Efficience et normativité : examen de la légitimité de l'utilisation de la notion d’efficience économique pour l'évaluation de politiques publiques

Ce texte a pour but de monter que l’efficience telle qu’utilisée par les économistes dans le cadre de recommandations de politiques publiques suppose toujours l’adoption de certains critères moraux. Je voudrai d’abord montrer que les recommandations des économistes en matière de politiques publiques ont déjà été identifiées aux recommandations de l’utilitarisme. Plusieurs économistes ont voulu abstraire leur science de toute discussion morale au XXe siècle. Cette séparation entre faits et valeur s’est soldée par l’apparition de l’efficience de Pareto, grandement utilisée dans le cadre de l’économie du bien-être. Cependant, cette utilisation de l’efficience suppose à la fois qu’il est moralement désirable d’améliorer le bien-être des individus et que ce bien-être peut être évalué en termes de satisfaction des préférences, ce qui constitue un jugement de nature éthique et morale qui ne peut être fait seulement à partir de faits scientifiques. L’efficience ne peut plutôt être utilisée de manière non moralement discutable seulement si l’on examine au préalable les objectifs sociaux que l’utilisation de cette mesure présuppose. D’un point de vue scientifique, l’économiste qui veut utiliser une mesure d’efficience doit donc toujours prendre pour acquis les éléments normatifs qui sont intégrés aux calculs d’efficience. La discussion concernant la pertinence de ces objectifs sociaux ainsi que l’importance relative de chacun des objectifs sociaux est une discussion portant avant tout sur des questions morales qui ne sont pas du domaine des sciences économiques.

Principaux obstacles à la décision d’investissement des firmes en Afrique

Quelles sont les contraintes auxquelles font face les firmes africaines ? Cette étude a pour but de cerner les principaux défis du climat des affaires africain en utilisant les données de la World Bank Enterprise Survey. Dans cette enquête, deux questions majeures ont été posées au gestionnaire de firmes : i) l’ampleur des contraintes énumérées pour leur activité et ii) la décision d’investissement durant l’année qui a précédé l’enquête. Nos résultats montrent que, pour les firmes de notre échantillon, la décision d’investissement est retardée par un ensemble d’obstacles parmi lesquelles : la corruption, l’accès difficile au marché financier, la concurrence déloyale du secteur informel et l’instabilité politique. Nous procédons ensuite à une analyse de sensibilité et de robustesse en intégrant parmi les variables de contrôle ; la taille des firmes, le secteur d’activité et leur localisation. Nos résultats montrent que les firmes de taille moyenne sont les plus vulnérables, elles sont différemment affectées selon qu’elles soient dans le secteur des manufactures ou celui des services et les compagnies situées en Afrique centrale sont très peu affectées par ces contraintes.

The responsiveness of government revenue to marginal tax rates

Ce document utilise des données fiscales et démographiques pour calculer les changements dans les recettes du gouvernement engendrés par les ajustements dans le taux marginal d'imposition, et cela en mettant l’accent sur la fourchette d'imposition la plus élevée. La portée de l’étude est une sélection de pays de l’O.C.D.E. Une analyse des changement de comportement des contribuables et des différentes alternatives dont le gouvernement dispose en termes de politique fiscale en suivaient. En fin, les possibles faiblesses dans des techniques de référence sont examinées en détail. 

Efficience et normativité : examen de la légitimité de l'utilisation de la notion d’efficience économique pour l'évaluation de politiques publiques

