre une décision dans 79% des cas, donnant un préavis en faveur du requérant d'asile pour 82% d'entre eux. On retrouve plus fréquemment une réponse positive lorsqu'il s'agit d'une femme, ou d'une personne avec sa famille. L'étude des dossiers contenant un rapport de généraliste, a montré la présence d'au moins deux diagnostics somatiques chez 42% des personnes, concernant notamment les maladies infectieuses et parasitaires et des atteintes du système nerveux. On retrouve au moins un trouble psychiatrique dans 74% des cas. Il s'agit en particulier de troubles de l'humeur unipolaires et de syndromes de stress post-traumatiques. Les rapports psychiatriques ont également permis d'identifier l'existence de traumatismes chez 81% des personnes, associés surtout à la guerre, à des maltraitance et violences, dans le pays d'origine, mais aussi en Suisse. Conclusion : La situation médicale des requérants d'asile soumis au régime de l'aide d'urgence est préoccupante. Elle met le système de santé et ses divers protagonistes face à des questionnements et des enjeux d'ordre éthique et demande une nécessaire réflexion en termes de santé publique et de politique sanitaire.

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Abstract : Cardíac rhabdomyomas are benign cardiac tumors with few cardiac complications but with a known association to tuberous sclerosis that affects the neurologic outcome of the patients. Thís study analyses the long-term cardiac and neurological outcome of patients with cardiac rhabdomyomas in order to allow comprehensive prenatal counseling. qll prenatal and postnatal cases with echocardiographic diagnosis of cardiac rhabdomyomas encountered from August 1982 -September 2007 have been recorded. Independent factors, such às the number and the location of the tumors, have been analyzed for association with a diagnosis of tuberous sclerosis, in order to predict the cardiac and neurologic outcome of the patients. Cardiac complications include arrhythmias, outflow tract obstruction, secondary cardiogenic shock. Arrhythmias are the most often encountered problems during the neonatal period. Supraventricular tachycardia is the commonest rhythm disturbance identified. However, no specific dimension or location of the cardiac rhabdomyomas may predict the rhythm disturbances. The importance of the diagnosis of tuberous sclerosis in patients presenting with cardiac rhabdomyomas is exemplified by the neurodevelopmental complications showing 80% of cases with epilepsy and 63% of cases with a delayed development. The presence of multiple cardiac tumors in patients suggests a higher risk to be affected by tuberous sclerosis, compared to patients with a single tumor. Cardiac rhabdomyomas generally regress aftér birth and after the perinatal period cardiac-related problems are rare, but tuberous sclerosis and the associated neurodevelopmental complications dominate the clinical picture and should form an important aspect of the prenatal counseling of parents. Résumé : Les rhabdomyomes cardiaques sont des tumeurs cardiaques bénignes avec toutefois des complications. cardiaques possibles et surtout avec une association pour la sclérose tubéreuse de Bourneville qui détermine le pronostic neurologique. Cette étude présente une analyse du suivi cardiologique. et neurologique à long terme d'enfants avec un diagnostic de rhabdomyomes cardiaques dans le but de mieux informer les parents lors de la consultation anténatale. L'ensemble des cas de rhabdomyomes cardiaques diagnostiqués au moyen de l'échocardiographie pendant la période anténatale ainsi que postnatale a été répertorié d'août 1982 à septembre 2007. Des facteurs indépendants, tels que le nombre et la localisation des tumeurs, ont été analysés pour leur association avec le diagnostic de la sclérose tubéreuse de Bourneville, afin de prédire le pronostic cardiaque et neurologique de ces patients. Les complications cardiaques retrouvées sont les arythmies, les obstructions des voies d'éjection ventriculaire et le choc cardiogène secondaire. Les arythmies sont les problèmes les plus fréquemment rencontrés pendant la période néonatale.. La tachycardie supraventriculaire est le trouble de rythme le plus souvent identifié. Néanmoins, il n'y a pas de dimension ou de localisation.- spécifique d'un rhabdomyome cardiaque qui pourrait prédire ces troubles du rythme. L'importance de l'association au diagnostic de la sclérose tubéreuse de Bourneville chez les patients atteints de rhabdomyomes est démontrée à travers les complications du développement neurologique avec une attéinte épileptique dans 80% des cas ainsi qu'un retard de développement dans 63% des cas. La présence de multiples tumeurs cardiaques chez un patient suggère un risque accru d'être atteint de la sclérose tubéreuse de Bourneville comparé à un patient atteint d'une tumeur unique. Les rhabdomyomes cardiaques régressent après la naissance et après la période périnatale les complications cardiaques deviennent rares. Toutefois, l'association à la sclérose tubéreuse de Bourneville domine le tableau clinique avec des complications au niveau du développement neurologique et formé donc un aspect important lors de la consultation anténatale.

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Des différences entre les hommes et les femmes en ce qui concerne la taille du cerveau, les compétences dans des domaines particuliers et la récupération suite aux lésions cérébrales ont soulevé la question des dissimilitudes d'organisation cérébrale entre les deux sexes. Interprétée tout d'abord comme touchant à la latéralisation des fonctions cognitives, cette différence se révèle aujourd'hui davantage liée au fonctionnement des réseaux neuronaux.

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Le concept de mécanismes de défense en psychanalyse fut introduit pour la première fois par S. Freud en¦1894 dans l'ouvrage Les psychonévroses de défense. Selon la définition qu'on lui donne de nos jours, ce¦concept regroupe « les processus psychiques inconscients visant à réduire ou annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires en remaniant les réalités internes et / ou externes et dont les manifestations peuvent être conscientes ou inconscientes1.»¦Les mécanismes de défense ne concernent d'ailleurs pas seulement les personnes souffrant d'un trouble¦psychiatrique, chacun de nous utilisant quotidiennement toutes sortes de défenses de quelque niveau de¦maturité qu'elles soient, nous permettant de nous adapter au contraintes affectives de tous les jours. Ils¦représentent de plus l'un des rares concepts en psychanalyse se prêtant à l'étude empirique, c'est pourquoi ils revêtent un grand intérêt dans la recherche actuellement. Grâce à l'élaboration d'une échelle d'évaluation de ces mécanismes par J. C. Perry (2009), le Defense Mechanisms Rating Scale, il est devenu possible de mettre en évidence « des liens entre les défenses et le niveau d'adaptation des patients, entre les défenses et la psychopathologie, et de montrer l'évolution des défenses au cours des psychothérapies psychanalytiques2.»¦Le DMRS comprend 28 défenses classées en 7 niveaux hiérarchiques en fonction de leur niveau¦d'adaptation. Il ne comprend cependant pas encore les défenses dites psychotiques. Toutefois, un groupe de travail s'attache à construire, puis à valider un instrument d'évaluation de ces mécanismes sous la forme d'un addendum au DMRS.¦Le but de mon travail sera d'évaluer quatre entretiens, deux de patients souffrant d'un trouble du spectre de la schizophrénie, deux d'un trouble bipolaire, sur la base des données recueillies par l'institut de¦psychothérapie du CHUV. A l'aide du DMRS, j'effectuerai une cotation de leur mécanismes de défense¦respectifs. Pour ce faire, il s'agira dans un premier temps de me familiariser avec l'outil qu'est le DMRS afin de pouvoir, dans un deuxième temps, mettre en évidence et analyser les mécanismes de défense utilisés par les patients lors de ces entretiens psychothérapeutiques. Les patients devraient montrer un niveau défensif global comparable, en vue de la gravité de leur pathologie. Cependant, des différences devraient apparaître quant aux catégories de défenses utilisées par chaque patient, puisque celles-ci dépendent de leur pathologie ainsi que de leur fonctionnement psychique pour faire face aux difficultés qu'il rencontre. Enfin, leurs niveaux défensifs seront pondérés par ce dont ils parleront dans l'entretien en question, en lien avec les interventions du thérapeute.¦Ce travail devrait me permettre de montrer que tout patient présente un large éventail de défenses, et pas¦seulement des défenses dites psychotiques. Il s'agira aussi de monter quelles sont les applications possibles et les limites de l'outil qu'est le DMRS.