Ce texte a pour but de monter que l’efficience telle qu’utilisée par les économistes dans le cadre de recommandations de politiques publiques suppose toujours l’adoption de certains critères moraux. Je voudrai d’abord montrer que les recommandations des économistes en matière de politiques publiques ont déjà été identifiées aux recommandations de l’utilitarisme. Plusieurs économistes ont voulu abstraire leur science de toute discussion morale au XXe siècle. Cette séparation entre faits et valeur s’est soldée par l’apparition de l’efficience de Pareto, grandement utilisée dans le cadre de l’économie du bien-être. Cependant, cette utilisation de l’efficience suppose à la fois qu’il est moralement désirable d’améliorer le bien-être des individus et que ce bien-être peut être évalué en termes de satisfaction des préférences, ce qui constitue un jugement de nature éthique et morale qui ne peut être fait seulement à partir de faits scientifiques. L’efficience ne peut plutôt être utilisée de manière non moralement discutable seulement si l’on examine au préalable les objectifs sociaux que l’utilisation de cette mesure présuppose. D’un point de vue scientifique, l’économiste qui veut utiliser une mesure d’efficience doit donc toujours prendre pour acquis les éléments normatifs qui sont intégrés aux calculs d’efficience. La discussion concernant la pertinence de ces objectifs sociaux ainsi que l’importance relative de chacun des objectifs sociaux est une discussion portant avant tout sur des questions morales qui ne sont pas du domaine des sciences économiques.

Principaux obstacles à la décision d’investissement des firmes en Afrique

Quelles sont les contraintes auxquelles font face les firmes africaines ? Cette étude a pour but de cerner les principaux défis du climat des affaires africain en utilisant les données de la World Bank Enterprise Survey. Dans cette enquête, deux questions majeures ont été posées au gestionnaire de firmes : i) l’ampleur des contraintes énumérées pour leur activité et ii) la décision d’investissement durant l’année qui a précédé l’enquête. Nos résultats montrent que, pour les firmes de notre échantillon, la décision d’investissement est retardée par un ensemble d’obstacles parmi lesquelles : la corruption, l’accès difficile au marché financier, la concurrence déloyale du secteur informel et l’instabilité politique. Nous procédons ensuite à une analyse de sensibilité et de robustesse en intégrant parmi les variables de contrôle ; la taille des firmes, le secteur d’activité et leur localisation. Nos résultats montrent que les firmes de taille moyenne sont les plus vulnérables, elles sont différemment affectées selon qu’elles soient dans le secteur des manufactures ou celui des services et les compagnies situées en Afrique centrale sont très peu affectées par ces contraintes.

Los economistas colombianos y el problema de la desigualdad

Este trabajo tiene el propósito de responder cómo ha cambiado la manera en que los economistas colombianos hablan sobre “desigualdad” a partir de la segunda mitad del siglo XX.

The economics of language or how can language be an asset? General reflections on the European case and brief focus on the case of portuguese

In this paper, we will focus on the importance of languages as an asset to people and companies in knowledge-based society, giving special attention to the case of portuguese, not forgetting the role of Higher Education Institutions in preparing students to be part of the new creative multilingual and sucsessful class.

The politics of growth: Can lobbying raise growth and welfare?

This paper aims at analyzing the effects of lobbying over economic growth and primarily welfare. We model explicitly the interaction between policy-makers and firms in a setup where the latter undertakes political contributions to the former in exchange for more restrictive market regulations which induce exit and enhance the profitability of the market. In a sectorial equilibrium, despite stimulating growth, lobbying restricts the market structure and reduces welfare when compared to the free-entry outcome. However, once general equilibrium considerations are taken into account, we find that lobbying may improve welfare over a welfare maximizing free-entry equilibrium, by means of an expansion in aggregate demand. This introduces a new paradigm in the literature about the effects of lobbying over economic performance.

Industrial Structure, Trade and Regional Economics : Market Segmentation

We consider a general equilibrium model a la Bhaskar (Review of Economic Studies 2002): there are complementarities across sectors, each of which comprise (many) heterogenous monopolistically competitive firms. Bhaskar's model is extended in two directions: production requires capital, and labour markets are segmented. Labour market segmentation models the difficulties of labour migrating across international barriers (in a trade context) or from a poor region to a richer one (in a regional context), whilst the assumption of a single capital market means that capital flows freely between countries or regions. The model is solved analytically and a closed form solution is provided. Adding labour market segmentation to Bhaskar's two-tier industrial structure allows us to study, inter alia, the impact of competition regulations on wages and - financial flows both in the regional and international context, and the output, welfare and financial implications of relaxing immigration laws. The analytical approach adopted allows us, not only to sign the effect of policies, but also to quantify their effects. Introducing capital as a factor of production improves the realism of the model and refi nes its empirically testable implications.