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Résumé de l'article L'hypovitaminose D3 est bien connue et courante chez la population âgée en Occident. Toutefois, elle est probablement sous-diagnostiquée chez les jeunes femmes immigrantes, bien qu'elle soit bien documentée, principalement en Angleterre dans la population Indo-Pakistanaise. Lorsque ce déficit est diagnostiqué, le traitement substitutif est simple et bon marché. Nous avons suspecté une haute prévalence chez de jeunes femmes requérantes d'asile, surtout chez celles provenant de cultures différant quant à l'exposition solaire et la diète. Nous publions donc une série de 11 cas de patientes avec une hypovitaminose D symptomatique issues de la consultation générale de la Policlinique Médicale Universitaire. Toutes les patientes présentaient une anamnèse d'une faible exposition solaire et de douleurs osseuses diffuses, d'une fatigue, d'une faiblesse musculaire ou des modifications de la marche. Toutefois, les premiers diagnostics évoqués par les médecins étaient une possible somatisation (3 patientes), des douleurs dorso-lombaires chroniques (4 patientes) et des symptômes somatiques multiples et inexpliqués (3 patientes). Le diagnostic a été posé d'emblée chez une patiente seulement. La durée moyenne des plaintes avant la pose du diagnostic était de 38 mois et 5 jours. Avec le traitement de cholecalciférol et de calcium, les symptômes disparaissaient entre 1 et 3 mois, chez une patiente ils ont duré sept mois. Le taux moyen de 250H vitamine D3 était de 10.9 nmol/l (IR 21-131). Le taux moyen de calcium était de 2.19 mmol/l (2.15-2.55) et quatre patientes présentaient une hypocalcémie. Nous pensons donc que les femmes requérantes d'asile sont à risque d'une durée prolongée de symptômes, de part la possible haute prévalence de cette condition et la difficulté chez les médecins à la reconnaître. Le diagnostic d'hypovitaminose devrait être recherché chez les femmes requérantes d'asile souffrant de douleurs musculo-squelettiques de longue durée. Le premier diagnostic souvent évoqué, dans un contexte psychosocial souvent difficile, était de l'ordre d'un trouble somatoforme douloureux ou de somatisations. Toutefois, les douleurs liées à l'hypovitaminose D3 sont relativement bien définies ; elles sont symétriques, osseuses, débutent souvent dans la région lombaire pour ensuite s'étendre au bassin, aux membres inférieures proximalement et à la cage thoracique. Le traitement substitutif est simple, peu onéreux et il serait judicieux d'initier d'autres études pour évaluer le besoin d'une substitution de routine dans la population présentée. Abstract: Deficiency of vitamin D, which can lead to osteomalacia, is common in elderly patients in Western countries. However, it is still widely underdiagnosed in young immigrant women, even though the condition has been extensively reported in the immigrant Indo- Asian population in the United Kingdom since the 1960s. A recent study reports an average 59 months before diagnosis was established, and another study found a prevalence of 78% of hypovitaminosis D3 (compared with 58% in controls) in an Indo-Asian population attending a UK rheumatology clinic. When recognised, hypovitaminosis D3 is easily treatable. A study on osteomalacic myopathy in veiled Arabic women in Denmark found that muscle strength returned to normal (except in maximal voluntary con-traction) after six months' treatment. We expected to see this disease in female asylum seekers, especially in those from societies with different customs regarding exposure to sunlight and diet We report 11 cases of symptomatic hypovitaminosis D3 in female asylum seekers (table 1). We focus on the pathology encountered by the primary care doctors caring for these 11 patients, the length of time between the appearance of symptoms, and the establishment of the diagnosis of hypovitaminosis D3 as well as the women's response to treatment by the improvement of a wide range of clinical symptoms-bone pain, muscular weakness, and fatigue.

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Introduction. La détresse psychique touche entre 30 et 50% des patients atteints de cancer (1-5). Les troubles psychiatriques les plus fréquemment observés sont les états dépressifs et les troubles anxieux et d'adaptation (1). En ce qui concerne les approches psychodynamiques auprès de patients atteints de cancer, il manque des études évaluant l'effet de ces thérapies. L'objectif de ce travail de master est d'investiguer une intervention psychothérapeutique d'inspiration psychodynamique effectuée auprès de patients nouvellement diagnostiqués de cancer. Méthode. Basée sur la lecture de 20 rapports, une grille de lecture des thématiques abordées dans les interventions a été élaborée puis discutée en deux focus groups entre trois chercheurs. Pour l'analyse semi-quantitative, deux de ces chercheurs ont appliqué la grille d'analyse à tous les rapports (N=135) et ont ensuite confronté et discuté leurs classifications jusqu'à l'obtention d'un consensus. Résultats. Une liste de vingt thématiques classées dans deux catégories a été élaborée: 1) témoignage/demande de soutien et 2) introspection avec les sous-catégories 2.1) changement de fonctionnement psychologique et 2.2) modification du positionnement relationnel. La moitié (50,4%) des patients ont consulté pour témoigner ou demander un soutien, 27,4% pour un changement de fonctionnement psychologique et 9,6% pour une modification du positionnement relationnel; 12,6% des patients n'ont pas pu être classifiés. En général, les patients consultant pour témoigner ou demander un soutien sont légèrement plus âgés et présentent un stade de maladie plus avancé, et consultent en moyenne durant 4 à 5 séances. Les patients qui visent un changement de fonctionnement psychologique suivent une tendance inverse et consultent en moyenne durant 11 à 12 séances; ceux qui désirent une modification de leur positionnement relationel sont également légèrement plus jeunes, avec un stade de maladie moins avancé, mais leur nombre de séances effectuées est très variable. Lorsque les patients effectuent un travail sur soi ou sur leurs relations, les sujets abordés ne sont que rarement centrés sur le cancer. Par contre, chez des patients qui consultent pour témoigner ou être soutenus, les angoisses liées au cancer sont plus souvent au coeur de l'intervention thérapeutique. Discussion. Les rapports de psychothérapie de patients atteints de cancer rédigés dans le cadre d'une étude sont sujets à la subjectivité des thérapeutes et à leurs interprétations quant au processus thérapeutique. Et il en va de même pour l'analyse que les chercheurs en font. Néanmoins, les résultats montrent qu'une grande variété de thématiques sont abordées durant les thérapies et que "l'évènement cancer" n'est pas toujours au centre des entretiens; avec certains patients les thérapeutes entament un travail plus conséquent en ce qui concerne sa durée et son contenu; travail qui va au-delà de "l'évènementiel". Les patients des différentes catégories identifiées se distinguent clairement quant à leur désir d'approfondir un travail thérapeutique, quant aux objectifs qu'ils souhaitent atteindre et quant au type d'intervention psychothérapeutique dont ils ont besoin. Conclusion. Les approches psychothérapeutiques pour les patients atteints de cancer demandent du thérapeute une grande souplesse, afin de s'adapter à la demande et aux capacités d'élaboration des patients. Une clarification rapide de ces deux paramètres dans les premières séances devrait faire partie intégrante de la prise en charge.