A Framework for Analyzing Language and Welfare

The paper proposes a general model that will encompass trade and social benefits of a common language, a preference for a variety of languages, the fundamental role of translators, an emotional attachment to maternal language, and the threat that globalization poses to the vast majority of languages. With respect to people’s emotional attachment, the model considers minorities to suffer losses from the subordinate status of their language. In addition, the model treats the threat to minority language as coming from the failure of the parents in the minority to transmit their maternal language (durably) to their children. Some familiar results occur. In particular, we encounter the usual social inefficiencies of decentralized solutions to language learning when the sole benefits of the learning are communicative benefits (though translation intervenes). However, these social inefficiencies assume a totally different air when the con-sumer gains of variety are brought in. One fundamental aim of the paper is to bring together contributions to the economics of language from labor economics, network externalities and international trade that are typically treated separately.

A Framework for Analyzing Language and Welfare

The paper proposes a general model that will encompass trade and social benefits of a common language, a preference for a variety of languages, the fundamental role of translators, an emo-tional attachment to maternal language, and the threat that globalization poses to the vast ma-jority of languages. With respect to people’s emotional attachment, the model considers minor-ities to suffer losses from the subordinate status of their language. In addition, the model treats the threat to minority language as coming from the failure of the parents in the minority to transmit their maternal language (durably) to their children. Some familiar results occur. In particular, we encounter the usual social inefficiencies of decentralized solutions to language learning when the sole benefits of the learning are communicative benefits (though translation intervenes). However, these social inefficiencies assume a totally different air when the con-sumer gains of variety are brought in. One fundamental aim of the paper is to bring together contributions to the economics of language from labor economics, network externalities and international trade that are typically treated separately.

The role of moral values in the economic analysis of crime: A general equilibrium approach

In this paper, we develop a general equilibrium model of crime and show thatlaw enforcement has different roles depending on the equilibrium characterization and the value of social norms. When an economy has a unique stable equilibrium where a fraction of the population is productive and the remaining predates, the government can choose an optimal law enforcement policy to maximize a welfare function evaluated at the steady state. If such steady state is not unique, law enforcement is still relevant but in a completely different way because the steady state that prevails depends on the initial proportions of productive and predator individuals in the economy. The relative importance of these proportions can be changed through law enforcement policy.

Welfare of naive and sophisticated players in school choice

Two main school choice mechanisms have attracted the attention in the literature: Boston and deferred acceptance (DA). The question arises on the ex-ante welfareimplications when the game is played by participants that vary in terms of their strategicsophistication. Abdulkadiroglu, Che and Yasuda (2011) have shown that the chances ofnaive participants getting into a good school are higher under the Boston mechanism thanunder DA, and some naive participants are actually better off. In this note we show thatthese results can be extended to show that, under the veil of ignorance, i.e. students not yetknowing their utility values, all naive students may prefer to adopt the Boston mechanism.

Stabilization versus insurance: Welfare effects of procyclical taxation under incomplete markets

We construct and calibrate a general equilibrium business cycle model with unemployment and precautionary saving. We compute the cost of business cycles and locate the optimum in a set of simple cyclical fiscal policies. Our economy exhibits productivity shocks, giving firms an incentive to hire more when productivity is high. However, business cycles make workers' income riskier, both by increasing the unconditional probability of unusuallylong unemployment spells, and by making wages more variable, and therefore they decrease social welfare by around one-fourth or one-third of 1% of consumption. Optimal fiscal policy offsets the cycle, holding unemployment benefits constant but varying the tax rate procyclically to smooth hiring. By running a deficit of 4% to 5% of output in recessions, the government eliminates half the variation in the unemployment rate, most of the variation in workers'aggregate consumption, and most of the welfare cost of business cycles.

A measure of rationality and welfare

There is evidence showing that individual behavior often deviates fromthe classical principle of maximization. This evidence raises at least two importantquestions: (i) how severe the deviations are and (ii) which method is the best forextracting relevant information from choice behavior for the purposes of welfare analysis.In this paper we address these two questions by identifying from a foundationalanalysis a new measure of the rationality of individuals that enables the analysis ofindividual welfare in potentially inconsistent subjects, all based on standard revealedpreference data. We call such measure minimal index.