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Introduction La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une myopathie progressive liée au chromosome X qui atteint environ un garçon sur 3500. Des troubles du sommeil (TDS) sont fréquemment rapportés par ces patients Les études effectuées à ce jour se sont essentiellement concentrées sur les troubles respiratoires liés au sommeil. Les TDS débutent toutefois fréquemment avant l'installation d'un trouble ventilatoire nocturne et de nombreux autres facteurs peuvent en être la cause. Objectif L'objectif de cette étude est d'évaluer la fréquence des TDS chez les garçons avec une DMD et d'en identifier les facteurs de risque. Méthode II s'agit d'une étude transversale effectuée par questionnaire postal adressé aux parents de tout garçon âgé de 4-18 ans avec une DMD, suivi dans deux centres tertiaires de réhabilitation pédiatrique (Lausanne et Dublin). Les TDS sont évalués à l'aide de la 'Sleep Disturbance Scale for Children' (SDSC), validée sur 1157 enfants sains. Elle permet d'obtenir un score total et des scores pour six facteurs représentant les TDS les plus fréquents (troubles de l'endormissement et du maintien du sommeil (TEMS), éveil nocturne-cauchemars, transition veille-sommeil, somnolence diurne excessive, troubles respiratoires associés au sommeil (TRS), hyperhidrose du sommeil). Un T- score supérieur à 70 (>2DS) est considéré comme pathologique. Les associations potentielles entre des scores pathologiques et des facteurs individuels (âge, mobilité diurne et nocturne, douleur), thérapeutiques (orthèses nocturnes, ventilation non-invasive, médication) et environnementaux (facteurs socio-familiaux) sont évaluées à l'aide d'analyses univariées (χ2) et de régressions logistiques ascendantes. Résultats Seize garçons sur 63, soit 25.4%, présentent un score total pathologique en comparaison au 3% attendus dans la population générale. Les TEMS (29.7%), les TRS (15.6%) et l'hyperhidrose du sommeil (14.3%) sont les TDS les plus prévalent. Le besoin d'être mobilisé la nuit par un tiers (OR=9.4; 95%CI: 2.2-40.7; p=0.003) et être l'enfant d'une famille monoparentale (OR=7.2; 95%CI: 1.5-35.1; p=0.015) sont des facteurs de risque indépendants pour un score total pathologique. Le besoin d'être mobilisé la nuit par un tiers (OR=18.0; 95%CI: 2.9¬110.6; p=0.002), le traitement par corticostéroïdes (OR=7.7; 95%CI: 1.4-44.0; p-0.021) et être l'enfant d'une famille monoparentale (OR=7.0; 95%CI: 1.3-38.4; p=0.025) sont des facteurs de risque indépendants pour un TEMS. Discussion Cette étude montre une prévalence élevée des TDS chez les garçons avec une DMD (25% contre 3% attendus dans la population générale). Le besoin d'être mobilisé la nuit par un tiers est identifié comme un facteur de risque important pour un score total pathologique et un TEMS. Il reflète vraisemblablement un degré d'atteinte motrice tel qu'il limite les mouvements spontanés et les adaptations posturales du sommeil, ayant pour conséquence une diminution importante de la qualité du sommeil. Les enfants vivant dans un foyer monoparental présentent plus fréquemment un score total pathologique et des TEMS, possiblement en lien avec un stress psychologique plus important dans ces familles. Le traitement par corticostéroïdes est identifié comme facteur de risque pour un TEMS. Une adaptation du schéma ou du dosage permet généralement de limiter cet effet secondaire. Si nécessaire, un traitement par Mélatonine peut être instauré. Aucune association n'a pu être mise en évidence entre les facteurs analysés et les TRS, possiblement en raison du petit nombre de garçons ayant rapporté de tels symptômes et du fait que certains symptômes d'hypoventilation nocturne ne sont pas évalués par la SDSC. Par ailleurs, la valeur prédictive de l'anamnèse, comme celle des fonctions pulmonaires diurnes, est connue pour être limitée, raison pour laquelle une oxy-capnométrie est effectuée de routine en dessous d'une capacité vitale forcée de 50%. Elle permet, si nécessaire, l'instauration précoce d'une ventilation non-invasive, limitant ainsi vraisemblablement l'impact de ('hypoventilation nocturne sur la qualité du sommeil dans notre population. Plusieurs limitations sont à évoquer. Le petit nombre de patients ne permet pas d'exclure d'autres associations potentielles. La nature transversale de l'étude augmente le risque de causalité inverse. Cette étude n'inclut pas de mesure quantitative du sommeil. Les questionnaires adressés aux parents ont toutefois pu être démontrés comme fiables hormis pour les TRS. Un biais de non-réponse ne peut pas être totalement exclu, bien que le taux de réponse soit élevé (86,5%) et qu'il n'y ait pas de différence significative entre les populations de répondeurs et non-répondeurs. Conclusion La prévalence des TDS est élevée chez les garçons avec une DMD et leurs causes sont multiples. Les facteurs de risques sont physiques (immobilité nocturne), pharmacologiques (corticothérapie) et environnementaux (famille monoparentale). Compte tenu de son impact sur la qualité de vie, l'évaluation du sommeil doit être systématique en consultation et ne pas se limiter aux seuls troubles ventilatoires nocturnes.

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Cet article présente une introduction au modèle de la clarification selon Rainer Sachse. Ce modèle s'inspire avant tout des courants psychothérapeutiques centrés sur l'émotion et comprend un certain nombre de notions et de techniques nouvelles et spécifiques. Ainsi, les niveaux de conceptualisation du patient en séance sont présentés et la notion de clarification (Klärung) ou d'explicitation des schémas affectifs discutée. Pour certains patients, notamment avec un trouble de la personnalité, le travail d'explicitation du contenu affectif doit être précédé par un travail sur le niveau relationnel, ce qui est conceptualisé par le modèle de la double régulation de l'action. Ce modèle est brièvement présenté, discuté en lien avec les concepts de la clarification et des implications cliniques abordées. Finalement, nous désirons apporter des éléments de validation empirique du modèle de la clarification selon R. Sachse ; des implications pour la formation des psychothérapeutes-experts sont proposées. This article presents an introduction to the clarification model according to Rainer Sachse. This model is mainly based on emotion-focused psychotherapy approaches and comprises new notions and specific techniques. Thus, we present the conceptualization levels of a patient in session, as well as the notion of clarification (Klärung) of affective schemas. For certain patients, in particular with Personality Disorders, relationship work needs to precede clarification work on affective contents. These dynamics are conceptualized in the dual action regulation model, which is briefly presented and discussed with regard to the notion of clarification ; clinical implications are added. Finally, we would like to present empirical validation studies of the clarification model by R. Sachse and implications for the training of psychotherapists as experts.

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Depuis 2004, le département de psychiatrie du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) offre une prise en charge spécifique pour les patients présentant un premier épisode psychotique. La rupture de soins très fréquente, dès la sortie de l'hôpital, le mauvais pronostic à long terme en fonction de la durée de la psychose non traitée et enfin le taux élevé de tentatives de suicide avant une première hospitalisation se sont avérés suffisamment inquiétants et significatifs pour qu'une prise en charge de ce type puisse obtenir un soutien décisif. Dans l'article qui suit, nous nous proposons de décrire le programme Traitement et intervention précoces dans les troubles psychotiques (TIPP) en mettant en lumière la notion centrale de cette offre de soins, à savoir le rôle du case management. Il s'agira de rappeler brièvement les connaissances actuelles sur les psychoses émergentes, particulièrement la perspective plus optimiste que celle naguère réservée à cette forme de trouble psychique. Nous évoquerons également les offres de soins récentes telles qu'elles se déploient dans différents pays pour nous tourner ensuite plus spécifiquement vers notre expérience lausannoise. C'est à cet égard que nous développerons plus en détails le travail essentiel et spécifique du case manager, fil rouge du programme TIPP au long des trois ans qui le composent. La conclusion portera sur les projets de recherche en cours dédiés à cette population de jeunes patients, avec l'espoir que le changement de paradigme évoqué plus haut, un optimisme raisonnable pour le pronostic, puisse lui-même rester une question ouverte à de nouveaux apports scientifiques.

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Introduction: L'organisation multisite des établissements hospitaliersaboutit souvent à un cloisonnement entre prises en charge psychiatriqueet somatique. Pourtant, plusieurs études ont confirmé un tauxcroissant de comorbidités somatiques chez les patients psychiatriques,ainsi qu'une mauvaise adéquation des soins somatiques quileur sont prodigués. Des initiatives ont tenté d'améliorer cette situation,en développant des consultations dédiées ou en intégrant desmédecins somaticiens au sein des établissements psychiatriques.Depuis plusieurs années, la Policlinique Médicale Universitaire (PMU)de Lausanne collabore avec l'Hôpital Psychiatrique Universitaire, enmettant à disposition un système de consultation.Méthode: Analyse rétrospective des consultations effectuées enmilieu psychiatrique, durant la période du 01.04-30.09.08. Lespatients de psychogériatrie n'étaient pas concernés. Les paramètressuivants ont été relevés: âge, sexe, motifs de consultations, catégoriesdiagnostiques CIM10, pathologies psychiatriques, éventuellescomorbidités somatiques. La pertinence de chaque consultation a étéévaluée à l'aide de trois critères de sévérité: implique une modificationou l'introduction d'un traitement, implique des investigationscomplémentaires (laboratoire, radiologie, avis spécialisé), implique untransfert aux urgences.Résultats: 207 consultations ont été réalisées (57% de femmes) avecun âge moyen de 48,7 ans (18 à 64 ans). Les pathologies psychiatriquesimpliquaient une schizophrénie ou une psychose aiguë(30,4%), un épisode dépressif (26,6%), un trouble de la personnalité(14,5%) ou un trouble bipolaire (14%). Les consultations portaientavant tout sur des pathologies cardiovasculaires (17%), digestives(15%), neurologiques (11%) ou pulmonaires (11%). Un effet secondairedu traitement médicamenteux a été suspecté chez 12% despatients. 48% des cas présentaient un des critères, avec en particulier12 transferts aux urgences. Huit patients ont bénéficié par la suited'un suivi ambulatoire à la PMU.Discussion: L'implication de somaticiens au sein des établissementspsychiatriques répond à un besoin réel. Elle permet d'améliorer laprise en charge des patients, de réduire les transferts interhospitalierset d'optimiser les investigations et les traitements somatiques. Ellejoue également un rôle en termes de transfert de compétences, deprévention des pathologies iatrogènes et de dépistage des facteursde risques cardiovasculaires.

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La durée de psychose non traitée (Duration of Untreated Psychosis, DUP) est définie par le temps écoulé entre l'émergence d'un trouble psychotique et le début de son traitement. La réduction de la DUP est un des objectifs principaux des programmes spécialisés dans le traitement de la psychose émergente, de nombreux travaux de recherche suggérant qu'une DUP longue est associée à une évolution défavorable de la maladie. Ces résultats restent cependant controversés, certaines études ne démontrant pas une telle association. Cette contradiction dans les résultats pourrait être la conséquence d'un manque d'uniformité dans les définitions appliquées pour mesurer la DUP, plus particulièrement en ce qui concerne la définition de ce que l'on considère être « début » du traitement. En effet, si l'étude de la phase d'émergence de la pathologie psychotique a été le focus d'une attention considérable qui a conduit à un certain degré de consensus quant à sa définition, le concept de début du traitement n'est clairement pas défini de manière aussi homogène. Compte tenu de l'importance des enjeux relatifs à l'intervention précoce dans les troubles psychotiques, il nous a semblé utile d'explorer cette question de manière plus approfondie, considérant qu'un manque de consensus dans la définition de la DUP contribue certainement à troubler les résultats des études qui visent à évaluer son impact sur l'évolution de ces maladies. En conséquence, l'objectif premier de ce travail est d'explorer l'impact de l'application de diverses définitions de début de traitement sur l'estimation de la DUP. Dans un premier article, publié dans Acta Neuropsychiatrica en 2009 (Duration of untreated psychosis : What are we talking about ?), le focus a été placé sur une revue de littérature concernant les définitions utilisées pour caractériser la fin de la DUP ainsi que sur les conséquences possibles d'un manque de précision dans cette définition sur l'évaluation de l'impact d'un retard de traitement dans la psychose débutante. Ce travail nous a permis d'identifier trois groupes principaux de définition de fin de DUP (End of DUP ; E-DUP) parmi les multiples critères utilisés dans les études publiées. E-DUP-1 est définie par la mise en route d'un traitement antipsychotique, le plus souvent sans tenir compte ni du dosage prescrit, ni de l'adhérence au traitement. E-DUP-2 est définie par l'entrée dans un programme de traitement spécialisé, et E-DUP-3 enfin est définie par la conjonction de la prescription d'un traitement antipsychotique adapté, de l'adhérence à ce traitement, et de la mise en route d'une prise en charge dans un programme spécialisé. En conclusion, nous relevions que cette grande variété dans les définitions appliquées pour l'évaluation de la DUP avait probablement contribué à l'aspect contradictoire des résultats des études de son impact sur l'évolution des psychoses et qu'il était donc temps de proposer une définition de consensus. La deuxième étude a été conduite dans le cadre d'un suivi de cohorte mis en place dans le programme de Traitement et Intervention Précoce dans les troubles Psychotiques (TIPP) établi dans le Département de Psychiatrie du CHUV à Lausanne depuis 2004. Les objectifs de cette seconde étude étaient au nombre de trois: (1) Exploration des variations de la DUP en fonction de l'application de trois principales définitions de fin de DUP (E-DUP) identifiées dans la littérature ; (2) Evaluation de la proportion de patients remplissant au moins une fois au cours des 18 mois de traitement la définition de E-DUP la plus compatible avec les directives de traitement proposées par l'International Early Psychosis Association (patient est à la fois engagé dans le traitement et se montre compliant à la médication, E-DUP-3); (3) Enfin, identification desfacteurs qui caractérisent les patients qui ne remplissent jamais les critères de cette dernière définition. L'exploration de différentes durées de DUP en utilisant les trois définitions d'E-DUP a donné les résultats suivants : La DUP1 médiane (2.2 mois) était significativement plus courte que la DUP2 (7.4 mois), et la DUP3 (13.6 mois) était significativement la plus longue des trois. De plus, 19.7% des patients n'avaient jamais rempli les critères de E-DUP-3 ; on peut donc considérer que près de 20% des patients traités dans ce programme spécialisé ne recevaient pas un traitement adéquat selon les directives intrernationales actuellement reconnues. Sur la base de ces chiffres, il apparaît clairement que, dans les études de l'impact de la DUP sur l'évolution de la psychose débutante, bon nombre des patients pour lesquels on considère que la DUP est terminée ne sont en fait pas adéquatement traités. Il est en conséquence très probable que ceci ait faussé les résultats de ces études, et qu'une définition plus restrictive permettrait de répondre de manière plus précise à cette question. Les patients qui ne remplissaient pas les critères E-DUP3 au cours des 18 premiers mois de traitement étaient caractérisés par un moins bon niveau de fonctionnement au cours de leur vie (« lower lifetime SOFAS » ; p=0.017) et ils étaient plus susceptibles de consommer du cannabis à l'entrée du programme ???? (?2 (1, n=49)=4.241, p=0.039). Pour ceux qui avaient rempli les critères E-DUP-3 au cours des 18 mois, une longue DUP3 était associée avec un jeune âge au début des symptômes psychotiques (rs =-0.573, p<0.001), et avec un faible niveau de fonctionnement pré-morbide (score de PAS élevés (rs =0.373, p=0.001), niveau maximal au cours de la vie bas pour le GAF(rs =-0.367, p<0.001) et pour le SOFAS (rs =-0.314, p=0.003)). En conclusion, ce travail a permis de mettre en évidence une grande variabilité dans la définition de la fin de la DUP parmi les études publiées jusque à ce jour, et l'impact important que le choix d'une ou l'autre de ces définitions peut avoir sur l'estimation de la DUP. De plus, nous avons observé que malgré la mise en place d'un programme spécialisé, près de 20% des patients ne remplissent pas les critères d'exposition à un traitement adéquat au cours des 18 premiers mois de prise en charge. Il est donc probable que l'estimation de l'impact de la DUP ait été faussé par cette variabilité, et il semble important que la communauté scientifique s'accorde sur une définition plus rigoureuse de cette variable. Enfin, certaines caractéristiques permettent d'identifier les patients qui sont à risque de ne pas remplir les critères de traitement adéquat a cours des 18 premiers mois de prise en charge ; il est possible qu'une identification précoce de ceux-ci permette la mise en place de stratégies mieux adaptées pour les aider à s'engager dans les soins. Le futur développement de ce travail sera d'évaluer l'impact de la DUP sur l'évolution des patients au cours des 36 mois de traitement proposés dans le programme TIPP, en appliquant les divers critères E-DUP, afin de voir si notre hypothèse que la variation des définitions a effectivement faussé les résultats de telles études. Nous devons pour cela attendre qu'un nombre suffisant de patients ait complété les 36 mois de traitement, de manière à avoir une puissance statistique suffisante pour répondre clairement à cette question.